تقي زاده

تقي زاده

samedi, 30 juillet 2022 20:13

Iblis

Iblis (l’ennemi de Dieu) venait auprès des Prophètes et leur parlait sauf que ses visites n’étaient pas aussi nombreuses et aussi familières comme elles l’étaient avec le prophète Yahia ibn Zaccharia.

Un jour, Iblis entra chez Yahia et quand il voulut se retirer de chez lui, le prophète Yahia lui dit :

« Ô Abu Murrata [nom donné à Iblis], j’ai une demande à te faire. J’aimerais que tu ne me la refuses pas. »

Il lui dit :

« Tu as cela, Ô prophète de Dieu, alors demande ! »

Yahia lui dit :

« Je voudrais que tu viennes à moi sous ta forme naturelle et que tu m’exposes tes pièges avec lesquels tu mènes les gens à la perdition. »

Iblis dit :

« Tu demandes quelque chose de grandiose auquel je ne peux pas répondre et qui m’est énorme. Mais comme tu m’es cher et qu’il m’est pénible de te refuser une demande et de ne pas te satisfaire. Je vais te répondre. Cependant, j’aimerais que tu t’isoles pour me voir, que personne ne soit avec toi. »

Ils se donnèrent rendez-vous pour le lendemain. Quand ce fut le lendemain, il (Iblis) se présenta à lui (Yahia).

Le prophète Yahia vit un Ordre de Dieu grandiose :

il était difforme, renversé, laid, énorme, abject comme des corps de porcs avec une tête de singe.

La fente de ses yeux était allongée, de même que celle de la bouche.

Son visage formait un seul os avec toutes ses dents, sans menton ni barbe.

De rares cheveux étaient plantés de façon renversée vers le ciel.

Il avait 4 bras, 2 au niveau de ses épaules et 2 sur les côtés.

Des orteils prolongeaient ses pieds de derrière et des obstacles au-devant.

Ses doigts étaient au nombre de 6.

Il avait des joues en saillie avec les narines de son nez tournées vers le ciel, une sorte de trompe comme le bec d’un oiseau.

Ses sourcils étaient difformes, recourbés.

Il portait une chemise retroussée, avec une ceinture au-dessus comme les sorciers, à laquelle étaient accrochés des petits cruchons.

Autour de sa chemise, des morceaux de peau d’animal, comme des boissons de différentes couleurs, blancs, noirs, rouges, jaunes et verts.

A sa main, il avait une grosse cloche et sur sa tête, un œuf avec à son sommet un morceau de fer rectangulaire aux extrémités recourbées.

Voilà la réalité du démon, selon laquelle il s’est présenté uniquement au Prophète Yahia.

En effet, si Iblis se présentait ainsi aux gens, ils le fuiraient !

Puis Iblis expliqua à Yahia ce que représentait chacun des éléments de son apparence.

(Les « petits cruchons » représentent ses passions/instincts, les « morceaux de peau » les teintures et les parures des femmes de différentes couleurs, ses pièges avec lesquels il attrape le croyant devant les femmes. S’il est immunisé par son obéissance à Dieu, il s’approche alors de lui avec une somme d’argent de source illicite, suscitant sa cupidité et son avidité. Et s’il est immunisé par son obéissance à Dieu et s’écarte de lui par l’ascétisme, il (le démon) s’approche de lui avec ces boissons enivrantes pour revenir à la charge contre lui avec toutes ces passions/instincts. Il ne peut que tomber, du moins en partie, même s’il est le plus scrupuleux des pieux).

A la fin, Yahia lui demanda les raisons de sa laideur.

Il lui répondit :

« C’est à cause de ton aïeul Adam. J’étais parmi les anges honorés qui ne levaient pas la tête d’une prosternation de 400 000 ans. Et j’ai désobéi à mon Seigneur, à Son ordre de me prosterner devant Adam, ton aïeul. Alors, Dieu fut en colère contre moi et m’a maudit. Je me suis trouvé transformé de la forme d’anges en la forme des « shayatin (démons) », il n’y avait pas chez les anges une forme plus belle que la mienne et je suis devenu difforme, renversé, laid, sens dessus dessous, effrayant, abject, comme tu vois. »

Le Messager de Dieu ص
•Bihar al al-Anwar, al-Majlissi, v 60 p 226•

Selon l’Imam Ja’far al-Sadiq ع :

Lorsque ce verset fut révélé :

‎وَالَّذِينَ إِذَا فَعَلُوا فَاحِشَةً أَوْ ظَلَمُوا أَنفُسَهُمْ ذَكَرُوا اللَّهَ فَاسْتَغْفَرُوا لِذُنُوبِهِمْ وَمَن يَغْفِرُ الذُّنُوبَ إِلَّا اللَّهُ وَلَمْ يُصِرُّوا عَلَى مَا فَعَلُوا وَهُمْ يَعْلَمُونَ

« Et pour ceux qui, s'ils ont commis quelque turpitude ou causé quelque préjudice à leurs propres âmes (en désobéissant à Allah), se souviennent d'Allah et demandent pardon pour leurs péchés, et qui est-ce qui pardonne les péchés sinon Allah ? Et qui ne persistent pas sciemment dans le mal qu'ils ont fait. »

Coran •3-135•

Iblis est monté sur une montagne à la Mecque, dénommée "Thawr” et s'écria à tue-tête à l'adresse de ses djinns qui se sont alors rassemblés :

« Ce verset vient d'être révélé ! Qui d'entre vous s'en chargera ?! »

Un démon parmi les satans se leva alors et dit :

« Je m'en chargerai en faisant ceci et cela… »

Iblis lui dit :

« Tu ne feras pas l'affaire. »

Un autre se leva et dit la même chose, et Iblis le récusa comme le précédent.

