Alors que les Anglo-Saxons sont déjà parvenus à exclure la Russie du Conseil de l’Europe et s’apprêtent à l’empêcher de participer aux réunions de l’OSCE, ils œuvrent à couler l’Union européenne en créant une structure concurrente en Europe centrale : l’Initiative des trois mers. Ce faisant, ils reprennent un vieux projet polonais visant à développer cette région en la préservant de toute influence allemande ou russe.

تقي زاده
Le Verset de la Wilâyah, (Sourate al-Mâ'idah, 5 : 55-56)
Le Verset de la Wilâyah
«Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient: ceux qui s'acquittent de la Prière, ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement. Ceux qui prennent pour Maîtres Allah, Son Prophète et les Croyants : voilà ceux qui forment le parti d'Allah, et qui seront les vainqueurs!» (Sourate al-Mâ'idah, 5 : 55-56)
Selon al-Zamakh-charî, dans "Al-Kach-châf":
«Il [ce Verset] a été révélé à propos de 'Alî (qu'Allah ennoblisse son visage) lorsqu'un mendiant l'a sollicité pendant qu'il était en position d'Inclination dans sa Prière, et qu'il a laissé tomber pour lui sa bague -qui flottait à son petit doigt- sans interrompre sa Prière. Si vous vous demandez comment il [ce Verset] peut être relatif à 'Alî (qu'Allah ennoblisse son visage), alors que le terme désigne un pluriel, je vous répondrai : si le terme désigne un pluriel, bien qu'il s'agisse d'un seul homme, c'est pour inciter les gens à faire comme lui -dans le but d'obtenir la récompense qu'il a obtenue - et pour rappeler que la nature des Croyants devrait être tellement soucieuse de la piété, de la bienfaisance et du secours envers les pauvres, que même quand ils sont en train de faire la Prière, ils ne devraient pas ajourner l'accomplissement d'une action de bienfaisance - qui ne supporte aucun retard- jusqu'à la fin de leur Prière.»
Citant al-Kalbî, et parlant des circonstances de la Révélation de ce Verset : «Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière, ceux qui font l'aumône tout en s'inclinant humblement», al-Wâhidî a écrit:
«La fin de ce Verset concerne 'Alî (que la Satisfaction d'Allah lui soit acquise), car il a donné sa bague à un mendiant pendant qu'il se trouvait dans la phase d'Inclination de sa Prière.»
Un grand nombre d'ouvrages de tafsîr et de hadith ont affirmé que ce Verset a été révélé à propos de 'Alî. Pour plus de détails concernant ces livres, le lecteur peut consulter cet ouvrage.
Ce Verset a été révélé à propos de l'Imam 'Alî, quand il a fait l'aumône alors qu'il était en position de Rukû'. Voir :
- "Chawâhid al-Tanzîl" (al-Haskânî al-Hanafî), tome I, p. 166, hadith : 216, 217, 218, 219, 221, 222, 223, 224, 225, 226, 227, 228, 229, 230, 231, 232, 233, 234, 235, 236, 237, 238, 239, 240, 241, éd. de Beyrût.
- "Manâqib 'Alî ibn Abî Tâlib", d'Ibn al-Maghâzilî al-Châfi'î, p.311, hadith : 354, 355, 356, 357, 358.
- "Kifâyat al-Tâlib", d'al-Kinjî al-Châfi'î, pp. 228, 250, 251, éd. al-Matba'ah al-Haydariyyah ; et pp. 106, 122, 123 ; éd. Matba'at al-Gharî, Najâf, Iraq.
- "Thakhâ'ir al-'Uqbâ", d'al-Tabarî al-Châfi'î, pp. 88, 102.
- "Al-Manâqib" d'al-Khawârizmî al-Hanafî, p. 187.
- "Tarjamat al-Imam 'Alî ibn Abî Tâlib min Ta'rîkh Dimachq" d'Ibn 'Asâkir al-Châfi'î, tome II, p. 409, hadith : 908, 909.
