تقي زاده

تقي زاده

vendredi, 26 août 2022 09:18

BRICS: Russie/Inde liquident le dollar

Selon RT, Purnima Anand, le président du Forum international des BRICS, a annoncé aux journalistes qu’après la mise en œuvre du plan de paiement des transactions commerciales en roupies et en roubles, l’Inde et la Russie n’ont plus besoin d’utiliser des dollars.

Les portes des pays membres du BRICS sont ouvertes à la Russie et elles offrent à Moscou la possibilité de surmonter les effets des sanctions.

Anand a également souligné que le gouvernement indien se considère comme un pays neutre dans l’actuelle guerre des sanctions entre l’Occident et la Russie et continuera à coopérer avec Moscou dans tous les domaines malgré la pression des sanctions.

Lorsque l’opération militaire russe en Ukraine a commencé, la pression sur l’Inde s’est naturellement accrue pour arrêter l’importation de pétrole russe, mais le ministre indien des Affaires étrangères a rejeté ce type de pression. 

Le groupe BRICS comprend actuellement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Le terme BRICS est formé en combinant les premières lettres des noms anglais de ces pays. 30 % de la production brute et 40 % de la population mondiale sont définis dans les BRICS. L’Iran et l’Argentine ont officiellement demandé leur adhésion à ce groupe début juillet de cette année, ce qui a été bien accueilli par les membres du BRICS.

 

Le gouvernement syrien a finalement rompu son silence sur l’appel à une réconciliation avec Ankara. Il a annoncé son projet de normalisation des relations avec la Turquie.

Ces dernières semaines, malgré les signaux positifs d’Ankara vers Damas et son intention de revoir sa politique envers la Syrie, Damas n’avait pas réagi et aucune institution officielle n’avait émis de commentaire à ce sujet.

vendredi, 26 août 2022 09:16

Un accord Occident/Iran est-ce fini ?

Le journal Israel Hayom a rapporté que « les Américains ont promis un accord plus long et plus fort, mais l’accord actuel n’est ni plus fort ni plus long. Nous ne sommes contre aucun accord, mais nous n’avions pas non plus une opinion positive de l’accord original. Dans ce nouvel accord, davantage de concessions ont été accordées à l’Iran ».

« Nous sommes constamment en contact avec le gouvernement américain et nous devons dire que le chef de notre Conseil de sécurité est actuellement à Washington et Benny Gantz s’y rendra également demain et rencontrera Sullivan et le secrétaire à la Défense des États-Unis », a indiqué une source israélienne au journal. « Nous et les Américains partageons le même objectif d’empêcher l’Iran de devenir un État nucléaire, et les pourparlers portent sur la manière d’empêcher ce processus. »

Au sujet de la démarcation des frontières maritimes du Liban, cette même source a estimé que « l’extraction du gaz est la solution optimale dans les négociations en cours et il n’y a aucune raison que cette question conduise à une confrontation avec le Hezbollah, c’est une question qui peut être résolue par le dialogue ».

En effet, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a exhorté le président américain Joe Biden et les puissances occidentales à annuler l’accord nucléaire à venir avec l’Iran, le qualifiant de « mauvais » et a suggéré que Biden n’avait pas respecté les lignes rouges qu’il avait précédemment promis de fixer.

« Les pays occidentaux tracent une ligne rouge, les Iraniens l’ignorent et la ligne rouge bouge », a déclaré Lapid aux journalistes, lors d’une conférence de presse à Qods. L’accord en préparation « ne répond pas aux normes fixées par le président Biden lui-même : empêcher l’Iran de devenir un État nucléaire ».

Au fait AUKUS et le retrait du PGAC en étaient les signes avant-coureur, les USA veulent la guerre nucléaire! .. Les développements survenus en Ukraine peuvent aboutir à une guerre nucléaire. Les forces armées ukrainiennes sont passées à l'utilisation de drones et de missiles fonctionnant sur les fréquences GPS militaires de l'armée américaine. Ce qui veut dire que les Etats-Unis sont sur le point de laisser tomber les masques et d'aller droit à la confrontation directe avec la Russie. Or entre la Russie et les USA, que pourrait trancher? L'arme létale.  Selon le site militaire russe, Avia.pro, les Américains après avoir activé des HIMARs puis des missiles anti radar contre la DCA russe vient de jouer un autre mauvais tour. L'une des principales raisons pour lesquelles les drones ukrainiens sont devenus moins sensibles à la guerre électronique, est l'utilisation de GPS par l'armée américaine et un certain nombre d'alliés américains. En raison du codage des informations provenant des satellites, il n'est pas possible de modifier les coordonnées ou les signaux.