C'est alors qu'al-Waswas al-Khannas se leva et dit :

« Je m'en chargerai. »

Iblis lui demanda :

« Et comment t'y prendras-tu? »

Il expliqua :

« Je leur ferai des promesses et je leur ferai miroiter de beaux espoirs jusqu'à ce qu'ils commettent la faute, et lorsqu'ils auront commis la faute, je leur ferai oublier l'istighfar (le pardon). »

Sur ce, Iblis lui dit :

« Tu feras l'affaire. »

Et il lui confia cette mission jusqu'au Jour de la Résurrection.

•Wasa’il al-Shi’a, al-Amili, v 11 p 364•

« Et quand tout sera accompli, le Diable dira :

Certes, Allah vous avait fait une promesse de vérité, tandis que moi, je vous ai fait une promesse que je n'ai pas tenue. Je n'avais aucune autorité sur vous si ce n'est que je vous ai appelés, et que vous m'avez répondu. Ne me faites donc pas de reproches, mais faites-en à vous-mêmes. Je ne vous suis d'aucun secours et vous ne m'êtes d'aucun secours. Je vous renie de m'avoir jadis associé à Allah.

Certes, un châtiment douloureux attend les injustes. »

‎وَقَالَ الشَّيْطَانُ لَمَّا قُضِيَ الْأَمْرُ إِنَّ اللَّهَ وَعَدَكُمْ وَعْدَ الْحَقِّ وَوَعَدتُّكُمْ فَأَخْلَفْتُكُمْ وَمَا كَانَ لِيَ عَلَيْكُم مِّن سُلْطَانٍ إِلَّا أَن دَعَوْتُكُمْ فَاسْتَجَبْتُمْ لِي فَلَا تَلُومُونِي وَلُومُوا أَنفُسَكُم مَّا أَنَا بِمُصْرِخِكُمْ وَمَا أَنتُم بِمُصْرِخِيَّ إِنِّي كَفَرْتُ بِمَا أَشْرَكْتُمُونِ مِن قَبْلُ إِنَّ الظَّالِمِينَ لَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ

Coran •14-22•

samedi, 30 juillet 2022 20:08

ALLÂH RÉPOND À CELUI QUI LE PRIE

ALLÂH RÉPOND À CELUI QUI LE PRIE


*Ô LES CROYANTS ET CROYANTES PRIONS ALLÂHOU TA3ALA ET FAISONS LUI CONFIANCE CAR C'EST LUI LE CRÉATEUR DES CIEUX ET DE LA TERRE ET DE TOUTES CHOSES POINT DE DIVINITÉ À PART LUI,*
*LE SAGE, LE TOUT MISÉRICORDIEUX, LE TRÈS MISÉRICORDIEUX, NI SOMMEIL NI SOMNOLENCE.*
                     *La vache (Al-Baqarah):*
                          *(Coran :2:186)*

*186 - Et quand Mes serviteurs t'interrogent sur Moi.. alors Je suis tout proche : Je réponds à l'appel de celui qui Me prie quand il Me prie.*
*Qu'ils répondent à Mon appel, et qu'ils croient en Moi, afin qu'ils soient bien guidés.*
*Ô Mon Dieu ! Je Te prie en toute soumission*
*Ô Mon Dieu ! Je Te prie en toute humilité*
*Ô Mon Dieu ! Pardonne-moi mes péchés*
*Ô Mon Dieu ! Apporte le bonheur aux personnes éprouvées...*
*Ô Mon Dieu ! Guide-moi sur le droit chemin*
*Ô Mon Dieu ! Apporte-moi la joie de vivres*
*Ô Mon Dieu ! Apporte la santé aux malades*
*Ô Mon Dieu ! Apporte le bonheur dans toutes les familles*

samedi, 30 juillet 2022 20:03

Affection d'Ahlulbayte envers les croyants

Affection d'Ahlulbayte envers les croyants 

*Une personne du nom de Rumayla raconte :*
*Du temps d’Ali ibn Abi Talib (as), j’étais sérieusement malade. Le vendredi, ma santé s’améliora un peu. Je me dis à moi-même :*
*« Comme agréable ce serait si aujourd’hui je prenais mon bain et priais derrière Ali (as). »*
*Aussi, je me levai et, après avoir pris un bain, je me dirigeai vers la mosquée.* *Pendant qu’Ali (as) était en train de délivrer le sermon du vendredi, mon état se détériora de nouveau.*
*Après la prière, Ali (as) se rendit à une place et je l’accompagnai aussi. Il me demanda :*
*« Ô Rumayla, pourquoi es-tu mal à l’aise ? »*
*Je lui fis part de ma maladie et lui expliquai dans quel état je me trouvais.*
*Alors Ali (as) me dit :*
*« Ô Rumayla, quand un croyant devient malade, alors nous (Ahl al-Bayt ‎ع) aussi sommes affectés par sa maladie. Si quelqu’un est chagriné et peiné, alors nous aussi sommes chagrinés. Si quelqu’un prie, alors nous disons ‘amin’ pour sa supplication. Et quand il cesse (de prier), alors nous prions pour lui ! »*
*Rumayla demanda à Ali ‎(as) :*
*« Mon maître, êtes-vous en train de faire allusion à ces croyants qui sont en train d’habiter dans cette place (où nous sommes) ? Qu’en est-il de ceux qui habitent dans les différents coins de la terre ? »*
*Ali ‎(as) lui répondit :*
*« Ô Rumayla, il n’y a pas un croyant, dans l’est comme dans l’ouest, qui soit caché de nous (et au sujet des affaires duquel nous ne soyons pas au courant) ! »*

