Le département d’État et le président Trump ont proféré des imprécations contre le Hezbollah et l’Iran qui font craindre une rupture de l’accord 5+1. Mais pour Thierry Meyssan, si le pire est possible, il est beaucoup plus probable qu’une fois encore Washington met en scène une fausse querelle pour mieux manipuler ses alliés israéliens et saoudiens.

تقي زاده
Que disent les non-musulmans de l’imam Husayn (AS)?
Mohandas Karam chand Gandhi (Mahatma Gandhi)
Dirigeant politique, important guide spirituel de l’Inde et du mouvement pour l’indépendance de ce pays. Il est communément connu et appelé en Inde et dans le monde comme Mahatma Gandhi (du sanskrit, Mahatma : grande âme). Il a été un pionnier et un théoricien du satyagraha, de la résistance à l’oppression à l’aide de la désobéissance civile de masse, le tout fondé sur l’ahimsa (« non-violence »), qui a contribué à conduire l’Inde à l’indépendance.
“J’ai lu avec attention la vie de l’Imam Hussain, le grand martyr de l’Islam, et approfondi les pages relatives à l’événement de Karbala. Il m’est clairement apparu que si l’Inde voulait devenir un pays victorieux, elle devrait prendre comme modèle l’Imam Hussain.”
“Ce que j’ai appris de Hussain c’est comment parvenir à la victoire bien qu’opprimé.”
Reynold Alleyne Nicholson
(1868-1945) Sir Thomas Adams Professeur d’arabe a l’Université de Cambridge. “Husayn tomba, percé par une flèche, et ses braves partisans furent réduits à néant et jusqu’au dernier à ses cotés. La tradition Mohammadienne, qui, à quelques rares exceptions près, était uniformément hostile à la dynastie Umayyad, voit Husayn comme un martyr et Yazid comme un meurtrier.”
[A Literary History of the Arabs, Cambridge, 1930, p. 197 ]
“Les Omeyyades étaient des hommes indociles et despotiques. Ils ignoraient les lois islamiques, humiliant les musulmans… Si on étudie l’histoire, celle-ci nous dira : La religion s’est soulevée contre les gouverneurs formels et le gouvernement religieux a résisté face à l’empire. Alors si l’histoire juge avec justice, la responsabilité du sang de Hussein revient aux omeyyades.”
Charles Dickens
Romancier anglais, auteur notamment de David Copperfield, Un chant de Noël et d’Oliver Twist. Il compte parmi les écrivains anglais les plus populaires du XIXe siècle.
“Si imam Hussein (as) voulait faire la guerre pour les objectifs matériels, je ne comprends pas pourquoi les sœurs, femmes et enfants l’accompagnaient. Alors la raison nous dit qu’il s’est sacrifié seulement pour l’islam.”
Robert Durey Osborn
(1835-1889) Commandant de la Bengal Staff Corps. “Hosain avait un enfant nommé Abdallah, qui avait juste un an. Il avait accompagné son père dans ce terrible périple. Touché par ses cries, il prit l’enfant dans ses bras et pleura. A cet instant, une flèche provenant du camp hostile perça l’oreille de l’enfant, et décéda dans les bras de son père. Hosain plaça le petit corps à même le sol. ‘A Dieu nous appartenons et à lui nous retournerons!’ a-t-il crié; ‘Ô Maitre, donne moi la force de supporter ce malheur!’ Exténué de soif et accablé de blessures il combattit avec un courage désespéré tuant bon nombre de ses ennemis. A la fin il fut attaqué par derrière; et au même moment une lance fut enfoncée dans son dos le faisant s’écrouler sur le sol; au moment où le porteur du coup retira son arme l’infortuné d’Ali roula sur un cadavre. La tète était séparée du tronc; le tronc fut foulé par les sabots des chevaux; et le jour suivant les femmes et le survivant garçon furent emmené à Koufa. Les corps de Hosain et de ses partisans furent laissés, non enterrés, à l’endroit même où ils sont tombés. Durant trois jours ils furent abandonnés au soleil, à la rosée de la nuit, aux vautours et aux animaux rodeurs; c’est alors que les habitants des villages voisins, frappés d’horreur de voir le corps du petit-fils du Prophète abandonné avec honte à ces bêtes sauvages, défièrent la colère d’Obaidallah et enterrèrent les corps des martyrs et de leur amis héroïques.
