تقي زاده

تقي زاده

La Russie défend désormais vigoureusement la présence des conseillers militaires iraniens en Syrie.  

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères et représentant du président russe pour le Moyen-Orient, Mikhaël Bogdanov, a qualifié de constructif le rôle de l’Iran dans la lutte que même le gouvernement et l’armée syriens contre les terroristes. Ces propos coupent court avec les commentaires qui, basés sur les propos du président russe, affirmaient que la Russie demandait le retrait de l'Iran de la Syrie. 

L’armée israélienne a fixé par l’intermédiaire des États-Unis et de la Russie ses lignes rouges pour les combats en cours entre le gouvernement syrien et les terroristes le long de sa frontière nord, excluant tout affrontement direct avec les forces pro-Assad tant que ces dernières prendront seules le contrôle de la zone de conflit.

« Les responsables de l’armée israélienne ne s’attendent pas à une confrontation directe entre les forces israéliennes et l’armée syrienne à la suite d’opérations de l’armée syrienne contre le Front al-Nosra et Daech dans le sud-ouest de la Syrie, près de la frontière avec Israël », a écrit Haaretz cité par Sputnik.

Des sources américaines et israéliennes confient à Haaretz que la Maison-Blanche est divisée sur la stratégie à adopter à l’égard de l’Iran, John Bolton poussant à un changement de l'ordre de la République islamique et James Mattis cherchant un nouvel accord avec Téhéran.

Certains des principaux conseillers et membres du cabinet du président Donald Trump, avec à leur tête le conseiller pour la sécurité nationale à la Maison-Blanche John Bolton, pensent qu’il existe aujourd’hui une occasion rare de provoquer l’effondrement de l’Ordre islamique en Iran.

Dans un autre camp, d’autres conseillers estiment que les États-Unis devraient réfléchir à un nouvel accord global avec la RII.

La Maison-Blanche a dernièrement accru sa pression économique sur l’Iran en mettant en œuvre une série de sanctions dures, accompagnées d’efforts diplomatiques pour réduire les exportations de pétrole de l’Iran vers les pays asiatiques et européens. Ainsi, l’administration US n’a qu’un objectif : ramener l’Iran à la table des négociations où un nouvel accord devrait être trouvé.

Contrairement à l’ultranationaliste Bolton, le secrétaire à la Défense James Mattis est sceptique quant à un « changement de régime », selon les sources. Il est préoccupé par le fait qu’une telle action pourrait conduire à « une guerre totale avec l’Iran », causer des dommages à l’économie mondiale et mettre en péril les alliés américains au Moyen-Orient.

Entre Mattis et Bolton se trouve le secrétaire d’État, Mike Pompeo, qui est entré au département d’État en mai et a surtout traité le dossier nord-coréen.

Pompeo est peu favorable à la négociation d’un « meilleur accord » avec l’Iran et a fait le choix d’une politique de « pression maximale ». En tant que membre du Congrès, il a été l’un des plus féroces détracteurs de l’accord sur le nucléaire de 2015. Cependant, il semblerait qu’il se soit rapproché de la position de Mattis.

Ce week-end, l’avocat personnel de Trump, Rudy Giuliani, s’est exprimé à Paris lors de la conférence annuelle des Monafeghines et a avancé que le régime iranien allait s’effondrer.

« Ceux qui écoutent Mattis et Pompeo sur la question iranienne, mais ignorent l’influence de gens comme Giuliani et Sheldon Adelson, ne comprennent pas vraiment comment fonctionne l’administration Trump », a déclaré un diplomate européen à Haaretz ce week-end.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également ajouté son grain de sel. Au cours des dernières semaines, Netanyahu a publié un certain nombre de vidéos s’adressant au peuple iranien, tentant de monter une image instable de l'Iran. 

Pour la première fois en vingt ans, le département de la Défense des États-Unis modifie sa déclaration de mission, excluant la directive préconisant de « dissuader les guerres » et incluant un objectif consistant à « maintenir l’influence américaine à l’étranger ».

Selon le journal britannique The Independent, le département de la Défense a apporté des modifications à l’énoncé de ses objectifs stratégiques pour la première fois en vingt ans, une initiative qui a surpris les médias spécialisés dans les affaires militaires.

