Celui qui, il n’y a pas d’autre Seigneur invoqué, ô Celui qui, il n’y a pas au- dessus de Lui de divinité que l’on craint,
*La prière de Fatima (as)

 Ô Celui dont les Lumières de Sa Sainteté sont pures aux regards de ceux qui L'aiment, dont la Magnificence de Sa Face apparaît aux cœurs qui LE connaissent, ô Désirs des cœurs qui TE désirent ardemment, ô But des espérances de ceux qui T'aiment, [...]

INTRODUCTION,  SUITE

Nous nous demandons comment un être humain, face à une telle difficulté, peut toujours rester calme et voir la beauté. Voici les questions que nous nous posons lorsque nous regardons Ashoura non pas comme une défaite mais comme une victoire. 
Quand nous voulons répondre à ces questions, nous réalisons que *cette beauté que les Ahloul Bayt (a) voyaient, ce calme profond, venait de l’état qu’ils avaient à l’intérieur* et c’est sur cela que nous allons nous focaliser dans cette série.
Nous n’allons pas parler de ce qui est arrivé à Imam Houssayn (a) mais ce qui se passait à l’intérieur d’Imam Houssayn (a). Quel était son état spirituel ? Comment était sa relation avec Allah (swt) ? Qu’avait-il pour rester aussi calme et optimiste ? Quel était l’état spirituel de cet être humain pour que même si on le prive de tout, même de ses amis les plus proches, il y a tellement de force dans son caractère que même l’armée ennemie est prête à risquer leur vie pour le rejoindre. D’où vient cette attraction pour Imam Houssayn (a) ? 
Cette attraction vient de la lumière qu’une âme peut atteindre. Je pense que ce n’est qu’en regardant Ashoura de cette façon que nous réussirons à être calme comme Imam Houssayn (a) et ses partisans. Autrement, nous pourrions faire le deuil d’Imam Houssayn (a) pendant des décennies mais ne pas parvenir à être aussi calme de la même façon qu’il y avait des personnes auprès d’Imam Houssayn (a) ou d’Imam Ali (a) qui n’ont jamais réussi à devenir comme eux.
Afin de devenir comme eux, il est important de comprendre comment ils étaient au lieu de se concentrer uniquement sur ce qui leur est arrivé. 
Nous voyons que cette force de l’âme qu’a Imam Houssayn (a) lui vient directement du Saint Prophète (sawas). Rappelons-nous que quand les gens jetaient des cailloux sur le Saint Prophète (s) et qu’il était complètement blessé, il continuait de lever ses mains pour prier sur ces mêmes personnes qui lui avaient fait du mal. De même, Imam Ali (a), lors de la bataille de Siffin, a permis à l’armée ennemie d’avoir librement accès à l’eau lorsqu’il a eu le contrôle sur le fleuve.
Il a dit : « Je ne suis pas comme eux pour les priver d’eau comme ils l’ont fait avec nous. 
Le point important à noter est que beaucoup de personnes qui faisaient partie de l’armée de l’Imam Ali (a) ont dit : « Maintenant que nous avons accès à l’eau, nous allons en bloquer l’accès aux ennemis. » Cela montre qu’ils étaient avec Imam Ali (a) mais qu’ils n’étaient pas comme lui. Et c’est ce que nous voulons éviter. *Si nous sommes avec Imam Houssayn (a), alors nous devons être comme Imam Houssayn (a).
