Tout le monde finira bien par admettre que l'entité sioniste n'a pas d'armée, mais des Forces de défense (FDI), affectueusement, appelées Tsahal, pour «Tsva Hagana LeIsrael», en hébreu. Comprendre que si les FDI s'attaquent aux enfants palestiniens, font un carnage, à Gaza ou au Sud-Liban ou bombardent la Syrie, comme ces derniers jours, ce ne sont pas des agresseurs. Il s'agit, seulement, de se défendre contre des «menaces émergentes». D'où l'explication que les Etats-Unis ont toujours mis un veto, lorsque, par extraordinaire, il y a une résolution onusienne, qui risque de «dénoncer» les Sionistes et ont toujours insisté sur «le droit d'Israël à se défendre». Par exemple, les derniers deux raids aériens, qui ont fait des dizaines de morts, au sein de la Garde républicaine syrienne, relèvent de ce principe. Ne nous étonnons donc pas que l'ONU ne s'est pas cru obligée de réagir, sur ce qui serait, communément, appelé une agression contre un pays tiers, au moins, une ingérence, dans ses affaires intérieures. Dans le même temps, c'est tout bénéfice, pour les «révolutionnaires», qui se frottent les mains devant l'aubaine, même s'ils n'osent pas afficher toute leur satisfaction. Car les raids, tout en visant une «menace» contre les sionistes, ont, comme par hasard, affecté les lignes de défenses de la capitale Damas. Un résultat collatéral d'une «attaque contre un convoi d'armes destiné au Hezbollah», pourrait-on conclure. Il faut s'en tenir au fait que le Hezbollah fait partie des «menaces émergentes» permanentes, celle qui va certainement justifier d'autres bombardements aériens et d'autres bénéfices collatéraux, au profit de la «révolution». Tant pis, si certains vont y voir une similitude avec l'action de l'Alliance atlantique, en Libye. Parce qu'il est tout de même évident que l'armée sioniste a débuté le travail que l'OTAN a été empêchée de faire, par la Russie et la Chine. Avec l'inestimable avantage de l'immunité-impunité, qui lui est conférée, depuis 65 ans. L'OTAN sera, ainsi, avantageusement, suppléée, sans les risques de confrontation planétaire que son intervention aurait posés. Un analyste israélien est, par contre, inquiet. Selon lui : «Si certains, dans la région, en particulier, en Syrie ou au Liban, voyaient, dans ces attaques, une intervention directe, dans la guerre civile, ce serait un vrai problème, pour Israël.» On ne voit pas pourquoi il y aurait un problème, quand le Sionisme n'a jamais cessé de se situer en dehors de la «légalité internationale», par dérogation des puissances occidentales. A moins qu'il ne s'agisse de la probabilité que la chose renforce encore plus la détermination des populations syriennes, qui refusent la destruction de leur pays. «Il ne faut jamais sous-estimer le nombre de Syriens, qui s'accrochent au tyrannique Bachar al-Assad», nous dit Thomas Loren Friedman du "New York Times". Là serait l'objet de la crainte. C'est-à-dire le caractère contre-productif des frappes aériennes, par l'impact fortement négatif, qui aggraverait l'isolement des «révolutionnaires», qui n'ont pas eu le luxe, soulignons-le, de voir une armada occidentale leur offrir la «victoire» sur un plateau.