Riyad/Israël piégés par le Hezbollah!

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Riyad/Israël piégés par le Hezbollah!

Ce n'est pas une rupture des liens diplomatiques Riyad-Beyrouth, encore inimaginable il y a peu, en quoi assiste en le monde entier, rupture qu'auraient le courageux ministre George Kardahi qui en dépit des milles et une pression persiste et signe que Riyad a perdu la partie au Yémen et qu'il ferait mieux de s'y faire avant qu'il ne soit trop tard, mais belle et bien à une colère saoudienne qui dérape dangereusement pour Riyad .. et les Etats Unis. Et comment?

certes, Riyad vient de blacklister le fond d'aide du Hezbollah aux personnes  démunies, boycotter les fruits et légumes  made in Liban, convoquer son ambassadeur à Beyrouth sur fond des cris d'impuissance du Cadet des Hariri, geste qu'ont singé  les monarchies du golfe Persique à commencer par cette province saoudienne, dite Bahreïn, et ce Koweït qui trop bizarrement et après la mort de son ex roi tend à devenir le miroir des bêtises de Riyad  mais n'est-ce pas une façon de faire place net et reconnaître la supériorité du camp d'en face.

Même le soutien clair de l'ambassade saoudienne apporté au criminel Geagea qui à l'heure qu'il est remue le ciel et la terre pour que la justice libanaise ne le décrète pas coupable dans la tuerie de Tayyouné, c'est encore une sorte de marche arrière de taille. Il fut un temps où il suffisait d'un simple éternuement t saoudien pour que des pans entiers de l'Etat libanais tremblent et qu'une pluie de concessions, d'excuses, de machine arrière fusent de toute part.

Mais la décision de MBS de rompre les liens avec Beyrouth n'a visiblement pas fait ni chaud ni froid au PM Mikati, qui n'a fait que le regretter, un point c'est tout. Mais alors que le PM ne semble guère pressé pour mettre à la porte son ministre de l'information, ni  de suivre les conseils de Hariri de renvoyer tout son gouvernement parce que son ministre a osé de pointer de droit huit de guerre parfaitement absurde qui n'a servi qu'à fragiliser le royaume saoudien, à le pousser dans les bras d’Israël à en salir  l'image de gardien de la Mecque, à  porter au grand jour l'absurdité de son arsenal militaire qui n'a été foutu de défendre dûment ne serait ce qu'un seul site stratégique, ou au moins sa capitale Riyad face aux missiles et aux drones d'Ansarallah, il y a une partie qui suit non sans intérêt toutes ces évolutions qui se succèdent : le Hezbollah. Disons que du haut de son piédestal du maître incontesté de la stratégie, le Hezbollah ne peut que rire dans sa barde de l'ire saoudien. Pourquoi?

un boycott des produits libanais tout comme ce fond à intérêt publique du Hezbollah ne font que démasquer davantage l'Arabie auprès de l'opinion au m^me titre que ce fameux enlèvement de Hariri en 2018 par MBS. Peu importe si Riyad est en colère ou pas, ce que voit et sent le Libanais lambda ce sont ces camions citernes qui en ont été à leur 24eme convoi il y a deux jours à franchir les frontières du sud pour aller être distribué à travers tout le Liban. C'est un peu que le coup décalé de Geagea, si grossièrement malhabile qui au lieu de déclencher une guerre chrétienne-Hezbollah a fait qu'un ministre chrétien comme George Kardahi qui plus est un ex animateur d'une chaîne saoudienne, finisse par jouer sur le terrain de la Résistance.

Car  dire ses quatre vérités à Riyad, à l'humilier, lui sa politique étrangère et militaire revient, qu'on le veuille ou non,  à  rallier très subtilement l'un des fronts les plus actifs de la Résistance contre l'axe US/Israël : le Yémen. Pour le reste l'écho Ansarallah s'étant déclaré immédiatement solidaire du ministre libanais et du Liban, ayant menacé d'empêcher l'entrée de produits saoudiens au Yémen via les ports qu’il contrôle. Le chef du Comité révolutionnaire suprême du Yémen, Mohammed Ali al-Houthi, a écrit, dans un tweet, vendredi soir, que « si l'Arabie saoudite interdit les produits en provenance du Liban en raison de la position du ministre libanais de l'Information, Ansarallah interdira l’importation des produits saoudiens au Yémen ».

Voici que cette affaire commence à prendre des tournures parfaitement inattendu car quel nom donner à refoulement à coup de drones et de missiles  des bateaux bourrés de produits saoudiens à destination des ports yéménites du Sud comme Aden, Mocha, ou des îles occupés par les Américains, les Britanniques, ou les Israéliens, qu'un "boycott "libanais" imposé à l'Arabie saoudite par Ansarallah interposé. Tout porte à croire que ce fut à cela que le piège tendu par l'axe chrétien-Hezbollah à Riyad vouloir venir : une implication directe du Liban dans une dynamique de riposte propre à faire sortir le pays du cèdre de la posture passive dans lequel des années post coloniale l'ont plongé à une posture active et capable de riposter. Ce faisant c'est à tout Etat libanais que le ministre George Kardahi vient étendre les capacités dissuasives que possèdent l'arsenal du Hezbollah. 

C'est important quand on est poussé par l'Amérique à négocier ses droits gaziers avec une entité sioniste qui a longtemps vu au Liban une prolongation du Golan occupé, un Israël qui est même allé si loin qu'il a même pris pour cible un certain 4 août 2020 de ses missiles semi nucléaire Beyrouth. C'est d'autant plus important que par un virage aussi surprenant que celui du ministre libanais de l'Information, le Président chrétien Aoun s'est tourné radicalement vers la Russie pour lui demander au terme d'une lettre ces cartes satellite que la Russie possède de l'attaque du 4 août et qu'elle est prête à les fournir au Liban. Et cette fois ce ne sera pas comme l'enquête du juge Bitar basée sur du néant, mais sur de réelles preuves que ni les Etats Unis ni Israël ne sauraient renier. Quelle sera la réaction du Hezbollah si les cartes russes prouvent la culpabilité d'Israël?

Plus d'un analyste avoue ré-entendre la voix de Nasrallah cette semaine quand il a affirmé que " les missiles du Hezbollah ne permettront pas à Israël de détourner le gaz libanais".

Et puis c'est peut être un peu aussi cherchée de la part de Riyad cette rupture nette des relations sous prétexte d'avoir été offensé et blessés par des mots. Car Rai al Youm, citant des sources proches du dossier, révèle les détails particulièrement embarrassant genre : "le navire bourré de nitrate d'ammoniac avait été payé via un compte bancaire d'une banque basée dans la capitale d’un pays du golfe Persique (Arabie?) avec une succursale principale en Suisse, et que la cargaison a été apportée par des personnalités proches du Mouvement du Futur à l'insu du chef du mouvement, Saad Hariri..... Et les sources ont suggéré que les nitrates étaient stockés dans le port, et commençaient à être transportés vers le territoire syrien au profit des groupes armés d'opposition qui étaient stationnés à la frontière syro-libanaise."

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