تقي زاده

تقي زاده

Le secrétaire général de la Ligue Arabe a affirmé lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale sur les souffrances des enfants palestiniens à Koweït : « En dépit des accords et des traités internationaux sur le respect des droits des enfants et l’engagement des pays à les appliquer, Israël continue à violer les droits des enfants palestiniens. »
Selon INNA, Ahmad Abolqeyt a souligné : « En dépit des pressions et des conditions défavorables dont souffrent les enfants palestiniens, ils ont pu jouer un rôle important dans les équations politiques contre le projet de l’occupation palestinienne. »
 
« Le régime sioniste continue la colonisation et ce désir d’expansion va à l’encontre de la dernière résolution du Conseil de Sécurité », a-t-il ajouté.
 
Le secrétaire général de la Ligue Arabe a indiqué : « Le régime actuel au pouvoir en Israël est totalement prisonnier des colons et des extrémistes et les colons sionistes dont le nombre était inférieur à 250 mille lors de la signature des accords d’Oslo s’élève maintenant à 650 mille, y compris 200 mille personnes dans la partie orientale d’Al Quds. »
 
La conférence internationale sur les souffrances des enfants palestiniens a lance ses travaux Dimanche 12 novembre sous l’égide de l’émir du Koweit, avec la participation de Mahmoud Abbas, chef de l’autorité palestinienne et le secrétaire general de la Ligue Arabe, à Koweit City et a pris fin lundi.
Partis du Mur pour la paix, au Champ-de-Mars, les manifestants ont défilé jusqu’au Bataclan pour rendre hommage aux victimes et s’opposer aux amalgames.
Au fond, c’est le message qui compte. Au-delà des incessantes querelles. En trois langues (français, arabe et espagnol), il s’affiche sur les véhicules du petit convoi qui traverse Paris, escorté par la police. Ce slogan, «Musulmans contre le terrorisme», intrigue. Il prend particulièrement sens ce jour de commémoration des attentats du 13 Novembre. Sur les trottoirs, les passants s’arrêtent, discutent, photographient.
 
«Aujourd’hui, il nous faut honorer les victimes», explique Nassim, un jeune musulman venu de Rouen. Il y a quelque mois, il s’était déjà rendu à Saint-Etienne-du-Rouvray pour se recueillir dans l’église où le père Jacques Hamel a été assassiné, le 26 juillet 2016, par deux jeunes jihadistes. «C’est important de montrer que l’amalgame ne doit pas être fait entre les musulmans et les terroristes.» Le jeune chômeur ne veut pas entrer dans la vieille polémique qui agite les milieux musulmans. C’est sous l’égide de l’écrivain Marek Halter et de l’imam Hassen Chalghoumi que se tient la marche. Très décrié, ce dernier apparaît trop médiatique et peu représentatif aux yeux d’une grande majorité de musulmans en France.
 
La place de la République est presque déserte quand arrive le petit convoi, parti du Mur pour la paix, au Champ-de-Mars. Au pied de la statue, symbole de l’unité lors des attentats, le groupe se rassemble pour chanter une Marseillaise très républicaine mais qui ne sonne pas toujours très juste. Accompagnée de leur professeur d’anglais, une quinzaine de lycéens de Bruxelles a fait le déplacement. «C’est dur, bien sûr, pour nous, musulmans, d’être assimilés aux terroristes, reconnaît Sami. C’est difficile aussi d’être toujours obligés de se justifier. Mais il me semble que c’est nécessaire de clarifier les choses.» Dans l’assistance, il y a une petite délégation de réfugiés politiques iraniens. «C’est dans notre pays que l’islamisme et le terrorisme ont pris leur essor», rappellent-ils.
 
Rose blanche
Devant le Bataclan, la cérémonie officielle s’achève. Le cortège, bloqué jusqu’au départ du président de la République, remonte le boulevard Voltaire. Chacun porte une rose blanche. Tour à tour, les marcheurs la déposent devant la plaque commémorative où sont lus les noms de chacune des victimes. Le rabbin Moché Lewin récite, en hébreu, un psaume. L’imam Hassen Chalghoumi enchaîne avec des sourates du Coran.
 
Toujours pudique, l’émotion monte d’un cran. La mère, la sœur et la nièce de Gilles Leclerc, l’une des victimes, les ont attendus. Pour se soutenir, les trois femmes se blottissent les unes contre les autres. «Les barbares ont voulu nous diviser mais nous sommes ici réunis. Ils ont voulu anéantir le vivre-ensemble européen mais nous avons résisté», clame Hassen Chalghoumi. Il tient le bras de la sœur de Gilles Leclerc. Il y a du chagrin et des larmes, discrètes et bouleversantes. «Il faut que ce message passe sur les réseaux sociaux, dans les mosquées», poursuit l’imam qui déplore que de nombreux sites internet ne soient toujours pas fermés.
 
