Selon le site des services culturels de la république islamique d'Iran à Berlin, au début de l'an 2016, la décision d'une entreprise italienne de mode d'offrir une collection de hijabs et d'abayas aux femmes musulmanes comptait parmi les informations qui ont attiré l'attention de l'opinion publique.
Selon l'agence de presse Die Welt, bien que ce ne soit pas pour la première fois qu'une entreprise offre des vêtements compatibles avec l'esprit des femmes musulmanes et que des entreprises comme M&H et Uniqlo  au Japon et DKNY aux Etats-Unis aient lancé des collections de vêtements islamiques, cependant cette entreprise italienne présente le premier brand célèbre à entrer sur cette scène.
En juillet, Stefano Gabbana se disait «vraiment fasciné par le Moyen-Orient» dans une interview au quotidien des Emirats The National. Il faut dire que le marché est d’importance et que jusqu’ici, les riches musulmanes du Golfe étaient les laissées pour compte des grandes maisons de couture. Clientes, elles l’étaient, mais les vêtements qu’elles s’offraient n’étaient portables qu’en privé, car jugés inconvenants dans bien des pays du Moyen-Orient.
Le monde du luxe a bien compris qu’il serait désormais de bon ton de proposer un vestiaire islamo-compatible au marché arabe. Chanel a organisé l’an dernier le défilé de sa collection croisière 2015 à Dubaï. H & M a fait poser une jeune musulmane dans l’une de ses campagnes. Le géant Uniqlo a proposé une collection de hijabs dès 2015. Au tour de l’Italie – avec l’une de ses griffes historiques – d’offrir une collection de hijabs et d’abayas, ces longues tuniques chargées de ne rien laisser voir. Pourtant, certaines pièces de la collection «Abaya», de Domenico Dolce et Stefano Gabbana, sont dentelées, transparentes et frôlent même parfois le genou. Mais on est encore très loin des allures frivoles auxquelles nous avait habitués le duo siciliano-milanais.