Le ministre russe des Affaires étrangères a réitéré le droit de l’Iran de développer son programme balistique.
« Le programme balistique est une affaire intérieure de l’Iran. L’Iran a le droit d’en avoir un. La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU ne contient aucune interdiction légale à cet égard. »
Selon l’agence de presse russe ITAR-TASS, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue bolivien, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a également émis l’espoir que les États-Unis ne violeraient pas leurs engagements dans le cadre du Plan global d’action conjoint (PGAC, accord sur le nucléaire iranien).
Le ministre russe a ensuite fait allusion aux sanctions unilatérales que les États-Unis ont imposées à l’Iran, dénonçant une mesure irresponsable :
« Les sanctions unilatérales sont essentiellement illégitimes. Lorsque les sanctions sont utilisées afin de perturber l’équilibre au sujet d’un problème particulier, alors qu’un tel équilibre a été atteint en ce qui concerne le programme nucléaire iranien, ces mesures [les sanctions] représentent donc des actes irresponsables qui risquent de compromettre cet équilibre. [...] Et il ne faut pas se soumettre à de telles provocations, car c’est des intérêts d’une vaste région qu’il s’agit, pas de ceux d’un seul pays. »
Lavrov a aussi formulé le souhait que l’Iran ne sorte pas de l’accord nucléaire signé en 2015 avec les 5+1. Le président iranien Hassan Rohani a tout récemment annoncé que l’Iran sortirait du Plan global d’action conjoint à peine quelques heures après d’éventuelles nouvelles sanctions américaines.
Ailleurs dans ses propos, le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré qu’une intervention militaire au Venezuela serait injustifiable. Il a insisté sur le règlement pacifique de la crise vénézuélienne, sans permettre une quelconque ingérence étrangère.