Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a défendu mardi devant le Parlement dominé par les conservateurs l'accord nucléaire conclu avec les grandes puissances, le qualifiant d'"équilibré".
Une approbation de l'accord par le Parlement risque de se faire attendre, les députés ayant voté en faveur de la mise en place d'un comité de 15 membres --qui doivent encore être désignés-- pour évaluer le texte.
"Nous ne devrions pas oublier que tout accord est un marchandage et que chacune des parties renonce à une part de ses demandes pour obtenir les plus importantes d'entre elles, jusqu'à ce que ce soit équilibré", a dit M. Zarif devant les députés.
Son intervention est intervenue au lendemain du feu vert donné à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU à l'accord nucléaire conclu le 14 juillet à Vienne entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni), plus l'Allemagne.
Il prévoit une levée progressive et conditionnelle des sanctions imposées depuis 2006 à l'Iran.
Selon M. Zarif, "les objectifs clés de l'Iran" ont été atteints. "Les demandes clés" des grandes puissances "étaient d'empêcher l'Iran d'obtenir des armes nucléaires par le biais de limitations et de contrôles. Ce qu'elles ont obtenu était déjà acquis", a-t-il dit. L'Iran a toujours nié vouloir fabriquer la bombe atomique.
Il a en outre estimé que "le plus grand succès" iranien était l'accord du Conseil de sécurité à l'enrichissement de l'uranium en Iran à des fins civiles.
L'ayatollah Khamenei, tout en saluant le travail accompli par les négociateurs nucléaires, a souligné à plusieurs reprises que le texte devrait encore être entériné légalement.