Alors que la position ferme de l’Iran sur la question nucléaire et sa politique astucieuse à contourner toutes les sanctions américaines en tant que cause du blocage des pourparlers nucléaires ont fait voler en éclats les plans américains, l’envoyé spécial américain pour l'Iran, Robert Mali, a prétendu hier vendredi 18 novembre lors d'une conférence à Bahreïn que les récents progrès nucléaires iraniens avaient rapproché le pays d'un point de non-retour visant à relancer l'accord nucléaire de 201
« L’Iran risque de rendre impossible tout bénéfice de la reprise de l'accord nucléaire. Même si nous devrions revenir aux pourparlers pour récupérer des avantages, la poursuite du rythme accéléré du progrès nucléaire iranien n’y changera rien », a affirmé Robert Mali.
En contradiction flagrante avec le retrait unilatéral des Etats-Unis du PGAC (Plan d'action global conjoint), Robert Mali a prétendu que l’Iran accélérait son programme nucléaire en essayant de ne pas adhérer aux pourparlers nucléaires.
Les propos de Robert Mali interviennent alors que l'Iran ne s'est jamais retiré de l'accord nucléaire et a respecté ses engagements. Mais conformément aux dispositions de l'accord nucléaire un an après le retrait américain, il a réduit ses engagements puisque les signataires européens n'avaient pas tenu leurs promesses et rien fait pour sauver le PGAC.
L’ex-administration Trumpa mis en œuvre sa politique de pression maximale contre l'Iran. Paralysée dans sa politique adoptée pour freiner le programme nucléaire iranien, la nouvelle administration américaine a frappé à la porte de ses rivaux russes et chinois. Robert Mali a contacté le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov et son homologue chinois.
« Les trois pays se sont mis d'accord sur la nécessité de revenir au respect total du PGAC. Nous avons travaillé ensemble pour y parvenir en convergeant nos approches à la veille du septième cycle des pourparlers de Vienne », a écrit Robert Mali sur Twitter.
Lors de la réunion de la Commission mixte du PGAC Ryabkov a déclaré : « Nous rejetons l'offre américaine de sanctionner l'Iran. Les efforts des Etats-Unis de rétablir les sanctions contre l'Iran et d’imposer leur point de vue unilatéral de la situation à la communauté internationale est sans fondement. »
Pendant ce temps le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a récemment explicité les lignes conductrices de la politique étrangère du gouvernement iranien et a souligné la bonne volonté de la République islamique d’Iran à entrer dans les pourparlers de Vienne.
Il a décrit la reprise des pourparlers comme un plan visant à lever les sanctions imposées par les États-Unis contre l’Iran. La pomme de discorde est l’insistance des États-Unis à maintenir certaines des sanctions introduites par l’ancien président Donald Trump après son retrait du PGAC. En outre, l’administration Biden a déclaré qu’elle ne peut fournir aucune garantie quant au retour des administrations suivantes dans l’accord.
Pour le moment, rester sur le point de fabriquer une arme nucléaire est probablement plus bénéfique pour Téhéran que de la fabriquer. Mais tout peut basculer en cas de la poursuite des menaces de Washington.
Téhéran a déclaré que la seule condition de revenir à ses engagements dans le cadre du PGAC est que Washington lève toutes les sanctions, sans pour autant qu’il revienne au PGAC.