Petite centaine
«Le Prophète ne veut pas d’assassins au paradis», s’exclame Marek Halter. Bien sûr, ils ne sont guère qu’une petite centaine à avoir marché avec l’écrivain et l’imam. «J’ai proposé à des jeunes de nous rejoindre. Ils m’avaient promis qu’ils le feraient, explique Marek Halter. Peut-être ont-ils peur par rapport à ce que l’on penserait d’eux. Mais je sais qu’un jour, nous serons 10 000, 100 000.»
liberation

Alors que la presse occidentale s’est moquée de la grand-messe du Congrès du Parti communiste chinois, Alfredo Jalife prend très au sérieux les annonces du président Xi. Loin de le comparer à un empereur, il voit en lui un des hauts fonctionnaires qui ont fait la Chine millénaire. Il observe la poursuite du projet de la route de la soie et la volonté affichée d’y associer des investisseurs occidentaux via une souscription en dollars. Il note également la réforme de la structure de commandement des armées en vue de leur développement.

Quelques jours avant le début de sa tournée asiatique, Donald Trump a félicité en termes dithyrambiques Xi Jinping, qui venait d’être agréé comme chef suprême pour un second quinquennat lors du XIX° congrès du Parti communiste chinois (PCC) : il l’a qualifié de « roi ».

L’ignorance de Trump est légendaire, car dans la tradition six fois millénaire de la Chine le titre de roi n’existe pas, il n’y a eu que des mandarins et des empereurs. Selon le Washington Post, Trump a rendu hommage à Xi comme le mandataire le plus puissant que la Chine ait eu depuis un siècle. Plus donc que Mao Zedong et que Deng Xiaoping ? L’avenir le dira.

Xi Jinping, que je qualifierais plutôt de mandarin, est à ce jour empereur en matière géo-économique, car il tient les rênes du pays qui a le PIB réel le plus élevé au monde [1], selon le World Factbook de la CIA. On s’attend à ce qu’en termes de PIB nominal, la Chine dépasse vers 2020 tant l’Union européenne que les USA, qui sont au premier et second rang respectivement. La Chine a les plus grandes réserves en devises, avec 3,1 billions de dollars, face aux 774 milliards de l’UE (quatre fois moins), et 117 milliards des USA (26 fois moins) [2].

En une semaine, le magazine néolibéral global The Economist, contrôlé par les banquiers Rothschild, a été erratique dans sa taxonomie intéressée : il a d’abord qualifié l’empereur global Xi d’homme le plus puissant au monde, puis a catalogué Vladimir Poutine comme le nouveau tsar, cent ans après la révolution communiste d’octobre 1917 [3]. Pour The Economist Xi a plus d’influence que Donald Trump, ce qui devrait rendre le monde prudent, et juge de façon négative, parce que cela ne convient pas aux intérêts de la perfide Albion, qu’il ne faut pas « s’attendre à ce que Xi change la Chine ou le monde (sic) dans le sens du mieux » [4].

Selon The Economist, l’armée du pays le plus puissant de la planète, les USA, souffre d’avoir un dirigeant plus faible à l’intérieur et moins efficace à l’étranger, alors que Xi est le moteur dominant de la croissance mondiale. Avec la route de la soie, la Chine va investir des billions de dollars à l’étranger en lignes ferroviaires, en ports, centrales électriques et infrastructures [5].

De fait, les stratèges de Trump, tant Henry Kissinger que Steve Bannon, savent que les investissements en infrastructures chinoises vont lui faire gagner la partie en Eurasie, face aux USA, qui manquent de ressort musculaire au niveau économique [6].

Mais du point de vue classique de la stabilité géostratégique trilatérale entre Chine, USA et Russie, c’est Pékin le maillon faible, sur le plan militaire ; c’est pour cela que dans les jours qui ont suivi sa nomination militaire, Xi a exhorté à construire une armée forte au centre de la nouvelle ère du socialisme à la chinoise.

Dans la liturgie chinoise, Xi a été confirmé comme secrétaire général du Comité central du PCC. Mais il agit en outre comme président et chef de la Commission militaire centrale emblématique, qui représente le véritable pouvoir derrière sa structure hiérarchique. Xi a donc exhorté les forces armées à se préparer pour constituer une armée de catégorie mondiale pour les années 2050 [7].

Le South China Morning Post de Hong Kong qui appartient à Jack Ma, patron de la célèbre entreprise chinoise de vente sur internet Alibaba, révèle que Xi a ébranlé le commandement militaire de la Chine en créant une commission plus réduite directement sous ses ordres, comme étape dans la modernisation accélérée des forces armées [8].

Les USA, avec leurs différents présidents démocrates et républicains à égalité, ont passé leur temps à livrer des guerres aux quatre coins du monde dans le but égoïste d’augmenter leur prospérité grâce à une économie de guerre et à leur tout puissant complexe militaro-industriel, tandis que la Chine promet le développement aux pays qui le souhaitent à partir d’une politique attirante de création d’infrastructures, ce qui englobe tant la route de la soie que le financement de crédits blancs, offerts par la banque mirifique AIIB [9].

Anja Manuel, dans The Atlantic, considère que la Chine est en train de reconfigurer tranquillement le monde par ces initiatives en matière d’infrastructures, ce que résume la route de la soie, qui peut entraîner des investissements jusqu’à huit billions de dollars : la Chine croît rapidement comme l’empire commercial le plus étendu au monde [10]. Il suffit de comparer avec le plan Marshall de 800 milliards de dollars (en valeur actuelle) des USA, face aux investissements redoutables de la Chine, qui a d’ores et déjà investi 300 milliards et se propose d’investir encore un billion dans la prochaine décennie, alors que la Chine à elle seule a concédé plus de crédits pour les pays en voie de développement que la Banque mondiale.