- "Al-Fuçûl al-Muhimmah" d'Ibn al-Çabbâgh al-Mâlikî, pp. 108, 123.
- "Al-Dur al-Manthûr" d'al-Çiyûtî, tome II, p. 293.
- "Fat-h al-Qadîr", d'al-Chûkânî, tome II, p. 53.
- "Al-Tas-hîl li-'Ulûm al-Tanzîl", d'al-Kalbî, tome I, p. 181.
- "Al-Kach-châf" d'al-Zamakh-charî, tome I, p. 649.
- "Tafsîr al-Tabarî", tome VI, pp. 288, 289.
Ayatollah Khomeiny (ra) 14 recommandations aux Jeunes
Ayatollah #Khomeiny (ra)
14 recommandations aux Jeunes :
- Effectuer les 5 prières rituelles aux heures prescrites
- Jeûne les lundis et jeudis.
- Réduisez le temps de sommeil et lisez plus souvent le Coran
- Faites attention aux promesses et aux accords et tenez-les
- Donner aux nécessiteux des dons (sadaqah).
- Tenez-vous à l'écart de la calomnie.
- Ne participez pas à des festivités avec beaucoup de dépenses et de luxe et n'organisez pas non plus de tels festivals.
- Portez des vêtements simples.
- Ne parle pas beaucoup
- Entraînez-vous (salle de sport...).
- Lire beaucoup (articles religieux, sociaux, politiques, scientifiques & philosophiques…).
- Apprentissage technique (conduite, mécanique, électricité).
- Apprendre la prononciation et la grammaire arabe
- Oubliez vos bonnes actions, mais souvenez-vous de vos péchés antérieurs.
Le 7 Dhul-Hajja, Martyre d'Imam Muhammad al-Baqir as
Le cinquième imam s'appelait «Muhammad». Son surnom était «Baqir» ou «Baqir al_Ulum».
Parce qu'il a fendu la mer du savoir et il a révélé les secrets du savoir.
D'autres surnoms tels que "Shâkir", "Sâbir" et "Hâdi" ont également été mentionnés pour lui, dont chacun est parlant d´un attribut de cet noble imam.
Sa mère «Fatima», est la fille de l'imam Hassan Mujtaba (La paix soit sur lui) et du coté de son père, il arrive à l'imam Hussein (La paix soit sur lui). Et son père est l'imam Sajjad (La paix soit sur lui).
Il était à l'événement douloureux de Karbala, avec son père et à coté de son ancêtre, l´imam Hussein (La paix soit sur lui) un enfant qui approchait du quatrième printemps de sa vie.
L'imam Muhammad Baqir (La paix soit sur lui), et après lui, l'imam Ja'far Sadiq (La paix soit sur lui) ont profité de la situation politique favorable pour la publication d'authentiques enseignements islamiques et des savoirs divins et ils ont fondé le Centre Chiites et des savoirs islamiques.
Ces nobles imams et ensuite leurs disciples étaient les héritiers et les gardiens des enseignements du Saint Prophète (La paix soit sur lui et sur sa famille), et ils étaient l'honneur et la loi de la justice.
Non seulement des savants et des érudits, mais aussi des narrateurs du hadith, des orateurs et des poètes célèbres rassemblaient autour de lui et ils se réfèraient à lui.
L´imam Baqir (La paix soit sur lui) avait des attributs louables et il était courtois avec les coutumes islamiques.
Finalement, il a été empoisonné par la complot de Hishâm le septième jour du mois de Dhi al-Hijjah, de l´année 114 hégirienne lunaire à 57 ans à Médine et il a fermé les yeux sur le monde.
Son corps sacré a été enterré dans le cimetière Baqi, à côté de son noble père.
Hajj, dans l'optique d'Ayatullah Khamenei
Le Hadj est un des piliers de la vie de l’être humain. Un pilier qui renferme un message impliquant tous les aspects de la vie individuelle et sociale.
