"La Syrie se relèvera avec plus de pouvoir, d’honneur et de dignité des cendres du feu attisé par le grand complot de l’Arrogance mondiale." C’est l’un des six messages qu’a véhiculé le discours du Bachar Assad et que l’éditorialiste de Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan, a évoqué dans un récent article rédigé à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment du président réélu.
Tout en notant la participation massive des Syriens aux élections présidentielles 2021 qui a mis en échec le projet US de démembrement de la Syrie et tracé une feuille de route sur un meilleur avenir du pays, Abdel Bari Atwan écrit que "Bachar Assad a géré la Syrie durant les 10 dernières années, dans les conditions très dures imposées par une coalition de 65 pays sous le leadership américain, avec l’objectif de démembrer le pays et renverser son ordre gouvernemental. Il est, heureusement, sorti indemne de cette situation et sa réélection à la tête du pays est une nouvelle célébration des valeurs arabes en Syrie ; chose rare et appréciable en ce moment même où les Etats arabes se soumettent progressivement à l’ennemi israélien".
Le discours d’Assad - qui se distinguait d’ailleurs de tous ses autres discours - prononcé lors de la cérémonie de son investiture comporte six points essentiels : "Le président Assad a souligné lors de son discours que le gouvernement syrien fera recours à tous les groupes de résistance populaire, pacifiques ou armées, contre les occupants américains et leurs acolytes et cela, jusqu’à la libération complète de toutes les régions syriennes et l’expulsion de tous les éléments du terrorisme. S’expliquent dans ce même cadre, on ne peut être plus rassuré, toutes les attaques aux missiles de ces deux dernières semaines contre les bases US à Deir ez-Zor et les champs pétroliers d’al-Omar."
Et puis Assad a évoqué la restauration de la stabilité et la reconstruction de la Syrie, en s’appuyant sur les capacités et forces locales. Quant aux réformes, elles seront réalisées via le développement et non pas la destruction.
Il a ensuite promis de lutter contre la corruption dans toutes ses formes et de faire comparaître les accusés devant la justice, de manière indépendante et transparente.
Le quatrième point qu’Atwan a retenu est la priorité accordée par Assad à la crise économique et aux moyens de la résoudre : "Assad a évoqué deux principaux facteurs qui ont causé cette crise, parallèlement à la corruption et à la mauvaise gestion des affaires. Ce sont le vaste blocus économique et le gel d’environ 40 à 60 milliards de dollar des avoirs de la Syrie dans les banques libanaises."
Le président Assad n’a pas manqué de réitérer la solidarité syro-palestinienne : "Il n’y a aucune distinction entre la cause palestinienne et l’affaire syrienne. Notre engagement envers la Palestine reste immuable et rien ne peut le changer. Même à l’apogée de sa crise, la Syrie n’a pas renoncé à ses positions. Lorsque le secrétaire général du Hezbollah a demandé au président syrien d’armer la bande de Gaza et les groupes de la Résistance avec nos missiles anti-char Kornet, Assad a accepté."
Et finalement, le président Assad a mis l’accent sur la réconciliation et l’amnistie, rappelant que les portes de la Syrie étaient ouvertes à tous les Syriens dont ceux qui ont été trompés par les ennemis dans le but de nuire au gouvernement syrien.