« Quelques jours tout au plus mais pas davantage ! » Ce discours très étoffé qu’a tenu il y a quelques heures le secrétaire général du Hezbollah où il a égrené l’une après l’autre les composantes de l’axe de la Résistance comme étant ses alliés dans toute confrontation à venir, surtout la Syrie et puis Gaza qui de par leur emplacement géographique dominent la côte israélienne et partant ses ports gaziers et ses sites offshores, ce qui reste un atout guerrier majeur, et bien ce discours avait quelque chose de particulièrement « temporel ». Voyant la stratagème US/Israël prendre corps, lequel stratagème consiste à tuer le temps, à jouer autant que faire se peut les prolongations et ce, de façon à ce que la situation interlibanaise pourrisse et que celle en Israël s’améliore et qu’in fine sorte de cet amas trop imbriqué,  une solution par dépit pour un Israël aux abois, Nasrallah est allé droit au but et a laissé entendre que la guerre est « une nécessité » et qu’il est grand temps que l’équation de force Israël/Résistance change pour de bon et qu’elle brise le cadre d’un équilibre de la terreur quitte à faire pencher définitivement la balance en faveur de la Résistance. Car au stade où en est Israël en ce mois d’août 2022, toute guerre s’avère fatale pour lui et marquerait une très longue période de turpitude dont Israël ne se remettra pas et c’est cela le but que la Résistance semble s’être fixé.

Le site al-Khanadeq s’est penché dans un rapport sur le bilan les dégâts infligés à l’entité sioniste lors de la guerre de 2006 avec le Hezbollah libanais, et ce, à partir des témoignages des soldats et officiers israéliens qui ont y participé.

Sans aucun doute, la défaite subie par l’entité sioniste lors de la guerre de juillet 2006 avec le Hezbollah a été profondément gravée dans la conscience de ses soldats et officiers d’Israël, et même dans la conscience de ses politiciens, experts militaires et médias.

Les témoignages du soldat israélien Omri Ginzburg commandant adjoint d’une compagnie du 53e bataillon de la 188e brigade de l’armée israélienne :

Lors de la deuxième guerre contre le Liban en 2006, je suis entré dans les profondeurs du territoire libanais accompagné d’un char et de mon détachement. Je me souviens si bien de ce que je ressentais. J’ai eu la chance d’en être sorti vivant.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, qui s’est rendu en République du Mali à la tête d’une délégation politique et économique de haut niveau, a assisté mardi matin à la première réunion de la Commission mixte de coopération entre l’Iran et le Mali au cours de laquelle diverses questions ont été examinées par les deux parties.

Exprimant sa satisfaction quant à la tenue de la première réunion officielle de la commission mixte des deux pays à Bamako dont les préparatifs étaient à l’ordre du jour des deux pays depuis six mois, Hossein Amir-Abdollahian a indiqué que la tenue régulière et continue des réunions de la commission mixte et l’augmentation des échanges de délégations techniques, économiques et politiques entre les deux pays conduiraient au développement tous azimuts et à l’approfondissement de la coopération bilatérale.

Il convient de noter que lors de la précédente visite du ministre malien des Affaires étrangères à Téhéran, les deux parties ont discuté de la formation d’une commission mixte pour approfondir la coopération bilatérale dans les domaines de la science, de la technologie, de l’industrie, du commerce, du tourisme, de la santé et de divers sujets d’intérêt commun.

Évoquant la présence active des institutions iraniennes au Mali, dont le Centre médical de la Société du Croissant-Rouge iranienne, le chef de la diplomatie iranienne a décrit la formation de la commission mixte comme un mécanisme approprié pour accroître le niveau des échanges commerciaux entre les deux pays avant de souligner la grande volonté de l’Iran de poursuivre et de développer des relations et une coopération tous azimuts avec le Mali.