À quelques jours de la visite officielle de Trump en Chine, Pékin a lancé, pour la première fois en dix ans, une émission de bons en dollars (sic) à hauteur de 2 milliards de dollars sur la place de Hong Kong, un jour après que le PCC ait confié un second mandat de cinq ans à Xi [11]. La quantité est symbolique, parce que la plus grosse part de l’émission de dette chinoise se fait en renminbi.

Cette mesure spectaculaire prise par la Chine, consistant à émettre des bons en dollars, est à mettre en relation avec la route de la soie et la construction d’infrastructures dans les pays en voie de développement. Le vice-ministre des Finances chinois, Shi Yaobin, a manifesté que cette émission de bons en dollars doit convaincre de la volonté d’ouverture aux investissements [12].

Selon Wang Xiangweil, du South China Morning Post, la nouvelle équipe (une équipe de rêve) plus pragmatique, qui accompagne Xi dans ses responsabilités, a une importance particulière pour l’économie de la Chine, et se propose un virage important vers des réformes touchant au marché (dans le sens de l’offre « supply side ») [13].

Li Qiaoyi et Song Shengxia, du Global Times, assurent que le XIX° congrès et l’ascension de Xi poussent la Chine à opter pour la croissance « de qualité » et que « la modernisation sera atteinte quinze ans avant ce qui était programmé » [14].

Le plan de développement de 2020 à 2050 aura deux étapes, et l’objectif ne sera plus de doubler le PIB mais d’opter pour une croissance de plus grande qualité : développer la Chine comme un grand pays socialiste moderne, qui sera modérément prospère dès 2020. La modernisation ne s’arrêtera pas à l’économisme vulgaire et à l’accroissement du PIB, mais comportera une « plus grande attention au bien-être social, à l’équilibre régional, à la sécurité nationale (sic) et à la cohésion politique », à la manière chinoise.

L’incertitude qui plane à l’horizon porte sur le degré d’ouverture aux capitaux globaux, qui peuvent dénaturer et déstabiliser la Chine.

Les promesses que l’empereur Xi a déjà mises en œuvre et à l’aune desquelles l’histoire le jugera, consistent à éradiquer la pauvreté en 2020 (déjà), à revenir aux ciels bleus non contaminés, et à faire de la Chine un pays moderne en 2035.

Il sera jugé sur ses résultats.

Traduction 
Maria Poumier

Source 
La Jornada (Mexique)

[1] On distingue le PIB réel, c’est-à-dire tenant compte des variations de la monnaie, du PIB nominal, calculé selon les prix courants.

[2] “Reserves of foreign exchange and gold”, World Factbook, CIA, 2017.

[3] “A tsar is born”, The Economist, October 26, 2017.

[4] “Xi Jinping has more clout than Donald Trump. The world should be wary”, The Economist, October 14, 2017.

[5] « La nueva ruta de la seda de China : ¿plan Marshall optimizado ? », Alfredo Jalife-Rahme, La Jornada, 14 de mayo de 2017.

[6] « Kissinger y Bannon "forman proyecto de alarma contra China" », Alfredo Jalife-Rahme, La Jornada, 4 de octubre de 2017.

[7] “Xi calls for building a strong army”, Xinhua, October 27, 2017.

[8] “Xi Jinping shakes up China’s military leadership … what changes at the top mean for world’s biggest armed forces”, Liu Zhen, South China Morning Post, October 26, 2017.

[9] « El banco chino que sepulta Bretton Woods », Alfredo Jafile-Rahme, La Jornada, 22 de abril de 2015.

[10] « China Is Quietly Reshaping the World », Anja Manuel, The Atlantic, October 17, 2017.

[11] “China sells first dollar bond in more than a decade”, Gabriel Wildau, Financial Times, October 26, 2017.

[12] “First dollar bond sale since 2004 indicates more opening-up : Chinese Vice FinMin”, Xinhua, October 28, 2017.

[13] “What President Xi Jinping’s new leadership team means for China’s economy”, Wang Xiangwei, South China Morning Post, October 28, 2017.

[14] “China shifts to quality growth”, Li Qiaoyi & Song Shengxia, Global Times, October 27, 2017.

« Le gouvernement syrien n’a reçu aucune demande de la part des États-Unis pour participer aux négociations sur la Syrie ; le cas de la Russie à ce sujet est différent », a affirmé le porte-parole de la diplomatie iranienne.

Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, ce lundi 13 novembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a évoqué plusieurs questions d’ordre régional ou international.

Bahram Qassemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. ©Mehr News

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Qassemi a fait allusion aux efforts « inutiles » des États-Unis pour participer aux négociations sur la crise syrienne.