“Le Saint Coran qualifie le Hadj comme le pilier de la vie humaine. Il permet à l’homme de s’exercer et de se rappeler à travers les générations successives, les enseignements divins et comment placer la religion au centre de son existence”.
Grâce au Hadj, nous avons la possibilité d’apprendre une nouvelle fois «la vie en communauté», «la simplicité», et comment «s’éloigner des péchés et des futilités».
“Tous ceux qui ont l’opportunité de faire ce pèlerinage, doivent garder à l’esprit la bénédiction qui leur est accordée. Pour cela, il faudrait que chacun purifie son intention et fasse en sorte que tout se mette en place de manière convenable".
Le Hadj est la manifestation parfaite de l’Unité islamique. Ce qui peut solidifier cette unité entre les musulmans est bien sûr l’union autour du Coran et Prophète d'Allah sawas.
L'une des nécessités du pèlerinage était le comportement fraternel que doivent avoir les pèlerins qui ont à éviter les conflits dans les paroles et la haine dans les cœurs. « Malheureusement, il y a des gens qui n'ont rien compris à l'islam et tentent d'interpréter l'interdiction coranique de conflit pendant le Hadj, comme une interdiction de rejet et de déclarer sa répugnance des athées et des polythéistes, alors que l'opposition de l'islam à ces groupes est une de ses principales règles ».
« L'une des importantes questions auxquelles est confronté aujourd'hui le monde musulman, est la tentative des puissances arrogantes et de leurs alliés de semer des dissensions au sein de la communauté islamique. Il faut donc mettre à profit la capacité exceptionnelle du Hadj, œuvrer au renforcement de l'unité et de l'entente, et dissiper les facteurs de désaccords et de méfiance ».
“Nous devons tout faire pour éviter que la division ne s’installe parmi les musulmans. La division entre chiites et sunnites est depuis longtemps la stratégie des Anglais”.
Les sionistes comme étant la première source du mal pour les musulmans. “Le Hadj devrait être le moment où on informe les musulmans quant à la menace des sionistes. Les gouvernements arabes et non-arabes qui vont à l’encontre des revendications de leur peuple et normalisent leurs relations avec l’entité sioniste, doivent savoir que cela ne va rien leur apporter. Ils seront juste encore plus exploités par le régime sioniste”.
Faisant allusion aux multiples efforts déployés par les pouvoirs du monde pour éviter la création de l’unique Oumma islamique, le Leader a déclaré : « Au sens vrai du terme, l’Oumma islamique, c’est-à-dire une unité cohésive qui travaille avec une volonté et un but communs, n'a pas encore été formée et malheureusement, tout au contraire de l’invitation de ceux qui se soucient et montrent de la bienveillance pour l'unité islamique, la calomnie, les conflits et la guerre dans les pays islamiques sont récurrents. »
« Malheureusement, certains musulmans, chiites et sunnites, apportent par ignorance, leur contribution aux ennemis de la nation musulmane, en répandant des calomnies et des mensonges, qui profitent aux États-Unis et au Sionisme ».
Premier acte de guerre turc contre la Russie
L’agence de presse Reuters citant l’ambassadeur d’Ukraine à Ankara a rapporté que la Turquie avait saisi un cargo battant pavillon russe transportant une cargaison de céréales ukrainiennes.
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a promis plus tôt lors d’une conférence de presse que la Turquie enquêterait sur les allégations concernant le vol de céréales ukrainiennes par la Russie.
Il a annoncé le mois dernier qu’Ankara enquêtait sur ces allégations en les prenant au sérieux avant d’ajouter que la Turquie ne permettrait pas que les céréales volées par la Russie ou tout autre pays soient amenées en Turquie.
Le blocus par la Russie de l’exportation de millions de tonnes de céréales ukrainiennes est un crime de guerre, a prétendu le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell. « Nous appelons la Russie à débloquer les ports ukrainiens. C’est inconcevable, on ne peut pas imaginer que des millions de tonnes de blé restent bloqués en Ukraine alors que dans le reste du monde les gens souffrent de la faim », a-t-il dit.
