
تقي زاده
Les forces spéciales US sont présentes au Yémen, révèle le Pentagone
Un responsable du Pentagone confirme la présence des forces spéciales américaines au Yémen en vue d’appuyer les opérations militaires de la coalition saoudienne.
Un responsable du département américain à la Défense a confié, sous couvert de l’anonymat, à la chaîne de télévision al-Hurra qu’un groupe de forces spéciales américaines s’était déployé au Yémen avec pour mission d’appuyer les Saoudiens dans leur offensive militaire contre ce pays arabe.
Le quotidien The New York Times avait auparavant révélé la présence d’un groupe de forces spéciales américaines en Arabie saoudite pour aider les forces saoudiennes dans leurs combats contre Ansarallah.
L’Iran se prépare à construire des centrifugeuses avancées
L’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) affirme que le pays a commencé à préparer les infrastructures nécessaires à la construction de centrifugeuses avancées dans son usine d’enrichissement de Natanz, tout en respectant ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015.
« Hier, nous avons fait le premier pas et envoyé une lettre à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur le démarrage de certaines activités, mais nous avons commencé à prendre les mesures pratiques nécessaires aujourd’hui », a déclaré ce mardi 5 juin Ali Akbar Salehi, directeur de l’OIEA, lors d’une conférence de presse à Téhéran.
« Si les conditions sont réunies, j’expliquerai demain soir à Natanz l’un des projets que nous avons en tête, qui est un centre de fabrication de nouvelles centrifugeuses », a-t-il ajouté.
Il a fait ces annonces moins d’un jour après le discours de l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, Leader de la Révolution islamique, appelant à la reprise de l’enrichissement de l’uranium.
Mosquée al-Aqsa : 15 Palestiniens arrêtés par les militaires israéliens, plusieurs autres molestés
Les militaires israéliens ont pris d’assaut les Palestiniens qui s’étaient réunis dans la mosquée d’al-Aqsa pour faire des actes d’adoration au cours du mois béni de ramadan.
Juste au moment où un groupe de colons israéliens est arrivé sur l’esplanade des Mosquées, les militaires israéliens ont attaqué les Palestiniens qui s’étaient réunis dans ce lieu saint et en ont arrêté quinze.
Syrie : l’armée a abattu les terroristes à Quneitra
Des terroristes ont tiré des obus de mortiers depuis le village d’Um Batna sur la ville de Khan Arnabah à Quneitra. En riposte, l’armée a pilonné les repaires des terroristes dans le village.
Mardi 5 juin, des terroristes du groupe al-Nosra, déployés dans le village d’Um Batna, dans la province de Quneitra au sud de la Syrie, ont frappé aux obus de mortiers des habitations de la ville de Khan Arnabah, a annoncé l’agence de presse Fars News. Aucune perte humaine n’a cependant été rapportée.
En riposte, l’artillerie de l’armée syrienne a pilonné les positions des éléments d’al-Nosra dans le village d’où étaient tirés des obus de mortier. Lors de cette attaque, plusieurs terroristes ont péri.
L’attaque d’artillerie de l’armée a coïncidé avec l’entrée de nouveaux équipements militaires de l’armée dans la région à un moment où les forces gouvernementales se préparent pour une prochaine opération militaire à Quneitra, non loin du plateau du Golan.
Reprise de l'enrichissement: Trump réagit
Le jour où l’Iran a annoncé sa méfiance au plus haut point envers l’administration US, le président américain a appelé à un nouvel accord avec l’Iran, accord susceptible de contrer le soi-disant « rôle déstabilisateur de l’Iran en Syrie et au Yémen ». Il s’entretenait avec la Première ministre britannique.
Cet appel intervient après le retrait unilatéral le 10 mai des États-Unis de l’accord nucléaire signé en 2015 entre l’Iran et les cinq pays membres du Conseil de sécurité plus l’Allemagne. Trump a ainsi décidé d’un retour des sanctions contre l’Iran qui sont brandies contre les entreprises européennes actives sur un marché fort de 80 millions de consommateurs. La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne sont les principales cibles des sanctions américaines. Au bout de trois semaines de négociations avec les trois Européens, l’Iran n’a toujours pas reçu une offre fiable pour se maintenir dans l’accord, les gouvernements européens refusant de soutenir les intérêts de leur pays respectifs en Iran par crainte des représailles US. Parallèlement, les États-Unis ont déclenché une guerre commerciale sans merci contre l’Europe le Canada et le Mexique en imposant de lourdes taxes sur l’acier et l’aluminium. Et là aussi, une réaction concertée européenne se fait attendre. Au lieu de protéger son secteur automobile largement pénalisé par ces taxes, la France a poussé PSA à quitter le marché iranien. Peugeot a réalisé de larges bénéfices depuis son retour en 2015 sur le marché iranien.
