Depuis le 27 décembre 2019, le jour où la marine chinoise est parvenue à franchir le golfe Persique et à s'y déployer pour trois jours exerçant son art de guerre aux côtés de la marine iranienne et ce, à la faveur d'un exercice naval sans précédent qui lui avait proposé l'Iran, les USA n'ont qu'une obsession : comment empêcher l'Iran d'ouvrir comme il l'a fait pour la Russie, les portes du Moyen-Orient aux Chinois?
Certains observateurs estiment même que ce n'est pas sans raison si la "bio-arme" Covid-19 a frappé de plein fouet d'abord la Chine puis l'Iran pour finir, comme chacun le sait, par être géré royalement par ces deux pays. Paradoxalement, la Covid-19 qui aurait du provoquer la dislocation systémique en Chine puis en Iran s'est retournée contre ses concepteurs, faisant des USA, "le pays le plus instable du bloc ouest". Mais ce revers a fait que l’obsession anti-Iran et anti-Chine a gagné encore en profondeur: dans un récent article de The National Interest, un ancien membre du Conseil de sécurité nationale US, Richard Goldberg, recommande ainsi à Donald Trump de garder "un œil attentif sur l'Iran dans le cadre d'une stratégie visant à maintenir la Chine hors du Moyen-Orient". Mais comment?
« L'administration Trump a tenté de se concentrer sur des concurrents de grande taille comme la Russie et la Chine dans le cadre de la stratégie de sécurité nationale de 2017, un processus qui ne s'est accéléré qu'avec la pandémie de coronavirus. Ce changement d'orientation a soulevé des questions sur l'avenir de la présence américaine dans la région du Moyen-Orient avec en perspective un retrait US au profit d'une émergence sino-russe. Que faire pour empêcher une telle situation? ».