[Islam Under the Arabs, Delaware, 1976, pp. 126-7]
Thomas Masaryk
Pédagogue, sociologue et philosophe tchèque. Il est le premier président de la République tchécoslovaque de l’indépendance du pays en 1918 à sa démission en 1935
“Bien que nos prêtres parlent des passions du Christ pour émouvoir le public, mais la passion et l’ardeur que l’on trouve chez les disciples de Hussein (AS), ne se voient jamais au sein des fidèles du Christ et il semble que les passions du Christ en comparaison de celles de Hussein (AS), soient comparables à un brin de paille devant un immense montagne.”
Sir William Muir
(1819-1905) homme d’état et intellectuel écossais. Il a tenu le poste de secrétaire aux affaires étrangères auprès du gouvernement indien et aussi lieutenant gouverneur des provinces du nord ouest. “La tragédie de Karbala n’a pas seulement scindé le sort du califat mais aussi celui des royaumes Mohammadiens longtemps après que le califat ai décliné et disparu.”
[Annals of the Early Caliphate, London, 1883, pp. 441-2]
Peter J. Chelkowski
Professeur des études du moyen orient, Université de New York. “Hussein accepta et se mit en route pour La Mecque avec sa famille et un entourage d’environ 70 compagnons. Mais dans la plaine de Kerbela ils sont tombés dans une embuscade tendue par le calife, Yazid. Même si la défaite était certaine, Hussein refusa le serment d’allégeance à Yazid. Encerclé par une grande force ennemie, Hussein et sa compagnie résistèrent dix jours sans eau dans le brulant désert de Kerbela. Finalement Hussein, les adultes et quelques enfants males de sa famille et ceux de ses compagnons furent coupés en morceau par les flèches et les épées de l’armée de Yazid; les femmes et les enfants restant furent pris en captivité par Yazid à Damas. Le célèbre historien Abu Reyhan al-Biruni déclara; ” Ensuite le feu a été mis à leur camp et les corps ont été foulés par les sabots des chevaux; personne dans l’histoire de l’humanité n’a vu ce genre d’atrocités.”
[Ta’ziyeh: Ritual and Drama in Iran, New York, 1979, p. 2]
Simon Ockley
(1678-1720) Professeur d’Arabe a l’Université de Cambridge. “Ensuite Hosein monta sur son cheval, et prit le Koran et le posa devant lui, et, allant vers le peuple, les invita à accomplir leur devoir ajoutant, ‘O Dieu, tu es ma confiance dans toute peine et mon espoir dans toute adversité!’… il leur a ensuite rappelé son statut, la noblesse de sa naissance, la grandeur de son pouvoir, et sa grande descendance et dit: ‘Pensez par vous-même si oui ou non un homme comme moi n’est pas meilleur que vous; Moi qui suis le fils de la fille du Prophète, à coté de qui il n’y a plus d’autre sur la face de la terre. Ali était mon père; Jaafar et Hamza, les chefs des martyres, étaient tous les deux mes oncles; et l’Apôtre de Dieu, paix sur lui, a dit que mon frère et moi sommes les chefs de la jeunesse du Paradis. Si vous me croyiez, ce que je dis est la vérité et par Dieu je n’ai jamais menti depuis mon entendement car Dieu déteste le mensonge. Si vous ne me croyiez pas, demandez aux compagnons de l’apôtre de Dieu (il a cité leurs noms), et ils vous diront la même chose. Laissez-moi retourner à ce que j’ai.’ Ils demandèrent, ‘Qu’est qui te gène dans le fait d’être gouverné pour le maintien de tes rapports.’ Il répondit, ‘A Dieu ne plaise que je mette ma main à la renonciation de mon droit d’une manière servile. Je m’en remets à Dieu au sujet de chaque tyran qui ne croit pas au jour du jugement dernier.'” [The History of the Saracens, London, 1894, pp. 404-5]
Edward G. Brown
Sir Thomas Adams Professeur d’arabe et des études orientales à l’Université de Cambridge. “… le rappel de cette terre de Kerbela souillée par le sang, où le petit fils de l’Apôtre de Dieu tomba, torturé par la soif et entouré par les cadavres de ses compagnons assassinés, a été de tout temps suffisant pour évoquer même par le moins enthousiaste et le plus négligent,,la profonde émotion, la douleur frénétique et l’exaltation de l’esprit avant la douleur, le danger et la mort ont été réduits à des bagatelles.”
