تقي زاده

تقي زاده

En pleine crise sur le nucléaire iranien, Ehud Barak, le ministre israélien des Affaires militaires de l’époque estimait qu’Israël à lui seul serait en mesure d’entrer en guerre avec l’Iran, mais tout porte à croire que c’est seulement en partenariat avec les États-Unis que Tel-Aviv pourrait lancer une intervention militaire contre l’Iran. Un article d'al-Qods al-Arabi se penche sur le sujet:

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. (Archives)

" Les menaces proférées par Israël selon lesquelles il fallait « chasser les forces iraniennes de la Syrie » n’ont nullement troublé les Iraniens. Les autorités iraniennes en ont plein les oreilles de telles prises de position de la part des dirigeants israéliens. Elles connaissent parfaitement la stratégie des commandants sécuritaires d’Israël présidés par Benyamin Netanyahu et leur prise de décision envers la question du nucléaire iranien.

Il est aujourd'hui plus clair que jamais que les Iraniens ne prennent pas au sérieux les menaces d’Israël d’attaquer leurs installations nucléaires. Même dans les années 2011-2012 où le régime israélien tentait de se montrer prêt à détruire les sites nucléaires iraniens, les responsables iraniens n’y ont fait aucun cas.

Les diplomates occidentaux, à l’époque en mission à Téhéran, sauront parfaitement dépeindre pour leurs collègues israéliens, comment les Iraniens, en pleine tension avec Tel-Aviv, ne craignaient guère un éventuel coup individuel d’Israël. La seule chose qui aujourd’hui pourrait être ennuyeuse c'est un partenariat entre Israël et les États-Unis contre l’Iran.

En pleine crise sur le nucléaire iranien, des éléments à l’intérieur d’Israël s’imaginaient que les États-Unis, une fois rassurés des capacités de Tel-Aviv de mener une opération militaire contre l’Iran, seraient prêts à coopérer avec Israël.

À cette époque, les habitants de la Palestine occupée voyaient leurs dirigeants résolus et sérieux à mener une attaque contre l’Iran et s’inquiétaient de l’éclatement d’une grande guerre avec l’Iran.

Les Américains qui avaient durci les sanctions économiques contre l’Iran ont fini en 2013 par signer un accord avec Téhéran, et ce, au moment où Israël s’attendait à ce que son rêve concernant l’aide sécuritaire américaine à une quelconque attaque contre l’Iran se réalise.  

L’aide sécuritaire à une attaque dont rêvait Israël n’a pas vu le jour et en contrepartie Obama lui aurait promis un don généreux. 

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu étant sûr de l’inefficacité des sanctions économiques estimait que la seule solution à la question du nucléaire iranien était de recourir à une intervention militaire contre l’Iran.

Sous la présidence Obama, une telle intervention avec la participation des États-Unis s’avérait peu probable, mais Trump a insufflé l’espoir chez les Israéliens, bien que l’attitude du président américain témoigne du fait le lancement d’une telle intervention ne serait qu’un vain rêve irréalisable !  

Netanyahu qui se pose en père de l’option militaire contre l’Iran et qui s’en félicite même, n’est pas la première personne à avoir planifié une quelconque opération militaire contre l’Iran. Ariel Sharon l’avait déjà proposé à la fin de son règne politique et y avait attribué un budget colossal.

Mais cela intervient alors que le monde marche dans le sens inverse des politiques de Netanyahu et qu’en cas d’éventuelle intervention militaire en Iran, le Mossad et l’armée israélienne en seront les seuls participants.

Même chose en Syrie, Netanyahu continue la menace, mais hésite à lancer une intervention dans ce pays."

Au cours d'une cérémonie organisée à la base aérienne de Hamat, au Liban, qui a eu lieu en présence du commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun et de l'ambassadrice américaine à Beyrouth, Elizabeth Richard deux appareils américains de type A-29 Super Tucano ont été remis à l’armée libanaise.

Ces deux avions de chasse américains ont été officiellement livrés hier mardi 31 octobre au commandement de l'armée libanaise. Il s'agit de la première livraison d'un lot de six appareils que seront remis au Liban d'ici à la fin de l'année 2018.