« Les États-Unis n’ont aucune place dans ces négociations, car le gouvernement syrien n’a reçu aucune demande de la part de Washington pour y participer ; or, le cas de Moscou est différent, puisque c’est le gouvernement syrien qui a demandé à la Russie de prendre part aux négociations. »

« Nous resterons en Syrie suivant un cadre général jusqu’à ce que ce pays retrouve le calme », a affirmé le diplomate iranien, ajoutant qu’il y a encore un long chemin à parcourir pour reconstruire la Syrie. « Avant tout, il faudra œuvrer afin de faire retourner l’accalmie à ce pays », a-t-il précisé.

Ailleurs dans ses propos, Bahram Qassemi a parlé de la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri, ce qui fait partie, selon lui, des questions intérieures du Liban.

« (…) L’Iran ne s’ingère dans les affaires intérieures d’aucun pays et nous espérons que les problèmes seront réglés grâce à l’entente de différents groupes politiques libanais. Nous avons été témoins, ces derniers jours, d’une certaine sagesse dans les prises de position des groupes politiques au Liban et nous avons la conviction que les ennemis de ce pays ont échoué. »

Et en ce qui concerne la visite d’Emmanuel Macron à Téhéran, Qassemi a affirmé que la visite du président français en Iran figurait à l’ordre du jour des deux pays. « La date précise de cette visite n’est pas encore connue, mais elle se fera probablement après la visite du ministre français des Affaires étrangères à Téhéran », a indiqué le porte-parole.

Bahram Qassemi a également affirmé que la récente prise de position du président français [sur le programme balistique iranien] n’était pas très exacte. À ce sujet, il a appelé les responsables français à aborder avec plus de vigilance et sagesse les questions de la région.

« Il y a, dans la région, des malveillants qui tentent d’influer les relations entre l’Iran et l’Europe notamment la France ; ces visites ont lieu afin de mener des concertations et pour essayer d’apaiser les différends qui pourraient exister. »

Bahram Qassemi a estimé probable que la visite du ministre français des Affaires étrangères à Téhéran s’effectue d’ici quelques semaines.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également réagi à des informations selon lesquelles l’Iran pourrait peut-être négocier avec l’Occident sur son programme balistique.

« En ce qui concerne les missiles et les questions défensives, nous ne négocierons avec aucun individu ou pays ; nous nous réservons le droit de pouvoir exercer nos propres politiques lorsqu’il s’agit des questions défensives. L’envoi en masse d'armes aux prix astronomiques vers la région est une affaire que les producteurs et exportateurs d’armes devront expliquer. »

Qassemi a une fois de plus rejeté les accusations sans fondement sur une prétendue ingérence iranienne au Yémen :

« Nous n’avons aucune ingérence au Yémen. Le blocus imposé à ce pays rend impossible l'acheminement d'aides humanitaires et il est évident que cette possibilité est encore moins faible en matière d'armements. Les armes du Yémen proviennent des stocks de ce pays et les informations sur un prétendu rôle iranien au Yémen s’inscrivent dans le cadre des guerres de nerf et des campagnes anti-iraniennes. »

Zaynab (p), la fille de l’infaillibilité

Fâtima az-Zahrâ’ (p) était le modèle le plus parfait de la femme musulmane. Elle a vécu l’infaillibilité dans sa raison, et c’est pour cela que sa raison n’a jamais exprimé autre chose que la vérité. Elle l’a vécue dans son cœur, et c’est pour cela qu’il n’a jamais palpité pour autre chose que le bien. Elle l’a vécue dans sa vie, et c’est pour cette raison que sa vie n’a jamais été attachée à autre chose que les valeurs spirituelles qui rapprochent de Dieu. Elle était la femme cultivée qui, de la Mosquée du Messager de Dieu (P), a prononcé son discours où elle a prouvé la force de l’attitude, l’ampleur de la science et la force de la preuve. Et c’est pour toutes ces raisons qu’elle est devenue la disciple du Messager de Dieu (P) et la compagne de ‘Alî (p). Elle a rempli Médine, du vivant du Prophète (p) et après sa mort, en matière de science, d’âme, de moralité et d’instruction.

Sa fille, Sayyida Zaynab (p) était une image de sa mère. Enfant, elle a vécu dans le giron de sa mère. Jeune, elle a vécu dans le giron de son père. Elle a vécu avec ses deux frères, al-Hassan (p) et al-Hussein (p), tous les secrets de l’Imamat et de la science. Et c’est pour cette raison qu’elle représentait la femme dont la raison était remplie de science, dont la vie était remplie de la fidélité à l’égard de Dieu, le Très-Haut, ainsi que de la lutte pour Sa cause.

Lorsque nous parlons de la mère et de la fille, nous trouvons dans leurs deux personnalités tous les éléments qui font d’elles deux modèles, non seulement pour les femmes, mais pour les hommes et les femmes à la fois. Elles agissaient sur la base de la foi, elles s’ouvraient au monde à travers la culture de l’Islam. Sayyida Zaynab représentait la femme que les biographes comptent parmi les femmes les plus vertueuses. Elle avait la preuve forte et l’attitude ferme et elle était courageuse face aux défis.