[ALiterary History of Persia, London, 1919, p. 227] “Y a-t-il de cœur qui ne s’émeut pas en entendant parler de l’événement de Kerbela ? Même les non musulmans ne peuvent pas renier la pureté de la guerre ayant eu lieu sous l’étendard de l’islam.”
Ignaz Goldziher
(1850-1921) célèbre orientaliste hongrois..
“Depuis le jour noir de Karbala, l’histoire de cette famille n’a été faite que de longues séries de souffrances et persécutions. Elles sont racontées en prose et poésie, dans une littérature richement cultivée par la “martyrologie”, une spécialité Shiite, et forme le thème des rassemblements shias le premier tiers du mois de Muharram, où le dixième jour (‘ashura) est reconnu comme la date anniversaire de la tragédie de Karbala. Les scènes de cette tragédie sont aussi présentées le jour de cette commémoration sous forme théâtrale (ta’ziya). « Nos jours de fêtes sont des assemblées de deuil » conclut un poème écrit par un prince de la tradition Shiite rappelant les nombreux mihan de la famille du Prophète. Pleurs et lamentations sur les maux et les persécutions subies par la famille d’Ali et le deuil des martyrs : ce sont les choses sur lesquelles les partisans fideles à la cause ne peuvent cesser de se rappeler. ‘Plus émouvant que les larmes des Shi’is’ est même devenu un proverbe arabe.” [Introduction to Islamic Theology and Law, Princeton, 1981, p. 179]
Edward Gibbon
(1737-1794) Considéré comme le plus grand historien anglais de son temps. “Dans une époque et climat lointains les scènes tragiques de la mort de Hosein vont éveiller la sympathie du plus insensible des lecteurs.” [The Decline and Fall of the Roman Empire, London, 1911, volume 5, pp. 391-2]
“Des années se sont écoulées depuis la tragédie de Kerbela, et nous ne sommes pas les compatriotes de son héros, cependant les passions subies par Hussein émeuvent les lecteurs les plus impitoyables au point à sentir en eux une espèce d’amabilité et d’affection envers lui.”
Thomas Carlyle
(1795-1881) Historien écossais, critique, et écrivain sociologue “Le fameux historien britannique, Thomas Carlyle écrit : « La meilleure leçon qu’on tire de la tragédie de Kerbela, est que Hussein (AS) et ses compagnons avaient une foi inébranlable en Dieu. Par leur acte, ils ont prouvé que la supériorité par le nombre ne compte, là où le faux et le vrai se trouvent l’un face à l’autre. La victoire de Hussein (AS) malgré le nombre limité de ses compagnons, m’étonne.” [On Heroes, Hero-Worship, And the Heroic in History, 1841]
Washington Irving
(1783-1859) Reconnu comme étant le premier homme de lettre américain “L’Imam Hussein (AS) pouvait sauver sa vie en cédant à la volonté de Yazid, mais la responsabilité qu’il a en tant que chef de la communauté musulmane, ne lui permet de reconnaître Yazid comme calife. Il se prépare rapidement à tout malheur et à toute pression afin de libérer l’islam du joug des omeyyades. L’âme de l’imam Hussein (AS) reste éternellement vivante sous le soleil brûlant et sur les sables torrides des déserts de l’Arabie. O mon héros ! O symbole du courage ! O mon chevalier, Hussein !”