Dimanche 3 juin, le Leader de la RII a officiellement annoncé la reprise de l’enrichissement de l’uranium à hauteur de 190.000 UCF soit une quantité nécessaire de combustible au fonctionnement de 128.000 centrifugeuses. L’Iran ne peut être à la fois en détention nucléaire et victime des sanctions, a affirmé l’Ayatollah Khamenei. L’Iran pourrait quitter l’accord dans les semaines à venir si l’Europe ne trouve pas un mécanisme pour contourner les sanctions US qui seront de retour au plus tard en août.
Le Yémen fera de Hudaydah le cimetière des forces d'occupation
Les forces yéménites ont pris de court les États-Unis.
À Hudaydah, les Américains croyaient pouvoir faire une bouchée de pain des forces yéménites et s’emparer du port au bout de quelques jours. Erreur ! D’intenses combats opposent, depuis 4 jours, les forces d’agression placées sous commandement US à Ansarallah et à des dizaines de milliers de membres des tribus de la côte ouest. Et pourtant la soi-disant coalition a perdu plusieurs secteurs qu’elle n’est parvenue à occuper que pendant quelques jours.
La moitié de la bande côtière de Hudaydah était occupée par les mercenaires pro-émirats que pilotent depuis leur base à Socotra les officiers américains. Mais l’invasion s’est arrêtée net face à la contre-offensive des forces yéménites depuis un mois, les Émirats et les États-Unis cherchent à occuper le port stratégique de Hudaydah, bloquant ainsi le dernier point d’attache de la population au monde extérieur. Interviewé par Mashreghnews, des sources proches d’Ansarallah expliquent les détails de cette contre-offensive :
Dimanche après-midi Ansarallah et l’armée ont lancé un violent assaut contre les positions des mercenaires à Taëf. Au bout de cinq heures de violents combats, la ville située sur la côte ouest a été reprise par les forces yéménites. La contre-attaque a fait 60 morts dans les rangs des mercenaires qui ont aussi perdu des véhicules blindés, des armements légers et lourds.
Taëf située à 18 km du port de Hudaydah, sert de port d’entrée du côté sud.
Après avoir repris le contrôle de Taëf, les forces yéménites progressent rapidement vers Jah, dans la banlieue de Taëf pour consolider leurs positions. Les forces yéménites avancent sous un tapis de bombes régulièrement larguées par les avions émiratis et israéliens.
Abou Dhabi a envoyé des centaines de ses mercenaires depuis la cité stratégique du nord, al-Khoukha, vers la cite « Jah » pour contrer l’avancée d’Ansarallah. 16 mercenaires ont été capturés tandis que le commandant en chef de la coalition pour le front nord se trouve sur la liste des mercenaires tués.
Les forces d’Ansarallah ont fait une nette percée et les mercenaires commencent à abandonner leurs positions.
Le Leader d’Ansarallah Abdel Malik al-Houthi a affirmé vendredi faire de Hudaydah le cimetière des forces d’occupation saoudiennes, Émiraties, américaines et israéliennes. Le port de Hudaydah sur la mer Rouge fait partie des ports stratégiques largement convoités par les Américains qui préparent leur confrontation avec la Chine dans la région de Bab el-Mandeb.
Une manifestation anti-Netanyahu devant le Bundestag, en Allemagne
Des activistes des droits de l’homme se sont rassemblés lundi devant le Bundestag en signe de protestation contre la visite du Premier ministre israélien en Allemagne.
Plusieurs activistes des droits de l’homme se sont réunis, ce lundi 4 juin, devant le Bundestag allemand pour exprimer leur opposition à la visite du Premier ministre israélien en Allemagne.

