Le gouvernement syrien a accusé le gouvernement britannique de vouloir armer les terroristes en Syrie, dans une interview au Sunday Times publiée dimanche.
Comment peut-on s'attendre à ce qu'ils réduisent la violence alors qu'ils veulent envoyer du matériel militaire aux terroristes et n'essaient pas de faciliter le dialogue entre Syriens, affirme le dirigeant syrien dans un entretien à l'hebdomadaire dominical britannique, enregistré en vidéo.
Pour être franc, la Grande-Bretagne a joué un rôle notoirement non constructif sur plusieurs questions depuis des décennies, des siècles diront certains - je vous parle de la perception qu'on en a dans notre région, poursuit le président.
Le problème avec ce gouvernement, c'est que sa rhétorique creuse et immature ne fait que souligner cette tradition d'hégémonie agressive, dit-il.
Le président a par ailleurs une nouvelle fois exclu de quitter le pays et de s'exiler. Aucun patriote ne peut penser à vivre en dehors de son pays. Je suis comme tous les patriotes syriens, explique-t-il.
Quitter le pouvoir ne résoudrait pas la crise actuelle en Syrie, estime le président.
Si cet argument est correct, alors mon départ mettra fin aux affrontements. C'est clairement absurde, comme en témoignent les récents précédents en Libye, au Yémen et en Egypte, fait-il valoir.
Le gouvernement du Premier ministre britannique David Cameron s'est dit favorable à un accroissement de l'aide militaire aux rebelles syriens et à une levée de l'embargo européen sur les armes.