Faut-il prendre au sérieux la politique US contre l’Iran ?
Le discours du président états-unien sur l’Iran a été précédé d’un point de presse au département d’État accusant le Hezbollah d’exporter le terrorisme dans le monde entier pour le compte de Téhéran [1]. Joignant l’acte à la parole, une récompense a été offerte pour l’arrestation de deux de ses commandants. Mais —surprise !— pas un mot ni sur ses victoires face aux jihadistes, ni sur les 800 millions de dollars que le Guide Ali Khamenei vient d’offrir à la Résistance libanaise [2].
Puis, prenant la parole, le président Trump n’a pas manqué d’insulter autant que faire se peut l’héritage de l’imam Rouhollah Khomeini, les Gardiens de la Révolution et le Guide [3].
Il a relayé toutes sortes d’accusations anciennes dont ils ont pourtant été blanchis il y a longtemps et a jeté les bases pour les accuser d’animer la résurgence d’Al-Qaïda.
Avant même la fin de son discours, le pétrole était déjà en hausse de 85 cents le baril, le marché misant sur un arrêt des investissements pétroliers iraniens. Dans les heures qui suivirent, la totalité des États occidentaux et la Russie déplorèrent l’agressivité de Donald Trump, tandis qu’Israël et l’Arabie saoudite l’applaudissaient.
Or, les seules décisions annoncées par le président Trump et le département d’État sont la récompense mentionnée plus haut et l’arrêt de la certification de l’accord 5+1 devant le Congrès [4] ; cette dernière décision ne relève pas des relations internationales, mais exclusivement de la politique intérieure états-unienne. L’accord du 14 juillet 2015 a été adopté par le Conseil de sécurité des Nations Unies et ne peut être défait que par lui. Bien sûr, tous les diplomates savent que derrière cet accord multilatéral, les États-Unis et l’Iran sont convenus d’un protocole bilatéral secret qui régit leurs rôles respectifs au Moyen-Orient élargi. Au moment où j’écris, personne n’est capable de dire si le président Trump a remis en cause ou non ce protocole. Par conséquent toutes les réactions aux annonces du département d’État et à son discours du 13 octobre sont du pur théâtre.
Les classes dirigeantes des États-Unis et de l’Iran ont toujours été passionnées à propos de leurs relations respectives. Déjà, lors de la Révolution de 1979, l’administration Carter était divisée si profondément que le secrétaire d’État, Cyrus Vance, et le conseiller de Sécurité, Zbigniew Brzeziński, s’affrontèrent et menacèrent l’un et l’autre de démissionner si le président ne les écoutait pas. C’est finalement le second qui l’emporta sur le premier, non sans avoir travesti l’arrestation des espions de l’ambassade de Téhéran en une séquestration d’« otages » et sans s’être ridiculisé en échouant à les libérer [5]. À partir de cet incident, les relations de Washington avec Téhéran sont une succession de mensonges médiatiques n’ayant aucun rapport avec la réalité.
Du point de vue iranien, le Royaume-Uni et les États-Unis sont des prédateurs et des menteurs qui ont colonisé et exploité leur pays. Ils continuent à écraser d’autres États qui ne se sont pas encore révoltés. C’est pourquoi, les Iraniens les désignent communément sous les sobriquets de « Petit Satan » et de « Grand Satan ». Selon l’ayatollah Ali Khamenei, chaque homme digne de ce nom se doit de lutter contre leurs agissements pervers. D’un autre côté, tout n’est pas mauvais chez les Anglo-Saxons et il n’y a pas de raison de ne pas faire d’affaires avec eux.