*•Basa’ir al-Darajat, al-Saffar, v 16 p1•
samedi, 30 juillet 2022 19:56

Verset 3 du Sourate al-Imaran

Le Verset du jour, 25 Dhul-Hajja

Le verset de la MUBAHALAH (Appel à la malédiction d’Allah)
*Sourate : 03 Al-Imran, Verset : 61* 
*« A ceux qui te contredisent à son propos, maintenant que tu en es bien informé, tu n'as qu'à dire : "Venez, appelons nos fils et les vôtres, nos femmes et les vôtres, nos propres personnes et les vôtres, puis proférons exécration réciproque en appelant la malédiction d'Allah sur les menteurs. »*
 
Circonstance de révélations:
*Le noble prophète Muhammad (paix sur lui et sur sa sainte famille) a écrit une lettre à un évêque au nom ABOU HARETH de Najran en l’appelant vers l’Islam en paix et sécurité.*

*Cet évêque, après avoir consulter quelques personnes de ses proches, il a décidé d’envoyer une délégation des chrétiens, des grandes personnalités et des sages de Najran envers le Prophète (pslsf), et lorsque cette délégation est arrivée, ils ont échangé avec le Messager d’Allah, et après un long échange sans résultat, Allah ordonna à Son Messager de demander à cette délégation de faire appel à la malédiction sur le groupe est dans le faux entre lui et ces chrétiens.*

*Et cet événement est appelé Yawmou Mubahalah (Le jour de l’appel à la malédiction d’Allah) et c’était le 25 Dhul Hijja l’an 10 Hegire.*

*Dans l’interprétation du verset de la MUBAHALAH (Appel à la malédiction d’Allah) :*
*« A ceux qui te contredisent à son propos, maintenant que tu en es bien informé, tu n'as qu'à dire : "Venez, appelons nos fils et les vôtres, nos femmes et les vôtres, nos propres personnes et les vôtres, puis proférons exécration réciproque en appelant la malédiction d'Allah sur les menteurs. »*
*Sourate : 003 Alou-Imran, Verset : 61.*

*« Nos propres personnes et les vôtres » il s’agit du Messager (pslsf) d’Allah et l’Imam Ali.*

*« Appelons nos fils et les vôtres » il s’agit de l’Imam Hassan et l’Imam Hussein (paix sur eux)*
*« Nos femmes et les vôtres, »*
*il s’agit de la Dame Fatima Zahra (paix sur elle)*
 
*Lorsque le Prophète les [les Chrétiens] appela à l’invocation de l’exécration, l’archevêque de Najrân s’écria : “ O assemblée des Chrétiens ! Je vois des visages par lesquels si Allah voulait déplacer une montagne, Il le pourrait ! N’invoquez pas l’exécration d’Allah, sinon vous périrez et aucun Chrétien ne restera à la surface de la terre jusqu’au Jour du Jugement ! ”

*Sur ce, les Chrétiens dirent au Prophète : “ O Abû-l-Qâsim ! Nous avons décidé de ne pas te provoquer en invocation d’exécration, de t’approuver pour ta Religion, et de rester fidèles à la nôtre.
25 Dhul-Hajja,  L'événement historique du Mubahala, à  Médine (10AH)
 
?Qu’est ce que le jour d’Al Mubahala ?? 

?Il s’agit d’un événement historique immortel, que les historiens ont relaté, et qui a mis en évidence l’immunité de la Famille du Prophète (‘Alî, Fâtimah, al-Hassan et al-Hussayn) aux yeux d’Allah (awj), et sa place sublime dans la Ummah.

?Il a eu lieu lorsqu’une délégation de Chrétiens de Najrân crut pouvoir discuter avec le Prophète et tenter de le contredire.

?Alors, Allah ordonna à Son Messager, d’appeler ‘Alî, Fâtimah, al-Hassan et al-Hussayn, et de se diriger avec eux vers la vallée, et de demander aux Chrétiens de convoquer leurs fils et leurs femmes pour venir avec eux, afin de prier Allah de faire descendre Sa Malédiction sur les menteurs d’entre les deux parties.
 
Voici le verset 61, Sourate Al-Imran:
*« A ceux qui te contredisent à son propos, maintenant que tu en es bien informé, tu n'as qu'à dire : "Venez, appelons nos fils et les vôtres, nos femmes et les vôtres, nos propres personnes et les vôtres, puis proférons exécration réciproque en appelant la malédiction d'Allah sur les menteurs. »*

?Lorsque le Prophète les [les Chrétiens] appela à l’invocation de l’exécration, l’archevêque de Najrân s’écria : “ O assemblée des Chrétiens ! Je vois des visages par lesquels si Allah voulait déplacer une montagne, Il le pourrait ! N’invoquez pas l’exécration d’Allah, sinon vous périrez et aucun Chrétien ne restera à la surface de la terre jusqu’au Jour du Jugement ! ”

?Sur ce, les Chrétiens dirent au Prophète : “ O Abû-l-Qâsim ! Nous avons décidé de ne pas te provoquer en invocation d’exécration, de t’approuver pour ta Religion, et de rester fidèles à la nôtre. ”

?Actes Mustahab du jour d’Al Mubahala ?*

1️⃣ Le Ghussul ?
2️⃣ Le jeûne
3️⃣ Du’aa Al Mubahala ?
https://youtu.be/YVQ-tc1PYRI

