Le président iranien Hassan Rohani a déclaré dimanche que l'accord nucléaire avec les grandes puissances va lancer un "nouveau climat" pour régler les crises régionales, lors d'une intervention télévisée. Il a évoqué notamment le Yémen ou la Syrie.
"Nous allons insister sur nos principes dans la région, mais très certainement l'accord nucléaire va créer un nouveau climat pour un règlement politique plus rapide" des crises dans la région, a déclaré M. Rohani en affirmant qu'il n'avait jamais eu "aucun doute" sur le succès des négociations.
"La solution finale au Yémen est politique, en Syrie la solution finale est politique. Le climat va être un peu meilleur pour les actions que nous voulons mener et nos principes vont être maintenus", a également dit M. Rohani.
L'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) ont conclu récemment un accord historique qui vise à assurer le caractère uniquement pacifique du programme nucléaire iranien contre une levée progressive des sanctions internationales.
Ciblé par Israël et l'Arabie saoudite
Les opposants à l'accord nucléaire, en particulier Israël, l'Arabie saoudite et les Républicains américains l'ont critiqué à des degrés divers. Ils ont estimé qu'il donnerait à l'Iran les moyens de renforcer son influence dans la région.
Le chef de la diplomatie américaine John Kerry, qui a entamé samedi une tournée dans les pays de la région pour apaiser leurs craintes sur l'accord nucléaire, a estimé dimanche au Caire que l'accord avec sur ce dossier allait "sans doute" rendre le Moyen-Orient plus sûr.
L'Iran soutient les gouvernements syrien et irakien en envoyant sur place des conseillers militaires face aux rebelles, notamment les extrémistes de Daech qui contrôlent de grands territoires dans ces deux pays.