Durant l’administration Bush Jr., le vice-président Dick Cheney ne cessa de comploter avec Londres et Tel-Aviv pour attaquer Téhéran. Il créa le très secret Groupe pour la Politique et les Opérations en Iran et en Syrie (« Iran Syria Policy and Operations Group ») autour de sa fille, Liz Cheney, et d’un vieux routier des opérations secrètes, Elliott Abrams. Il envisagea successivement de bombarder atomiquement ce pays, puis de soutenir une attaque israélienne depuis des aéroports loués à la Géorgie. Cependant, c’est exactement l’inverse qui advint : le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le chef d’état-major interarmes US, l’amiral Mike Mullen, se rencontrèrent secrètement le 2 mars 2008 à Bagdad. En renversant les Talibans afghans et le président iraquien Saddam Hussein, les États-Unis éliminèrent les ennemis de l’Iran à sa place et favorisèrent son influence régionale.
Durant l’administration Obama, la Maison-Blanche tenta de renverser le président Mahmoud Ahmadinejad en organisant la révolution colorée de 2009. Tirant les conclusions de son échec, elle prit contact avec ses opposants réunis autour de l’ancien président Hachemi Rafsandjani. Il se trouve que, dans la période 1983-86, le Conseil national de sécurité US organisa l’opération Iran-Contras. À l’époque le colonel Oliver North et l’éternel Elliott Abrams s’appuyèrent sur un député, cheikh Hassan Rohani, qui les introduisit auprès de l’hodjatoleslam Rafsandjani. C’est donc avec eux que l’administration Obama commença à discuter à Oman, en mars 2013. Et grâce à un tour de passe-passe, le candidat d’Ahmadinejad ne fut pas autorisé à se présenter à l’élection présidentielle que cheikh Rohani remporta cinq mois plus tard. Dès son arrivée au pouvoir ce dernier commença à négocier officiellement l’accord 5+1 qu’il avait imaginé lors des négociations d’Oman.
Donald Trump, quant à lui, n’a pas cessé de tenir un discours violemment anti-iranien durant sa campagne électorale. C’était aussi la position de son premier conseiller de Sécurité, le général Michaël Flynn. Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, en janvier dernier, le président a pourtant éliminé un à un tous ceux de ses conseillers anti-Iraniens (à l’exception de Mike Pompeo, l’actuel directeur de la CIA). Au contraire ses trois principaux conseillers sont pro-Iraniens (son directeur de cabinet le général John Kelly, son secrétaire à la Défense le général James Mattis et son secrétaire d’État Rex Tillerson).
Il est d’ailleurs intéressant d’observer que lors de la nomination du secrétaire d’État, la presse pro-Obama annonçait comme une certitude que le poste échoirait à Elliott Abrams —encore lui—. Le président le reçut longuement, l’interrogea sur ses relations avec cheikh Rohani, puis le raccompagna à la porte et nomma Tillerson.
Il est tout à fait possible que le président Trump détruise l’accord irano-US sur un coup de tête et —beaucoup plus grave— s’en prenne aux Gardiens de la Révolution, mais il est bien plus probable qu’il joue une nouvelle fois la comédie pour apaiser ses alliés israéliens et saoudiens. Nous devons conserver à l’esprit que Donald Trump n’est pas un politicien professionnel, mais un promoteur immobilier, et qu’il agit comme tel. Il a réussi professionnellement en semant la panique par des propos excessifs et en observant les réactions qu’ils provoquaient chez ses concurrents et ses partenaires.
Pour trancher entre ces deux hypothèses, nous devons attendre les sanctions contre les Gardiens de la Révolution. Nous verrons alors si elles sont sérieuses ou relèvent uniquement à la fois de la manière de faire de Donald Trump et de la mascarade traditionnelle des États-Unis face à l’Iran.
Source
Al-Watan (Syrie)
[1] « Point de presse sur les mesures prises par les États-Unis pour lutter contre le Hezbollah », par Nathan Sales, Réseau Voltaire, 10 octobre 2017. Voir aussi la tribune libre de Tom Bossert dans Le Monde : « Les États-Unis continueront à isoler l’Iran et son allié le Hezbollah ».