Avec al-Hussein (p)

Zaynab (p) accompagnait al-Hussein (p) ce qui a empli son cœur d’amour envers son frère. Son cœur était remplit d’amour envers le Message porté par son frère al-Hussein (p). C’est la raison pour laquelle elle a quitté son cousin et mari, ‘Abdullah Ibn Ja’far, à Médine et a accompagné l’Imâm al-Hussein (p) à Karbala avec ses deux fils. Elle passait son temps aux côtés de al-Hussein (p). Elle gardait ses enfants et les enfants de ses compagnons. C’est elle qui s’est chargée de soigner son neveu, l’Imâm ‘Alî Ibn al-Hussein (p), pendant sa maladie à Karbala. Elle s’asseyait avec l’Imâm al-Hussein (p) et se renseignait auprès de lui au sujet de la nature de la situation et de l’évolution des combats. Elle craignait pour sa vie et elle a été très touchée lorsqu’elle l’a entendu réciter des vers où il prévoyait sa prochaine mort. L’Imâm al-Hussein (p) s’est alors mis à l’encourager et à lui faire des recommandations en disant : “Si je trouve la mort, garde-toi de déchirer tes vêtements ou de griffer ton visage. Ne crie pas ‘O malheur’ ou ‘O désastre“.

Volonté et patience et non pas pleurs et lamentations !

Les lecteurs des scènes de la tragédie de Karbala ne disent pas la vérité lorsqu’ils  prétendent que Zaynab (p) s’est cogné la tête contre le bois de la selle du chameau au point que le sang a coulé sous la couverture de sa tête. Car, depuis la fin du combat à Karbala, Elle a pris la direction en main après la mort en martyr du dirigeant. Elle était forte et ferme. Elle n’a pas failli devant le drame. Le drame était une expérience parmi les plus difficiles qu’un homme pourrait éprouver, parmi les événements qui pourraient inciter l’homme à être triste face à la sauvagerie des ennemis. Pourtant, Zaynab (p) se sentait responsable envers les enfants de al-Hussein (p) et envers l’Imâm Zayn al-‘Abidîn (p) qui était malade et qui était devenu son Imâm après la mort en martyr de son père. Elle n’a pas faibli et elle n’a pas renoncé. Elle était forte devant les ennemis tyranniques, surtout à Kûfa où elle a prononcé son célèbre discours dans lequel elle a tancé ceux qui n’ont pas accouru à assister al-Hussein (p) ainsi que ceux qui ont participé à la guerre contre lui. Elle leur a parlé avec force et on dit qu’ils ont pleuré en entendant son discours.

A son arrivée à Kûfa, Sayyida Zaynab a été conduite devant ‘Ubaydullah Ibn Ziyâd. Ce dernier lui a dit : “Gloire à Dieu qui vous a délaissés, qui vous a tués et qui a stigmatisé, en le démasquant, votre mensonge”. Zaynab (p) lui a répondu avec beaucoup de force et de vigueur : “Gloire à Dieu qui nous a honorés par Muhammad et qui nous a purifiés totalement. Dieu délaisse plutôt le pervers et stigmatise le vicieux“. Il lui a dit : “Comment tu as trouvé ce que Dieu vous a fait, ô Gens de la Maison ?”. Elle lui a répondu : “Leur mort était prédestinée. Ils ont donc accouru vers elle et Dieu vous réunira ensemble et vous vous disputerez devant Lui“. Selon une autre version, elle lui aurait dit : “Tu seras confronté à des arguments et des preuves. Que ta mère te perde, ô Fils de Murjâna“. Il s’est emporté contre elle et a failli la frapper ou la tuer, mais ‘Amr Ibn Hurayth l’a calmé. Sayyida Zaynab (p) lui a alors dit : “O Fils de Murjâna ! Cela ne te suffit pas le nombre de nos hommes que tu as tués ? Tu as tué nos hommes. Tu nous as déracinés. Tu as exposé nos femmes au viol et tu as capturé nos enfants. Si tu le fais pour calmer ton courroux contre nous, tu devrais maintenant être calmé“. C’était elle qui a protégé l’Imâm Zayn al-‘Abidîn (p) lorsque Ibn Ziyâd a voulu le mettre à mort. Elle n’avait pas peur de ce tyran. Elle a pris une attitude ferme et a bravé Ibn Ziyâd en lui adressant des paroles dures.

Les biographes des actes et des paroles de l’Imâm al-Hussein (p) rapporte ce qui suit de Fâtima Fille de ‘Alî : “Un homme de Damas a dit à Yazîd tout en me désignant : ‘O commandeur des croyants ! Donne-moi cette fille”. J’étais alors une belle fille et, pensant qu’il allait le faire, j’ai eu très peur et le me suis cramponnée aux vêtements de ma sœur, Sayyida Zaynab, qui était plus âgée que moi et plus sage. Ma sœur a dit à cet homme : “Tu te trompes et tu es maudit. Cela n’est permis ni à toi ni à lui“. Alors Yazîd s’est mis en colère et a répliqué à ma sœur : ”C’est toi qui te trompes. Si je le voulais, je pourrais le faire”. Ma sœur lui a répondu : “Non, par Dieu ! Cela ne t’est pas permis, sauf si tu renonces à notre culte et tu choisis une autre religion“. Yazîd s’est encore mis en colère et a dit : “Est-ce à moi que tu adresses ces paroles ? Ce sont ton père et ton frère qui ont renoncé à la religion”. Elle lui a répondu : “Par la religion de Dieu, par le religion de mon frère, de mon père et de mon grand-père qu’ont retrouvé le bon chemin toi, ton père et ton grand-père, si toutefois tu te considères comme musulman“. Il lui a répondu : “Tu te trompes, ô ennemie de Dieu !”. Alors, elle lui a dit : “Tu es un prince qui insulte tout en étant injuste, et qui dompte les autres grâce à son pouvoir. Là, Yazîd a semblé prendre un air honteux, et il s’est tu“.