Le sabordage de la paix en Europe
Le Conseil des chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne a décidé, le 23 juin 2022, d’accorder à l’Ukraine le statut de pays demandant l’adhésion. Le président de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a précisé que le chemin sera long (la Turquie dispose de ce statut depuis 23 ans) pour élever ce pays au niveau exigé par l’Union que ce soit en matière économique ou politique.
Le cabinet du président ukrainien avait déjà précisé que Kiev n’espère pas adhérer à l’Union, aujourd’hui ou demain, car il dispose d’un autre projet, mais que le statut de candidat ouvre la voie à un fort soutien financier de Bruxelles pour qu’il se rapproche des standards de l’Union.
En effet, l’Ukraine partage le projet polonais d’Intermarium : une alliance de tous les États situés entre la mer Baltique et la mer Noire.

INTERMARIUM CONTRE UNION EUROPÉENNE
Ce projet se fonde à la fois sur une réalité géographique et sur un passé historique : la « République des deux Nations » (Couronne de Pologne et Grand-Duché de Lituanie) du XVIème au XVIIIème siècle. Il a été formulé une première fois lors de la révolution polonaise de 1830 par le prince Adam Jerzy Czartoryski, puis durant l’entre-deux-guerres, par le général polonais Józef Piłsudski, sous le nom de « Fédération Międzymorze ». Piłsudski conçut parallèlement une idéologie visant à libérer tous les peuples d’Europe centrale de leur intégration dans les empires germanique et surtout russe, le « prométhéisme ». Tel le Titan, il promettait aux hommes des progrès techniques leur permettant de s’affranchir de leurs suzerains. Dans la pratique, il préférait les Germains aux Russes et n’hésita pas à s’allier aux Austro-Hongrois et aux Allemands contre le Tsar. En 2016, une troisième version de ce projet fut présentée par le président polonais, Andrzej Duda, sous le nom d’« Initiative des trois mers » (la troisième mer, c’est l’Adriatique). Onze États y participaient. Ils sont douze depuis quelques jours.

Ce projet offre en principe une réponse politique légitime à l’absence de frontières physiques dans la grande plaine d’Europe centrale : mieux vaut s’unir que se soumettre ou se faire la guerre. Cependant les choses ne sont pas aussi claires qu’il y parait : la République des deux Nations était une confédération permettant au Royaume et au Grand-Duché de conserver chacun leur propre fonctionnement, tandis que Piłsudski imaginait une Fédération dans laquelle chaque peuple se fondrait et où les Polonais tiendraient le haut du pavé. Tous les mouvements nationalistes d’Europe centrale se référent à la République des deux Nations, mais ils en tirent des conclusions bien différentes.
Pour les bandéristes ukrainiens, la République des deux Nations est l’héritière de la Ruthénie créée par les Vikings suédois, les Varégues, ce qui est un peu tiré par les cheveux dans la mesure où leurs territoires ne se recouvrent pas. Tout au plus peut-on dire que, culturellement, ces entités ont des points communs. Pour le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, la République des deux Nations est un bon exemple de confédération qui permet de s’affranchir à la fois de la Russie… et de l’Allemagne qui domine l’Union européenne.
C’est parce que les dirigeants politiques polonais et ukrainiens misent sur ce projet commun de confédération Intermarium, que le président Zelensky a pu envisager sans rougir de céder la Galicie orientale à la Pologne [1]. Cependant, dans les deux pays, l’extrême-droite (au sens totalitaire de l’entre-deux-guerre) entend utiliser cette politique pour faire avancer ses idées raciales.
La Pologne n’a jamais joué le jeu de l’Union européenne dont elle est membre depuis 2004. Durant sa période de candidature à l’Union, elle n’hésita pas à encaisser des sommes énormes destinées à réformer son agriculture et à les dépenser pour acheter des avions de guerre états-uniens et faire la guerre en Iraq sus les ordres de Washington. Ce tour de passe-passe avait été imaginé par l’États-uno-Polonais Zbigniew Brzezinski et l’États-uno-Française Christine Lagarde [2]. Rien n’a changé : aujourd’hui Varsovie est en perpétuel litige avec Bruxelles, notamment à propos de son système judiciaire. L’Ukraine n’aura aucun mal à jouer le même double jeu.
