Le vice-ministre des Affaires étrangères Seyed Abbas Araghchi a réagi ce samedi au tweet du Premier ministre britannique Boris Johnson en ces termes : « La Grande-Bretagne vise à rembourser ses dettes envers l'Iran qu'elle détient illégalement depuis plus de 40 ans et tente de soumettre l’Iran à un chantage, ce qui se réalisera jamais. »
« À notre avis, l'accord est toujours valable. Il est temps que la Grande-Bretagne fasse ce qu'il faut et ne permette pas aux États-Unis d’affecter cet accord d’échanges de prisonniers », a-t-il ajouté.
Dans un message publié sur Twitter, le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé à la libération immédiate d'Anousheh Ashoori.
Vendredi, dans un autre tweet, Seyed Abbas Araghchi s’est adressé au ministre britannique des Affaires étrangères Dominique Robb : « M. Dominique Robb, vous savez mieux que quiconque que l'accord de libération de 10 prisonniers, dont Anousheh Ashoori, a été conclu il y a des semaines, mais vos amis à Washington ont empêché sa mise en œuvre. »
Le vice-ministre des Affaires étrangères et chef de l'équipe des négociateurs iraniens à Vienne, a tweeté le 17 juillet sur la reprise des pourparlers et l'échange de prisonniers entre l'Iran, les États-Unis et la Grande-Bretagne, affirmant que le dernier round des pourparlers de Vienne avait été reporté à une période ultérieure à la formation d'un nouveau gouvernement iranien, selon les exigences démocratiques.
Il a ajouté que les États-Unis et la Grande-Bretagne devraient cesser d'établir un lien entre l’échange des prisonniers, prêt à être mis en œuvre, et l’accord nucléaire iranien : « Sacrifier l’accord d'échange des prisonniers à des fins politiques ferait fondre à la fois le dit accord et l'accord nucléaire. 10 prisonniers de toutes les parties peuvent être libérés demain, si les États-Unis et la Grande-Bretagne remplissent leurs obligations en vertu de l'accord sur l’échange des prisonniers. »
Un jour plus tard, en réponse aux déclarations de responsables américains selon lesquelles aucun accord n'avait été conclu avec l'Iran sur l'échange de prisonniers Saeed Khatibzadeh, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a écrit sur Twitter : « C’est étonnant que les États-Unis démentent le simple fait qu'un accord ait été conclu sur les prisonniers et les détenus. Même sur la façon de le rendre public. »
« A Vienne, à part les pourparlers sur le nucléaire iranien, un accord a été conclu avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sur l'échange humanitaire et la libération de dix prisonniers de tous les parties », a ajouté M. Khatibzadeh précisant que l'Iran est prêt à mettre en œuvre cet accord dès aujourd'hui.