C’est également ce qui est arrivé au Saint Prophète (s). Lorsqu’il est revenu à Makka ?, après avoir séjourné à Madina pendant de longues années, beaucoup de personnes qui étaient aux côtés du Saint Prophète (s) ont déclaré : « Aujourd’hui, c’est le jour de la vengeance. » Mais le Prophète (s) a dit : « Non, aujourd’hui c’est le jour du pardon et de la compassion. » Ainsi, nous pouvons être aux côtés du Prophète (s) mais ne pas être comme lui. Et nous pouvons également être aux côtés d’Imam Houssayn (a) et faire son deuil pendant des décennies, mais ne pas être comme lui. 
Pour être comme lui, nous devons comprendre ce qu’il était au plus profond de lui, ce qui se passait à l’intérieur de lui, son état spirituel.
Le meilleur endroit pour en apprendre davantage sur la spiritualité d’Imam Houssayn (a) sont ses dou’as et notamment son Dou’a-e-Arafah dans lequel nous voyons clairement la relation que cette belle âme avait avec son Créateur. 
Avant d’en venir au vif du sujet, j’aimerais parler de ce qu’est le dou’a. Le dou'a n’est pas quelque chose à lire ou à réciter. Le dou'a est une connexion véritable entre une âme et son Créateur, entre un être humain, entre un être emprisonné par le temps et l’espace et la source de toute la création. Le dou'a est comme une brise qui vient de l’éternité et qui nous sauve de ce sentiment d’être enchaîné dans un monde de désespoir...c’est cela le dou'a. 
Lorsque nous allons commenter le Dou'a-e-Arafah, nous n’allons pas réciter le dou'a mais nous allons être témoin du dou'a entre Imam Houssayn (a) et Allah (swt). Nous espérons que nous apprendrons également comment atteindre cette connexion avec notre Créateur. InshaAllah, nous apprendrons comment le dou'a nous permet de transcender nos limites...transcender ce monde physique et cette vie et regarder l’univers, nous-même ainsi que Dieu de telle sorte que nous pouvons voir les forces cachées, ces lois de l’univers et ces trésors que nous ne pouvons voir que lorsque nous atteignons une certaine hauteur. Nous pourrons voir l’univers à travers les yeux d’Imam Houssayn (a). Nous allons apprendre de nombreuses lois spirituelles à propos de l’univers. La hauteur de laquelle Imam Houssayn (a) regarde l’univers lui permet d’affirmer qu’aucune action ne sera vaine. 
Si nous voulons enseigner à nos enfants à propos d’Imam Houssayn (a) et des Ahloul Bayt (a), il est vrai que nous pouvons leur raconter leur histoire et ce qui leur est arrivé. Mais ce qui peut véritablement changer la vie de nos enfants et les rendre encore plus beaux n’est pas de leur enseigner à propos des Ahloul Bayt (a) mais d’agir comme les Ahloul Bayt (a). Dans le Dou'a Arafah, Imam Houssayn (a) déclare qu’Allah est toujours avec nous, qu’Il nous écoute en tout  temps. Et pour transmettre cela à nos enfants, nous devrions agir selon ces principes. Vivons de telle sorte que nos enfants ressentent que Dieu est toujours avec nous et qu’Il nous accompagne dans tous nos problèmes.
Bien sûr, ce n’est pas facile mais c’est exactement ce que nous essaierons d’atteindre à travers cette série : apprendre à appliquer ces leçons dans notre vie et faire en sorte que ce soit de cette façon que nos enfants regardent les Ahloul Bayt (a).
Beaucoup de dou’as pour vous tous de Karbala 