[2] « Le Guide suprême de la Révolution a distribué en 2016 plus d’1 milliard de dollars dans le monde », Réseau Voltaire, 16 septembre 2017.
[3] “Remarks by Donald Trump on Iran Strategy”, Voltaire Network, 13 October 2017.
[4] « Nouvelle stratégie du président Donald Trump concernant l’Iran », Note de synthèse de la Maison-Blanche, Réseau Voltaire, 13 octobre 2017.
[5] Il n’y a jamais eu d’otages de l’ambassade US à Téhéran, mais des espions arrêtés en flagrant délit dans l’ambassade. D’ailleurs, malgré ses cris d’orfraie, Washington n’a jamais demandé de réparation pour cet incident.
Chef de l’Iran : USA est agent du sionisme et créateur du Daesh
« Les Etats-Unis sont un agent du sionisme international et le créateur du Daesh (acronyme en arabe de la bande terroriste EIIL) et l’actuel takfiri », a présenté le leader du pays dans son discours prononcé mercredi à un groupe d’iraniens élites Perse.
Il a également souligné que, pour cette même raison, et par les forces iraniennes contre les opérations de groupe takfiri, le gouvernement américain est en colère contre la République islamique d’Iran.
« Est en colère parce que la République islamique d’Iran a été en mesure de contrecarrer leurs parcelles en Irak, le Liban, la Syrie et l’Egypte, » a souligné le chef de l’Iran, pour ensuite affirmer que Washington va souffrir, sans doute, une autre défaite du peuple iranien.
Ainsi, l’Ayatollah Khamenei a appelé « absurde » les commentaires récents du président américain, Donald Trump, contre l’accord nucléaire entre Téhéran et le groupe 5 + 1, ainsi que contre le corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran (CGRI), qui ne sont pas Selon le dirigeant, mérite une réponse.
Il a également mentionné le soutien qu’ils ont offert des pays européens à l’Iran et l’accord scellé en 2015 entre Téhéran et le Sextet (USA, le Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne), mieux connu sous le nom du Plan global d’action commune (JCPOA, par son sigle en anglais).
« Condamnation des gouvernements européens par les déclarations de Trump était Bienvenue, mais pas assez », qui ne demandent la maison blanche pour se conformer à leurs engagements envers la JCPOA, a mis en doute l’Ayatollah Khamenei, je le répète que Téhéran ne laisserait pas le Pacte, mais il Il se brisera si il casse l’autre partie.
Tout d’abord, elle a poursuivi, l’Europe doit faire face à l’action des USA et deuxièmement devrait éviter de s’ingérer dans le programme de défense des intérêts de l’Iran. Il n’est pas acceptable pour les européens de suivre la politique d’intimidation des Etats-Unis, a déclaré le dirigeant iranien.
Première base permanente américaine en Israël
Le quotidien italien Il Giornale vient de consacrer un article à la première base permanente américaine en Israël.
Il Giornale écrit : « L’objectif principal poursuivi à travers l’instauration d’une base américaine en Israël est la mise en place d’un radar très puissant capable d’intercepter des missiles balistiques et de fournir des informations sur ces engins et leur destination... Pour la première fois dans l’histoire américaine, le 18 septembre, les États-Unis ont installé une base miliaire en Israël dans le cœur du désert du Néguev. »
La base en question est située à l’intérieur de la base israélienne de Meshabim, à l’ouest des villes de Dimona et d’Yerucham.
Le général Tzvika Haimovich, commandant de la défense balistique israélienne, a déclaré le jour de l’inauguration de la base en présence de John Gronski, un général américain : « Cette base témoigne de la vieille alliance entre les États-Unis et Israël et cela nous donne la possibilité d’améliorer notre défense en matière de reconnaissance, d’interception et de réaction à l’attaque. »
« Le moment de l’ouverture de cette base n’est pas lié à un événement spécifique, mais la présence permanente d’une base américaine sur le sol israélien envoie un message clair à la région et réaffirme l’importance de notre partenariat avec les États-Unis, nos amis », ajoute Haimovich.