Les manifestants ont par ailleurs crié des slogans contre Benjamin Netanyahu. Ils portaient des images d’une infirmière palestinienne tuée la semaine dernière par les balles des militaires israéliens. Ils ont également souhaité la libération des territoires palestiniens ainsi que le rapatriement des déplacés palestiniens.
Netanyahu a commencé sa tournée en Europe, hier, et a rencontré la chancelière allemande Angela Merkel, lors de la première phase de sa tournée européenne.
Il est censé rencontrer ce mardi 5 juin avec le président français Emmanuel Macron. À cette occasion, les activistes et les ONG des droits de l’homme en France ont appelé les Français à descendre dans les rues pour faire entendre leur opposition contre la présence du Premier ministre israélien à Paris.
Après avoir consulté le président français, Netanyahu quitte la France à destination du Royaume-Uni pour s’entretenir avec son homologue britannique Theresa May.
Les ordres du chef iranien augmentent la capacité d'enrichissement de l'uranium
Le chef de l'Iran ordonne officiellement des préparatifs pour augmenter la capacité d'enrichissement d'uranium du pays, conformément à l'accord nucléaire.
"L'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) doit immédiatement préparer les mesures nécessaires pour atteindre (uranium enrichi) jusqu'à 190.000 uts (unités de travail de séparation), dans le cadre de l'accord nucléaire", a déclaré le leader lundi de la révolution islamique d'Iran, l'ayatollah Seyed Ali Khamenei.
Lors de son discours à l'occasion du 29ème anniversaire de la mort du fondateur de la République islamique d'Iran, Imam Khomeiny, à Téhéran (la capitale perse), le dirigeant iranien a mis en garde contre les plans des ennemis de faire pression sur l'Iran, le prétexte de l'accord nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan d'Action Conjoint (JCPOA).
"Certains gouvernements européens s'attendent à ce que la nation perse tolère des sanctions, renonce à ses activités nucléaires et continue à observer des limitations (dans son programme nucléaire). Je dis à ces gouvernements que ce mauvais rêve ne se réalisera jamais ", a ajouté l'ayatollah Khamenei.
Cependant, il a souligné que toutes les mesures prises par les ennemis contre la République islamique sont le résultat de leur désespoir et de la confusion sur la stabilité du système islamique du pays persan.
Dans une autre partie de ses déclarations, le chef de la révolution islamique a appelé un «rêve» l'idée des pays occidentaux de limiter ou d'arrêter le programme iranien de missiles balistiques.
Le dirigeant iranien a également souligné que son pays n'a pas l'intention d'arrêter son soutien aux pays opprimés et à la Résistance dans la région et a exhorté les jeunes arabes à supporter la pression des Etats-Unis.
"Les jeunes Arabes doivent prendre des mesures et des initiatives pour contrôler leur propre avenir ... Nous continuerons à soutenir les nations opprimées et les forces de la Résistance dans la région", a déclaré l'ayatollah Khamenei.
En outre, il a considéré l'Imam Khomeiny comme un «symbole de la Révolution islamique d'Iran», qui grâce à sa foi en Dieu et sa confiance dans les jeunes et le peuple perse, a réussi à neutraliser les conspirations et la propagande des ennemis.
Ayatollah Khamenei a souligné que le fondateur de la République islamique a toujours confronté les ennemis "activement et avec courage" et mis en œuvre des mesures dans diverses situations "basées sur les priorités" de son temps.
C'était le 8 mai dernier, lorsque le président américain Donald Trump a annoncé le retrait des États-Unis de l'accord nucléaire signé en 2015 entre l'Iran et le groupe 5 + 1 de l'époque (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie et Chine, plus Allemagne).
Les autorités iraniennes ont toutefois fixé un "délai limité" pour que les autres signataires européens du pacte clarifient leur position sur la question et ont affirmé à plusieurs reprises qu'au cas où les Européens enfreindraient ces exigences, l'Iran exercerait le droit de reprendre ses activités nucléaires.
Le martyr de l’Imam Ali (Psl)
Prépare-toi à affronter la mort lorsqu’elle arrivera
Et n’aies crainte de la mort quand elle t’appellera…
Il était dans la première Rakah, dès qu'il releva la tête de sa prosternation, le maudit Ibn Moljam al-Mouradi la frappa.