À suivre inshaAllah 
Source : https://youtu.be/hXmArf3uKXQ
Traduit par l’équipe Shia974 

Fatimiyya est un terme qui fait référence aux programmes annuels qui sont organisés pour commémorer le martyre de Sayyida Fatimah Az-Zahra’ (as), la fille du Prophète Mouhammad (s).
Nous ne connaissons pas la date exacte de son martyre en raison de différents récits. Mais il y a deux dates qui sont généralement acceptées parmi les savants : Le 13 Jamadioul Awwal et le 3 Jamadioul Akhir selon le calendrier islamique.
En raison de cette incertitude, certains croyants organisent des rassemblements de deuil 3 jours par mois ; du 13 au 15 du premier mois et du 3 au 5 du deuxième mois. Certains organisent des rassemblements entre les deux dates du 13 du premier mois au 3 du mois suivant alors que certains organisent des rassemblements pendant 20 jours au total, 10 jours entre le 10 et le 20 du premier mois et 10 jours entre le 1er et le 10 du deuxième mois.
Le premier mois de deuil s'appelle la première fatimiyya et le deuxième mois de deuil s'appelle la seconde fatimiyya.
Il y a de la sagesse dans le fait que nous ne connaissons pas la date exacte et le lieu de l'enterrement de Sayyida Fatima (as) car c'est un signe de son oppression.
Pendant ces jours, nous apprenons de ses vertus, de sa morale, de ses souffrances aussi, comme sa position contre l'oppression, pour pouvoir les appliquer à notre vie aujourd'hui. Nous parlons des injustices qui ont été commises contre elle et les Ahloul Bayt (as) et les propageons afin de sensibiliser ceux qui ne sont pas informés.
Le Saint Qour'an nous informe d'une façon de remercier le Saint Prophète (s) :
Dis : Je ne vous demande aucune récompense pour cela mais l'amour pour mes proches… (42 : 23)
Le mot Qourbaa (proches parents), selon de nombreuses interprétations, fait référence à la Famille du Prophète (s), aux Ahloul Bayt (as) et Sayyida Fatima (as) fait partie des Ahloul Bayt.
Le mot Mawaddah signifie amour avec action.
Ainsi, *l'une des façons de remercier le Saint Prophète (s) est de montrer l'amour par l'action en commémorant le martyre de Sayyida Fatimah (as)*.
Le Saint Prophète (s) a dit : « Fatima fait partie de moi - celui qui lui plaît me plaît, et celui qui l'afflige m'afflige. Fatima est la plus chère de toutes les personnes pour moi. » (Bihar al Anwar, v. 43)
Beaucoup de dou’as pour vous tous de Najaf al Ashraf 
Source : https://youtu.be/02cWMto1iDA
Traduit par l’équipe Shia974 

"La jalousie dévore la Foi comme le feu dévore le bois."
Al-Kafi.

L'Imam al-Sadiq:
"La générosité est de la morale des Prophètes et elle est un pilier de la Foi...
Bihar al-anwar.

"La jalousie dévore la Foi comme le feu dévore le bois."
Al-Kafi.

L'Imam al-Sadiq:
"La générosité est de la morale des Prophètes et elle est un pilier de la Foi...
Bihar al-anwar.

Au nom de Dieu le Miséricordieux*

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*Il n'y a pas de différence entre khums et zakat en ce qui concerne le fait que les deux sont des obligations financières que la charia a imposé au contribuable.*
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*La différence se limite aux moyens et conditions liées à chacun d'eux.*

