تقي زاده

تقي زاده

Passé inaperçu en Occident, le sommet du BRICS de Xianmen marque une nouvelle étape dans le développement de cette institution internationale. Zhao Minghao rapporte les trois principaux objectifs du sommet et le concept de « BRICS Plus ».

 
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Le BRICS rassemble depuis 2009 le Brésil, la Russie l’Inde, la Chine —et deux ans plus tard— l’Afrique du Sud (Brazil, Russia, India, China, South Africa), soit plus de 40 % de la population mondiale.

Après plusieurs mois, le conflit à propos de la frontière du Doklam opposant la Chine et l’Inde s’est résolu de manière pacifique. Les deux parties sont des membres fondateurs du BRICS et espèrent toutes deux maintenir leur unité avec les autres économies émergentes. Comme a dit le président Xi Jingping : « La coopération du BRICS est une innovation, qui transcende le vieux schéma d’alliance politique et militaire et qui préfère les partenariats aux alliances. » De plus, les pays du BRICS tentent les uns les autres de dépasser les différences entre leurs idéologies et systèmes politiques respectifs pour chercher des ententes « gagnant-gagnant » plutôt que de jouer à somme nulle.

La première réunion des ministres des Affaires étrangères du BRICS fut convoquée en septembre 2006, marquant alors la fondation du mécanisme du BRICS. Dix ans plus tard, le BRICS était devenu un bloc économique international majeur représentant quelques-uns des plus importants pays en développement et économies émergentes.

Depuis, les États membres du BRICS ont accru leur part de l’économie globale, passant de 12 % à 23 %, leur commerce a augmenté de 11 % à 16 % et l’investissement est passé de 7 % à 12 %. Plus important encore, la contribution des économies du BRICS à la croissance de l’économie mondiale a maintenant dépassé les 50 %.

Face à la politique de Donald Trump, « L’Amérique d’abord », l’économie mondiale court un risque de diminution du multilatéralisme. Si les pays développés et émergents continuent de se tourner vers eux-mêmes et de reculer en matière de coopération dans les politiques macro-économiques, la flamme vacillante de la guérison économique mondiale pourrait être soufflée.

Dans les derniers mois, plusieurs économistes dont la directrice du Fond monétaire internationale (FMI), Christine Lagarde, a déclaré que l’économie mondiale montre finalement des signes d’un nouvel élan, dix ans après la crise financière. Les États-Unis, l’Europe et le Japon ont connu une croissance constante pendante que la Russie, le Brésil et l’Afrique du Sud ont également rapporté des chiffres en hausse. La Chine et l’Inde, de leur côté, ont maintenu leur croissance à des niveaux moyens à élevés.

Le sommet du BRICS de Xiamen entend faire entrer le mécanisme dans sa seconde décennie dorée.

Premièrement, les pays du BRICS ont été diligents à mettre en place de nouvelles mesures afin de stimuler les échanges dans les services, l’investissement et le commerce électronique. En 2015, les exportations des membres du BRICS en termes de services ont atteint 540 milliards de dollars, soit seulement 11,3 % du total mondial. Avec l’expansion de la classe moyenne dans les pays du BRICS, les opportunités de coopération foisonnent de toute part, en santé, en tourisme, en éducation ainsi que dans plusieurs autres secteurs.

De plus, les pays du BRICS ont travaillé à implanter des schémas afin de faciliter l’investissement, incluant des mesures pour améliorer l’efficacité de l’approbation administrative et l’ouverture des diverses industries. Le groupe de travail sur le commerce électronique du BRICS a été établi en août afin d’aider le développement des petites et moyennes entreprises de commerce électronique et en faire une force dynamique soutenant, pour le futur, la coopération et l’échange du groupe.

Deuxièmement, les pays du BRICS cherchent à promouvoir activement l’amélioration de la gouvernance globale. Mis à part les réformes déjà prévues émanant des institutions internationales telles que le Conseil de Sécurité de l’ONU et du FMI, le pays du BRICS ont déjà établi des mécanismes de coopération dans les domaines de la lutte contre le terrorisme, de la gestion spatiale, la cyber-sécurité et de la sécurité énergétique. Comme ils sont parmi les plus grands consommateurs et exportateurs d’énergie au monde, les pays du BRICS vont mettre en place des mécanismes de coopération afin d’augmenter les réserves stratégiques d’énergie, de développer les énergies renouvelables et d’améliorer l’efficacité énergétique.