C’est le problème principal des peuples d’Europe centrale : ils cherchent à juste titre à s’assumer sans leurs grands voisins russe et allemand, mais ne parviennent pas à s’affirmer sans lutter contre eux. par le passé, cette pathologie les a toujours poussé à s’affronter entre eux.

Le prince Adam Jerzy Czartoryski finit sa vie en exil à Paris et le général Piłsudski installa le siège de son mouvement prométhéen également à Paris. Dans les deux cas, il s’agissait de fuir à la fois l’Allemagne et la Russie. Le souvenir de cette période a donné lieu en 1945 à la création d’un réseau d’émigrés d’Europe centrale travaillant d’abord pour le Vatican puis pour les services secrets français et finalement pour les Anglo-Saxons (réseau également dénommé Intermarium [3]). Il a réuni les principaux dirigeants en fuite des Oustachis croates, de la Garde de fer roumaine etc. Puis ce fut, en 1991, la constitution du « Groupe de Visegrád » (Hongrie, Pologne, Tchéquie et Slovaquie). Aujourd’hui les partisans de ce projet se tournent vers les Anglo-Saxons, d’où le soutien de Washington et de Londres à Varsovie et à Kiev. Ainsi le sommet de l’Initiative des trois mers, à Varsovie en 2017, a reçu le président états-unien Donald Trump. Tandis que lors du sommet du 20 juin 2022, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, intervenant par vidéo, demanda et obtint immédiatement l’adhésion de son pays.
L’intérêt des Anglo-Saxons pour le projet Intermarium est ancien. L’un des pères de la géopolitique anglo-saxonne, Sir Halford Mackinder, avait identifié l’Europe centrale comme le cœur (Heartland) de l’Eurasie. Pour lui, l’Empire britannique ne pourrait contrôler le monde qu’en contrôlant d’abord cette région. L’un de ses disciples, le Premier ministre Boris Johnson s’est donc précipité à Kiev pour apporter son soutien au président Zelensky. Tous les géopoliticiens anglo-saxons ont repris les idées de Mackinder, dont bien sûr Zbigniew Brzezinski, qui fut avec le Straussien Paul Wolfowitz l’une des deux principales figures du colloque de Washington, en 2000, qui marqua l’alliance entre les États-Unis et l’Ukraine [4].

Malheureusement, ceux qui poussent les États-Unis à soutenir le projet Intermarium sont des figures représentatives du nationalisme d’extrême-droite. Ainsi, les conseillers des présidents Dwight Eisenhower et Ronald Reagan qui leur firent adopter le concept de « nations captives (de l’URSS) » étaient tous d’anciens collaborateurs des nazis, membres du Bloc Anti-Bolchévique des Nations [5] ; ceux qui organisèrent le congrès précité de 2000 furent leurs enfants ; et aujourd’hui le plus important d’entre eux est l’États-unos-Polonais Marek Jan Chodakiewicz, qui n’a de cesse de minorer les crimes des nazis [6].
Tous les membres de l’Initiative des trois mers sont membres de l’UE, sauf l’Ukraine. La plupart considèrent spontanément qu’elle est pour eux bien plus importante que l’UE, bien qu’elle n’ait pas les mêmes moyens. Le fait que l’Ukraine y ait adhéré trois jours avant la reconnaissance de son son statut de candidat à l’UE atteste non seulement que c’est plus important pour elle, mais aussi que Bruxelles a bien compris qu’il lui fallait accepter tous les membres de l’Initiative des trois mers pour ne pas en perdre.
À terme, cette logique devrait conduire les membres de l’Initiative des trois mers à quitter collectivement l’UE lorsqu’elle ne leur sera plus financièrement profitable, car il n’en ont jamais partagé les objectifs politiques.