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*Les ressources liées à la zakat sont l'argent extrait de l'or et l'argent monétaire, le bétail, des chameaux, les vaches, les moutons et les céréales telles que le blé et l'orge.*
*Parmi les fruits figurent les dattes et les raisins secs…
*Et chacun d'eux a un quorum spécial et lorsqu’ il est atteint, la zakat devient obligatoire, comme l'expliquent les juristes dans leur livre de pratiques (Rissala amaliya).
*Les ressources liées au Khums sont le butin de guerre, les minerais, le trésor, la plongée, l'argent légal mêlé à l'interdit, et la terre qui appartient à un non-musulman qui vit sous la protection d’un état islamique (dhimmi) ainsi que tout ce qui reste des bénéfices des revenus, tels que le commerce et autres.
*Il existe des conditions spéciales que les juristes ont mentionné en détail.
*Dieu a imposé le Khums en faveur de Son Prophète et de sa famille (pslf) et de ses descendants au lieu de la zakat qui ne leur est pas permis.
*Sous l'autorité de l'Imam Jafar al-Sadiq (as) :
*« En effet, il n'y a pas d'autre Dieu que Lui, quand Il nous a interdit la Zakat, Il en a fait descendre le Khums pour nous, car la Zakat nous est interdite, et le Khums nous est obligatoire... »
*Quant à la question :
*les nombreux versets parlant de la zakat dans le Noble Coran, démontrent-ils sa plus grande importance par rapport au Khums ?
*Premièrement :
*il n'y a aucune règle ou preuve qui l'indique.
*L'importance d’ une chose est soumise à l'attachement du commandement divin à celle-ci, que cet attachement comprenne un seul verset ou plus d'un verset.
*Par exemple, nous ne pouvons pas dire que le pèlerinage est plus important que le jeûne en raison du nombre de versets plus important sur le pèlerinage que sur le jeûne.
*Deuxièmement :
*le mot zakat dans le Coran est plus large que le mot zakat en termes jurisprudentiels et de khums, c'est-à-dire qu'il inclut tous les coûts financiers, à la fois obligatoires et recommandés.
*Il y a une différence entre la zakat dans sa signification linguistique avec laquelle le Coran a été révélé et la zakat dans la terminologie jurisprudentielle.
*Le mot zakat a littéralement des significations différentes comme croissance,* *augmentation et pureté mais également bénédiction et justice.
*Allah dit : { Prélève de leurs biens une Sadaqa par laquelle tu les purifies et les bénis}.
*Vous trouverez tous les sens susmentionnés dans les dictionnaires arabes tel que le dictionnaire D’al Farahidi et Ar Râghib al Isfahani.
*Par conséquent, toutes les citations financières sont considérées comme zakat sur l'argent, que ces citations soient  nommées Zakat ou Khums.
*Par exemple, Allah dit : { Accomplissez la Salat, acquittez la Zakat, et faites à Allah un prêt sincère. Tout bien que vous vous préparez, vous le retrouverez auprès d'Allah }.
*Acquitter la zakat ici inclut la zakat au sens jurisprudentiel et cela inclut également le Khums, donc quiconque paie ses obligations financières a fait un prêt sincère à Dieu.
*En conclusion, les versets de la zakat dans le Coran ne sont pas seulement spécifiques à la charité obligatoire dont les dispositions ont été précisées par les juristes, mais incluent plutôt toutes les obligations financières, dont le khums.*