Troisièmement, les membres du BRICS visent à améliorer la coopération sur les questions de sécurité nationale et régionale relatives à certains points stratégiques. Pendant la septième rencontre des hauts représentants sur les questions de sécurité en juillet, il a été décidé qu’une coopération plus en profondeur, autant au niveau politique que sur les questions de sécurité, serait la clé du renforcement du mécanisme du BRICS. La situation politique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord fut au centre de l’attention et des questions relatives à la situation en Afghanistan furent évoquées à plusieurs reprises dans la déclaration conjointe [1].

Plus important encore, le sommet de Xiamen entend pousser le concept de « BRICS Plus ». Celui-ci encourage les membres du BRICS à approfondir les relations avec les autres pays en voie de développement pour soutenir et garantir leurs intérêts, avec comme objectif final d’étendre leur influence internationale. Des négociations entre le BRICS et les dirigeants des États africains furent arrangées pendant le sommet du BRICS de 2013 à Durban, en Afrique du Sud, alors que l’Inde invitait les dirigeants de pays riverains du Golfe du Bengale au Sommet de Goa l’an passé. Cette année, les dirigeants de pays tels que le Mexique, l’Égypte et le Tajikistan ont participé au sommet de Xiamen grâce à l’initiative du BRICS Plus.

Il n’y a aucun doute que la coopération à l’intérieur du BRICS fait face à de nombreux défis. La Chine, la Russie et l’Inde doivent mieux gérer les effets négatifs des relations géopolitiques entre leur pays et contribuer à construire une identité collective plus forte pour leur bloc. Le BRICS doit aussi travailler à transformer les documents promettant la coopération en des actions concrètes plutôt qu’à s’enliser dans des discussions futiles.

On estime qu’en 2021, la Nouvelle banque de Développement du BRICS aura prêté un total de 32 milliards de dollars. Le bureau africain de la banque vient également de lancer ses opérations en Afrique du Sud en août dernier.

Il est clair que de tels mécanismes internationaux sous la bannière du BRICS doivent jouer un rôle complémentaire bien plus grand dans la gouvernance mondiale qu’ils ne le font aujourd’hui.

L'armée israélienne a accusé l'Iran de fournir au Hezbollah des missiles de haute précision.

L'armée du régime israélien a publié, jeudi 28 septembre, un communiqué, prétendant que l'État iranien se livrerait à des efforts 24 heures sur 24 pour pouvoir fabriquer des missiles de haute précision et les fournir au Hezbollah libanais.

"L'Iran continue de renforcer sa présence en Syrie où il soutient le Hezbollah dans l'espoir d'y ouvrir un deuxième front anti-israélien", indique le communiqué, publié par le site web The Times of Israel.

L'armée israélienne a prétendu que l'Iran respectait le texte de l'accord nucléaire mais transgressait son esprit et qu'il se préparait à reprendre la fabrication des armes nucléaires après l'expiration de l'accord.

Selon les estimations de l'armée israélienne, le Hezbollah détient actuellement plus de 120 000 missiles et roquettes, ce qui lui permettrait de tirer un millier de roquettes par jour, vers les territoires occupés, en cas du déclenchement d'une guerre contre Israël.

Bien que l'armée et le ministère des Affaires militaires d'Israël aient dépensé des sommes faramineuses pour renforcer leur système de défense antiaérien, nombre d'officiers et de commandants de haut rang israéliens sont d'avis que ces systèmes ne sont pas en mesure de contrer toutes les roquettes qui pourraient être tirées par le Hezbollah.

Par ailleurs, l'armée israélienne prétend vouloir empêcher l'Iran de créer une artère chiite vers la Méditerranée, via l'Irak et la Syrie. 

Ces allégations anti-iraniennes des autorités civiles et militaires du régime israélien interviennent à un moment où l'axe de la Résistance, dont l'Iran constitue un maillon très important, va de victoire en victoire dans la région, de l'Irak jusqu'en Syrie en passant par le Liban et le Yémen et tout cela au grand dam de l'axe Tel-Aviv/Washington et de ses alliés régionaux.  