4️⃣ Ziyarat Al Jāmi’a al Kabira
https://youtu.be/NYUdcvz2YwQ

5️⃣ Salat de 2 Rak’aats
À chaque Rak’aa :
✨1x Fatiha
✨10x AlTawhid
✨10x Ayat Al Kursi (complète)
✨10x AlQadr
samedi, 30 juillet 2022 19:49

Livre al Ghadir

Présentation du Livre Al-Ghadir
 
Al-Ghadîr fî al-Kitâb wa as-Sunna wa al-Adab
 
Al-Ghadir fi al-Kitab wa as-Sunna wa al-Adab connu sous le nom d’al-Ghadir est un livre en arabe, écrit par Allama al-Amini, à propos de la démonstration de l’Imamat et de la succession d’Ali ibn Abi Talib ع après le Prophète ص en se basant sur l’événement de Ghadir Khumm.

Ce livre a 11 volumes. Le premier volume concerne la chaîne de transmission du hadith d’al-Ghadir.

D’après al-Amini, le hadith d’al-Ghadir est le hadith le plus authentique et le plus fiable parmi les hadiths, rapportés du Prophète ص.

En se basant sur les sources Sunnites, l’auteur cite le nom des narrateurs de ce hadith depuis l’époque des compagnons du Prophète ص jusqu’au 14eme siècle.

Dans le 1er volume, il cite le nom de 110 compagnons du Prophète ص et de 84 personnes de leurs élèves (tabi’in) qui rapportèrent l’événement de Ghadir Khumm.

Dans les 6 volumes suivants, l’auteur mentionne le nom des poètes qui récitèrent des vers à propos de cet événement et rapporte leurs poèmes.

Dans les derniers volumes, il continue à rapporter les poèmes à propos de l’événement d’al-Ghadir et parle aussi de certaines divergences entre les Shi’ites et les Sunnites, notamment : le statut des 3 premiers califes et l’opinion des Shi’ites à ce sujet, Fadak, la foi d’Abu Talib ع, les actes de Muawiya, etc…

Pour préparer le contenu de ce livre, ‘Allâma Amînî voyagea à plusieurs pays comme l’Inde, l’Egypte et la Syrie pour trouver des sources dans différentes bibliothèques. L’auteur dit : « J’ai observé plus de 100 000 livres et j’ai lu plus de 10 000 livres entièrement ».
La rédaction du livre Al-Ghadîr dura plus de 40 ans. Du fait de son importance, beaucoup de livres, de thèses et d’articles ont été écrits à ce propos.

Abd al-Husayn al-Amini naquit en l’an 1320 à Tabriz (en Iran) et y étudia à l’école primaire. Puis, il alla à Najaf et apprit les sciences islamiques avec les grands savants. Pendant sa jeunesse, il réussit à atteindre le niveau d’ijtihad.


Dans le 1er volume, l’auteur cite le nom de 110 compagnons du Prophète ص qui rapportèrent ce hadith, et donne des sources Sunnites comme références.

Après les compagnons du Prophète ص, il cite le nom de 84 tabi’ins (les élèves des compagnons) qui rapportèrent ce hadith et écrit également l’avis des biographes Sunnites sur leur fidélité.

Après les tabi’ins, il cite le nom de 360 savants et narrateurs de hadiths Sunnites du 2eme siècle de l’hégire au 14eme siècle.

Dans le 2eme volume, l’auteur mentionne le nom des ulémas qui écrivirent des livres concernant l’événement de Ghadir Khumm.

Ensuite, il parle des versets coraniques à propos de l’événement, de la fête de Ghadir, du sermon d’allégeance d’Abu Bakr et d’Umar à Ali ع après le discours du Prophète ص en ce jour, du statut de cette fête auprès des Ahl al-Bayt ع, des avis des savants Sunnites à propos de ce hadith et de la chaîne de transmission du hadith.

Aussi, il rapporte des avis des savants Sunnites à ce sujet et leur répond.

Puis, il parle des poètes du premier siècle de l’hégire qui furent présents à Ghadir Khumm. Donc, il rapporte des poèmes de l’Imam Ali ع, Hassan ibn Thabit, Qays ibn Sad ibn Ubada, Amr ibn al-As et Muhammad ibn Abdallah Himyari avec des chaînes de transmission authentiques pour prouver la succession d’Ali ع après le Prophète ص.

Le 4eme volume débute par les poèmes des poètes du 3eme siècle de l’hégire, puis, il analyse certaines œuvres des orientalistes.

Enfin, il parle de Zayd ibn Ali ع et répond aux questions des ulémas Sunnites à ce sujet. Là, l’auteur rapporte certains mensonges, attribués aux Shi’ites à propos des sujets comme : le Coran, les Ahl al-Bayt ع, la falsification du Coran, et le mariage temporaire (muta) et leur répond.

Dans le 6eme volume, l’auteur parle des erreurs d’Umar ibn al-Khattab au cours de ses jugements, le niveau de son savoir et l’interdiction qu’il fit par rapport à 2 mutas (muta du pèlerinage et le mariage temporaire).

Le 7eme volume commence par les poèmes des poètes du 9eme siècle de l’hégire, puis l’auteur parle des paroles exagérées, à propos des mérites d’Abu Bakr ibn Abu Quhafa.

Aussi, il parle du niveau de la connaissance religieuse d’Abu Bakr et l’événement de Fadak.

Puis, l’auteur aborde la question de la foi d’Abu Talib ع, d’après les hadiths des Imams ع, les preuves historiques et les poèmes qui appartiennent à son époque.

