Le président turc a protesté contre la décision de Washington d’annuler son accord d’armement avec Ankara, disant que les Américains préféraient armer les terroristes (les Kurdes syriens, NDRL).
Dans une interview à la chaîne PBS, Recep Tayyip Erdogan a réagi à la décision des États-Unis de se retirer de l’accord d’armement avec la Turquie d’un montant de 1.2 millions de dollars visant à armer les forces de sécurité turques, affirmant qu’ils préféraient armer les terroristes syriens.
« La question qui se pose est de savoir pourquoi les États-Unis fournissent des armes aux terroristes et ce alors qu’Ankara en est privé », s’est-il interrogé.
Il a déploré qu’en tant que partenaire stratégique de Washington, la Turquie ne reçoit pas de réponse appropriée de la part des autorités américaines sur ce sujet.
Il est à noter que le fait d’armer les Kurdes de Syrie constitue, pour Washington, la solution principale à la reprise de Raqqa à Daech.
Les déclarations d’Erdogan interviennent un jour après que l’Associated Press a fait part dans un rapport de la décision des USA d’annuler l’accord d’armement avec Ankara.
Cette décision américaine pourrait être en quelque sorte la réaction US à l’attaque brutale des gardes du corps d’Erdogan contre les Kurdes se rassemblant devant le domicile de l’ambassadeur de Turquie à Washington, lors d’un déplacement en mai du président turc aux États-Unis.
Ces critiques formulées par M. Erdogan sont allié US interviennent à un moment où il s'était rangé du côté des États-Unis et de certains autres pays dont l'Arabie Saoudite et du Qatar avec l'objectif déclaré d'en finir avec le pouvoir syrien et de détruire la Syrie. A l'époque, M. Erdogan s'était tellement bercé dans son illusion qui disait vouloir faire, dans quelques semaines, sa prière à Damas. Plusieurs années après, Assad résiste et défend son peuple et sa patrie tandis qu'Erdogan se sent frustré par son allié US. M. Erdogan semble avoir oublié que son pays s'était transformé en un lieu de transit de terroristes et d'équipements militaires vers la Syrie.