A ce moment il (que la paix soit sur lui) a dit: J'ai remporté le succès, par le Seigneur de la Ka'ba.
L'archange Gabriel appelait entre le ciel et la terre: les piliers de la bonne voie, par Allah, sont détruits, les étoiles du ciel et les drapeaux de la dévotion, par Allah, sont disparus, le lien ajusté, par Allah, s'est brisé, le cousin de Muhammad al-Mustafa est tué, al-Wasi al-Mujtaba est tué, Ali al-Murtada est tué.
L'Imam Ali (paix sur lui) souffrait de cette blessure pour trois jours, il transmit ainsi l'Imamat à son fils al-Hassan (al-Sibt).Durant ces trois jours, il rendit gloire à Allah, accepta sa prédestination et consenti à son jugement. .Ce que lui arriva (paix sur lui), fut parmi les pires catastrophes qui frappèrent la nation islamique après celle de la disparation du Prophète Muhammad (que la bénédiction d'Allah soit sur lui et sur sa famille).
Les dernières recommendations de l'Imam Ali à ses fils Hassan et Hussein (Pse) après l'attentat de Ibn Maljam
« Soyez pieux, dédaignez le monde en dépit de ses séductions, n'en regrettez rien qui vous échappe, proclamez la vérité, travaillez pour l'éternité, soyez l'ennemi du tyran et l'appui de l'opprimé.
Je vous recommande ainsi qu'à tous mes descendants, parents et lecteurs de cette lettre, d'aimer Dieu, de vous entendre, de resserrer vos liens car j'ai bien entendu votre grand-père, le Prophète, dire: "Réconcilier les esprits est préférable à toute prière et à tout jeûne".Je vous recommande particulièrement les orphelins; pourvoyez continuellement à leur nourriture, ne les négligez point.
Soyez dévoués à vos voisins. Le Prophète nous les a tellement recommandés que nous avons cru qu'il allait leur allouer une part de notre héritage.
Je vous recommande la lecture du Coran, soyez toujours les premiers à l'appliquer.
Aimez la prière qui est le pilier de votre religion.Et la maison de Dieu! Fréquentez - ta, ne l'abandonnez point tant que vous serez en vie. Son abandon portera atteinte à votre dignité.
Luttez avec vos biens, vos âmes et vos paroles, au service de Dieu.
Veillez toujours à vous entendre et à vous entraider. Gare à la dissension et l'inimitié; ne manquez point de recommander la pratique du bien et le rejet du mal sous peine de souffrir la domination des méchants et de voir vos invocations non exaucées.
Puis il dit: O descendants d'Abdul Muttalib! Ne versez pas le sang des musulmans en disant: "Le Prince des croyants a été assassiné". Vous ne mettrez à mort que mon assassin. Si je meurs de son épée rendez-lui coup pour coup sans plus. Ne le mutilez point.
Notre Prophète prohibait la "mutilation même à l'encontre du chien enragé".
C'était dans la vingt et unième nuit, du mois de Ramadan où l'Imam Ali (que la paix soit sur lui) est martyrisé pour qu'il arrive au Paradis.
Certes nous appartenons à Allah, et c'est vers Lui que nous retournerons et les oppresseurs vont connaître leur fin.
almaaref
Imam Khomeiny et sa révolution
L’Imam Khomeiny a vu jour le 24 septembre 1902 au sein d’une famille religieuse, dans la ville de Khomein, dans le département Markazi de l’Iran. Son père, le défunt Ayatollah Seyed Mostapha Moussavi fut l’un des contemporains de l’Ayatollah Mirzaï Chirazi. Rouhollah, n’avait pas plus de cinq ans lorsque son père fut assassiné lors d’une échauffourée avec des bandits, commandités par le pouvoir. Ce sont alors sa mère et sa tante paternelle qui assurèrent son éducation jusqu’à l’âge de 15 ans, où il se retrouva à nouveau seul suite aux décès de ces deux êtres chers.
Le coup d’état de Reza Pahlavi en Esfand 1299 (février-mars 1920), appuyé et comploté par les anglais, mis fin au règne des Qâdjârs. Le nouveau régime élimina d’une certaine manière un pouvoir féodal sanguinaire en lieu et place duquel il imposa, ironie du sort, une autre dictature conduite cette fois par la dynastie Pahlavi, pareillement corrompue.