Le 8eme volume est la suite de la question de la foi d’Abu Talib ع. Puis, l’auteur parle des paroles exagérées à propos des mérites d’Abu Bakr, de ceux d’Umar et de ceux d’Uthman ibn Affan.

Aussi, l’auteur parle du savoir d’Uthman, de sa façon de profiter du trésor public (bayt al-mal) et de la déportation d’Abu Dhar al-Ghafari à Rabadha.

Dans le 9eme volume, l’auteur continue le sujet concernant l’époque d’Uthman.

Il analyse les mauvais actes du 3eme calife, comme :

•Mauvais comportement avec ibn Mas’ud.
•Mauvais comportement avec Ammar ibn Yasir.
•La déportation des vertueux à Sham.
•Il rapporte également l’avis des compagnons du Prophète ص sur Uthman et analyse l’événement de son assassinat.

Dans le 10eme volume, il continue la question d’exagération par rapport aux 3 premiers califes. Puis, il parle d’ibn Umar (fils d’Umar) et de ses mauvais actes, dont l’allégeance avec Yazid ibn Muawiya.

L’auteur parle ensuite de :

•L’exagération concernant les mérites de Muawiya.
•Les fautes de Muawiya.
•Les innovations dans la religion par Muawiya.
•Les crimes faits par Muawiya.
•La bataille de Muawiya contre Ali ع.
•L’événement de l’arbitrage.

Le 11eme volume concerne le comportement de Muawiya avec l’Imam Hassan ع, il parle de :

•Le mauvais comportement de Muawiya avec les partisans de l’Imam Ali ع.
•La persécution de Hujr ibn Adi et ses partisans par Muawiya.
•L’analyse des mérites inventés de Muawiya dans les sources.
•L’exagération et les faux récits à propos des mérites de certains musulmans à l’époque des Omeyyades.
•Les poètes du 9eme siècle jusqu’au 12eme siècle de l’hégire qui récitèrent des vers à propos de Ghadir Khumm.

A la fin de ce volume, l’auteur promit d’écrire le nom et les poèmes des autres poètes dans le 12eme volume, mais du fait de son décès, il ne put pas terminer son livre.

Les chercheurs considèrent le livre d’al-Ghadir, comme une encyclopédie qui est remplie des points scientifiques dans l’histoire, la théologie, le hadith, la diraya, le rijal (l’évolution biographique des narrateurs des hadiths), l’exégèse du Coran, la date de la révélation des versets coraniques, l’histoire des poèmes concernant Ghadir Khumm, la bibliographie, etc…

Ils déclarent que ce livre a été écrit avec un ordre, des arguments logiques, pleines de sources et la fidélité à l’égard des sources.

Dans ce livre, on lit des points scientifiques dont tous les chercheurs dans ce domaine ont besoin. Par exemple, le 5emevolume de ce livre, concerne les narrateurs qui inventèrent des hadiths dans les sources. Ceci est un sujet très important dont tous les chercheurs dans les sciences du hadith ont besoin.

Aussi, le 3eme volume concerne les courants, les sectes et les religions.

Le 1er, le 2eme et le 7eme volume concernent la source et les principes du Chiisme.
samedi, 30 juillet 2022 19:44

Hadith du jour

LE MEILLEUR FRÈRE 
 

L'imam Ali (as) dit: "Le meilleur des frères est celui dont la fraternité n'est pas pour la vie mondaine."
Et il dit aussi: "Le meilleur de tes frères est celui qui se précipite pour le bien et t'appelle vers lui, et te commande l'obéissance et t'aide dedans."
Et: "Le meilleur de tes frères est celui qui t'indique la guidance, et te fais gagner la piété, et t'empêche de suivre les désires."
Le messager d'Allah (asws) dit: "Le meilleur de tes frères est celui qui t'aide à obéir Allah, et t'arrête des désobéissances, et t'ordonnes de le satisfaire."
عن الإمام علي (عليه السلام): خير الإخوان من لم تكن على الدنيا اخوته.
و عنه (عليه السلام): خير إخوانك من سارع إلى الخير وجذبك إليه، وأمرك بالبر وأعانك عليه.
و قال (عليه السلام): خير إخوانك من دلك على هدى، وأكسبك تقى، وصدك عن اتباع هوى
قال رسول الله (صلى الله عليه وآله): خير إخوانك من أعانك على طاعة الله، وصدك عن معاصيه، وأمرك برضاه.