D’ores et déjà, l’ensemble de l’architecture de sécurité du continent est remis en question. Il reposait sur deux piliers, d’une part le Conseil de l’Europe et d’autre part l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe.

LA RUSSIE POUSSÉE HORS DU CONSEIL DE L’EUROPE
Le Conseil de l’Europe a été créé en 1949. Il s’agissait pour certains fondateurs de baser l’unité européenne sur des principes juridiques communs via un conseil des États et pour d’autres, via une assemblée de parlementaires. En définitive, on réunit les deux projets, mais à l’époque on tint à l’écart les Soviétiques et leurs pays frères. L’URSS et les membres du pacte de Varsovie y adhérent juste après la chute du Mur de Berlin.
Ce Conseil s’est doté de deux institutions phares. En premier lieu la Cour européenne des Droits de l’homme (CEDH). Malheureusement celle-ci s’est politisée au cours des derniers mois, manifestant une évidente partialité face à la Russie. Par exemple, elle a reconnu en janvier le droit d’un citoyen russe de cracher sur le portait officiel du président de la Fédération de Russie (arrêt Karuyev c. Russie). Ou encore, en février 2022, le droit d’un citoyen russe de perturber une manifestation pro-Poutine en exhibant une pancarte « Poutine, mieux qu’Hitler ! » (arrêt Manannikov c. Russie). Et elle vient de censurer la loi russe qui avait été adoptée après les révolutions de couleurs faisant obligation aux organisations politiques financées de l’étranger de l’afficher sur toutes leurs publications (arrêt Ecodefence et autres c. Russie).
L’autre grande institution, c’est la Commission de Venise qui a aidé les nouveaux États indépendants à assimiler les règles démocratiques —Commission qui, soit dit en passant, n’a cessé de mettre en garde l’Ukraine sur ses procédures administratives et institutionnelles [7]—.
En définitive, les Occidentaux ont suspendu le droit de vote de la Russie au Conseil de l’Europe au motif qu’elle tenterait d’annexer l’Ukraine par la force. Ce à quoi la Russie, estomaquée, a répondu qu’elle n’en avait jamais eu l’intention et qu’elle se retirait d’une institution devenue partisane.

LA RUSSIE EMPÊCHÉE DE PARTICIPER AUX RÉUNIONS DE L’OSCE
L’autre plateforme intergouvernementale, c’est l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Elle a été créée, en 1975, à l’occasion des Accords d’Helsinki. À la différence des Nations unies, ce n’est pas un lieu d’arbitrage, mais juste un forum qui permet à tous les acteurs du continent de se parler librement. C’est elle par exemple qui a adopté la Déclaration d’Istanbul de 1999 aussi dite « Charte de la Sécurité en Europe » qui pose les deux principes majeurs (1) du droit de chaque État de choisir les alliés de son choix et (2) du devoir de ne pas menacer la sécurité des autres en assurant la sienne ; principes dont le non-respect est à l’origine du conflit entre les États-Unis et la Russie [8].
Rappelons que la Fédération de Russie n’a jamais contesté le droit de quiconque d’adhérer à l’Otan, mais celui pour les membres de l’Otan d’héberger des bases militaires états-uniennes. Nos lecteurs se souviennent que lorsque le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, a écrit à chacun de ses « partenaires » pour lui demander comment il conciliait les deux principes d’Istanbul avec l’installation de matériels et de personnels militaires états-uniens à proximité de la Russie, aucun n’a osé lui répondre.
Cependant la neutralité de ce forum a été violée au mois d’avril lorsque de nouveaux fonctionnaires de l’OSCE, plus précisément d’anciens militaires de l’Otan, ont été pris en flagrant délit d’espionnage dans le Donbass [9].