Les Américains disent avoir livré ces deux appareils à l'armée libanaise pour la renforcer, mais est-ce vraiment le cas? 

L’ambassadrice américaine en poste à Beyrouth, Elizabeth Richard a évoqué la livraison des appareils US à l’armée libanaise avant de prétendre : « Les forces armées libanaises pourront se renforcer à la faveur de ces deux avions. Elles pourront renforcer leurs capacités face aux terroristes ».

Cette annonce en haute couleur de l'ambassadrice US a du mal pourtant à passer : depuis des décennies, l'armée libanaise souffre du manque d'équipements et surtout du refus des pays occidentaux à lui livrer des munitions et des armes nécessaires à faire face au terrorisme. Le geste "bienveillant" des Américains intervient juste au moment où l'armée libanaise a fait front commun avec le Hezbollah, condamnant dans les termes les plus vifs la décision de Washington de sanctionner la Résistance. 

Cette décision des États-Unis censée livrer deux avions à l’armée libanaise s’inscrit donc dans le cadre de la fameuse politique qui dit :« diviser pour mieux régner » et qui est destinée à éloigner l'armée libanaise du Hezbollah. Mais cette manoeuvre a-t-elle une quelconque chance de réussir?

Le président libanais, Michel Aoun s’est attardé répond à cette question et dans les termes les plus clairs : il s'st attardé sur l'accord qu'il avait scellé en 2006 avec le Hezbollah, alors qu'il était chef du Courant patriotique libre, pour dire :

Le documentaire « Mostafa de Stockholm à Karbala » de Seyed Ali Sajadi, lauréat de la compétition internationale du film sur Karbala l’année dernière, a été présenté à Paris au centre culturel iranien.
Seyed Ali Sajadi dans un discours avant la diffusion du film, a déclaré que ce film était la représentation d’un discours intérieur plutôt qu’une performance technique. 
Ce film a été suivi d’une réunion de critiques cinématographiques et d’une réunion de réponses aux questions des participants.    
mercredi, 01 novembre 2017 09:03

Bagdad contrôle la frontière du Kurdistan

Des soldats irakiens ont pris mardi le contrôle de l'unique point de passage entre la Turquie et le Kurdistan irakien, cinq semaines après un référendum d'indépendance dans cette région rejeté par Bagdad et Ankara, a indiqué le Premier ministre turc.
 
"Le poste-frontière a été remis aux autorités gouvernementales irakiennes", a déclaré Binali Yildirim lors d'un discours télévisé à Ankara.

"Désormais, les contrôles seront effectués par la Turquie et l'Irak. Côté turc, à Habur, par nos autorités. Côté irakien, où le point de passage est appelé Ibrahim al-Khalil, par des responsables irakiens envoyés depuis Bagdad", a ajouté le chef du gouvernement turc.

Les forces irakiennes, accompagnées de soldats turcs, sont arrivées au point de passage Ibrahim al-Khalil depuis le territoire turc où elles avaient participé ces dernières semaines à des exercices militaires conjoints avec l'armée turque, selon les agences de presse Anadolu et Dogan.

Le point de passage, appelé Habur du côté turc, était jusqu'à présent contrôlé en territoire irakien par les autorités du Kurdistan irakien (KRG).

Ankara a menacé à plusieurs reprises de fermer ce point de passage pour sanctionner le KRG après le référendum du 25 septembre mais n'a jamais mis cette menace à exécution.

Selon Dogan, une cérémonie marquant le passage du poste-frontière sous contrôle de l'armée irakienne a eu lieu sur place mardi matin en présence de haut gradés de Bagdad et d'Ankara.

Le drapeau du KRG qui flottait sur le bâtiment de la partie irakienne du point de passage devait être remplacé par le drapeau irakien, selon les médias turcs.

Dimanche, une source gouvernementale irakienne avait affirmé que les commandants militaires irakiens et kurdes étaient parvenus à un accord prévoyant le déploiement de forces de Bagdad à un autre poste-frontière, celui de Fichkhabour aux confins des territoires turc, syrien et irakien.

Bagdad cherche à sécuriser l'accès de son oléoduc vers le port turc de Ceyhan en prenant ce poste-frontière.

