Question : *POURQUOI DANS L'AZAN LA FORMULE* : "J'atteste que Alî est le walî de Dieu” «أشهد أنّ علياً وليّ الله»‎ affirmant ainsi la Wilâyat de Alî (les bénédictions de Dieu soient sur lui) ?

Rate this item
(0 votes)
Question : *POURQUOI DANS L'AZAN LA FORMULE* : "J'atteste que Alî est le walî de Dieu” «أشهد أنّ علياً وليّ الله»‎ affirmant ainsi la Wilâyat de Alî  (les bénédictions de Dieu soient sur lui) ?
La *réponse* à cette question doit tenir compte des points suivants:

A- D'abord,cette phrase est prononcée de *façon facultative.
Les *juristes chiites* précisent tous dans leurs livres de jurisprudence, par raisonnement ou suivant d'autres méthodes, que la reconnaissance de la Wilâyat de l'Imam Alî (les bénédictions de Dieu soient sur lui) *n’est pas une partie constitutive et obligatoire* , de l’adhân (appel à la Prière) ni de l’iqâmah (deuxième appel à la prière),
et que personne n’a *le droit de considérer* que cette formule fait obligatoirement partie des *deux appels* à la prière.

B- *Alî Ibn Abi Talib* (les bénédictions de Dieu soient sur lui) est considéré par le Coran, comme un des *walî* (ami) de Dieu, sa *Wilâyat (autorité religieuse* ) sur les croyants est énoncée dans le verset:
﴿إنَّما وَليُّكُمُ اللهُ وَرَسُولُهُ وَالَّذيْنَ آمنُوا الَّذيْنَ يُقِيمُونَ الصَّلوةَ وَيُؤْتُونَ الزَّكوةَ وَهُمْ راكِعُونَ ﴾

«Vous n’avez pas de *maître* en dehors de Dieu et de Son Prophète, et de ceux qui croient: ceux qui s’acquittent de la prière, ceux qui font l’aumône tout en s’inclinant humblement». 1
Des hadiths justes et disposant de chaînes de transmissions *reconnues* par les *sunnites* , ont déclaré à propos de ce verset, qu'il avait *été révélé au sujet* de Alî Ibn Abi Talib (les bénédictions de Dieu soient sur lui), qui *s’inclinant* pendant la prière, a fait don de sa *bague* à un pauvre.2

Le *Vénérable Prophète* (les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa Famille) a dit:
«انَّما الاعمالَ بالنيّات»‎
«La *valeur* de l’acte dépend de son *intention* ».

Par conséquent, si la *Wilâyat* de Alî (les bénédictions de Dieu soient sur lui) est une des révélations du Coran et si la formule en question (dans l'appel à la prière) est prononcée de *façon facultative* , quel obstacle y a-t-il à ce que *cette vérité* soit attestée à côté de la Prophétie du Vénérable Prophète (les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa Famille)?
Il est nécessaire de préciser que *l’ajout d’une phrase* à l’Adhân est illégal.
Or on *reproche* aux chiites d'avoir ajouté cette phrase, *comment concilier* ces deux points de vue ?

En effet,  ces *critiques* de la part des sunnites ne sont pas *recevables* car ils sont *mal placés* pour le faire vue qu'ils prononcent également la formule " *la prière vaut mieux que le sommeil* " Introduite par le calife officiel Omar.
Par ailleurs, en terme de nécessité cette formule de Omar est *inutile et inopportune* puisse que non seulement le *dormeur ne l'entendra jamais* , mais aussi une formule similaire pour les autres prières qui appellerait les fidèles à cesser *l'activité quotidienne* serait plus utile que celle de fajr.

Néanmoins même dans ce cas, une telle formule serait *toujours pas nécessaire* car l'Azan implique déjà la *cessation* de toute activité pour se consacrer à la prière.

L'introduction de la de l'attestation de la wilaya d'Ali Ibn Abi Talib à côté de la *Nubuwa* loin d'être inopportune est une *réalité coranique* qui de plus trouva toute sa *pertinence* pour servir d'opposition à *l'hypocrisie manifeste* de muawiyya.

En effet ce dernier avait imposé de manière institutionnelle *L'INJURE* d'Ali Ibn Abi Talib à tout prédicateur pendant près de *quatre vingt ans* sur tout le territoire musulman nonobstant ce hadith irréfutable du Saint Prophète qui dit : " *l'affection* à l'égard d'Ali est un signe de piété et la *haine* à son encontre est une marque d'hypocrisie."
De ce point de vue, prononcer *l'attestation de la wilaya* d'Ali Ibn Abi Talib (P) est un *acte de piété* qui revêt beaucoup de *mérites spirituels* .

*Qu'Allah nous facilite la compréhension!*

*_RÉFÉRENCES_*

1. Sourate «Mâ’idah» 5:55.
2.
• Tafsîr Tabarî, Vol.6, p.186.
• Ahkâm al-Qor’ân (Tafsîr Djasâs), Vol.2, p.542.
Tafsîr Bizâwî, Vol.1, p.345.
• Ad-Dorr al-Manthûr, Vol.2, p.293.
Read 308 times