« La mission du département de la Défense est de fournir la force militaire nécessaire pour éviter la guerre et protéger la sécurité du pays », pouvait-on lire dans la mouture précédente du texte. Or, dans la nouvelle version, il est écrit : « La mission du département de la Défense est de fournir une force commune d’attaque pour défendre la sécurité des États-Unis et maintenir l’influence américaine à l'étranger. »

La première déclaration date de l’époque de Bill Clinton dans les années 1990, et a été maintenue durant les mandats de George W. Bush et de Barack Obama.

Le Hezbollah irakien a révélé les localités où se cachent les terroristes de Daech et les éléments des Forces démocratiques syriennes sur la rive orientale de l’Euphrate.

Les Kataeb Hezbollah, aussi appelées le Hezbollah irakien, ont révélé, le mercredi 27 juin, les localités où se cachent les terroristes de Daech et les éléments des Forces démocratiques syriennes, soutenus par les États-Unis, sur la rive orientale de l’Euphrate. Le Hezbollah irakien a souligné que les États-Unis tentaient d’empêcher l’armée régulière syrienne de déloger les terroristes opérant sur la rive orientale de l’Euphrate.

« Les Américains comptent réorganiser les terroristes de Daech en Irak, d’où leurs attaques visant les combattants des Hachd al-Chaabi sur la frontière irako-syrienne », a déclaré le porte-parole du Hezbollah irakien, Mohammed Mohi.

Et d’ajouter : « Sur la rive orientale de l’Euphrate, il existe une région avec une superficie de 2.000 km² qui couvre al-Qaïm jusqu’à Tall Safouk, au sud de Tal Afar, et c’est bien dans cette région que les résidus des terroristes de Daech se sont abrités. De l’autre côté en Syrie, sont déployés les militaires américains et les éléments des FDS qu’ils soutiennent. Les combattants des Hachd al-Chaabi sont, pour leur part, déployés sur la frontière irako-syrienne afin de repousser les attaques terroristes de Daech. »

Le porte-parole du Hezbollah irakien, Mohammed Mohi. (Photo d'archives)

Le porte-parole du Hezbollah irakien a souligné que les Américains et les éléments des FDS empêchaient, d’une part, l’armée syrienne de s’approcher de l’est de l’Euphrate et de libérer cette zone et d’une autre part ils mettaient sous pression les combattants des Hachd al-Chaabi afin de perturber leur mission et de rendre le terrain propice à la réorganisation de Daech à l’intérieur de l’Irak.

« La meilleure réaction aux mesures des Américains est le renforcement de notre présence sur la bande frontalière sans fournir de prétexte aux Américains qui souhaitent contraindre Bagdad de nous faire reculer de nos positions », a-t-il réaffirmé.

 

La France a rappelé son attachement à l’accord nucléaire en réponse aux récentes menaces des Américains qui intiment l'ordre à l'Europe de réduire à zéro ses achats du pétrole iranien d'ici le 3 novembre. 

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé, le mercredi 27 juin, que Paris resterait attaché à la mise en œuvre du Plan global d’action conjoint (PGAC), signé entre l’Iran et les 5+1.

Interrogé pour savoir quelle sera la réaction de la France à la demande du département d’État américain appelant ses alliés à ramener leurs importations de pétrole iranien à zéro d’ici le mois de novembre, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré :

« Nous avons pris note des déclarations américaines et nous aurons rapidement l’occasion de les examiner avec nos partenaires européens. Nous restons attachés à la mise en œuvre du PGAC dans toutes ses dimensions. C’est pourquoi nous étudions les moyens avec attention avec nos partenaires internationaux pour que l’Iran continue de bénéficier des contreparties économiques de l’accord, et pourvu qu’il continue de respecter intégralement ce dernier. »

Dans la foulée, une conférence, portant sur les défis auxquels seront confrontées les sociétés françaises après le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire, aura lieu ce jeudi 28 juin, au Sénat de France, à l’initiative du Centre Iran-France.

« Les États-Unis ont déjà renoncé au renversement du gouvernement Assad », a-t-on appris du quotidien britannique The Independent.

Robert Fisk, analyste renommé du quotidien britannique The Independent, a fait paraître, le mardi 26 juin, un article pour expliquer comment les Américains ont lâché leurs alliés en Syrie.

« On l’appellera la grande trahison. Et elle est en cours depuis longtemps. Le message décevant de Washington aux miliciens anti-Assad qu’il soutenait dans le sud de la Syrie, le message selon lequel ils ne pourront plus attendre aucune aide de la part de l’Occident pour lutter contre le gouvernement Assad ou les Russes, restera gravé dans l’Histoire. Il s’agit d’un tournant dans la guerre en Syrie : une trahison honteuse si vous faites partie des résidus de l’Armée syrienne libre ou de ses acolytes autour de la ville de Deraa ou une nouvelle victoire pour le gouvernement Assad qui compte reprendre le contrôle de la Syrie dans son entièreté.