Depuis le référendum, la crise n'a cessé de s'envenimer entre Erbil et Bagdad. Le 16 octobre, les forces gouvernementales et paramilitaires irakiennes sont entrées en action pour reprendre l'ensemble des zones disputées, c'est-à-dire revendiquées à la fois par le KRG et Bagdad.

En deux semaines, Bagdad a repris le contrôle de leur quasi-totalité dans le nord.
Sept personnes sont mortes dans deux accidents distincts de Rohingyas de Birmanie gagnant le Bangladesh par bateaux, a annoncé mardi la police bangladaise.
Mardi, au moins quatre personnes ont péri dans le naufrage d'une embarcation transportant des réfugiés dans le golfe du Bengale, qui a coulé en raison d'une mer houleuse.

La barque se trouvait à proximité des côtes du sud du Bangladesh, région où se trouvent les immenses camps de réfugiés de musulmans rohingyas, suite à l'exode de plus de 600.000 personnes depuis fin août.

"Il y avait au moins 33 passagers dans le petit bateau qui s'est retourné après avoir été pris dans de grosses vagues et le mauvais temps", a déclaré à l'AFP Abul Khair, chef de la police locale.

Une personne a été découverte morte sur place et six autres ont été transportées à l'hôpital dans un état critique, où trois d'entre elles sont décédées.

Les autres Rohingyas à bord - qui venaient du district de Buthidaung dans l'ouest de la Birmanie - ont été repêchés ou ont réussi à gagner la rive à la nage, a précisé M. Khair.

Quelques heures plus tôt, lundi soir, trois bébés étaient morts noyés. Deux d'entre eux étaient tombés des bras de leurs mères lorsqu'elles avaient perdu l'équilibre en accostant près de la ville de Teknaf.

"Les enfants étaient âgés de trois à dix mois", a indiqué Main Uddin, chef de la police de Teknaf.

Le Bangladesh est le théâtre d'une gigantesque crise humanitaire, l'une des plus graves du début du XXIe siècle. Le pays est submergé par une marée humaine de Rohingyas de Birmanie fuyant des violences considérées par l'ONU comme un nettoyage ethnique.

La plupart des réfugiés traversent la frontière à pied mais nombre d'entre eux tentent leur chance à bord d'embarcations sur la rivière Naf ou via le golfe du Bengale.

Au moins 200 Rohingyas ont péri dans des naufrages depuis août.
 

Le Leader de la Révolution islamique d'Iran, l'Ayatollah Khamenei, dans son message à l'adresse de l'Union mondiale des oulémas de la Résistance, a qualifiée de sacrée la lutte antisionisme. 

Dans un message à l'adresse des membres du Congrès de l'Union mondiale des oulémas de la Résistance, le Leader de la Révolution islamique d'Iran, a mis en exergue l'importance d'une lutte sans fin contre les sionistes.

L'Ayatollah Khamenei a également fait valoir la responsabilité lourde et inébranlable du monde de l'Islam vis-à-vis des Palestiniens.

" Nul doute que les élites scientifiques et religieuses, ainsi que les autorités des pays islamiques endossent une plus grande part de responsabilité vis-à-vis de la Palestine; il s'agit d'une lutte sacrée ", peut-on lire dans le message.

Une lutte sacrée (contre l'oppresseur) qui se soldera par la victoire, selon la promesse divine, dans l'optique du Leader de la Révolution islamique d'Iran. 

mercredi, 01 novembre 2017 09:00

Carte gazière de Poutine à Téhéran

Au seuil de la visite mercredi du président russe Vladimir Poutine à Téhéran, visite qualifiée de « hautement stratégique », les spéculations vont bon train sur les « objectifs patents et latents » de ce déplacement qui intervient alors que toutes les analyses prévoient la victoire de l’armée syrienne et de ses alliés en Syrie.

Or, l’alliance militaire irano-russe nouée en Syrie se complétera d’un volet économique qui inquiète profondément l’Occident.

Un expert iranien des questions évoque la création du « corridor nord-sud » comme l’un des principaux objectifs de la visite de 24 heures du président russe à Téhéran. Ce serait peut-être même le plus important quand on pense que le « gaz » s’est trouvé au cœur de la guerre lancée contre la Syrie, pays que les Américains voulaient voir intégrer le « trajet gazier » rival à celui transitant le gaz russe vers l’Europe.