C’est dans de telles conditions que les religieux se mirent en quête d’une solution en vue de la préservation des valeurs nationales, et pour assurer la pérennité de la nation iranienne. C’est à cette époque que l’Ayatollah Haéri qui jusqu’alors dispensait un enseignement dans la ville d’Arak, se rendit à Qom en réponse à l’invitation du clergé de cette ville. Il fut peu après rejoint par l’Ayatollah Khomeiny qui dès son arrivée, pris activement part au succès du centre d’études théologiques récemment fondé. Ce dernier avait auparavant bouclé son stade préparatoire d’étude, et acquis une base de connaissances religieuses dans les centres d’études de Khomein et d’Arak. Il ne tarda pas à devenir l’un des érudits les plus éminents de ce centre théologique, tant en matière de gnose, et de philosophie, que dans le domaine de la loi islamique (feghh) et des principes fondamentaux de la religion (oçoul).
A la suite du décès de l’Ayatollah Haéri, le centre théologique de Qom se retrouva en difficulté et faillit même cesser ses activités. Les religieux se concertèrent donc dans l’espoir de parvenir à une solution stable et durable. Durant neuf années se furent l’Ayatollah Seyed Mohammad Hodjat, Seyed Sadr-eddin et enfin Seyed Mohammad Taqi Khonsari qui se chargèrent de diriger provisoirement le centre. Survint alors la chute de Réza Khan, dont le départ favorisa l’émergence d’une autorité religieuse unique et reconnue par tous. L’Ayatollah Bouroudjerdi, offrait le profil idéal pour succéder au défunt Ayatollah Haéri ; grâce à lui, le centre d’études théologiques de Qom put prospérer et élargir le champ de ses activités. Cette candidature avait en fait été proposée par les élèves de l’Ayatollah Haéri et tout particulièrement par l’Ayatollah Khomeiny en personne. Il fit tout son possible pour convaincre l’Ayatollah Bouroudjerdi de s’installer à Qom, et de prendre la direction de ce centre d’études.
A la mort de ce dernier, un projet de loi fut présenté sous l’égide des Etats-Unis concernant les assemblées régionales et nationales qui négligeait l’intérêt national. Celui-ci fut approuvé par le gouvernement de l’époque le 16 Mehr 1341 (octobre 1962).
Dès la publication de cette information, l’Ayatollah Khomeiny, devenu guide religieux du peuple, ainsi qu’un certain nombre de personnalités, se concertèrent pour élaborer une stratégie de contestations auxquelles participèrent toutes les catégories de la société. L’Imam Khomeiny devint le guide et l’ordonnateur du courant contestataire. Ces événements marquèrent également le début d’une nouvelle étape dans les luttes du peuple iranien.
Jusqu’en 1963, l’Ayatollah Rouhollah Khomeiny fut reconnu comme l’un des principaux opposants au régime du Shah. Au centre théologique de Qom, ses cours, critiques à l’égard du pouvoir en place, réunissaient de nombreux étudiants. Le 22 mars 1963, l’Ecole des Sciences islamiques de Feyzié à Qom, fut envahie par la Savak (Service de l’information et de la sécurité nationale) le jour de la commémoration du martyr de l’Imam Dja’far Sadeq (a.s). Ce jour-là, un certain nombre d’étudiants périrent ou furent blessés et l’Ayatollah Khomeiny arrêté sur le champ. Après sa libération, il persista dans sa volonté de critiquer, par exemple, l’influence grandissante de l’Amérique en Iran.
Il fut emprisonné une nouvelle fois le jour de la commémoration du martyr de l’Imam Hossein (a.s). Lorsque la nouvelle parvint aux participants des cérémonies de deuil - qui se déroulent généralement dans les rues - elle provoqua des attroupements et des manifestations en faveur de la libération de ce dernier, dans les villes de Téhéran, Ispahan, Machhad, Chiraz et Cachan. Les forces de sécurité se ruèrent alors sur les manifestants. L’Imam resta incarcéré jusqu’au mois d’août ; mais dès sa libération, il conseilla à ses sympathisants de boycotter les élections du mois d’octobre et fut de nouveau arrêté. L’Ayatollah Khomeiny fut une fois de plus relâché, au mois de mai. En réaction à la ratification par l’assemblée d’un décret accordant l’immunité juridique aux conseillers militaires américains, et le vote d’un prêt de 200 millions de dollars américains pour l’achat de matériel militaire, l’Imam Khomeiny émit au mois d’octobre un communiqué condamnant les mesures prises par le régime. Cette fois, il fut envoyé en exil vers la Turquie, et en 1965, vers l’Irak (à Nadjaf).
