eudi dernier, la Turquie a affirmé avoir perdu trois de ses soldats dans la banlieue d'Al-Bab, ville stratégique du nord de la Syrie qu'elle cherche à occuper. Les positions de ses forces auraient été bombardées par l'aviation syrienne.
Le bilan des blessés s'élèverait, toujours selon Ankara, à plusieurs. Les spéculations allaient bon train sur la nature de la riposte turque à ces frappes qui n'auraient pas pu avoir lieu sans l'aval de la Russie. La Turquie semble désormais avoir trouvé la riposte : elle vient de déployer des missiles Stinger à Al-Bab en Syrie.
Les sources proches des opposants armés syriens ont annoncé le déploiement par l'armée turque du système de défense anti-aérienne équipé de missiles Stinger dans des régions non loin d'Al-Bab, a rapporté le reporter de Tasnim News depuis Istanbul.
C'est le journaliste proche des takfiristes, Ahmad Al-Khatib, qui se référant aux sources de l'armée syrienne libre (ASL), a annoncé cette information.
Le rapport a été repris par les médias turcs, dimanche, 27 novembre, qui parlant du transfert des missiles "Stinger", depuis la ville turque de Gaziantep vers la Syrie. Le but annoncé de la démarche consiste à "faire face aux menaces aériennes". Les dépêches en provenance de Gaziantep faisaient part du déplacement des camions transportant des systèmes de défense anti-aérienne depuis oğuzeli vers les frontières syriennes.
Reste à savoir si la Turquie utiliserait effectivement ces systèmes pour abattre les chasseurs syriens au risque de provoquer la colère de Moscou.
Dans sa récente édition, Raï al-Youm revient sur cette frappe de l'aviation syrienne et établit un lien entre elle et la visite précipitée du ministre turc des AE en Iran. " Le bombardement des positions de l'armée turque à Al-Bab constitue un tournant négatif dans la guerre en Syrie et inquiète au plus haut point Ankara. C'est pour cette raison que la Turquie a dépêché son ministre des AE en Iran et qui l'a en plus accompagné du chef du Renseignement turc, Hakan Fidan. Les sages d'Ankara savent très bien que n'importe quelle riposte infligée aux chasseurs syriens exposerait la Turquie à la colère de l'Iran. Ni la Syrie ni ses alliés ne permettront à la Turquie de s'emparer d'Al-Bab car cette ville se trouve au confluent de toutes les voies d'approvisionnement vers l'Est d'Alep. La perte d'Al-Bab reviendrait à rendre nuls et non-avenus plusieurs semaines de combats acharnés de l'armée syrienne et de ses alliés dans l'Est d'Alep"