Mais ce n’est pas seulement le gaz russe qui inquiète les États-Unis. L’Iran possède après la Russie les plus grands gisements gaziers du monde, Pars Sud, que les Américains ont tout fait pour en restreindre l’exploitation.

Mais depuis que l’axe Syrie-Iran-Russie s’est formé et qu’il s’étend depuis les régions gazières de l’Iran jusqu’à la Méditerranée, de nouveaux paramètres apparaissent qui rendent bien plausible l’idée d’un transit du gaz iranien vers l’Europe. Mais en attendant la concrétisation de ce vaste projet éminemment politique, la Russie de Poutine se porte candidate pour servir d’appui à un autre projet gazier iranien, mais aussi saboté par Washington : le « gazoduc de la paix » qui devrait transférer le gaz iranien à l’Inde via le Pakistan.

Alors que le Pakistan s’éloigne de plus en plus des États-Unis, il est grand temps pour l’Iran et la Russie de renforcer leur présence gazière sur les marchés du sous-continent. Surtout que l’ombre des interférences US plane toujours sur les relations gazières Russie-Europe depuis la crise de la Crimée.

À Téhéran, Poutine ferait donc part de sa disponibilité à mettre sur pied avec ses interlocuteurs iraniens les préparatifs de la construction d’un gazoduc supra-côtier reliant l’Iran à l’Inde tout en longeant le port de Gwador.

Le trajet du gazoduc de la paix changerait un peu, ce qui permettrait aussi à Moscou d’y participer à sa manière. Les Russes auraient obtenu le feu vert des Pakistanais, au grand dam de Washington et de Riyad qui sabotent le projet irano-pakistanais depuis près de 15 ans. « L’OPEP gazier » a de bien beaux jours devant elle.

De hauts responsables militaires américains ont fait part des exercices de bombardements par la Chine ciblant le territoire américain de Guam.

Les chasseurs de l’aviation chinoise effectuent des exercices de frappes aériennes ciblant l’ennemi sur l’île américaine de Guam, ce qui a poussé l’armée américaine à considérer la Chine comme la plus dangereuse menace potentielle dans le Pacifique.

« Au-delà de la construction militaire sur les îles artificielles de la mer de Chine méridionale, la Chine renforce sa flotte de chasseurs dans la mesure où elle mène une campagne agressive quotidienne contre l’espace aérien au-dessus de la mer de Chine orientale et au-delà », ont affirmé les responsables militaires américains dans la région.

La base américaine sur l’île de Guam. ©U.S. Air Force 

La Chine a également pris d’autres mesures non militaires qui sont considérées comme des tentatives visant à rendre beaucoup plus difficiles les opérations américaines destinées à défendre leurs alliés à l’avenir.

« La Chine représente un défi à long terme dans la région. Quand nous regardons les capacités de la Chine, nous devons nous assurer que nous serons capables de respecter nos engagements envers nos alliés dans le Pacifique », a déclaré le général Joseph Dunford, chef d’état-major américain.

Au cours de l’année dernière, le Japon a effectué 900 sorties pour intercepter les chasseurs chinois dans la zone d’identification de la défense aérienne du Japon.

Les bombardiers chinois à long rayon d’action H-6K, équipés de missiles de croisière, examinent les zones de défense américaines aux alentours de l’île de Guam.  

Dans un discours, tenu devant la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg, Emmanuel Macron a souligné la nécessité de maintenir un dialogue intense avec tous les pays et notamment avec la Russie pour faire face à tous les défis communs en Europe.

S’exprimant, ce mardi 31 octobre, devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) à Strasbourg, le président français a insisté sur la nécessité de maintenir un dialogue entre les pays en prenant notamment l’exemple de la Russie et de la Turquie.

