Le centre islamique d’Al-Azhar a appelé hier, l’UNESCO, d’annuler la mise à l’enchère d’un manuscrit du saint Coran par la maison Osenat.
Selon IQNA citant Al Qods Al Arabi, Ahmad Al Tayyeb, le Cheikh d’Al Azhar, dans des messages envoyés à Mohammad Kamel Amrou, ministre égyptien des affaires étrangères et Abdulaziz Othman Altwaijri, Directeur général de l’Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), ainsi qu’au Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, le cheikh d’Al-Azhar a demandé l’arrêt de mise à l’enchère d’un manuscrit du saint Coran à Paris par la maison Osenat.
Al Tayyeb a déclaré que ce manuscrit du coran était une partie du patrimoine du centre islamique d’Al Azhar et sa vente était illégale.
C’est une pièce d’exception qui sera mise en vente dimanche 9 juin chez Me Osenat à Fontainebleau : un Coran échappé de justesse à l’incendie de la mosquée du Caire.
Estimé entre 10 000 et 15 000 euros, ce volume relié en cuir brun décoré de fins entrelacs dorés comprend les deux premières des 114 sourates du Coran. Le propriétaire de ce petit trésor préfère rester anonyme, mais l’on sait néanmoins qu’il était en sa possession depuis très longtemps.
Au-delà de son ancienneté et de sa beauté, ce Coran a surtout une valeur historique. En effet, il a échappé il y a de cela 215 ans à l’incendie de la mosquée Al-Azhar du Caire. Incendie provoqué par les troupes du général Bonaparte dans le but de réprimer le soulèvement de la population locale. Alors que la plupart des trésors qui se trouvaient dans la mosquée ont disparus dans les flammes, ce volume a été sauvé par l’imprimeur Jean-Joseph Marcel.