La question de la livraison d’armes aux rebelles en Syrie est devenue un sujet de discorde au sein du gouvernement de coalition du Premier ministre britannique, David Cameron. Tandis qu’il use de son influence au Parlement pour faire approuver la livraison d’armes aux rebelles syriens, le parti libéral démocrate estime que le moment est inopportun pour la prise d’une telle décision. Le partenaire libéral démocrate de Cameron, Nick Clegg, s’oppose aussi à l’alignement de Londres sur la Maison Blanche au sujet de la crise syrienne. Washington qui a soutenu, dès le début de la crise, les terroristes qui se battent contre le gouvernement syrien, se dit prêt maintenant d’autoriser la livraison d’armes aux rebelles sous prétexte de l’usage d’armes chimiques. Mais David Cameron ne veut pas prendre une telle décision sans l’aval du parlement britannique. Cependant, durant ces trois dernières années, les relations du Premier ministre britannique avec l’administration Obama ont toujours été marquées par une soumission aux décisions de la Maison Blanche. Londres qui avait suivi les troupes américaines en Afghanistan et en Irak, a participé aussi à l’intervention militaire en Libye. Quant à la Syrie, la Grande-Bretagne s’est mise, dès le début de la crise, au rang des opposants au gouvernement du président syrien Bachar al-Assad. En insistant sur le départ du président Assad, la Grande-Bretagne et les autres puissances occidentales ont bloqué toute initiative régionale ou internationale pour un règlement pacifique de la crise en Syrie. Récemment, Londres et Paris se sont accordés pour empêcher la prolongation de l’embargo sur armes, afin de permettre aux rebelles syriens à profiter de soutiens directs des puissances étrangères. A présent, Londres soutient la position de Washington qui accuse le gouvernement syrien d’avoir utilisé des armes chimiques contre les rebelles. Selon les analystes, Washington et Londres ont repris le même scénario qui leur avait permis de justifier leur intervention militaire contre l’Irak en 2003. Mais cette fois-ci, le Premier ministre David Cameron préfère obtenir l’approbation du Parlement afin de réduire les critiques qui pleuvent à ce sujet sur son gouvernement. Mais la chance de l’approbation de la livraison d’armes aux rebelles syriens semble faible au sein du Parlement britannique, car même les partis qui participent au gouvernement de coalition ne soutiennent pas la position du Premier ministre Cameron à ce sujet.