 

La Résistance unit-elle ses forces à celles de l’Afrique pour basculer l'ordre unilatéral à l'origine des siècles de la guerre? S'impliquera-telle dans cette bataille pour la libération du Sahel que mène d'une main de maître le grand Mali sous les yeux ahuris d'un occident coloniale qui voit son puzzle perdre ses cases l'un après l'autre? Le 23 août le MAE iranien Amir Abdollahian a atterri à Bamako à l'invitation du très honorable M Diop dont le voyage assez surprise il y a quelques semaines à Téhéran avait suscité beaucoup de questions à travers le monde. Au cours de ce voyage que la presse occidentale a cherché à faire passer inaperçu tant il a été riche en potentiels danger pour son ordre colonial, Diop avait affirmé le désir de son pays de voir " ses partenaires stratégique" se diversifier. Beaucoup d'analystes y ont vu évidemment une allusion à la Russie et à la Chine mais tenir un tel langage en terre de Résistance Iran allait bien au delà du cadre attendu.

mardi, 23 août 2022 16:26

"Grand Israël"? à jamais enterré! "

Une reconstitution hologramme de son très grand commandant martyr Imad Moghniyeh a donné le ton pour cette cérémonie qui a eu lieu à peine à une dizaine de jours de l'échéance fixée par Nasrallah au-delà de laquelle le Karish et autres sites gaziers israéliens seront visés si le Liban ne recouvre pas son droit d'exploiter ses richesses offshores.

Dans un discours particulièrement attendu dans la région ainsi qu'à Tel Aviv et à Washington, le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah s'est livré à tracer non seulement les grandes étapes du parcours du mouvement depuis sa naissance en 1982, une "naissance très fortement marquée par les idéaux du défunt fondateur de la République islamique, l'imam Khomeini" jusqu' à son émergence à titre d'un acteur non seulement étatique, d'une puissance régionale mais il a décrit la place du mouvement au sein de l'axe de la Résistance laissant entendre que toute confrontation anti Israël à venir pourrait voir la contribution aux cotes du Hezbollah d'autres composantes de la Résistance.  

Pour Nasrallah la bataille qui s'annonce proche en Méditerranée est "la victoire de l'an 2000 année où l'entité a fui le sud Liban et où son mythe d'invincibilité s'est effondré à jamais. Cette guerre prolongerait aussi la victoire de 2006 où le Hezbollah a définitivement fait son entrée dans la ligne de la défense des droits souverains des libanais qui couvrent évidemment les droits pétroliers et gaziers du Liban et que personne ne se trompe pas! Ce sont des droits à se faire restituer à n'importe quel prix et les matraquage médiatiques, des campagnes de diffamation et d'injure anti Hezbollah n'y changeront rien.

Au fait la victoire de 2006 a débouché sur une constante et irréfragable équation Armée-Peuple-Résistance et c'est cette même équation qui a changé littéralement les règles de guerre avec l'entité sioniste. Et Nasrallah d'ajouter : " L'échéance imminente sur quoi le Hezbollah s'est focalisé est la question du pétrole et du gaz et la démarcation des frontières maritimes. Je n'ajouterai rien de nouveau à ce que j'en ai déjà dit. Tout ce que nous devions dire nous l’avons dit. Nous nous attendons tous (les propositions de l'émissaire US, NDLR) , et quiconque a attendu plus de 10 ans, pourrait aussi attendre quelques jours de plus (…) Les menaces ne valent rien et il faut qu'elles se concrétisent en acte . En ce sens notre décision et notre approche sont claires, et nous attendons ce qu’apporteront les prochains jours pour décider à leur lumière ce qu’il convient de faire, a affirmé Nasrallah, en allusion bien claire à ce premier septembre fatidique où tout pourrait basculer dans le jeu énergétique en Méditerranée. 

Mais comme si cette guerre anti-Israël que Nasrallah axe sur le droit offshore libanais devait d'une manière ou d'une autre impliquer la Syrie, une grande partie du discours d'hier soir du commandant a été consacré à la Syrie, " où le Hezbollah a participé à une guerre juste et où le refera si la Syrie est en danger". Est-ce une manière pour laisser entendre que la bataille gazière qui s'annonce verra la Syrie y participer? 

