Les Gambiens se rendent aux urnes le 6 avril pour élire les membres du Parlement au cours de premières élections législatives organisées depuis qu’Adama Barrow est devenu président et que l’ancien dirigeant Yahya Jammeh a été contraint à l’exil.
C’est le vote le plus important du pays après les élections présidentielles qui ont abouti à la présidence d’Adama Barrow.
Yahya Jammeh avait pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État en 1994 et son gouvernement a été à maintes reprises accusé d’avoir torturé et tué des opposants présumés.
La Gambie est l’un des plus petits pays d’Afrique et elle n’a eu que deux présidents depuis l’indépendance obtenue en 1965.
Jeudi 6 avril, plus de 1.420 bureaux de vote seront ouverts de 8h à 17h, heure de Banjul, pour accueillir les électeurs.
Le pays est divisé en 48 circonscriptions élisant chacune un député. À ces 48 membres élus s’ajouteront 5 députés nommés par le président, ce qui porte donc à 53 le total de sièges au parlement.
239 candidats se présentent aux législatives dont 29 seulement représentent l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction, le parti de l’ancien président Yayha Jammeh, très largement majoritaire au parlement sortant.
Les partis d’opposition avaient formé une coalition pour battre Jammeh l’an dernier. Aux élections du 6 avril, ces partis se représenteront seuls et les analystes attendent de voir si cela affaiblit ou non la coalition pour obtenir la majorité au Parlement.
Dans les rues de la capitale, Banjul, les Gambiens racontent qu’ils sont heureux de s’exprimer librement pour choisir des candidats venant de neuf partis politiques.
Les fonctionnaires de la Commission électorale indépendante ont déclaré eux aussi qu’ils avaient invité une mission d’observation de l’Union européenne pour surveiller le processus électoral.
Aux dernières élections législatives en 2012, le parti de Jammeh avait obtenu 48 des 53 sièges au Parlement.