Nous retrouvons son discours qu’elle a adressé, séance tenante, à Yazîd. Elle a pris une attitude semblable à celles de sa mère az-Zahrâ’ (p) et à son père ‘Alî (p), elle qui tirait ses paroles de celles de ‘Alî, au point qu’en l’entendant, on aurait dit que c’était ‘Alî qui parlait par sa bouche. Elle s’est donc adressée à Yazîd en disant : “Ceux qui t’ont déblayé le chemin et qui t’ont permis d’asservir les Musulmans sauront qui sont ceux qui occupent la place inférieure et qui ont les soldats plus faibles. C’est l’alternative méritée des injustes. Malgré les calamités qui m’ont touchée, je trouve que tu es sans valeur. Je trouve plus valorisant pour toi le fait de te tancer et de te réprimander. Mais je le fais car mes yeux sans larmoyants. Quelle chose étrange de voire les nobles du parti de Dieu tués par les affranchis, par le parti du Diable. Si tu penses que nous sommes un gain que tu viens de réaliser, tu ne tarderas pas à constater que nous sommes une perte que tu as subie. C’est à Dieu que nous adressons nos plaintes. Dieu ne traite jamais ses serviteurs injustement. Déploie donc tes fourberies et tous tes efforts. Par Dieu, tu n’arriveras pas à effacer notre renommée. Tu n’anéantiras pas notre Révélation. Tu n’atteindras jamais notre rang et tu n’arriveras jamais à laver ta honte. Tes avis sont erronés, Tes jours, lorsque le crieur criera, sont comptés et les armées qui tu rassembles seront dispersées. Que la malédiction de Dieu soit sur les injustes. Gloire à Dieu qui a donné au premier d’entre nous le bonheur et au dernier parmi nous le martyre et la miséricorde“.

La dirigeante, l’exemple à suivre

De cette attitude zaynabite, nous apprenons que Sayyida Zaynab (p) possédait des connaissances qui lui permettaient de bien se référer à des Versets coraniques, de réprimander Yazîd et de faire connaître à son entourage les Nobles actes et paroles prophétiques ainsi que le Message islamique. Cela nous apprend que Sayyida Zaynab (p) possédait une forte personnalité. Elle ne tremblait pas devant le pouvoir de Yazîd ni devant la force de ses armées. Elle ressemblait à son père, ‘Alî (p) qui a dit : “Si tous les Arabes se rassemblaient pour me combattre, je ne les fuirais jamais“. Elle était la fille de ‘Alî (p), la sœur de al-Hussein (p) et de al-‘Abbâs (p). Elle était une femme qui possédait la force de personnalité et la fierté d’âme. C’est pour ces raisons qu’elle n’a pas pris une attitude humiliée devant Yazîd et ‘Ubaydullah Ibn Ziyâd. Elle a au contraire pris l’attitude de la femme fière de sa personne. Elle s’est révoltée face à toutes les méthodes d’humiliation que Yazîd et Ibn Ziyâd voulaient utiliser pour la dompter.

Pendant toute sa marche, Sayyida Zaynab (p) possédait une personnalité de dirigeante. Elle était la dirigeante qui a pu poursuivre le mouvement de la révolution husseinite. S’il n’y avait pas Zaynab (p), cette révolution aurait pu échouer. Al-Hussein (p) a sacrifié. Quant à Zaynab (p), elle a complété le sacrifice et a fait connaître au monde ce qu’est le sens de la révolution de al-Hussein (p). C’est pour cette raison que, lorsque nous nous rappelons Zaynab (p) et al-Hussein (p), nous nous rendons compte de la manière avec laquelle le combat de Karbala a éclaté sous le direction d’un homme infaillible et d’une femme qui a vécu l’esprit d’infaillibilité même si la croyance à son infaillibilité n’est pas obligatoire.

Zaynab (p) était une femme patiente et ferme dans sa résistance. Quant à l’image de Zaynab telle que nous proposent les lecteurs des scènes de la tragédie husseinite, ceux qui présentent Zaynab comme une femme faible est humiliée, eh bien cette image n’est pas celle de Zaynab (p). Son image est celle de la femme forte, solide, patiente et défiante.

Lorsque nous nous la rappelons, nous devons en faire l’exemple à suivre dans les attitudes de force face aux tyrans et aux injustes. Nous ne devons pas faiblir, nous laisser humilier et tomber. C’est cela qui nous fait comprendre que la femme musulmane qui vit sa spiritualité et sa force islamique est capable de vaincre les hommes dans les situations les plus difficiles, qu’elle est capable de combler les points de faiblesse dans la marche.