« la Syrie est un pilier de l’axe de la Résistance et un front de Résistance et de refus des conditions israéliennes (… )Nous nous sommes engagés en Syrie et nous avons soutenu l'Etat,  l’armée et le peuple syriens  et chaque jour qui passe, nous sommes un peu plus convaincus de la pertinence et de la justesse de ce choix. Et si la Syrie fait face à une offensive similaire à celle qu’elle a vécu pendant une décennie, le Hezbollah n’hésitera pas à voler à son secours. C’est notre devoir que de remercier nos frères en Syrie parce qu’ils se sont tenus à nos côtés depuis 40 ans, et ils nous ouvert leurs portes et nous ont procuré de la protection sur les plans politique, diplomatique et sécuritaire. Aujourd’hui, la situation dans la majeure partie de la Syrie est sécurisée et pourtant le retour des réfugiés syriens se heurte aux pressions politiques américaines et celles des pays de la région, dont l’Arabie saoudite qui entravent aussi une normalisation à part entière des relations entre le Liban et la Syrie alors que tout indique que le Liban a tout à y gagner. C'est clair, Riyad cherche à priver le Liban de son droit d'exercer sa souveraineté et sa liberté d'action, quitte à le soumettre à son diktat, ce qui est de loin inadmissible. N'empêche que cette hostilité systématique de Riyad ne peut contrer notre volonté de se solidariser avec tous les peuples arabes et d'en assumer parfaitement ses conséquences "

C'est là que Nasrallah est revenu sur la normalisation avec l'entité, cheval de bataille des Golfiens pour la rejeter d'emblée alors même qu'on sait que l'un des objectifs les plus recherchés des Yankee à travers l'affaire de Karish c'est de pousser le Liban dans les bras d'Israël :  "Les Sionistes ont misé sur la jeune génération qualifiant qu'elle est celle d'internet, de Smartphone pas celle de la bataille. Ils se trompent. Je salue cette jeunesse sur quoi la Résistance a tout misé et dont est issu ce jeune joueur d'échec libanais qui a refusé d'affronter son adversaire puisqu'il était sioniste. Et de là je me renvoie à la cause palestinienne en quoi nous n'avons pas cessé de croire pendant 40 ans, 40 années de foi et d'action : "La cause palestinienne fait partie de la religion de la Oumma, de sa culture de sa dignité et son honneur. Il n’est pas question d’y renoncer ou de s'y soustraire (…). D'ailleurs notre stratégie s'enracine dans la cause palestinienne et se base sur la révolution et la résistance du peuple palestinien, ce qui explique notre assistance assidue à cette cause. »

Nasrallah est-il en train de suggérer la présence du Hezbollah en Cisjordanie d'où est partie la toute dernière confrontation avec l'entité et qui l'a fait plier en trois jours?

Bien probable dans la mesure où la bataille " Unité des tranchées" a été marqué par des tirs de salves de missiles non seulement contre les ports gaziers du sud d'Israël mais encore par cette frappe aux drones contre le site offshore Tamar au large d'Ashdod qu'a rapportées a presse golfienne et  qui aurait poussé Lapid à quémander une trêve alors même que l'armée sioniste s'était préparé pour au moins une semaine de combat.  « Pendant 40 ans, nous avons adopté des mesures en faveur de la résolution des problèmes des réfugiés palestiniens dans les camps et suivi leurs droits, et nous continuerons à nous tenir aux côtés de nos frères palestiniens et à leur droit de rejet leur implantation et de revenir vers leur patrie ».

Alors la guerre aura-t-elle lieu? " Chercher à libérer les territoires occupés du Liban est un devoir national. Et la responsabilité du Hezbollah à l'avenir consiste à œuvrer dans ce sens. La prochaine étape se focalisera sur la consolidation de l'équation de dissuasion (anti Israël, NDL). Et les menaces d'Israël au sujet de la démarcation des frontières maritime sont parfaitement creuses. Nous travaillerons avec tous les groupes libanais à l'effet de former un Etat juste et puissant, un Etat qui ne dépendra pas à l'ambassade US, un Etat indépendant immunisé contre tout suivisme ou dépendance. Une fois cette mission accomplie tous les Libanais devront retrousser les manches et apporter leur solution pour sauver le Liban. Au fait l'exploitation du gaz et du pétrole libanais est notre unique bouée de sauvetage. cela fait 40 ans que le Hezbollah est au service de son peuple en dépit des sanctions et de l'embargo. Et à ce moment fatidique de notre histoire, il continuera à aller toujours dans ce sens et avec plus d'abnégation. Je remercie les frères syriens et les responsables iraniens qui ont soutenu le Hezbollah ces 40 dernières années et surtout les frères au sein des Gardiens de la Révolution islamique qui depuis le premier jours ont toujours été présent à nos côtés et dans nos camps". 