La décision d’instaurer cette base permanente a été prise au lendemain de l’une des toutes dernières rencontres entre le président Donald Trump et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu aux Nations unies, où ils ont surtout parlé de la menace iranienne, et au cours de laquelle Netanyahu a déclaré : « L’alliance entre les États-Unis et Israël n’a jamais été plus forte et plus profonde. »
Haimovich a expliqué aussi : « La nouvelle base accueillera un certain nombre de troupes américaines. » Or les troupes américaines sont déjà sur place en Israël, que ce soit pour des exercices quotidiens ou encore pour des manœuvres conjointes. Pour autant, Haimovich parle de cette base comme d’un « changement important », car elle est la première sur laquelle les États-Unis déploieront leurs missiles intercepteurs.
Il Giornale ajoute que du temps de la présidence d’Obama, « Israël et les États-Unis s’étaient un peu éloignés, en raison notamment de l’accord nucléaire avec l’Iran », mais que maintenant, Donald Trump est opposé à Téhéran et très proche d’Israël.
James Mattis, le secrétaire américain à la Défense, a déclaré lors de sa dernière visite à Tel-Aviv au mois d’avril : « L’Iran, avec ses missiles balistiques, ses activités maritimes et cybernétiques et son soutien au Hezbollah libanais, est en fait une organisation terroriste qui aide Bachar al-Assad à rester au pouvoir et qui menace Israël et ses voisins. Les États-Unis sont particulièrement attachés à la sécurité d’Israël et à sa supériorité miliaire sur l’Iran. »
Club de Valdaï : Poutine dénonce « l’égoïsme » des pays occidentaux à Sotchi
Le 19 octobre à Sotchi, Vladimir Poutine est intervenu lors de la session plénière de clôture de la XIVe réunion annuelle du Club de discussion de Valdaï, ayant pour thème : « Le Monde du futur : de la confrontation à l’harmonie ».
« Les dirigeants occidentaux parlent souvent de leur engagement à résoudre par la voie diplomatique les problèmes du monde, mais en réalité, nous observons leur attitude égoïste », a-t-il déclaré selon l’agence Sputnik.
« L’égoïsme des pays occidentaux touche aussi les institutions internationales dont la vocation est d’assurer les intérêts des pays et d’établir une feuille de route commune. De ce fait, les traités et les accords multilatéraux et les protocoles de coopération bilatéraux sont dépourvus de valeur », a-t-il dit.
Sans citer de noms, Vladimir Poutine a indiqué que certains pays faisaient tout leur possible pour créer un clivage dans la région du Moyen-Orient dans le but de mieux la dominer. « Au lieu de gérer conjointement les crises régionales et d’œuvrer pour la lutte contre le terrorisme, ils cherchent à pérenniser le chaos dans la région », a-t-il souligné avant d’ajouter :
« En parallèle de cette politique, une autre approche est celle que la Russie a adoptée en Syrie. Elle coopère avec le gouvernement central de Damas et d’autres États de la région dans la lutte antiterroriste, dans le cadre des lois internationales. »
« Les évolutions positives ne s’obtiennent pas aussi facilement. De sérieux différends persistent au Moyen-Orient, mais avec patience et dextérité, nous coopérons avec tous les acteurs du processus », a-t-il précisé.
Institué en septembre 2004, le Club de discussion de Valdaï rassemble chaque année près de trois cents analystes politiques de différents pays et aborde des thèmes dont la discussion permet aux participants étrangers de mieux comprendre la Russie.
Le régime israélien a attaqué des positions syriennes à Quneïtra
Le porte-parole du régime israélien, Afikhai Adrai, a annoncé que l’artillerie du régime avait pris pour cible des positions de l’armée syrienne dans le village de Harfa, dans la banlieue de Quneïtra.