Mizanul Hikmah, volume 1, page 46

Abdallah ibn Abbas rapporta :
‎2 frères parmi les chefs juifs vinrent à Médine et dirent :
‎« Ô gens, on nous dit qu’un prophète est apparu, il jettera le discrédit sur nos rêves et récusera notre religion. Qui parmi vous est ce prophète ? S’il est celui que nous annonça David, nous le croyons et nous le suivons. Mais s’il dit des poèmes et s’il nous brutalise par ses paroles, nous le combattrons avec nos corps et nos biens. Qui parmi vous est ce prophète ? »
‎Les émigrants (de la Mecque) et les partisans (de Médine) répondirent :
‎« Notre Prophète Muhammad ص est décédé. »
‎Les 2 juifs :
‎« Louange à Dieu, et qui de vous est son légataire (wasi) ? Dieu n’envoie point un prophète dans une communauté sans un légataire qui poursuit son œuvre après lui. »
‎Les émigrants et les partisans désignèrent Abu Bakr ibn Abu Quhafa en disant :
‎« C’est lui son légataire. »
‎Les 2 juifs dirent à Abu Bakr :
‎« Nous allons te poser des questions qui sont posées à des légataires et t’interroger au sujet de quoi les légataires sont interrogés. »
‎Abu Bakr :
‎« Interrogez comme vous voulez, je vous répondrai par la volonté de Dieu. »
‎Un juif :
‎« Qu’est 1 ? Que sont 2 ? Que sont 3 ? Que sont 4 ? Que sont 5 ? Que sont 6 ? Que sont 7 ? Que sont 8 ? Que sont 9 ? Que sont 10 ? Que sont 11 ? Que sont 12 ? Que sont 20 ? Que sont 30 ? Que sont 40 ? Que sont 60 ? Que sont 70 ? Que sont 80 ? Que sont 90 ? Et que sont 100 ? »
‎Abu Bakr resta ébahi ne sachant que répondre. Ayant peur que les gens ne délaissent l’Islam, je me précipitai chez Ali ibn Abi Talib ع et je lui dis :
‎« Ô Ali ع, des chefs juifs sont venus à Médine et ils ont posé des questions à Abu Bakr mais il n’a pas su y répondre. »
‎Ali ع dit :
‎« C’est le jour que me promit le Messager de Dieu ص. »
‎Il sortit et je l'ai suivi, par Dieu, sa démarche était exactement la même que celle du Messager de Dieu ص. Il s’assit au même endroit dans lequel s’asseyait le Messager de Dieu ص.
‎Il se tourna vers les 2 juifs et il leur dit :
‎« Ô vous les 2 juifs , approchez-vous de moi et posez-moi les questions. »
‎Les 2 juifs :
‎« Et qui es-tu ? »
‎Ali ع :
‎« Je suis Ali ibn Abi Talib ibn Abd al-Muttalib, le frère du Prophète ص, le mari de sa fille Fatima ع, le père de Hassan ع et de Husayn ع, son légataire dans toutes ses situations, toute vertu et toute gloire me reviennent et je suis le dépositaire du secret du Prophète ص. »
‎Un des deux juif :
‎« Qu’est 1 ? »
‎Ali ع :
‎« Dieu Gloire à Lui. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 2 ? »
‎Ali ع :
‎« Adam et Ève. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 3 ? »
‎Ali ع :
‎« Les chrétiens mentirent sur Dieu quand ils dirent : 'L’un des trois.’ Il n’a ni compagne, ni enfant. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 4 ? »
‎Ali ع :
‎« Le Coran, Les Psaumes, la Thora et l’Évangile. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 5 ? »
‎Ali ع :
‎« Les 5 prières obligatoires. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 6 ? »
‎Ali ع :
‎« Dieu créa les cieux, la terre et ce qu’il y a entre eux en 6 jours. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 7 ? »
‎Ali ع :
‎« Les 7 portes de l'Enfer. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 8 ? »
‎Ali ع :
‎« Les 8 portes du Paradis. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 9 ? »
‎Ali ع :
‎« Ce sont les 9 individus qui répandirent la corruption sur la terre et ne firent aucune bonne action. »
‎Coran •27-48•
‎Le juif :
‎« Qui sont les 10 ? »
‎Ali ع :
‎« Ce sont les 10 jours de l’Achr. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 11 ? »
‎Ali ع :
‎« Les paroles de Joseph à son père : “Mon père, j’ai vu [en songe] 11 étoiles et le soleil et la lune, je les ai vus se prosterner devant moi.” »
‎Coran •12-4•
‎Le juif
‎« Qui est les 12 ? »
‎Ali ع :
‎« Les mois de l’année. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 20 ? »
‎Ali ع :
‎« Joseph fut vendu pour 20 dirhams. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 30 ? »
‎Ali ع :
‎« Les 30 jours du mois de Ramadhan, son jeûne est une obligation pour tout croyant hormis le malade ou celui qui est en voyage. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 40 ? »
‎Ali ع 
‎« La durée de la rencontre de Moïse fut de 30 nuits, Dieu les compléta par 10. La durée de la rencontre avec son Seigneur se paracheva en 40 jours. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 50 ? »
‎Ali ع 
‎« Noé est resté dans sa communauté 1 000 ans moins 50 ans. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 60 ? »
‎Ali ع :
‎Les paroles de Dieu : « Quelqu’un qui ne trouve pas [de captif] doit jeûner 2 mois de suite avant d’avoir une relation [conjugale avec sa femme]. [Et] quiconque ne [le] peut non plus, qu’il nourrisse 60 pauvres. »
‎Coran •58-4•
‎Le juif :
‎« Qui sont les 70 ? »
‎Ali ع :
‎« Moïse choisit dans sa communauté 70 hommes pour la durée de la rencontre avec son Seigneur. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 80 ? »
‎Ali ع :
‎« C'est le village d'une île nommée 80 lorsque le bateau de Noé débarqua sur le Judi et Dieu noya sa communauté. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 90 ? »
‎Ali ع :
‎« L’arche que Noé dans lequel il construisit 90 maisons pour les bêtes. »
‎Le juif :
‎« Qui sont les 100 ? »
‎Ali ع :
‎« La vie de David fut fixée à 60 ans, Adam lui offrit 40 ans de sa vie. »
‎Le juif :
‎« Jeune homme, décris-moi Muhammad comme si je le voyais pour que j’embrasse l’Islam sur le champ. »
‎A ces paroles, Ali ع se mit à pleurer puis il dit :
‎« Ô juif, tu ravives mon chagrin.
‎Mon bien-aimé le Messager de Dieu ص avait le front large, les sourcils joints, ses yeux étaient noirs et bien fendus. Il avait les joues douces, le nez aquilin, il avait des poils fins sur la poitrine et la barbe bien fournie, son cou était pareil à un broc en argent. Il n’était ni trop grand ni petit, trapu. Il inondait de sa lumière les gens qui marchaient avec lui. Quand il marchait, on aurait dit qu’il surgissait des roches ou qu’il coulait d’un aval. Il avait les chevilles rondes, les pieds et les hanches fins. Il était le plus compatissant des gens envers les gens et le plus bienveillant. Il avait entre les deux épaules le sceau de la Prophétie sur lequel deux lignes étaient écrites : la première ligne ‘Il n’y a de divinité que Dieu’ et la deuxième ligne ‘Muhammad ص est le Messager de Dieu’.
‎Voilà sa description Ô juif. »
‎Les 2 juifs :
‎« Nous attestons qu’il n’y a de divinité que Dieu, que Muhammad ص est Son Prophète et que tu es véritablement le légataire de Muhammad ص. »
‎Les 2 juifs embrassèrent l’Islam et furent de bons musulmans. Ils restèrent avec Ali ع et ne le quittèrent point.
‎Ils l’accompagnèrent à Bassora lors de la bataille du Chameau (Jamal) et ils participèrent aux combats durant lesquels l’un d’eux tomba en martyre. Le second connut le même sort lors de la bataille de Nahrawan.
‎•al-Khical, al-Saduq, t 2 p 147•