Des missiles russes et des bombes syriennes frappent déjà la campagne au sud et à l’est de Deraa ainsi qu’à l’extérieur de Quneitra et de Soueïda après que les miliciens ont refusé une paix négociée la semaine dernière.

Les déplacés fuient à nouveau les villes, mais les mots utilisés dans le message américain destiné aux miliciens, un message auquel Reuters a eu accès et qui n’a jusqu’ici pas été nié par les États-Unis, sont à la fois décevants et frustrants : “Vous ne devriez pas prendre vos décisions sur fond de l’hypothèse ou de l’attente d’une intervention militaire de notre part. L’administration américaine comprend les conditions difficiles auxquelles vous êtes confrontés et elle conseille toujours aux Russes et au régime syrien de ne pas prendre de mesure militaire qui viole la zone [de désescalade].”

Selon un accord conclu entre le gouvernement afghan et les Émirats arabes unis, Abou Dhabi envoie quelque 200 soldats en Afghanistan.

Le quotidien afghan Weesa vient de révéler ce mercredi que près de 90 militaires israéliens, qui maîtrisent parfaitement la langue arabe, seront expédiés en Afghanistan sous la couverture de troupes émiraties.

Cette décision a été prise en secret après les consultations des Émirats arabes unis avec Israël et les États-Unis, selon le journal. La coopération de plus en plus étroite entre Israël et les Émirats arabes unis a suscité de vives inquiétudes à Kaboul en ce qui concerne les objectifs cachés de la présence des militaires émiratis en Afghanistan.

Il y a un mois, le journal Afghanistan Times avait rapporté que les États-Unis voulaient confier aux militaires israéliens la mission de combattre les talibans dans la province de Farah près de la frontière iranienne.  

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré que son gouvernement se trouvait en première ligne d’une guerre économique menée par les États-Unis.

S’adressant lors d’un discours à la nation iranienne ce mercredi 27 juin au soir, le président de la République islamique d’Iran, Hassan Rohani, a déclaré que Téhéran ne céderait jamais aux menaces proférées par les États-Unis et aux demandes qu’ils ont faites après leur retrait unilatéral de l’accord nucléaire signé en 2015 entre l’Iran et les 5+1.

M. Rohani a souligné que l’Iran résisterait aux pressions américaines et qu’il était même prêt à payer cher pour préserver son indépendance, sa dignité et sa liberté.

 

Le directeur du Conseil stratégique des relations extérieures de l’Iran a appelé à un dialogue entre les puissances régionales pour résoudre les conflits au Moyen-Orient. L’Iran, la Turquie, l’Arabie saoudite et l’Égypte doivent se réunir pour trouver une solution aux problèmes de la région.

« Un dialogue entre les puissances régionales et une intervention plus sérieuse des Nations unies constituent une issue à la crise yéménite. Pour mettre fin à l’agression au Yémen, il faut d’abord couper les soutiens en armements, notamment de la part de l’Europe. Et la RII est prête à contribuer au règlement de cette crise », a affirmé le directeur du Conseil stratégique des relations extérieures de l’Iran, Seyyed Kamal Kharrazi, lors de la réunion tenue pour examiner les relations géopolitiques irano-françaises.

Kamal Kharrazi, directeur du Conseil stratégique des relations extérieures de l’Iran. (Archives)

« L’Iran et la France partagent des intérêts identiques, tels que la préservation de la culture, qui peut être une bonne plateforme pour développer les relations », a précisé Kharrazi.

Faisant référence à l’historique des relations scientifiques avec la France, Kharrazi a considéré ces interactions comme une autre plateforme pour le développement des relations entre les deux pays.

Les hauts et les bas des relations irano-françaises

« Les relations entre les deux pays ont connu des vicissitudes comme l’aide en armements de la France au régime de Saddam ou le refuge donné aux terroristes anti-iraniens en les autorisant d’être actifs dans l’Hexagone, une action qui n’est compatible avec aucune règle internationale », a-t-il ajouté.

Kharrazi a soutenu que l’accueil de l’Imam Khomeiny (que le paradis lui soit réservé) à Paris pendant la Révolution islamique avait laissé un bon souvenir dans l’esprit des Iraniens.