Les musulmans sont unanimes quant à l'autorisation de visiter les tombes.*
*Même Ibn Taymiyya, le cheikh des salafistes wahhabites, autorise la visite des tombes en général.
*Muslim a raconté dans son Sahih avec sa chaîne de transmission de Buraydah qui a dit : Le Messager de Dieu (PSL) a dit : “je vous ai interdit de visiter les tombes, alors visitez-les (maintenant).” [Sahih Muslim : 6/82].
*La visite des tombes rappelle l'au-delà, adoucit les cœurs et réduit l'attachement à ce monde.
*Nous développerons la réponse à cette question sous deux aspects :
*Le premier aspect : de nombreux récits de nos imams incitent à la visite des tombes.
*Jaafar bin Muhammad bin Qulwayh al-Qummi, décédé en l'an 367 AH, a écrit un livre qu'il a nommé "Kamil al-Ziyarat".
*Dans ce livre, il a mentionné 843 hadiths dans lesquels il a fait mention des visites des tombes par les imams infaillibles (as), leurs fréquence et leurs procédés et bien d’autres détails similaires.
*Al Kulayni a rapporté dans Al Kafi 4/589 de Muhammad Bin Yahya, de Salama Ibn Al Khattab, de Abdullah Bin Al Khattab, de Abdullah Bin Muhammad Ibn Sinan, de Masma ', de Yunus Bin Abdul Rahman, de Hanan, de son père qui a dit : “ Abu Abdullah (As Sadiq) (as) a dit :
*« O Sadir, visitez-vous le tombeau d'Al-Hussein (as), tous les jours ? »
*J'ai dit : « Puis-je être sacrifié pour toi, non.»
*Il a dit : « Alors tu lui rends visite tous les vendredis ? »
*J'ai dit : « Non ».*
*Il a dit :*
*« Lui rendez-vous visite tous les mois ? »
*J'ai dit : « Non »*
*Il a dit : « Lui rendez-vous visite chaque année ?''*
*J'ai dit : « C'est peut-être ainsi »
*Il a dit : « Ô Sadir comme tu es infructueux pour Al-Hussein (as).
*Ne savais-tu pas que Dieu, le Puissant et Sublime, a mis deux mille anges, qui pleurent et le visitent sans faiblir.
*Qu’as-tu, O Sadir, pour ne pas visiter la tombe d'Al-Hussein (as) cinq fois tous les vendredis et une fois par jour ? »
*J'ai dit : Puissè-je être sacrifié pour toi, il y a beaucoup de distance entre nous et lui »
*Alors il m'a dit :*
*« Montez sur votre toit, puis tournez à droite et à gauche, puis levez la tête vers le ciel, puis penchez-vous vers la tombe et dites :
*Que la paix soit sur toi, Ô Abou Abd Allah.
*"La paix soit sur toi, O Aba Abd Allah, que la paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient sur toi.
*Une visite sera enregistrée pour vous, et une visite égale à un Hajj et Umrah. »*
*Sadir dit : « depuis lors, il m’arrive de le faire plus de vingt fois en un mois. »
*Le deuxième aspect :
*la biographie authentique des imams infaillibles (as), indique clairement qu'ils ont visité les sanctuaires de leurs ancêtres.
*Cheikh Muhammad ibn Muhammad ibn al-Nu`man al-Mufid, décédé en 413 AH, a compilé un livre sur la manière de la visite reçue d'eux (as), et il l'a appelé Mazar (Le lieu saint).
*De même, Muhammad bin Jaafar bin Al-Mashhadi, décédé en 594 AH et autres.
*Ibn Qulawiyyah a cité dans [Kamil Al-Ziyarat page 304] avec sa chaîne de transmission de Musa bin Al-Qasim Al-Hadrami.
*Il a dit : « Abu Abdullah (as) est arrivé au début du mandat d'Abi Ja`far, il est descendu à Najaf et a dit :
*«Oh Moïse, va sur le plus grand chemin, tiens-toi sur la route et observe, parce qu'un homme viendra à toi de la direction d'Al-Qadisiya, donc s'il s'approche de toi, dis-lui : un homme de la descendance du Messager de Dieu (pslf) est à côté, invite le afin que vous veniez ensemble. »
*Il a dit : « Alors je suis allé attendre sur la route et la chaleur était intense.
*Après une longue attente j'ai faillir désobéir en y retournant sans lui, quand subitement j'ai vu quelque chose venir, ressemblant à un homme sur un chameau. Je n’ai pas cessé de le regarder jusqu'à ce qu'il s'approche de moi et je lui dis : Hé ! là, à côté il y a un homme de la descendance du Messager de Dieu (pslf) qui vous invite. »*
*Il dit : « emmenez-nous à lui.»
*Il dit : « à notre arrivée , il l'a invité à entrer. Après cela, je me suis approché de la porte de la tente, entendant les mots mais ne les voyant pas. Abu Abdullah (as) a dit : « D'où venez-vous? »*
*Il dit : « de la partie la plus éloignée du Yémen »
*Il (as) dit : « Vous venez de tel et tel endroit ? » 
*Il dit : « Oui, je viens de tel et tel endroit. »
*Il (as) dit : « qu'est ce qui vous a mené par ici ? »
*il dit : « je suis venu en tant que visiteur d’ Al-Hussein (que la paix soit sur lui). »
*Abu Abdullah (as) a dit : « Vous êtes donc venu sans autre besoin qu'une visite ?»
*« je suis venu sans aucun besoin sauf celui de passer une nuit de visite auprès de lui, le saluer et ensuite retourner dans ma famille. »
*Abou Abdallah (as) lui dit : « Que vois-tu lors de sa visite ? »
*Il a dit : « nous racontons lors de sa visite que nous voyons la bénédiction en nous-mêmes, nos familles, nos enfants, notre argent, notre gagne-pain et la satisfaction de nos besoins.»
*Alors Abu Abdullah (as) lui a dit : « puis-je te rajouter davantage, ô frère du Yémen? »
*Il dit : « augmente-moi, O fils du Messager de Dieu (pslf).»
*Il dit : « la visite d'Abi Abd Allah Hussein (as) équivaut à un pèlerinage accepté, purifié et accueilli avec le Messager de Dieu (que les prières de Dieu soient sur lui et sa famille) » Il en fut étonné.
*Il (as) dit : « Oh oui mais plus encore, par Dieu, et deux pèlerinages, accueillis et purifiés avec le Messager de Dieu (pslf). Il fit de nouveau étonné.*
*Alors Abu Abdullah (as) continuait à augmenter jusqu'à ce qu'il dise :
*« trente pèlerinages acceptés, justifiés et purifiés avec le Messager de Dieu
*(que Dieu le bénisse ainsi que sa famille). »
*(Kamil Al-Ziyarat par Ibn Qulwiyah, p. 304)