« Nous devons parler à chacun et c’est la méthode que depuis le premier jour j’ai adoptée. […] C’est que le destin de la Russie ou de la Turquie ne se construira pas en tournant le dos à l’Europe, puisque ces deux grandes nations sont arrimées à l’Europe. Puisque leur histoire, leur géographie, leur littérature, leur conscience politique se sont construites en se frottant à l’Europe. Il faut donc à chaque fois leur dire, dénoncer non pas en fermant la porte, non pas en les excluant de tout, non pas d’ailleurs en les laissant s’exclure de tout, mais en menant ce dialogue intense, difficile, parfois ingrat, semé de petites victoires, mais aussi parfois de petites défaites, mais qui consiste à tenir le fil parce que leurs peuples le méritent… », a-t-il ainsi déclaré.

« Je continuerai à parler à chacun, à faire valoir nos arguments, à porter notre voix et nos valeurs », a-t-il également souligné.

Plus tôt dans la journée, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a confirmé la visite d’Emmanuel Macron en Russie en 2018 et sa participation au Forum économique de Saint-Pétersbourg.

Source : Sputnik

 
 
 

Le Messager de Dieu (P) l’a dit au sujet de al-Hassan (p) et de al-Hussein (p) : « Celui qui les aime m’aime et celui qui m’aime aime Dieu. Celui qui les hait me hait et celui qui me hait hait Dieu ».
Il a dit aussi : « Hussein fait partie de moi, et moi je fais partie de Hussein ».

Nous continuons de par le temps, et tant que les années s’étendent de par le temps, de regarder al-Hussein (p). Al-Hussein (p) continue de rester dans nos raisons un Imâm dont l’obéissance que nous lui devons est une obligation. Un Imâm qui porte le Message, qui le communique aux hommes et qui en assume la responsabilité avec force, fidélité et loyauté. C’est parce que al-Hussein (p) a passé sa petite enfance dans le giron du Prophète (P). Ses paroles étaient issues des paroles du Prophète (P). Sa deuxième enfance, il l’a passée auprès de sa mère Fâtima az-Zahrâ’ (p), la Dame Immaculée et Infaillible, au sujet de laquelle le Messager de Dieu (P) a dit qu’elles est « La Mère de son Père », elle qui a vécu avec le Messager de Dieu (P) de tout son être, et qui a vécu avec ‘Alî (p) de toute la fidélité qu’elle lui vouait, avec tout l’amour qu’elle lui portait.

Al-Hussein (p) a passé sa jeunesse avec son frère al-Hassan (p) sur la voie de leur père, ‘Alî (p). Ils l’accompagnaient partout où il se dirigeait et suivaient son exemple dans tout ce qu’il faisait. Ils apprenaient auprès de lui comment, en tant qu’hommes libres et pour défendre l’Islam et les Musulmans, se prémunir de la patience face aux défis qu’on lui lançait. Ils vivaient avec lui toute sa pensée, toute sa sagesse, toute son invention et toute sa science. Ils scrutaient ses horions alors que lui, ‘Alî (p), voyait en eux les deux Imâms, les deux références des hommes.

Al-Hussein (p) n’est pas pour nous un homme qui s’est révolté contre l’injustice et rien d’autre. Al-Hussein (p) est un Imâm à la hauteur du Message. Dès que nous évoquons al-Hussein (p), nous évoquons le Message, nous vivons le Message, nous assumons la responsabilité du sacrifice pour le Message et nous supportons les supplices sur la voie du Message. Car al-Hussein (p) était tout entier fait du Message. Il est l’Imâm qui a hérité tous les messages des prophètes (p). C’est ce que nous récitons lorsque nous nous adressons à lui lors des visites que nous lui rendons : « Que la paix, soit sur toi, ô l’héritier d’Adam qui est l’Elu de Dieu ; l’héritier de Noé qui est le Prophète de Dieu ; l’héritier de Moïse qui est l’Interlocuteur de Dieu ; l’Héritier de Jésus qui est l’Esprit de Dieu ; l’héritier de Muhammad qui est le Bien-aimé de Dieu. Je témoigne que tu étais une lumière dans les corps éminents et les seins purifiés et que la Jâhiliyya ne t’a pas souillé de ses impuretés. Je témoigne que tu es l’Imâm charitable, pieux, pur et satisfait. Je témoigne que tu t’es acquitté de la prière et de la zakât, que tu as ordonné le bien et déconseillé le mal et que tu as lutté comme il se doit pour la cause de Dieu jusqu’à ce que tu as vue la certitude ».