Adrai a prétendu que les forces syriennes avaient tiré des obus de mortier en direction de la Palestine occupée et que l’armée israélienne n’avait fait que riposter.
C’est la énième fois que Tel-Aviv, avec la complicité des « opposants » syriens, prétexte une riposte pour attaquer la Syrie.
Haut chef militaire iranien arrive en Syrie pour renforcer les coopérations
Mohamad Hussein Baqeri se conformera à l’important ordre du jour à Damas, capitale de la Syrie, où d’entrevue avec le ministre syrien de la défense, Fahd Jassim al-Freijet le chef de l’état-major de l’armée du pays arabes, le général Abdoullah Ayoub Ali.
Parmi les activités les plus importantes qui auront lieu pendant votre séjour met également en évidence une réunion avec le président syrien Bashar al-Assad, avec qui portera sur les questions régionales et des questions d’intérêt commun.
Le but de ce voyage est de renforcer la coopération entre Téhéran et Damas sur la défense et de la formation de lutte contre le terrorisme.
Imam Khamenei fait don de 10 milliards de rials pour réfugiés du Myanmar
Selon le site officiel de la Leader, rapport représentant l’Hodjatoleslam Abdolhossein Moezzi de suivant chef suprême l’état catastrophique des musulmans du Myanmar, le Leader a fait don de 10 milliards de rials (1 dollar = 33, 000 rials) pour aider les réfugiés.
La société de Croissant-Rouge iranien (CRI) a déjà envoyé deux cargaisons de médicaments et des produits alimentaires à la frontière du Bangladesh avec le Myanmar.
Les responsables iraniens ont également exprimé la volonté de cri de dépêcher le sida plus humanitaire pour les déplacés musulmans Rohingya.
Environ 800 000 musulmans Rohingya ont fui au Bangladesh depuis le début de la violence du Myanmar les forces contre la minorité le 25 août.
Le gouvernement du Myanmar a également été indifférent aux mondiaux avertissements et demandes formulées par des organisations internationales et l’opinion publique mondiale sur l’arrêt de la violence contre la communauté minoritaire dans le pays.
Myanmar a jusqu'à présent refusé de donner accès à des missions d’enquête de l’ONU pour enquêter sur les accusations de torture, d’incendie des attaques et des massacres contre les musulmans Rohingya dans la nation d’Asie du sud-est.
Le ministre irakien du pétrole demande à BP de revenir "au plus vite" à Kirkouk
BP avait établi une base dans la région pour effectuer cette tâche mais avait dû cesser son travail lorsque les combattants kurdes (peshmergas) s'étaient emparés des champs en 2014, profitant du chaos né de l'offensive éclair des insurgés de Daech dans le pays.
La capacité du champ de Baba Gargar est de 50.000 barils par jour et celui de Havana de 50.000 à 60.000 b/j, selon un responsable de la compagnie publique irakienne, la North Oil Compny (NOC).
A la faveur d'une offensive éclair, les forces irakiennes se sont réappropriées lundi et mardi cinq des six champs pétroliers de la région de Kikouk, disputée avec la région autonome du Kurdistan irakien.
Les troupes irakiennes progressent vers les champs de pétrole de Kirkouk
Le Premier ministre Haider al-Abadi, qui répète depuis plusieurs jours ne pas vouloir "mener une guerre" contre les Kurdes, a aussitôt indiqué avoir "donné des ordres pour faire régner la sécurité à Kirkouk en collaboration avec les habitants et les peshmergas", selon la télévision officielle.
Il a en outre précisé que les unités paramilitaires du Hachd al-Chaabi resteraient loin de la ville de Kirkouk.
"Les unités du contre-terrorisme (CTS), la 9e division blindée de l'armée, et la police fédérale ont repris le contrôle d'importantes zones de (la province de) Kirkouk sans combat", a indiqué un général des CTS.