Le discours du vendredi dernier du secrétaire général du Hezbollah aura été celui d'un commandant, un commandant qui a su déjouer bien des complots et qui se tient parfaitement prêt à en déjouer d'autres. C'est sans doute cette même fermeté dont il a fait preuve qui a poussé la France à éviter tout suivisme envers les USA dans le dossier libanais, à aller à la rencontre du Hezbollah, et à affirmer qu'on ne peut rien faire au Liban sans que le Hezbollah, à titre d'un acteur politique, y soit consulté.
Rai al-Youm revient sur le discours du secrétaire général du Hezbollah vendredi soir, en y distinguant trois nouveaux axes majeurs cadrant parfaitement avec l'actualité. Puisque ce discours dédié au 14ème anniversaire de la victoire de 2006 du Hezbollah a mis l'accent sur de pseudo-carte que le camp US/Israël croit s'être doté dans la foulée des explosions de Beyrouth mais qui n'en sont plus vraiment : Une tentative de coup d'Etat échoué, une tentative ratée de déclencher une guerre civile, une implication israélienne dans les explosions qui risque, si elle est avérée, de coûter bien trop chère à Israël.