Nous n’avons pas de rendez-vous particulièrement fixé avec al-Hussein (p). Notre rendez-vous avec lui est dans tout le temps. Nous l’évoquons toutes les heures et tous les jours. Nous l’aimons et le chérissons et nous nous fondons en lui même lorsque, de tristesse, nous nous fondons en larmes pour son drame. Nos larmes sont celles de l’amour et de la fidélité et non pas celles de la seule affliction. Elles sont les larmes de la cause vue à travers toutes ses valeurs.

La fidélité au Message

L’Imâm al-Hussein (p) s’est mis en action pour affirmer qu’il le fait par fidélité à la cause de son Grand-père, le Messager de Dieu (P). Il s’en est chargé pour la cause de la Nation. Il a appris de son père, le Commandeur des Croyants, ‘Alî (p), comment assumer ses responsabilités envers la Nation, comment vivre la responsabilité en assurant le salut de la Nation, comment endurer en se chargeant de cette responsabilité à l’exemple de son père lorsqu’il a été frustré de son droit qui lui a été octroyé par Dieu, par la bouche de Son Prophète (P) lorsqu’il a dit : « Celui qui me considère comme son maître doit considérer ’Ali comme son maître. Seigneur ! Sois l’ami de ses amis, sois l’ennemi de ses ennemis, assiste ceux qui l’assistent, abandonne ceux qui l’abandonnent et fais que la vérité soit avec lui là où il se dirige ».

Il a appris de son père (p) comment assister l’Islam lorsqu’il a été abandonné par certains Musulmans. Il disait à ce propos : « Je me soumettrai tant que les affaires des Musulmans seront respectées et tant que je serai le seul à être traité injustement ». Il a appris également de son père comment assumer les responsabilités de toute la Nation islamique malgré toutes les souffrances qu’il subissait et toutes les conditions dures et difficiles qui l’entouraient. Il le faisait car son but était d’assister le vrai. ‘Alî (p) l’a exprimé en disant : « J’ai craint au cas où je n’assiste pas l’Islam et les Musulmans d’y voir une faille ou une fissure qui constitueraient pour moi une catastrophe plus grande que celle qui s’abattrait sur moi en n’obtenant pas votre califat qui n’est autre que plaisir pour un nombre réduit de jours qui ne durent que pour peu de jours qui finissent par se dissiper comme le mirage ou les nuages. Alors je me suis mis en action jusqu’à l’établissement de la vérité et la chute de l’erreur ».

C’est sur la même voie que l’Imâm al-Hussein (p) a lancé ses appels pour le changement, pour l’abolition de la réalité corrompue : « O gens ! Le Messager de Dieu (P) a dit : ‘Celui qui voit un gouverneur injuste qui rend légal ce que Dieu a interdit, qui transgresse le pacte qu’il a conclu devant Dieu, qui contredit la Sunna du Messager de Dieu, qui agresse les serviteurs de Dieu, sans qu’il s’oppose à lui ni par une parole ni par une action, Dieu lui réservera obligatoirement le même traitement qu’Il réserve à ce gouverneur. Sachez donc que ces gens-là ont choisi d’obéir au Diable et de désobéir à Dieu. Ils ont rendu légal ce que Dieu a interdit et ont interdit ce que Dieu a rendu légal. Ils se sont emparés des biens de la Nation ; ils ont bloqué l’application des lois divines et je suis le premier invité à agir pour le changement du fait que je suis proche du Messager de Dieu (P)’ ».

Il a demandé à la Nation d’assumer sa responsabilité dans le changement de la réalité corrompue qui s’écartait de l’authentique ligne islamique. Devant la Nation, il a pris la tête des révoltés et a fait face au pouvoir injuste en haussant la voix pour le changement et l’assainissement de la réalité islamique. Cette voix continue de retentir à travers le temps qui s’écoule. Elle continue d’exhorter toute la Nation Islamique de porter cette voix husseinite pour qu’elle retentisse dans l’espace, pour qu’elle se transmette de génération en génération afinde faire des Musulmans une Nation dynamique, combattante et ouverte au vrai à travers les causes de l’Islam et des Musulmans.