mardi, 23 août 2022 16:25

Ukraine: USA les perdants de la guerre

Peu importe qui gagnera la guerre d'Ukraine, les États-Unis en seront les perdants stratégiques. La Russie a établi des relations plus étroites avec la Chine et d'autres pays de la région eurasienne et du golfe Persique dont l’Iran, l’Inde et l'Arabie saoudite, se détournant irrévocablement de l'Europe et de Washington, d’après The National Interest.

Dans un article signé Ramon Marks publié dans son numéro du dimanche 21 août, le magazine américain The National Interest note que tout comme les présidents Richard Nixon et Henry Kissinger ont joué la « carte chinoise » pour isoler l'Union soviétique pendant la guerre froide, les présidents Vladimir Poutine et Xi Jinping joueront leurs cartes pour tenter de contenir l’hégémonie mondiale américaine.

Sachant qu'elle ne peut plus garder l'Europe comme premier client énergétique, Moscou a logiquement décidé de développer ses ventes d'énergies fossiles avec l'Asie, notamment la Chine et l'Inde. Depuis le lancement de son opération militaire en Ukraine, la Russie est devenue le premier fournisseur de pétrole de la Chine, remplaçant l'Arabie saoudite.

 

Dans les années à venir, la Chine et la Russie feront sans aucun doute des investissements substantiels pour étendre le transport de pétrole et de gaz entre elles, permettant ainsi à la Russie d'être le principal fournisseur de combustibles fossiles de la Chine. Des relations énergétiques plus étroites entre la Chine et la Russie contribueront à les rapprocher en tant qu'alliés stratégiques sans limites sur le continent eurasien. En ayant un fournisseur d'énergie russe engagé, la Chine obtiendra inévitablement plus de flexibilité stratégique pour traiter avec les États-Unis et ses alliés régionaux de l'Indo-Pacifique, le tout au détriment de l’Occident.

 

 

La Russie a également considérablement augmenté ses affaires énergétiques avec l'Inde depuis son opération militaire en Ukraine. Selon le Centre for Research on Energy and Clean Air, L'Inde, qui n'achetait presque pas de pétrole à Moscou, importe désormais plus de 760 000 barils de pétrole de ce pays par jour. L'augmentation des ventes de combustibles fossiles russes à l'Inde nuira aux efforts déployés par les États-Unis, l'Australie et le Japon pour continuer à rapprocher Delhi des alliés dans la région indo-pacifique.

 

 

Ce sont des réalités stratégiques difficiles à assimiler pour les États-Unis qui sont pourtant loin de s’arrêter là. Après le lancement de l’opération russe, les pays occidentaux ont rapidement adopté un large éventail de sanctions contre Moscou, y compris des délais pour mettre fin aux achats de combustibles fossiles à la Russie. Les sanctions énergétiques de l'Occident ont dans une certaine mesure échoué, provoquant des perturbations inflationnistes et d'approvisionnement si graves que Bruxelles a maintenant du mal à faire face aux conséquences économiques.

L'UE a même discrètement annoncé des mesures pour assouplir les sanctions énergétiques russes afin d'aider à stabiliser les marchés de l'énergie. Alors que l'Occident se plaint que la Russie a militarisé ses exportations de pétrole et de gaz, la réalité est que ce sont Bruxelles et Washington qui ont levé en premier l’épée en annonçant leur intention de réduire les achats russes de combustibles fossiles immédiatement après le début de l’opération russe en Ukraine.

Il est à noter que les États-Unis, ayant fourni une aide militaire de 54 milliards de dollars à Kiev jusqu’en 20 2022, supportent plus que leur part proportionnelle du fardeau pour soutenir l'Ukraine par rapport aux autres partenaires de l'alliance, à l'exception des États baltes et de la Pologne.