L’administration américaine guette le moindre prétexte pour suspendre l’accord sur le nucléaire iranien, The New York Times évoque les trois options que Trump a choisi afin de réaliser son rêve.
« Les inspecteurs nucléaires ont compliqué les tentatives du président Trump de trouver, par tous les moyens, un prétexte qui va pouvoir accuser l’Iran de violer l’accord avec les États-Unis et les 5 autres puissances mondiales. Selon la déclaration de l’Agence, les dernières inspections ne trouvent aucune preuve que le pays aie enfreint l’accord », indique le journal.
« M. Trump n’a pas caché son désir de supprimer cette entente, même malgré les objections de plusieurs de ses principaux responsables de la sécurité nationale. Mais les rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique lui rendent la tâche plus difficile pour créer un argument valable pour accuser l’Iran de violation du plan global d’action conjoint. »
« Les résultats, qui ont déjà été communiqués aux États membres de l’agence et qui ont rapidement été divulgués, étaient sans surprise. Bien qu’ils rendent politiquement difficiles les efforts de Trump de justifier l’annulation de l’accord, qu’il qualifie de “terrible accord”, cela n’empêche pas sa propre conclusion selon laquelle l’Iran enfreint l’accord sur son programme nucléaire », écrit The New York Times selon lequel, Trump a maintenant trois options sur la table :
« La première consisterait à simplement supprimer l’accord existant, déclarant que, si l’Iran respecte l’accord, il viole pourtant l’« esprit » du texte en continuant à tester les missiles et à seconder les organisations jugées terroristes par Washington et qui opèrent en Syrie et en Irak. Mais, cette approche affronterait de multiples problèmes. Dans ce cas, l’Iran se permettrait de produire autant d’uranium ou de plutonium enrichis qu’il le souhaite, c’est pourquoi le secrétaire d’État, Tillerson et le conseiller en sécurité nationale de Trump, le lieutenant-général H. R. McMaster, ont plaidé contre cette suppression. »
« Une autre option serait de déclarer que l’Iran était en non-conformité avec le plan d’action conjoint, mais Washington continue cependant à mettre en application l’accord », selon certains responsables de l’administration. Cela permettrait aussi d’éviter un vote au Congrès sur la réimposition des sanctions, et de désamorcer, ou du moins de retarder, une rupture avec les partenaires européens.
« Une troisième option, selon le clan Trump, serait la mise en place d’un test que Washington voudrait que l’Iran échoue. Cela nécessiterait de fournir des renseignements liés au nucléaire iranien pour l’Agence. De tels renseignements permettraient à l’Agence de poser la demande d’une nouvelle inspection des installations nucléaires iraniennes, ce que l’Iran juge intolérable. »
Jusqu’à présent, selon les responsables, aucun renseignement spécifique de ce genre n’a été fourni par Trump.