Il vécut ainsi treize années consécutives dans la ville sainte de Nadjaf où il se distingua en sa qualité de personnalité religieuse. Durant cette période, ses critiques vis-à-vis du régime Pahlavi continuèrent d’être secrètement diffusées en Iran, et ses messages parvinrent même aux musulmans des différents pays par le biais du pèlerinage de la Mecque. Ses reproches à l’égard des choix politiques du pouvoir de l’époque visaient entre autre les réformes agraires qu’il estimait désastreuses. Les vergers, les pâturages et les champs mécanisés n’entraient pas dans le cadre de la réforme agraire ; ce qui permettait ainsi aux grands propriétaires de transférer illégalement leurs terres à leurs proches, ou encore, de les transformer en terrains affranchis de toute partition. En Iran, seuls 9% des cultivateurs étaient alors propriétaires et l’Etat ne leur procurait aucune aide pour augmenter leurs productions.
Le blé et les autres denrées alimentaires étaient tous importés et l’agriculture nationale très peu encouragée. Durant toute cette période, on assista à un large mouvement d’émigration de paysans vers les villes (8% par an) en raison du chômage qui sévissait dans les villages. La production nationale déclina et le pays devint de plus en plus dépendant de l’étranger. Les revenus pétroliers favorisaient les achats de matériel militaire américain, alors que la grande majorité de la population se démenait pour sa subsistance ; ce qui ne fit qu’augmenter l’insatisfaction au sein de la société iranienne.
Durant les années 1970, avec l’augmentation du prix du pétrole, le Shah annonça que l’Iran rejoindrait bientôt le groupe de tête des cinq premières puissances mondiales ! Il fit preuve d’un véritable manque de lucidité quant à la quantité de denrées alimentaires indispensables pour répondre aux besoins de la population, à la démographie florissante du pays ; les occidentaux de leur côté, transformaient les pétro-dollars du Shah en armements de toutes sortes. C’est ainsi que l’Iran se retrouva en possession d’un nombre important de tanks Chieftains anglais. Les américains vendaient leurs avions militaires au Shah bien avant leur sortie des chaînes de production. Les hommes d’affaires américains ont en fait joué un rôle essentiel dans l’économie du pays. Le ciment et les matériaux de construction furent principalement employés pour bâtir des bases militaires alors que ces mêmes matériaux venaient à manquer pour la construction de maisons individuelles civiles. Le pétrole, les banques et l’armement iranien étaient contrôlés de très près par l’Amérique. Et pour finir, les cérémonies fastueuses du couronnement en 1971 et celles, célébrant les soi-disant 2500 ans de règne de l’Empire perse, ne firent en fait qu’augmenter et rendre encore plus évident l’écart trop important entre les classes pauvres et riches de la société iranienne de l’époque. Toutes ces décisions et démarches ne cessèrent d’être critiquées, tour à tour et très sévèrement par l’Ayatollah Khomeiny.
La répression de la liberté de parole, de la presse en somme, et de toute opposition vis à vis du pouvoir, aboutirent à cimenter les oppositions à l’étranger. La distribution des messages émis par l’Ayatollah Khomeiny, se faisait sous forme de cassettes et encourageait d’autant plus la résistance. Dans ces enregistrements, l’Imam Khomeiny demandait aux religieux présents sur le terrain en Iran, de condamner la répression politique et le gaspillage des ressources nationales. Lorsque le Shah se rendit en 1977 à Washington pour y rencontrer Jimmy Carter, il dut faire face à des manifestations hostiles à son égard. D’un autre côté à l’intérieur même de l’Iran, certaines étudiantes décidèrent de porter le voile islamique dans les universités, en guise de contestation. En 1977, des agents de la Savak assassinèrent Mostapha, le fils aîné de l’Imam Khomeiny. Suite à son martyr de nombreuses cérémonies de deuil furent organisées par les opposants au régime pour célébrer sa mémoire.