Les diplomates russes et nord-coréens vont s'asseoir à la même table des négociations pour discuter les voies censées dénouer la crise sévissant en péninsule coréenne.

Les diplomates russes et nord-coréens vont s’entretenir vendredi 29 septembre à Moscou sur la crise secouant la péninsule coréenne.

Oleg Burmistrov, un responsable auprès du ministère russe des Affaires étrangères, mènera des échanges de vue à Moscou avec Choe Son-Hui, cheffe du département Amérique du Nord au ministère nord-coréen des Affaires étrangères, sur la crise de la péninsule coréenne et les voies censées alléger la tension.

Sans la moindre allusion à l’axe des négociations entre les responsables russes et nord-coréens, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a confirmé pour sa part une rencontre entre les diplomates russes et nord-coréens à Moscou.

« Au terme de cette réunion, le ministère russe des Affaires étrangères publiera un communiqué sur les résultats », a-t-elle assuré.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a envoyé deux lettres, l'une à destination de l'Organisation des Nations unies et l'autre à l'adresse du Conseil de sécurité, afin de leur demander de réagir aux crimes barbares que commet la coalition internationale, sous le commandement des États-Unis, en Syrie.

"Damas réclame la fin des crimes commis par la coalition internationale contre la Syrie et les civils syriens. Nous demandons, une fois de plus, au Conseil de sécurité de l'ONU de passer à l'acte pour mettre fin, dans les plus brefs délais, aux crimes barbares et à la violation des lois internationales par la coalition américaine", indiquent les lettres.

Les avions de chasse de la coalition internationale, sous le commandement des États-Unis, ont, à plusieurs reprises, bombardé les régions civiles, tuant ainsi un grand nombre de personnes dont des femmes et des enfants.

Les prix du pétrole remontaient jeudi en cours d’échanges européens, alors que les tensions entre le Kurdistan irakien, l’Irak et la Turquie montent. Par contre, l’écart se resserre entre le WTI américain et le Brent européen.

Vers 10 h 10 GMT (12 h 10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 58,27 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 37 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance gagnait 54 cents à 52,68 dollars.

Après la nette baisse du Brent mercredi alors que le WTI montait légèrement, l’écart continuait de se resserrer entre les deux types de brut, le WTI atteignant même son plus haut niveau en séance depuis plus de cinq mois à 52,86 dollars vers 9 h 40 GMT.

Les tensions entre le Kurdistan irakien et les autorités turques et irakiennes après un référendum sur l’indépendance de la région font craindre une perturbation des exportations de cette région, qui fournit entre 500 000 et 550 000 barils par jour sur les marchés mondiaux.

Dernier développement en date, la Turquie a informé l’Irak qu’elle ne traiterait désormais plus qu’avec le gouvernement de Bagdad concernant les exportations pétrolières, a indiqué jeudi le bureau du Premier ministre irakien.

Furieux de la tenue du scrutin, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé lundi que des « mesures » allaient être prises cette semaine contre la région autonome. L’exportation du pétrole du Kurdistan irakien cessera une fois que la Turquie aura « fermé les vannes », a-t-il prévenu.

Ankara est le premier concerné par la question puisque 550 000 des 600 000 barils/jour produits par le Kurdistan irakien sont exportés via le terminal turc de Ceyhan (sud).

La Turquie peut donc fermer l’oléoduc qui relie l’Irak à Ceyhan, où les dépôts de brut construits dans les années 1980 ont appartenu à Bagdad avant que le gouvernement autonome kurde ne mette la main dessus en 2014.

Avec zonebourse et AFP

L’Irakien Barzani fait partie de ces personnalités kurdes que les Turcs aiment bien, car il a le sens des affaires.

En Turquie, il s’est mis à tisser de solides relations avec le parti au pouvoir (AKP) et, ainsi que le rapporte le journal Yeni Safak, se trouve, à la faveur de ces liens, à la tête d’une grosse fortune : Barzani possède plus de 400 entreprises à Mersin et à Gaziantep.