samedi, 23 juillet 2022 12:40

Les Français ont besoin de se parler

Le résultat des élections présidentielle et législatives françaises affaiblit aussi bien l’Exécutif que le Législatif et bloque la situation politique. Les électeurs ont refusé de soutenir le régime et d’endosser ses décisions. Depuis 2005, ils n’ont cessé de dire ce qu’ils combattaient tandis que leurs dirigeants les ignoraient. Ce qui pourrait rétablir le pays est donc parfaitement identifié, mais la majorité des élus tient à avoir raison et non pas à servir leur peuple.

 

Les Français, qui historiquement ont été les précurseurs des changements politiques en Europe, ont surpris leurs voisins lors de l’élection présidentielle (10 et 24 avril 2022) et des élections législatives (12 et 19 juin 2022).

 Seuls 47 % des électeurs ont participé lors du quatrième scrutin ; un résultat très étonnant dans un pays ayant une longue tradition de militantisme politique.
 Bien que 38 % des inscrits aient élu Emmanuel Macron, ils n’étaient que 14 % à élire des députés qui lui soient favorables, le contraignant ainsi à une cohabitation avec ses oppositions.

De fait, l’Assemblée nationale qui n’était déjà plus un lieu de débats, mais une chambre d’enregistrement de la volonté présidentielle, est devenue un barnum où les députés se coupent la parole et se prennent à partie. Par conséquent ce n’est pas seulement l’Exécutif, mais aussi le Législatif qui sont devenus inopérants.

Comment en est-on arrivé là et comment peut-on reconstruire un régime ?

LA DESTRUCTION DES INSTITUTIONS

À mon sens, tout a commencé en 1986, avec la nomination d’un « secrétaire d’État aux Droits de l’homme ». Ce qui paraissait une bonne idée était en fait la remise en cause des acquis de la Révolution de 1789. Jusque-là on distinguait la tradition française des « Droits de l’homme et du citoyen », de la tradition anglo-saxonne des « Droits de l’homme ». La première garantit des Droits à ceux qui font de la politique, tandis que la seconde garantit des Droits pourvu que le Peuple ne fasse pas de politique. La première est émancipatrice, la seconde se contente de mettre de l’ordre sans violence.

Les Français ignorent aujourd’hui que le livre le plus lu durant la Révolution de 1789 était celui de l’anglo-américano-français Thomas Paine sur ce débat. Il est au cœur de la différence entre la culture française et la culture anglo-saxonne. En acceptant l’expression « Droits de l’homme », les Français ont renoncé à leur héritage.

La seconde étape aura été le Traité de Lisbonne, en 2007, qui efface le « Non » des Français lors du Référendum sur la Constitution de l’Union européenne de 2005. La classe dirigeante française, estimant garantir à ses ressortissants leurs « Droits de l’homme », a considéré qu’elle seule savait faire de la politique et qu’elle pouvait donc revenir sur la volonté du Peuple.

La troisième étape aura été, en 2018, la nouvelle interprétation de la devise de la République par le Conseil constitutionnel. La Constitution se réfère en effet à l’« idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité ». Selon les sages, il découle de ce principe « la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national ». La fraternité n’est plus la fraternité d’armes des Révolutionnaires de 1848 sur laquelle se fondait le suffrage universel, mais une simple forme de charité.

Notez bien, je ne remets pas en question les Droits de l’homme, le Traité de Lisbonne, ni le droit de porter secours à des immigrés. J’observe simplement que pour justifier ces décisions, on a abandonné ce qui faisait le socle du contrat social français. Ou plutôt que l’on a utilisé de nobles décisions pour fouler aux pieds notre héritage politique.

L’ÉVOLUTION DE LA CLASSE POLITIQUE

Ces trahisons ayant été posées, la classe politique s’est rétrécie. S’il y a cinquante ans, elle comprenait les quatre-cinquièmes des citoyens, elle ne compte plus que moins de la moitié des électeurs inscrits.

Les inscrits qui s’abstiennent ne se contentent pas de manifester leur mépris pour l’offre électorale qui leur est proposée. Ils refusent aussi et surtout d’être co-responsables des décisions prises par le régime. Dans une démocratie, chaque électeur doit en effet assumer les décisions de la majorité. Mais ceci n’est possible que si l’ensemble des citoyens respecte le contrat social.