Au mois de janvier 1978, un article outrageant, à propos de l’Ayatollah Khomeiny, fut publié dans le journal Etela’at. Le lendemain, les étudiants de Qom organisèrent une manifestation pacifique et prirent l’initiative de se rassembler en signe de protestation ; mais les forces de sécurité réagirent très violemment et un certain nombre de personnes tombèrent en martyr. Ce mouvement se propagea dans le reste du pays, et l’Ayatollah Khomeiny demanda au peuple de poursuivre la lutte pour renverser le régime du Shah et instaurer un gouvernement islamique. Lors de chaque cérémonie souvenir, quarante jours après le martyr des étudiants en religion de la ville sainte de Qom, qui se déroulait dans les différentes villes du pays, des étudiants tombèrent sous les assauts des forces de sécurité. Les manifestants réclamaient en tout premier lieu le retour de l’Ayatollah Khomeiny.
Au mois de septembre de la même année, le Shah demanda l’extradition de l’Imam de l’Irak, espérant ainsi ébranler son autorité religieuse en séparant ce dernier de ses sympathisants. L’Imam Khomeiny accepta alors de se rendre dans un pays, en dehors du domaine d’influence du régime des Pahlavis. En octobre, l’Imam Khomeiny s’installa à Neauphle-le-Château, proche de Paris.
L’année suivante, toujours au mois de septembre (mois de Ramadhan) une manifestation importante eut lieu qui aboutit à la déclaration et à l’installation d’un état de siège dans tout le pays. Le lendemain, des citoyens de Téhéran, non avertis, se rendirent à la tristement célèbre place Jaleh pour y proclamer une nouvelle fois leurs revendications ; les forces de l’ordre firent alors feu, tuant un grand nombre de protestants. La nation horrifiée, se souleva alors toute entière. L’étendue des grèves provoqua la fermeture des bazars, des écoles et des universités. Des arrêts de travail eurent également lieu dans les administrations, les usines et l’industrie pétrolière. Pendant ce temps les proches et les amis de la famille régnante quittèrent le pays en toute hâte.
L’Ayatollah Khomeiny continuait pour sa part d’envoyer régulièrement des missives depuis Paris. Au cours du mois de Moharram, les 10 et 11 décembre de la même année (journées de deuil général en souvenir du martyr du troisième Imam chiite), environ 4 millions de personnes sortirent dans les rues pour réclamer un gouvernement islamique avec à sa tête, l’Imam Khomeiny. Durant ces journées des milliers de participants non armés furent tués. Ceux qui étaient arrêtés, étaient systématiquement torturés. Les fortes pressions de l’opinion publique obligèrent l’Amérique à encourager le Shah à nommer un nouveau premier ministre, espérant ainsi neutraliser l’influence de l’Imam Khomeiny dans le pays.
Mais la population considérait le Shah comme principal responsable. Le 16 janvier 1979, le Shah quitta enfin l’Iran à destination de l’Egypte, abandonnant ainsi le pays à un gouvernement impuissant face au soulèvement populaire. Début février, l’Imam rentra en Iran et une foule chaleureuse lui fit un accueil sans précédent. L’Imam ordonna sans plus attendre la formation d’un gouvernement islamique provisoire. Peu après ce sont des centaines de membres de l’armée de l’air qui se rendirent auprès de l’Imam pour lui apporter leur soutien. Pour toute réponse des gardes impériaux s’attaquèrent de manière imprévisible à l’une des bases militaires de la capitale. La foule privée d’armes demanda alors l’aide du personnel des forces aériennes, et les gardes furent en fin de compte obligés de regagner leur caserne. Peu à peu la majeure partie des forces de sécurité adoptèrent l’Imam Khomeiny en tant que guide, et les postes de police, les prisons, les bases militaires et les administrations gouvernementales tombèrent aux mains des révolutionnaires.
Le 11 février le régime du Shah s’écroula et la population assista à la victoire de la révolution islamique. Au début du mois de mars, l’Imam Khomeiny déclara la formation d’un gouvernement révolutionnaire et posa ainsi une des première pierre de la future république islamique d’Iran.