La responsabilité de l’assainissement

C’est à cette fin que l’Imâm al-Hussein (p) a dit : « Je ne me suis pas soulevé de gaîté de cœur ni par subversion ni injustement. Je me suis soulevé pour réformer la Umma de mon Grand-père, le Messager de Dieu (P) ». C’est à cette fin qu’il voulait écarter les méfaits de ceux qui « se sont partagés les biens appartenant à Dieu et qui ont transformé les serviteurs de Dieu en esclaves pour eux-mêmes ». Il a dit qu’il s’est révolté pour réformer la Nation de son Grand-père et non pas pour appeler les gens à faire la prière, le jeûne et le pèlerinage, car tout cela ils le font. Il a dit qu’il s’est révolté pour faire de la Nation une Nation de la justice, la Nation qui se range du côté du gouverneur juste et non pas du côté du gouverneur tyrannique. La Nation qui fonde le pouvoir sur la base de la légalité et qui ne suit pas la voie de l’illégalité. La Nation qui s’ouvre sur les causes de la liberté et de la dignité en concrétisant la parole divine qui dit : ((Vous étiez la meilleure nation suscitée pour les hommes ; vous ordonniez ce qui est convenable, vous interdisiez ce qui est blâmable, vous croyiez en Dieu. Si les Gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux. Il y en a qui sont croyants, mais la plupart d’entre eux sont des pervers)) (III, 110).

L’Imâm al-Hussein (p) voulait appeler les gens à la réforme et défier tous ceux qui suivaient la voie de la corruption. Il disait : « Je veux ordonner le bien et déconseiller le mal ».
L’Imâm al-Hussein (p) a dit qu’il ne s’est pas révolté pour combattre les gens, mais pour leur indiquer la voie à suivre ; qu’il ne s’est pas révolté injustement ni pour semer la corruption, car l’une des plus grandes corruptions est le fait pour les Musulmans d’être gouvernés par ceux qui ne connaissent pas le sens de l’Islam, le fait de ne pas être gouvernés par les branches de l’arbre maudit dont parle le Coran, par ceux dont les pères avaient tout fait contre le Messager de Dieu (P) et contre l’Islam tout entier.

L’Imâm al-Hussein (p) a dit aux gens : « Je me suis révolté pour la réforme de la Nation de mon grand-père, je veux ordonner le bien et déconseiller le mal. Celui qui m’accepte ne fait qu’accepter le vrai. Et c’est à Dieu que revient la rétribution pour le vrai, et si on ne m’accepte pas, je me résigne jusqu’à ce que Dieu sépare entre moi et les injustes en donnant Son juste jugement, Il est le meilleur des juges ».

Al-Hussein (P), l’Imâm du dialogue

C’est sur cette voie, et comme il était un porteur de Message, que l’Imâm al-Hussein (p) fut l’Imâm du dialogue. Il voulait dialoguer avec ceux qui, dont les cœurs penchaient vers lui et les épées étaient dégainées contre lui, et qui étaient envoyés pour le combattre. Il voulait leur indiquer la bonne voie et leur faire connaître le vrai. Il les appelait de temps à autre, dans l’espoir de dialoguer avec eux et de faire éclater la vérité. Mais, vendus au Diable, ils lui disaient : « Nous ne savons pas ce que tu dis, ô Fils de Fâtima ! Pourquoi ne te livres-tu pas à ton cousin ? ». Ils lui demandaient ainsi de reconnaître la légalité de Yazîd et d’Ibn Ziyâd, la légalité du gouverneur tyrannique qui a injustement mis sa main sur la Nation. La question étant arrivée à la ligne rouge, celle de reconnaître la légalité de celui qui n’avait rien de légal, al-Hussein (p) qui s’était révolté rien que pour faire valoir la légalité, leur a adressé les paroles qui continuent de retentir à travers les temps dans les consciences de tous les hommes épris de liberté. Il leur a dit : « Par Dieu ! Je ne me soumettrai pas à la manière des lâches et ne me baisserai pas comme le font les esclaves. Le bâtard, fils de bâtard, nous fait choisir entre deux choses : Entre la mort et l’humiliation. Loin de nous l’humiliation ! Dieu, Son Prophète et les croyants ne l’acceptent pas pour nous. Ne l’acceptent non plus pour nous des seins immaculés et des destinées purifiées. Nous ne préférons pas l’obéissance aux ignobles à la mort à la manière des personnes nobles ».

