ICBM iranienne contre Dimona!

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ICBM iranienne contre Dimona!

Peu d'officiels israéliens, pourtant si férus ces jours-ci à décrire très haute en couleur et avec détails une guerre Israël/Iran, se donnent la peine de s’arrêter sur ce qui s'est passé le 25 décembre,

sur les côtes sud de l'Iran dans le cadre d'un ultime scène de guerre reconstruit dans le cadre de l'un des plus grands exercices militaires qu'ait jamais réalisée l'Iran, scène connu désormais sous le nom d'attaque à 16 missiles. Même le Sioniste Yoaz Handel, ministre des communication et romancier de formation n'ose s'y attarder pas plus que quelques secondes. Interrogé ce dimanche par le journal Zaman Ysrael, l'intéressé auteur d'un roman il y a dix ans où il a imaginé à quoi pourrait ressemble le choc direct Israël/Iran ne fait pas l'exception à la règle.

Il affirme : " Une campagne de bombardement contre l'Iran pourrait commencer par cinq frappes contre cinq sites nucléaires iraniens contre quoi l'Iran ne tarderait de répondre sans doute à coup de missiles ... Mais les choses n'en resteraient pas entre Iran et Israël puisque le conflit s’inscrirait non seulement dans la durée, comme pour la guerre Irak/Iran mais encore  affecterait d'autres parties pour devenir une guerre mondiale...Sur cette base connaitre l'histoire des face a face patents et latents Israël/Iran est une nécessite.... A titre d'exemple que ferait Israël si les Iraniens se mettent à cibler Dimona ou si les avions israéliens, une fois ayant bombardé l'Iran, se trouvaient étaient abattus et que leurs pilotes tombaient entre les mains des Iraniens ..Sur cette base il est nécessaire de frapper d'abord les stations de transmission et de radar en Iran avant de passer à l'étape supérieur et ce pour réduire  au maximum les risques  .... "
 

Pour ceux et celles des analystes qui suivent depuis des années les coups d bluff israéliens contre l'Iran, et ils sont désormais même très nombreux aux Etats unis d’Amérique par se trouver agacés par ces fanfaronnades, une question se pose tout de suite : Peut on imaginer  réellement un "après frappe anti Dimona" pour Israël? 

Le 25 décembre vers midi, une réplique grandeur nature du réacteur nucléaire israélien à base de plutonium a été pris pour cible de 12 des 16 missiles Sol-Sol iraniens de type Sejjil, Emad, Zelzal, Ghadr, Zulfekar et Dezful dont la portée  varie entre 350 et 2200 km. En un temps de records de 57 secondes le cœur du réacteur a été atteint par des les missiles qui se suivaient l'un après l'autre et d'où s’échappent une fumée orangée, faisant découvrir un phénomène encore jamais vu  côté des missiles iraniens. Au demeurant, ces images n'ont pas tardé à s'accompagner d'un curieux commentaire du commandant en chef de la Force aérospatiale du CGRI? le général Hajjizadeh qui a affirmé à la presse :

" ... les missiles balistique tactique iranienne aurait une vitesse de Mach 15 à Mach 20 en phase finale, ... ce que rendra trop difficile la tache des missiles intercepteur, ... d'autant plus que la manœuvrabilité de nos  missiles leur permet désormais de s'abattre sur les cible suivant le mécanisme  Multiple Rounds Simultaneous Impact ".  Trop d'analystes mais pas israéliens ont cru voir à travers cette précision apportée par le général Hajizadeh, précision qui allait si merveilleusement avec les images des engins iraniens laissant échapper une fumée orangée, la confirmation du fait que le monde se trouvait face à l'émergence des capacités hypersoniques en Iran. Quelques jours plus tard, cette impression s'est trouvée confirmée quand l'Iran a lancé avec succès " trois objets scientifiques" à 470 km de la terre à l'aide de Simorgh ou un porte-satellite iranien. Simorgh est-ce l'ICMB  à l'iranienne?

Là encore aucun commentaire n'est venu dui côté d’Israël. Et pourtant certaines publications spécialisées américaines ont relevé la simultanéité des deux événements, l'épisode à 16 missiles et le lancement de Simorgh pour conclure que "l'avertissement balistique iranien contre Israël prend désormais une allure hypersonique". Ce qui revient à dire que cette troisième guerre mondiale à quoi rêve Handel pourrait ne pas forcément suivre une action militaire israélienne contre l'Iran. Car un peu comme le cas de l'Ukraine, quel pays ouest européen membre de l'OTAN ou quel porte-avions US aimerait se faire frôler par des missiles hypersoniques d'une portée de plus de 2200 km et qui porte en plus la signature de l'Iran? 

Mais Israël et ses parrains n'en ont pas été au bout de leur surprise: Au fait outre la participation à cette simulation d'attaque hybride contre Dimona de 10 drones Shad-136, alias le tueur de Mercer Street, qui eux avaient pour charge de bousiller les bâtiments annexes du réacteur, quatre des 16 missiles semblaient avoir visé avec précision non pas Dimona lui même mais  un centre militaire de recherches dans la miniaturisation des ogives nucléaires situé à treize kilomètre du fameux complexe nucléaire de Dimona dans le désert du Néguev au sud d’Israël.

Le fait qu'il s'agissait du missiles Dezful ou Ghadr n'est pas clair, mais cela prouve que l'Iran suit attentivement  l’évolution de l’arsenal non-conventionnel israélien, considéré comme l’un des plus prolifique au monde mais qu’il dispose de données sensibles sur certains aspects de ce programme nucléaire militaire datant de la fin des années 50 comme le programme de miniaturisation des têtes nucléaires et l’emplacement de certains laboratoires secret y afférents. Handel ne le sait peut pas, mais le ciblage d'un centre de production de mini bombe nucléaire ne laissera pas grand à l'entité d'inscrire son attaque contre l'Iran dans la durée.

Même un  quotidien allemand comme, Frankfurter Rundschau l'a compris : " les responsables israéliens ont cependant parlé à plusieurs reprises d'une action militaire contre le programme nucléaire iranien. Mais les détracteurs avertissent que le gouvernement de Joe Biden considère cette prise de position d'Israël comme plus destructrice. D'autant que le président américain est extrêmement intéressé par le redémarrage de l’accord nucléaire avec l'Iran.

« Mais on dit que Washington soutiendrait les menaces verbales de Tel-Aviv parce que, d'une part, les pourparlers de Vienne semblent être au point mort, et en 2015, ils ont abouti en raison d’une pression d’envergure », ajoute le journal. Et de poursuivre : « Les rodomontades d’Israël ne sont qu’un jeu avec le feu, et elles ne sont probablement rien de plus qu'un bluff. À elle seule, même l'armée de l'air moderne d'Israël ne peut pas briser les centrifugeuses souterraines iraniennes. Cela nécessiterait des bombes spéciales ayant une puissance de pénétration énorme dont l'armée israélienne ne dispose pas. Washington ne semble pas intéressé par une véritable intervention armée. L'expert de la défense et ancien député de la Knesset Ofer Shelah conseille de mettre fin à la rhétorique, que personne ne prend au sérieux, au lieu de présenter l'Iran comme une menace existentielle pour Israël. L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak partage une évaluation similaire : « Les Iraniens sont pratiquement invulnérables, ils parviendront à un équilibre stratégique avec Israël et élargiront leur liberté d'action dans la région ».

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