La prière de la nuit de S. Zeinab, la petite fille de Messager de Dieu (sawas)*

*Zeinab, âgée à peine de 5 ans, courut se blottir dans les bras de son grand-père, le Messager de Dieu (sawas).*
*Elle se serra contre lui, cherchant un réconfort entre deux sanglots.*
*Elle venait d’avoir fait un rêve qui l’avait épouvantée. Elle raconta son cauchemar:*
*“Une grande tempête se leva brusquement qui obscurcit l’horizon et les ténèbres s’étendirent partout.* *J’étais au milieu de cette tempête, seule.* *J’allai me réfugier sous un arbre grandiose, enlaçant de toutes mes forces son tronc pour résister à la violente tempête. Mais le vent arracha l’arbre et le jeta à terre et moi avec.*
*Je m’accrochai à l’une de ses grosses branches qui partaient du tronc. Le vent la cassa.*
*Je pus m’agripper à une autre grosse branche.*
*Elle se rompit également. Je me rattrapai à deux de ses branchages.* *Mais la tempête les brisa et les emporta. C’est alors que je me suis réveillée.*
*” En l’entendant, le Messager de Dieu (sawas) éclata en sanglots, serra Zeinab contre sa poitrine, lui caressa doucement les cheveux puis lui dit:*
*“L’arbre est ton grand-père, la première branche de l’arbre est ta mère Fatima, la seconde ton père Ali et les deux branchages sont tes deux frères Hassan et Hussain. Le monde ici-bas va s’obscurcir par leurs pertes (disparitions) et tu porteras leur deuil dans leur malheur.*
*” (Sahîh an-Narmadhî v. 3, p. 308)*
*La tempête de l’incroyance avait tout balayé sur son passage.*
*Les derniers arbres de lumière qui avaient résisté à son passage venaient d’être terrassés. Une pluie de fer et de sang s’était abattue.*
*L’obscurité avait envahi les cieux, le soleil s’était enfui de honte et la lune s’était voilée la face.*
*Il s’en était fallu de peu que la terre de Karbala n’eût englouti ses habitants, tant sa tristesse et sa colère étaient grandes.*
*Et dans ces ténèbres aveugles, une petite lumière brillait dans une de ces tentes à moitié brûlée – imperceptible en même temps qu’intense.*
*C’était Sayda Zeinab (as) qui priait.*
*Elle effectuait la prière de la nuit qu’elle n’avait jamais abandonnée depuis qu’elle avait commencé de prier, et encore moins durant cette terrible nuit qui avait recouvert la tragédie de Karbala, en cette onzième nuit de Muharram.*
*Son cœur brûlait d’un amour pour son Seigneur que même la tragédie de Karbala n’avait pu affaiblir.*
*Alors que tout était laideur et obscurité à l’extérieur les cadavres de ces êtres sublimes abandonnés sur le sol, sans têtes ni bras. Zeinab était inondée de lumière.*
*Elle se répétait les dernières paroles de son grand-père, le Messager de Dieu (sawas), inscrites dans son cœur “La victoire du sang sur le sabre” comme pour s’en approprier pleinement le sens. Car c’était elle qui allait incarner la victoire du sang sur l’épée, en devenant la “main”, la “langue” de la Volonté divine: en affirmant la force de la foi, de la lutte, de la détermination, de la pudeur, de la vertu, du savoir contre l’incroyance, la lâcheté, l’ignorance et la brutalité.*
*En parfaite “communion” avec Dieu durant sa prière, baignée dans une mer de lumière, elle ne voyait que la Beauté divine.*
*Aussi, quand Yazid lui demanda son avis en lui indiquant les têtes des descendants du Messager (sawas) au bout des lances présentées comme des “faits de guerre”, ou des “trophées” comble de l’horreur elle n’eut qu’une seule phrase en réponse:*

*“Je ne vois cela que beau!”