Equation syrienne : peut-on supprimer le paramètre "Iran"?

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Le message de la conférence de Rome selon le quotidien Al Hayat a été clair :

les Américains et les européens n'iront pas faire la guerre contre la Russie pour la Syrie. " les Etats Unis et l'Europe ont montré qu'ils s'intéresse à la solution russe telle qu'elle a été développée à Genève". selon le journal, à Genève " les Russes se sont engagés à ne pas se battre pour la pérennité du régime Assad mais pour son élimination progressive du pouvoir et dans la foulée, l'application des réformes" " A l'heure qu'il est les opposants d'Assad subissent de très fortes pressions pour entrer au plus vite en dialogue avec Assad afin de facilité la formation d'un gouvernement de transition où Assad restera le président et dirigera lui même le processus des réformes. les occidentaux ont clairement fait comprendre à Al Khatib et ses compagnons que la poursuite de leur soutien financier et politique dépend de ce plan et de l'accueil favorable que les opposants lui réserveront et ils ont même menacé d'éliminer l'opposition anti Assad de l'équation, si celle-ci n'accepte pas cet offre" selon al Hayat , " ce plan est celui dont Kerry et Lavrov ont discuté à Berlin au cours de leur première rencontre et sur quoi ils sont tombés d'accord. Washington avait déjà envoyé des signaux claires en direction de Moscou en cherchant à lui confier la gestion du dossier syrien. les Etats Unis espèrent pouvoir aboutir à une solution en Syrie comme au Yémen en impliquant davantage la Russie. au Yémen , les Américains ont confié le dossier au Conseil de coopération du golfe Persique , ce que les Russes ont accepté et le résultat a été une transition peu sanglante " "Al Khatib ne voulait pas participer à la conférence de Rome mais les pressions occidentales ont eu raison de son refus . il a fini par accepter la réalité pour éviter plus de dissensions au sein de l'opposition . En effet il n'avait pas d'autres choix vu que Kerry a voulu lui même assister à la conférence - ce qui n'était guère une obligation- pour bien faire comprendre à Al Khatib que l'accord russo -américain ne peut souffrir aucune objection"! " Parallèlement, damas s'est lancé dans une nouvelle série de manœuvres et Mouallem a affirmé que son pays était prêt à dialoguer avec toute opposition y compris les rebelles armés ". " Les Américains ont demandé aux Russes à quel point l'offre de dialogue de Damas est sérieux avant d'appeler Moscou à prendre des mesures pratiques et effectives en ce sens". " En effet, les Américains voudraient changer les clauses de la déclaration d'Istanbul en fonction du sérieux que mettra Assad dans son offre de dialogue et agir pour arranger la clause qui concerne la transition syrienne"....."les Américains voudraient trouver un modéré pour diriger le gouvernement de transition et en cas d'échec, ils sont prêts à éliminer l'idée même d'un gouvernement provisoire et attendre que le dialogue soit amorcé entre Assad et ses ennemis. et c'est là que le journal revient sur le rôle : " Mais à ce beau tableau il existe des taches sombres : la confiance mutuelle n'est plus et puis il y a les caprices des deux côtes : peut-être que les Russes veuillent-ils donner du temps au temps et attendre la fin du mandat d'Assad . la Russie n'a jamais caché ses réticences à l'idée d'une yéménisation de la Syrie la guerre s'est avéré éminemment dévastatrice , le pays est en ruine mais aucune des partie ne veut accepter un plan à la yéménite" et puis il y a un autre facteur extrêmement important avec quoi et les Américains et les Russes devront compter : l'Iran . l'Iran a tout fait pour soutenir Assad . il veut une solution syro syrienne sans l'ingérence arabe ou turque. il le veut au point qu'il a même fait une exigence au cours de ses pourparlers nucléaires ... au regard de ce qui se passe en Syrie , les Russes et les Américains ne peuvent se passer de l'Iran "

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