Comme si cela ne suffisait pas, le Royaume-Uni vient de refuser les visas nécessaires à la délégation russe qui devait assister à l’assemblée parlementaire annuelle de l’OSCE, du 2 au 6 juillet 2022 à Birmingham. Londres, qui viole ses obligations, s’est abrité derrière les sanctions nominatives de l’Union européenne contre chaque membre de la délégation.
Par conséquent non seulement les documents signés par les 57 chefs d’État et de gouvernement de l’OSCE n’ont plus de valeur, mais l’administration de cette organisation est devenue une arme de guerre, et en définitive elle ne jouera plus son rôle de forum.
L’architecture de sécurité du continent européen se transforme donc radicalement. À terme l’Europe centrale va se constituer en un bloc, d’abord au sein de l’Union européenne et de ses candidats, puis hors de l’Union. Sa Défense sera garantie par les États-Unis. Tandis que les deux parties Ouest et Est du continent ne se parleront plus. Ce sera l’aboutissement du plan des géopoliticiens anglo-saxons. Mais ce projet, s’il est réalisé, sera instable. D’abord les Européens de l’Ouest ont toujours eu besoin de la Russie et ensuite les peuples d’Europe centrale ont longtemps vécus sur un champ de bataille. Lorsque les chevaliers teutoniques et les cosaques ne venaient pas se battre chez eux, ils se battaient entre eux. Pour qu’une paix soit durable, il faut respecter l’ensemble des protagonistes. En détruisant toutes les institutions de sécurité du continent, on rend inévitable un conflit généralisé.
[2] « Avec Christine Lagarde, l’industrie US entre au gouvernement français », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 22 juin 2005.
[3] Unholy Trinity : The Vatican’s Nazis, Soviet Intelligence and the Swiss Banks, Mark Aarons & John Loftus, St Martin’s Press (1998).
[4] « Ukraine : la Seconde Guerre mondiale ne s’est jamais terminée », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 26 avril 2022.
[5] Old Nazis, the New Right, and the Republican Party, Russ Bellant, South End Press (1991).
[6] lntermarium : The Land between the Black and Baltic Seas, Marek Jan Chodakiewicz, Routledge (2012).
[8] « La Russie veut contraindre les USA à respecter la Charte des Nations unies », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 janvier 2022.
[9] « L’OSCE expulsée de Lougansk pour espionnage », Réseau Voltaire, 14 avril 2022.
USA contournés par une France en quête du pétrole?
Les Latins d'Europe en ont-ils marre d'être traités de pires que des vassaux par "Big Brother" ? Ont-ils fini par comprendre que les obstacles dressés par l’Amérique sur la voie des négociations avec l'Iran, les visent davantage, que l'Iran dont le nombre de barils de pétrole vendu rien qu'au mois de mai est allé au-delà de 2.5 millions, un Iran contre qui le coup de piraterie de mer, genre ce que la Grèce a tenté à l'instigation des Américains, reste sans effet et rend les choses encore plus dramatiques ? C'est l'impression que laisse la subtile combine que l'axe franco-belge est en train de tenter à l'adresse de l'Iran en faisant passer par décret au sein du Parlement une liste de pays avec qui extrader des prisonniers politiques. C'est en gros, ce que les analystes ont appris de ce coup de fil inattendu donné par la nouvelle ministre des A.E. de la France, à son homologue iranien. Que se passe-t-il au juste ?
« Les États-Unis ont participé aux récents pourparlers de Doha sans approche basée sur l'initiative. Notre évaluation des récents pourparlers à Doha est positive. Mais nous devrions attendre et voir comment la partie américaine profiterait de l'opportunité diplomatique. La voie de la diplomatie est ouverte dès maintenant. Nous sommes sérieux et sincères pour parvenir à un bon accord durable et avons toujours présenté nos propositions et idées positives lors des négociations », a déclaré Hossein Amir-Abdollahian, lors d'un contact téléphonique avec la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, dont il a d'ailleurs félicité la nomination à ce poste.
"Iran-Russie attaquent USA"! (Washington Post)
Dans un article publié le 3 juillet, le journal américain Washington Post évoque l’incapacité des États-Unis à répondre à l’intensification des activités russo-iraniennes contre leurs intérêts en Asie de l’Ouest.