Que la paix soit sur notre Sayyida Zaynab (p), le jour où elle est née, le jour où elle est passée auprès de son Seigneur et le Jour où, vivante, elle sera ressuscitée.

Le leader de la Révolution islamique a présenté ses condoléances suite au séisme meurtrier qui a touché l’ouest de l’Iran et une large partie de ses frontières.
L’honorable Ayatollah Khamenei a demandé, ce lundi 13 novembre, à tous les responsables de l’ordre islamique et aux sauveteurs de faire le maximum pour sauver des vies et mettre à l’abri les blessés.

Ce séisme, d’une violence historique, a atteint une magnitude de 7,3.

Le tremblement de terre qui a aussi été ressenti en Irak, Turquie, Arménie, au Koweït, Arabie Saoudite et aux Émirats arabes unis a fait, seul en Iran, au moins 200 tués et plus de 1.000 blessés.
 
Séisme à l’ouest de l’Iran : message du Guide Suprême

Le bilan le plus meurtrier a été enregistré dans la province de Kermanshah, toujours à l’ouest de l’Iran.

L’hôpital de Shohada dans la ville de Sarpol-e-Zahab de cette province a été entièrement détruit.

Le bilan du drame reste toujours provisoire.

Les écoles ont été fermées lundi, dans les villes les plus touchées.
presstv
Au moins 213 personnes ont été tuées et plusieurs centaines blessées dans un tremblement de terre de magnitude 7,3 qui a frappé dimanche soir le nord-est de l'Irak et des régions frontalières en Iran et en Turquie.
 
Pour l'heure seul l'Iran a annoncé un bilan officiel provisoire, qui n'a cessé d'augmenter au fil des heures. En Irak, où se situait l'épicentre du séisme, les responsables locaux ne parlent pour l'instant que de six morts. En début de matinée côté iranien, il s'élevait à 207 morts et environ 1.700 blessés, tous recensés dans la province occidentale de Kermanshah, limitrophe de l'Irak.

Les autorités iraniennes s'attendent à ce que ces chiffres augmentent compte tenu de la difficulté des secours à atteindre certaines zones reculées.

Selon l'Institut géologique américain (USGS), la secousse a été enregistrée à une profondeur de 25 kilomètres à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la ville d'Halabja, dans une zone montagneuse de la province irakienne de Souleimaniyeh.

Elle a eu lieu à 18h18 GMT et a également été ressentie en Iran ainsi qu'en Turquie où ni dégâts ni victimes n'ont été enregistrés, selon les autorités.

Les médias publics iraniens ont appelé la population au calme. "La situation est sous contrôle dans les zones frappées par le séisme", dans l'ouest de l'Iran, a assuré la télévision d’État.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a ordonné au gouvernement et aux forces armées de mobiliser "tous leurs moyens" pour venir en aide à la population.


En Irak, ce tremblement de terre a fait six morts dans la province de Souleimaniyeh, dans le Kurdistan irakien, selon des responsables locaux.

Dans l'ensemble de la province, des personnes sont sorties dans les rues au moment de la secousse et des dégâts matériels ont été signalés, d'après un correspondant de l'AFP.

La secousse a été ressentie pendant une vingtaine de secondes à Bagdad et parfois pour des durées plus longues dans les autres provinces d'Irak, qui ont toutes été touchées, ont témoigné des journalistes de l'AFP.

Selon le site internet de l'Institut de géophysique de l'Université de Téhéran, le séisme a été suivi par une centaine d'autres secousses, les plus fortes atteignant 4,7 sur l'échelle de Richter.

Côté iranien, la ville la plus touchée est Sar-e Pol-e Zahab, avec 142 morts. La ville d'Islamabad et le poste-frontière de Qasr-e Shirin, tous deux également dans la province de Kermanshah ont aussi été touchés.

Selon El-Nashrah, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a appelé à la "non-ingérence" dans la crise libanaise.

Pour qu’il y ait une solution politique au Liban, il faut que chacun des responsables politiques ait évidemment sa totale liberté de mouvement et que la non-ingérence soit un principe de base", a prévenu le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en déplacement à Bruxelles.

La démission choc de Saad Hariri en Arabie saoudite a fait monter les tensions entre Riyad et Beyrouth de sorte que le président français, Emmanuel Macron tentant de s’y poser en médiateur, a prolongé son voyage de deux jours aux Émirats et s’est rendu, jeudi, à l’improviste à Riyad. Le président français a contacté au téléphone son homologue libanais, Michel Aoun et annoncé le soutien de la France à la souveraineté, la stabilité, l’unité et l’intégrité du Liban.

Avec le voyage du ministre français des Affaires étrangères, censé rencontrer, jeudi prochain, le prince héritier saoudien à Riyad, les tentatives consécutives de Paris censées résoudre la crise libanaise entrent dans une nouvelle phase, ont fait part les sources françaises.

En vue d’épauler son allié saoudien, Paris aurait donc conçu plusieurs scénarios dont l’un consisterait à transférer provisoirement Saad Hariri à Paris sous prétexte que sa vie est en danger au Liban. Ainsi les allégations avancées par Riyad sereraient-elles en conformité avec les causes de la démission. 

