Devant un parterre de diplomate thaïlandais et étrangers réunis au siège du ministère thaïlandais des AE, le chef de la diplomatie iranienne a évoqué les grandes lignes de la politique iranienne et surtout le changement du paradigme qui régit les relations internationales, paradigme qui change désormais de « jeu à somme nulle » en « jeu gagnant-gagnant »
Zarif a évoqué au début de son discours les attentats du 11 septembre pour souligner qu’ « un événement aussi terrifiant « a pu arriver à un Etat dont la force militaire est l’une des plus grandes du monde ». « Vous ne pouvez pas vivre en sécurité quand les autres ne vivent pas en sécurité. Vous ne pouvez pas échapper à la précarité quand les conditions de vie générales sont précaires ».
« Dans notre région, l'extrémisme est redéfini par d’aucuns comme une force « rééquilibrante ». Ces parties croient pouvoir utiliser le radicalisme pour redéfinir les rapports de forces et les tourner à leur avantage. Or en poussant dans ce sens, ils ont fini par créer un monstre qui nuit désormais à tous. Gagner au détriment des autres pourrait produire à court terme une sorte de satisfaction mais ce gain ne pourrait être durable. Si nos rapports sont définis par la logique du jeu gagnant-gagnant, alors de nombreux points communs apparaîtront aussi bien à travers nos cultures qu’a travers notre histoire commune. Le jeu à somme nulle devra céder sa place au jeu gagnant-gagnant ».
Et Zarif d’ajouter : « Nous vivons dans un monde globalisé où tout est inter-connecté. Nous devrions donc nous pencher sur un nouveau paradigme basé sur les valeurs humaines qui nous unissent ».
« L’extrémisme ne se limite plus aux Talibans en Afghanistan. Il touche désormais l’Asie centrale . Nous devrons nous réunir face aux extrémistes dont Daech pour couper leurs ressources. Comment se fait-il que Daech parvient à vendre son pétrole alors que l’Iran, grand pays qu’il est, ne pouvait pas faire écouler son pétrole sous le régime des sanctions ?" s’est-il interrogé.
Interrogé sur la crise en Syrie, il a affirmé que la solution était politique avant de souhaiter que les pourparlers à Genève reprennent et qu’ils aboutissent ».
La Coalition contre Daech n’a pas réussi, a commenté le ministre qui s’est refuse de se prononcer sur la perspective d’une élection de Trump à la tête de la Maison Blanche.