Les mauvaises langues disent même que l’intéressé aurait bénéficié d’un pactole de 200 millions de dollars livré à son intention par le président Erdogan en personne. En ce sens, tout observateur aurait du mal à prendre à la lettre le président turc quand il menace d’affamer Barzani et les Kurdes. 

Et puis personne n’ignore que cette affaire d’« indépendance » ne date pas d’hier : l’autonomie puis l’indépendance des Kurdes sont les ingrédients du « Grand Moyen-Orient » auquel les Américains travaillent depuis 20 ans et qui vise à changer les démarcations frontalières des pays de la région.

Au XIXe siècle, les accords Sykes-Picots ont provoqué la partition de l’Empire ottoman et, partant, de l’Irak, de la Syrie, du Liban et de la Palestine. Le nouveau plan prévoit, lui, de changer les limites géographiques de la Syrie, de l’Irak, mais aussi de la Turquie et de l’Iran. Si le résultat du référendum du 25 septembre parvient à s’imposer, la carte de l’Irak sera remodelée et viendra alors le tour de la Syrie.

Bien évidemment, la Turquie et l’Iran y passeront aussi à leur tour. Tout ramène à l’éternelle question des intérêts des grandes puissances : celles-ci cherchent le « pétrole » bon marché ou encore « un plus grand accès à la Méditerranée », d’où la grossièreté avec laquelle elles évoquent la dislocation des États de la région, le déplacement des frontières nationales. Mais où se situe la Turquie ? 

Difficile d’oublier les 7 années d’engagement ferme d’Ankara aux côtés des grandes puissances dans la guerre sans merci qu’elles ont menée (et mènent toujours) contre l’État syrien et croire que la Turquie compte se comporter différemment dans le dossier kurde est déraisonnable. En effet tout ce que cherche Ankara à travers ses grincements de dents à l’endroit de Barzani, c’est « sa part du gâteau ».

La Turquie a besoin de pétrole, le clan Barzani, de soutien et d’argent. Cela fait des années qu’Ankara investit au Kurdistan irakien et il est temps d’en engranger les dividendes. Et puis, la Turquie est la seule partie qui tirera un profit économique et énergétique maximal d’un Kurdistan indépendant.

Après tout, un pipeline faisant transiter le pétrole kurde en Turquie puis en Europe vaut bien quelques phrases incendiaires anti-Barzani dont seul le sultan Erdogan a le secret... Alors une armée turque prête à envahir Erbil ? N’y comptez pas. Erbil est un territoire ami. Les occupations territoriales, Ankara les réserve pour le Nord syrien.

Le leader de la Révolution islamique Ayatollah Sayyed Ali Khamenei a participé à une cérémonie de deuil mercredi soir marquant l'anniversaire du martyre de l’Imam Hussein (AS).
La cérémonie a été organisée au Husseiniyeh Imam Khomeiny à Téhéran avec la participation de hauts fonctionnaires et de milliers de personnes en deuil.
 
C'était la première nuit de deuil cette année au Husseiniyeh Imam Khomeiny pour le martyre de l’Imam Hussein (AS) et de ses compagnons.
L’ Hojat-ol-Islam Sayyed Ahmad Khatami a abordé l'événement en élaborant divers aspects du mouvement de l'Imam Hussein (AS) et les leçons du soulèvement d'Ashura.
 
Il a déclaré que l’Imam Hussein (AS) a commencé son mouvement historique dans le but d'établir la règle du Coran et la Sunnah du Saint Prophète (psl).
 
« L'Imam Hussein (AS) a démontré que, si nécessaire, il faut sacrifier sa vie sur la voie de la défense de la Religion Divine », a-t-il ajouté.
Le nombre de Rohingyas réfugiés au Bangladesh depuis fin août pour échapper aux violences en Birmanie a franchi jeudi la barre symbolique du demi-million, ont annoncé les Nations unies.
 
"501.800 nouvelles arrivées ont été enregistrées au 27 septembre", ont déclaré les agences de l'ONU et des ONG dans leur rapport de suivi de la situation.

Le document note cependant que le flux des passages à la frontière faiblit depuis plusieurs jours.

