Le piège syrien se ferme sur Obama!

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Une guerre civil éternisée en Syrie !

C’est là où réside l’intérêt des Etats-Unis, c’est du moins l’avis du New York Times. Le quotidien newyorkais souligne, dans un rapport à propos de la crise syrienne et la réaction de la Maison Blanche à cette crise, que la meilleure option pour les Etats-Unis est la pérennité de la guerre civile en Syrie, et que la Maison Blanche devrait résister devant la tentation d’une intervention directe dans cette crise. L’offensive chimique d’envergure dans la banlieue de Damas, qui, selon les militants des droits de l’homme, avait fait des centaines de victimes parmi les civils, a une nouvelle fois fait retourner la guerre civile syrienne sur les radars de la Maison Blanche, quoique la crise égyptienne s’aggrave de plus en plus. Or, le gouvernement Obama devra résister devant la tentation d’une intervention dans la guerre civile syrienne, puisque la victoire de chacune des parties en lices, quelle qu’elle soit sera au détriment des Etats-Unis ; dans les circonstances actuelles, l’unique résultat qui ne portera pas préjudice aux intérêts de Washington, ce sera une impasse sans fin.

La victoire du gouvernement de Bachar Assad, obtenue une fois la rébellion réprimée et la reprise du contrôle de tout le territoire, serait une catastrophe pour les Etats-Unis, puisque cela renforcera l’axe de la résistance donc une menace sérieuse contre Israël, selon le New York Times.

La victoire de l’opposition s’avèrera également très dangereuse pour les Etats-Unis et leurs alliés en Europe et au Moyen-Orient, puisque les groupes extrémistes, notamment Al-Qaïda se transformeront en les forces combattantes les plus performantes en Syrie. Si ces groupes de l’opposition gagnent la guerre, ils formeront indubitablement un gouvernement qui sera l’ennemi des Etats-Unis ; en outre, si ce sont les salafistes et les takfiris qui le remporteront, Israël ne devrait plus s’attendre à la paix sur les frontières septentrionales de la Palestine occupée.

Deux ans plus tôt, ajoute le New York Times, lorsque les troubles ont débuté en Syrie, les conditions n’étaient pas si floues ni si sombres. A l’époque il semblait que la société syrienne revendiquait des réformes et que l’on ne s’attendait pas que les conflits se pérennisent ; ce qui était logique puisque la Turquie, une voisine avec une armée puissante et de longues frontières avec la Syrie, aurait pu se servir de sa force pour trancher. Vers la mi-2011 lorsque les violences ont éclaté en Syrie, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan a haussé le ton et il a demandé la fin des violences. Or, le porte-parole d’Assad a rejeté de tels propos tandis que la Turquie aussi n’en a pas donné suite, car elle a une minorité qui n’a pas confiance en le gouvernement turc d’autant plus que le gouvernement turc n’a pas une totale confiance en l’armée. Par conséquent, la Turquie au lieu de se renforcer dans de telles conditions, s’est transformée en un élément passif et depuis Erdogan ne suit qu’en observateur impuissant, la guerre civile qui se poursuit à deux doigts des frontières turques.

La guerre qui sévit aujourd’hui en Syrie est alimentée par des forces peu influentes et des extrémistes dangereux : il s’agit des fanatiques salafistes qui agissent dans le style taliban et même ils n’épargnent pas les sunnites qui refusent de suivre leurs méthodes étranges ; il s’agit également des extrémistes sunnites qui tuent les alaouites et les chrétiens innocents dont leur unique faute est leur religion ; et enfin il y a aussi les takfiris qui depuis l’Irak et d’autres points du monde ont annoncé que leurs objectifs est de transformer la Syrie en leur centre.

Tenant compte de telles conditions, le résultat définitif pour les deux parties, ne sera pas admis par Washington ; la restauration du gouvernement Assad ne fera que renforcer l’axe de la résistance partout au Moyen-Orient tandis que la victoire de l’opposition extrémiste signifie une autre vague du terrorisme d’Al-Qaïda.

Un seul résultat sera en faveur des Etats-Unis : une impasse sans fin !

Au terme de son rapport, le New York Times écrit : l’objectif des Etats-Unis consistera à préserver à tout prix cette impasse. Pour réaliser cet objectif, il faudrait équiper et armer l’opposition lorsqu’il semblerait que l’armée syrienne gagne du terrain et arrêter l’envoie d’armement lorsqu’il semblerait que l’opposition est en train de gagner.

Cette stratégie est proche de la politique que le gouvernement Obama suit pour l’heure ; ceux qui dénoncent la retenue et l’attitude réservée du président américain devront être sincères à propos de l’inique option substituant : l’action militaire américaine en Syrie, d’où l’occupation de ce pays par les Etats-Unis ; seront donc rares les Américains qui aujourd’hui soutiendront un autre aventurisme militaire au prix faramineux au Moyen-Orient. Une action catégorique mettra en danger les Etats-Unis. A cette étape l’impasse serait pratiquement la meilleure option politique.

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