En vertu de cet accord, le Maroc établira des relations diplomatiques complètes et reprendra des contacts officiels avec Israël.
Israël et le Maroc ont convenu jeudi de normaliser leurs relations dans le cadre d'un accord négocié avec l'aide des États-Unis, faisant du Maroc le quatrième pays arabe à mettre de côté les hostilités avec Israël au cours des quatre derniers mois.
Dans le cadre de cet accord, le président américain Donald Trump a accepté de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, où un conflit territorial vieux de plusieurs décennies oppose le Maroc au Front Polisario, soutenu par l'Algérie, un mouvement dissident qui cherche à établir un État indépendant dans le territoire.
Trump a scellé l'accord lors d'un appel téléphonique jeudi avec le roi du Maroc Mohammed VI.
Le Maroc est le quatrième pays depuis le mois d'août à conclure un accord visant à normaliser les relations avec Israël. Les autres sont les Emirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan.
Les Palestiniens ont critiqué les accords de normalisation, affirmant que les pays arabes ont fait reculer la cause de la paix en abandonnant une demande de longue date selon laquelle Israël doit céder des terres pour un État palestinien avant de pouvoir être reconnu.
Les responsables palestiniens ont réagi avec colère à cette annonce. Bassam as-Salhi, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, a condamné l'accord.
"Tout retrait arabe de l'Initiative de paix arabe [2002], qui stipule que la normalisation ne viendra qu'après qu'Israël ait mis fin à son occupation des terres palestiniennes et arabes, est inacceptable et augmente la belligérance d'Israël et son déni des droits du peuple palestinien", a déclaré Salhi.
A Gaza, le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a déclaré : "C'est un péché et cela ne sert pas le peuple palestinien. L'occupation israélienne utilise chaque nouvelle normalisation pour accroître son agression contre le peuple palestinien et augmenter l'expansion de ses colonies".