Le gouvernement provisoire libyen a déclaré ce mercredi 27 septembre dans un communiqué qu’en représailles à l’interdiction d’entrée des Libyens aux États-Unis, décrétée par les autorités américaines, les ressortissants américains se verront interdits d’entrer en Libye.

« Nous répondons sérieusement au décret du président américain, Donald Trump, qui interdit aux ressortissants libyens l’entrée aux États-Unis », est-il dans le communiqué du gouvernement provisoire libyen, diffusé sur son site officiel.

Tout en critiquant vivement la décision prise par Trump, le gouvernement provisoire libyen a regretté le fait que le président américain considère les citoyens libyens comme des terroristes, alors qu’ils luttent contre ces derniers.

« Au regard des circonstances, le gouvernement libyen n’a d’autre choix que d’appliquer son droit à la réciprocité », a ajouté le gouvernement libyen.

Au début du mois de mars dernier, Trump a signé un décret migratoire interdisant l’entrée aux États-Unis aux ressortissants de 6 pays à majorité musulmane.

Hier, mardi 26 septembre, la Maison-Blanche a annoncé dans un communiqué que le président américain avait signé un nouveau décret limitant le voyage aux États-Unis des ressortissants de certains pays.

Les nouvelles restrictions imposées à l’entrée aux États-Unis entreront en vigueur le 18 octobre en remplacement de la loi interdisant l’émission de visas décrétée par Trump.  

Le régime israélien a avoué pour la première fois que ses agents du Mossad en Afrique avaient commis des actes terroristes dans l’objectif d’intimider et d’inciter les juifs à émigrer en Palestine occupée.

Dans un geste inédit, la chaîne 2 de la télévision israélienne a levé un coin de voile sur les crimes des éléments du Mossad au nord de l’Afrique dans le cadre d’une mission destinée à aider les juifs africains à avoir une émigration sûre vers « Israël naissant ».

Selon ce rapport exclusif publié par la version électronique du quotidien londonien Raï al-Youm, le Mossad a déployé des opérations militaires secrètes afin de créer de nombreux noyaux de renseignement à travers l’Afrique du Nord. Il voulait, en fait, protéger environ un demi-million de juifs vivant pour la plupart au Maroc, en Tunisie et en Algérie et aider les volontaires à se déplacer en Palestine occupée.

En se référant aux informations obtenues auprès des sources de sécurité officielles à Tel-Aviv, la chaîne israélienne a raconté qu’après l’indépendance des pays du nord de l’Afrique, Israël s’inquiétait, particulièrement, « des comportements cruels et tyranniques » à l’égard des juifs ; c’est pourquoi Isser Harel, à l’époque chef du Mossad, a envoyé l’un de ses agents nommés Shlomo Havilio au nord de l’Afrique pour une tournée de trois mois qui l’a conduit de Tunisie jusqu’aux côtes maghrébines du Pacifique.

Les petites unités de renseignement du Mossad opérant dans certains pays africains ont formé des connexions entre Tel-Aviv et Dar al-Bayda et huit autres centres dans le nord de l’Afrique. On envoyait également des armes et munitions aux membres de ces noyaux secrets.

L’historien israélien Yigal Bin-Nun a annoncé dans une récente étude que la division chargée des opérations d’espionnage du Mossad à l’étranger avait envoyé, tout au début des années 60, un grand groupe au Maghreb en vue de perpétrer des attentats terroristes contre les juifs et d’accuser les autorités maghrébines d’avoir commis des crimes à l’encontre des juifs, pour qu’elles permettent à Israël de faire émigrer les juifs d’Afrique vers la Palestine occupée en toute sécurité.

Le Mossad a affrété un grand bateau et réussi à faire fuir les juifs à 13 reprises. Mais sa 14e mission a été un fiasco : le bateau a chaviré et tout son équipage ainsi que les 44 passagers juifs maghrébins ont été tués.

L’historien israélien a tiré profit de cet incident amer pour inciter les juifs à émigrer vers Israël. Les espions au Maghreb ont publié un communiqué de la part des juifs résidant au Maghreb dans lequel ils ont affirmé qu’après 2.000 ans, une occasion en or s’était présentée pour que les juifs puissent retourner sur « le territoire de leurs ancêtres ».