« Le déferlement d’activités russes et iraniennes contre les intérêts américains en Asie de l’Ouest a donné du fil à retordre aux commandants militaires américains de la région qui réfléchissent à la façon dont ils vont devoir rétablir la dissuasion sans déclencher un conflit plus large, un problème éternel devenu “urgence” sur fond de l’instabilité mondiale déclenchée par l’opération militaire russe en Ukraine. »
Selon The Washington Post, cette question a poussé les États-Unis à revenir sur leurs priorités, non sans irriter les alliés traditionnels de Washington en Asie de l’Ouest, à savoir l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Israël qui ont du mal à digérer que les attentions américaines sur le plan militaire se focalisent désormais sur l’Ukraine.
Le journal fait allusion à la visite, fin juin, du général Michael Erik Kurilla, nouveau commandant du CentCom, sur la base d’al-Tanf, autrement dit, le centre d’entraînement des terroristes étrangers et/ou syriens. Cette visite a eu lieu quelques jours seulement après que des avions de chasse russes ont attaqué un poste de combat exploité par des terroristes à l’intérieur de la garnison.
Pour Kurilla, cet incident fait partie d’une tentative plus large des adversaires des États-Unis pour affirmer leur domination dans la région ; « et ils sont prêts à parier que Washington ne va pas montrer une réaction sérieuse ». La frappe russe a été effectuée alors qu’on pouvait toujours découvrir, sur les murs d’un bâtiment avoisinant, les traces d’une attaque aux drones menée en octobre de l’année dernière par les forces proches de l’Iran contre cette base militaire américaine, rappelle aussi le journal.
L’article énumère par la suite des soi-disant actes de provocations des Russes et Iraniens ayant eu lieu pendant le mois de juin. « Il y a eu une simultanéité entre la frappe russe, et plusieurs autres mesures prises par l’Iran et ses forces alliées. À titre d’exemple, les vedettes rapides du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) se sont rapprochées à moins de 55 mètres des navires américains dans le golfe Persique. Plus tôt, les forces américaines s’étaient vues obligées de réagir aux attaques venant des alliés yéménites de l’Iran contre une base militaire au sud d’Abou Dhabi ».
L’initiative de paix iranienne
Téhéran a officiellement enclenché son initiative de parrainer un processus de conciliation entre Damas et Ankara, sur le terrain, à travers la visite de son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, à Damas.
L’initiative iranienne stipule l’activation des efforts coordonnés entre les deux parties pour éviter une nouvelle escalade de tensions dans la région et empêcher de nouvelles opérations militaires turques en Syrie, ce qui devra aplanir le terrain à la réconciliation et mette fin à plus d’une décennie de frictions et d’hostilité entre les deux pays, écrit le journal syrien Al-Akhbar.
« Quatre jours après la visite du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, en Turquie, l’avion qui le transportait a atterri dans la capitale syrienne, Damas, pour résoudre autant que possible les différends en prélude à un dialogue sérieux entre les deux pays voisins qui garantissent d’ailleurs leurs intérêts respectifs.
La visite s’inscrit également dans le contexte des efforts iraniens depuis qu’Ankara a recommencé ses menaces de lancer une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie. De ce point de vue, les déplacements de M. Amir-Abdollahian constituent un appel aux voies diplomatiques pour éviter l’escalade dans cette région. »
Projet de Guerre biologique contre l'Algérie ?
Une entité sioniste qui prend en otage les corps de quelque 78 Palestiniens qu'elle a sauvagement assassinés depuis janvier pour en prélever les organes ou alors pour les soumettre à des expérimentations médicales va-t-elle financer 5 hôpitaux au Maroc pour assurer une santé publique d'enfer aux Marocains? Des Marocains à qui elle en veut à mort d'avoir empêché, deux ans après la normalisation, que son ambassadeur s'installe à Rabat et qu'il fasse comme si de rien n'était.