La délégation omanaise arrivée samedi à Sanaa a été porteuse d’une lettre de la part de Mohammed ben Salmane à l’adresse de Abdel Malek al-Houthi, leader du mouvement populaire yéménite Ansarallah.
Le site web AlkhabarAlyemeni se réfère ce lundi à des sources omanaises pour dire que la lettre de MBS contenait des concessions que les Saoudiens seraient prêts à faire à la partie yéménite. Ainsi, l’Arabie saoudite s’est dite prête à rouvrir l’aéroport international de Sanaa et le port de Hudaydah, et d’envoyer une aide urgente aux Yéménites, en contrepartie de l’arrêt, par l’armée yéménite et Ansarallah, de leurs frappes aux missiles et drones sur Maarib, ainsi que de leurs attaques contre les profondeurs du territoire saoudien.
Le leader d'Ansarallah a plus d'une raison de ne pas prendre au sérieux les doléances de MBS. Alors que les frappes aériennes continuent à tuer au Yémen, l'Arabie saoudite vient de lancer l'exercice aérien conjoint Tuwaiq 2 avec des pays arabes dont les Émirats arabes unis, l'Égypte, la Jordanie et le Sultanat d'Oman. Le Koweït et Bahreïn y participent également à titre d'observateurs. L'exercice aérien conjoint multinational Tuwaiq 2 lancé à la base aérienne de Prince Sultan durera deux semaines et vise à assurer les plus hauts niveaux de préparation et à atteindre la compatibilité et l'intégration opérationnelles et d'entraînement, et ce, pour les largages tactiques et élever l'esprit de compétition parmi les participants.
Les forces aériennes participant à l'exercice sont arrivées vendredi à la base aérienne Prince Sultan avec leurs équipages aériens, techniques et administratifs.
Cet exercice fait suite à un exercice militaire conjoint organisé juste avant, entre la Royal Saudi Air Force (RSAF) et l'United States Air Force (USAF) et qui s'est achevé le vendredi 21 mai.