Al-Hussein (p) a donc insisté à vouloir vivre en homme libre. Il a affirmé devant tous et à l’intention de toutes les générations qu’il refusait l’illégalité. Il a affirmé qu’il refusait l’oppression et les écarts vis-à-vis de la voie tracée par le Messager de Dieu (P). Il a fait ce qu’il a fait pour que la Nation continue de suivre l’exemple du Messager de Dieu et de porter ses slogans, pour faire qu’à chaque étape, ‘Achourâ’ soit un nouveau combat pour le Message, une nouvelle Karbalâ’ pour la liberté.

C’est pour cela, chers frères, que nous devons, chaque fois que nous célébrons la mémoire de l’Imâm al-Hussein (p), savoir comment la célébrer, car al-Hussein (p) s’est mis en action pour le Message de son Grand-père, pour l’assainissement des affaires de la Nations de son Grand-père. Et maintenant, nous voyons comment toute la réalité islamique vit sous l’ombre de la corruption, des corrupteurs et des corrompus. Nous voyons le gouverneur injuste, tyrannique et dépourvu de légalité. Nous voyons les gouverneurs nommés par les arrogants internationaux et chargés de garder leurs intérêts. La phase que nous traversons maintenant dans la réalité islamique est la même que celle de l’Imâm al-Hussein (p), la même qu’il a voulu changer et assainir.

C’est pour cela que notre souci, nous les Chiites, les partisans de l’Imâm al-Hussein (p) qui lui sont fidèles, doit être celui de continuer à porter son Message dans le processus d’assainissement, et non pas de suivre l’exemple de ceux qui s’attachent aux traditions arriérées et qui se blessent la tête à coup d’épée. En quoi cela est-il utile pour l’Imâm al-Hussein (p) de nous mettre à nous blesser la tête à coup d’épée ?

Ce que al-Hussein (p) nous veut est d’asséner des coups d’épée au sionisme et à l’arrogance et non pas à nos propres têtes. C’est aux têtes des ennemis que nous devons asséner des coups. Al-Hussein (p) ne nous demande pas de nous fouetter ; il nous demande de fouetter les dos des arrogants. On nous invente tous les jours de nouvelles traditions. Il y en a ceux qui marchent la joue dans la poussière. Ceux qui enfonces des cadenas dans la chair. Et ceux qui marchent à quatre pattes. Est-ce ainsi qu’on marche avec al-Hussein ?! L’Imâm al-Hussein (p) s’était révolté afin de renverser Yazîd. Révoltons-nous pour renverser Bush et tous ceux qui le suivent.

C’est pour cela que nous devons, en tant que Nation fidèle et attachée à l’Imâm al-Hussein (p), nous élever au niveau de la cause pour laquelle l’imâm al-Hussein (p) a sacrifié sa vie. C’est pour cela que nous devons empêcher ceux qui tuent maintenant les enfants à Gaza en Palestine de commettre leurs crimes. Nous devons nous dresser, avec nos mains, nos âmes et nos raisons, nous dresser face à ceux qui ont tué ‘Abdullah, le Nourrisson. Ceux qui massacrent les enfants innocents.

Nous voulons nous mettre en action pour que notre Nation emprunte la voie du vrai. Nous devons nous élever vers les horizons de l’Imâm al-Hussein (p). Sinon, nous serons parmi ceux dont l’Imâm al-Hussein (p) a parlé lorsqu’il a dit : « Les gens sont les esclaves de ce bas-monde, alors que la religion est affaire de parole : Ils l’acceptent tant qu’ils trouvent leurs subsistances, mais une fois éprouvées, ils sont peu nombreux à être attachés à la religion ». Que la paix soit sur lui le jour où il est né, le jour où il est mort et le Jour où, vivant, il sera ressuscité. Et louange à Dieu, le Seigneur des Mondes.