L’Arabie saoudite semble être favorable à l’initiation française à condition que Saad Hariri accepte de maintenir son silence et de démentir sa détention en Arabie saoudite.

Ce week-end, le chef d'état-major de l'armée israélienne, Gadi Eizenkot a fait une visite secrète à Bruxelles où il a rencontré le général Curtis Scaparrotti nommé par l'OTAN au poste de commandant en chef des forces alliées en Europe.

Eizenkot était accompagné pour ce voyage d'Erez Maisel, le chef de la division des relations étrangères et de Ram Yavne, le chef de la division stratégique de l’armée israélienne.

Selon Times of Israël, les protagonistes ont échangé des vues sur les dernières évolutions régionales dont la présence iranienne en Syrie et dans les hauteurs du Golan.

Les détails de la rencontre n'ont pas été publiés. Néanmoins, aujourd'hui, 13 novembre, le journal Haaretz a écrit que les généraux de l'armée israélienne et de l'OTAN avaient très probablement discuté de la nécessité de faire sortir de la Syrie, les forces étrangères soutenues par l'Iran et de les éloigner du Golan, conformément au nouvel accord américano-russe sur la Syrie. 

La trêve dans le sud-ouest de la Syrie sur laquelle la Russie, les États-Unis et la Jordanie disent être tombés d'accord n'a pas fait que des heureux : en Israël, l'heure est à la consternation. 

Depuis quatre mois, pas un jour n'est passé sans que le régime israélien ne menace l'axe de la Résistance d'« action militaire préventive ». Les Israéliens, ces adeptes du discours « victimaire », disent avoir peur que l'Iran ou le Hezbollah ne s'installent définitivement, quelque part à Quneïtra ou à Qalamoun, soit aux portes du Golan, qu'occupe impunément et depuis des décennies Israël et qui une fois Daech éliminé, risque de lui échapper comme une anguille. La présence militaire iranienne, affirme Tel-Aviv, est une menace intolérable. De Washington à Moscou en passant par les capitales européennes, Netanyahu reprend la même antienne, sans penser un seul instant que l'on ne se trouve plus en l'an 2000 ou en 2006 ni même en 2013 et que depuis la victoire presque acquise de l'armée syrienne et de ses alliés en Syrie, Israël ne pèse plus grand-chose.  

Le ministre israélien de la Coopération régionale, Tzachi Hanegbi. ©AFP

Au cabinet de sécurité d'Israël, le Premier ministre a décidé donc de se taire, faisant passer sous silence le triple coup de pied reçu de la part de « l'ami américain », du « partenaire russe » et du « bon voisin jordanien ». Signe de rage et de déception, le ministre israélien de la Coopération régionale, Tzachi Hanegbi, a annoncé à l’intention « des amis infidèles » qu’Israël « poursuivra ses raids contre le sol syrien » et qu’il « fera respecter ses lignes rouges » que sont « l’acheminement d’armes pour le Hezbollah » ou encore « tout raid anti-Israël dont l’origine se trouverait sur le territoire syrien ».

Tzachi Hanegbi a même affirmé que l’accord tripartite était loin de « satisfaire les exigences israéliennes concernent les agissements du Hezbollah et de l’Iran ».

Où veut en venir le ministre ?

Très clairement, les Américains et les Russes ne sont pas prêts à relever le défi insurmontable qu’est désormais la restriction du champ de manœuvre de l’axe de la Résistance en Syrie et que le régime israélien largement impliqué dans le projet de la création de Daech pour inciter à la guerre des religions a lamentablement échoué et qu'il n’a qu’à se débrouiller seul !

Les Israéliens ont très bien compris le message que Moscou et Washington tenaient à leur faire passer : C’est en plein voyage asiatique samedi au Vietnam et alors qu’il participait au sommet de l’Organisation pour Coopération économique Asie-pacifique que Trump a choisi de rencontrer brièvement Poutine et c’est encore là qu’ils ont émis un simple communiqué où ils mettent l’accent sur les efforts communs censés stabiliser la Syrie, surtout «  dans le sud-ouest syrien sur les frontières communes avec la Jordanie et Israël » et ce, sans souffler mot sur la présence des alliés de l’armée syrienne. C’est désormais l’Asie qui compte pour Trump et non pas, ou peu, le Moyen-Orient.   

Quant à la Russie, le lâchage était encore plus durement annoncé : Le porte-parole du Kremlin, M. Peskov  a appelé très solennellement Washington à  éviter d’internationaliser le dossier dit «  zone de désescalade au sud », ce qui signifie qu’il faut bien qu’Israël s’adapte au statu quo et se fasse à l’idée d’avoir sous son nez le Hezbollah.  

Reste à savoir quelle forme aura la foudre tant de fois promise par les Israéliens pour punir l’axe de la Résistance d’avoir voulu stopper la métastase sioniste. Le ministre israélien de la Coopération régionale n’a pas été trop précis là- dessus : « certes on ne cherche pas à créer des tensions en Syrie… mais on ne tolérera ni l’armement du Hezbollah ni le tir venu de la Syrie ». Bref, rien de trop original si ce n’est les mêmes actes stériles qu’Israël a commis depuis 2011 en Syrie et qu’il compte continuer.