"Une feuille de route industrielle", une "stratégie basée sur la gestion, l'orientation, la supervision de la production et son soutien" et ce, dans le strict objectif d'une "accélération de la production, de la création de l'emploi et de la production de la richesse", voici en quoi a consisté le cadre tracé par le Leader de la Révolution iranienne, ce dimanche lors d'une audience accordée aux acteurs économiques et industriels.
N'en déplaise aux détracteurs de l'Iran, détracteurs qui n'ont cessé tout au long des 40 dernières années de faire chanter économiquement, financièrement l'Iran, soit par des sanctions, soit par des restrictions, détracteurs dont le néolibéralisme s'est transformé, comble du ridicule, en ces temps de marasme économique liés au Covid 19, en un méga piège qui étouffe la production nationale, qui élargit le gouffre de la dette extérieure, quitte à réduire les exportations, l'Ayatollah Khamenei peut se féliciter au cinquième mois du mandat de Raïssi à la tête de l'exécutif non seulement des "points marqués dans la bataille" pour l’indépendance de l'économie iranienne face au dollar, mais encore du fait que "les sanctions US ont totalement perdu leurs impacts psychologiques et réels sur le marché iranien", l'Iran ayant enregistré non seulement une hausse de ses exportations non pétrolières grâce à un approfondissement net de ses liens avec ses voisins sur fond de son ancrage à l'Est, mais encore un élargissement substantiel de ses ventes pétro gazières via un mécanisme de troc dé-dollarisé qu'il maintient dans ses liens avec la Chine, mais aussi avec des États comme lui, producteur du pétrole et sanctionné par les USA, comme le Venezuela. Ce mois de janvier Bloomberg a fait un double aveu : l'Iran a vendu 1,5 million de barils à la Chine; le Venezuela a doublé sa production pétrolière grâce aux condensats de gaz que les Iraniens transportent aux Caraïbes et qui y servent à "ranimer" les puits de pétrole vénézuéliens et à faire du pétrole lourd que l'Iran importe, en échange et revend à des clients. Miracle économique anti-sanctions, n'est-ce pas?
En ce sens, le Leader de la Révolution islamique a affirmé : « Nos responsables sont chargées de deux tâches principales : premièrement, la création d'un plan stratégique pour l'ensemble de l'industrie du pays et (en particulier certaines industries) ; deuxièmement, la gestion centralisée. Certes, je suis contre l'implication de l'État et des agences gouvernementales dans les activités économiques, mais je suis d'accord pour qu’ils donnent des conseils et supervisent et contribuent à ce que la gestion des ressources se fasse de façon équitable ». Que les néolibéraux appellent ceci du protectionnisme, l'Iran n'en a rien à cirer l'essentiel c'est que le secteur privé ne vampirise pas la production nationale.