Lorsque nous voyons aujourd’hui l’État envoyer des soldats au Sahel pour y protéger des intérêts néo-coloniaux ou soutenir militairement un régime racialiste en Ukraine, nous ne pouvons que constater qu’un gouffre sépare nos pratiques de nos nobles discours.

LA RÉÉCRITURE DE L’HISTOIRE POLITIQUE RÉCENTE

Pour justifier de la destruction des valeurs des Révolutions de 1789 et de 1848, les responsables politiques et médiatiques ont réécrit l’histoire récente en se basant sur les apparences et non plus sur les faits.

 Ainsi, au cours de la dernière campagne présidentielle, on a entendu un candidat, se réclamant de l’exemple de Charles De Gaulle, oublier qu’il y avait des « gaullistes de gauche », affirmer que le Général était de droite et avait toujours combattu les communistes et l’URSS. Or De Gaulle a organisé la Résistance à l’invasion nazie en s’appuyant avant tout sur des communistes. Puis, il a fait capoter le projet anglo-saxon de Communauté européenne de défense, en 1954, avec les voix du Parti communiste français (PCF). Identiquement, il s’est appuyé sur la gauche pour donner l’indépendance à l’Algérie, en 1962 ; sur les ouvriers communistes pour constituer une industrie de Défense et sur les députés du PCF pour sortir du Commandement intégré de l’Otan, en 1966. Et c’est le PCF qui l’a sauvé en mai 1968.

Charles De Gaulle, qui venait effectivement de l’extrême-droite, a toujours gouverné dans l’intérêt de la Nation et non pas comme un leader de droite. Il a combattu les communistes en politique intérieure, mais s’est appuyé sur eux en politique étrangère. Il a participé au débarquement allié en Normandie, mais l’a considéré comme une tentative anglo-saxonne de coloniser la France et a toujours refusé de le commémorer. Il a été le seul chef d’État occidental à s’adresser aux peuples de l’URSS à la télévision soviétique et a toujours considéré la Russie comme un pays européen.

 Au cours de la campagne électorale, on a considéré comme allant de soi que la République s’opposait à la Monarchie. Or, la République, c’est gouverner en fonction de l’intérêt commun, tandis que la Monarchie, c’est un régime qui attribue le pouvoir à un seul homme désigné de manière héréditaire ou élu par quelques nobles. Il est tout à fait possible d’être à la fois républicain et monarchiste. Ainsi Henri IV (1589-1610) se déclara-t-il le premier « roi de France républicain » en garantissant la liberté de religion.

Cette question est loin d’être marginale dans la mesure où c’est l’origine de la laïcité (et non pas la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905 qui reprenait au contraire le combat de Philippe II Auguste (1180-1223) contre le pape). Sur la base de cette falsification, on a conduit une bataille contre les citoyens de religion musulmane que l’on a assimilé aux partisans d’une politique islamique. Certes, Mahomet était à la fois un exemple spirituel et un chef de guerre. Historiquement, la culture arabe a toujours mélangé religion et politique, mais pas la française et il n’y a aucune raison de le faire. Les musulmans sont des citoyens parmi d’autres, les islamiques sont des adversaires de l’universalité.

Un candidat, qui avait à juste titre débuté en dénonçant les privilèges accordés aux étrangers, a poursuivi sa campagne en préconisant d’attribuer les prestations sociales non pas à ceux qui ont déjà cotisé aux organismes sociaux, mais en fonction de la nationalité. Cette xénophobie a été immédiatement sanctionnée dans les urnes. La population française est particulièrement ouverte aux autres ainsi que l’atteste son taux élevé de mariage avec des étrangers.

 Toujours au cours de la campagne électorale, on a présenté Jean-Marie Le Pen et le parti qu’il a dirigé, le Front national (aujourd’hui Rassemblement national), comme des adversaires de la République. En effet, le FN avait de nombreux anciens responsables du régime de Philippe Pétain et d’opposants à l’indépendance de l’Algérie parmi ses dirigeants. Cependant, en 1998-99, j’ai provoqué la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur une possible menée factieuse du FN. Les éléments que nous avons porté à la connaissance des parlementaires étaient tout autre : Jean-Marie Le Pen était un agent du chef des services secrets gaullistes, Jacques Foccart. Il avait la charge de rassembler toutes les chapelles d’extrême-droite et de veiller à ce qu’elles n’intentent rien de préjudiciable à la République.

Le service d’ordre du FN, le DPS était traité par le DPSD (aujourd’hui DRSD), un service secret militaire. Le directeur du service d’ordre du Front national était simultanément l’agent de sécurité personnel de la seconde femme du président Mitterrand et de sa fille Mazarine. C’était aussi un agent des services secrets français impliqué dans l’élimination des jihadistes tchétchènes.

 D’ailleurs le président François Mitterrand n’était pas le socialiste qu’il prétendait. Profondément schizophrène, il se partageait entre deux familles, l’une officielle avec son épouse de gauche, l’autre officieuse avec sa maîtresse d’extrême-droite. Identiquement il avait divisé son cabinet à l’Élysée entre conseillers de gauche et d’extrême-droite. Par exemple, François de Grossouvre avait créé la première cellule du Klu Klux Klan en France durant l’entre-deux-guerres.

Je n’évoque ici que des faits anciens et symboliques. Il serait possible de continuer cette narration en évoquant la manière dont la France a soutenu les jihadistes contre la Libye et contre la Syrie, puis les racialistes bandéristes contre la Russie. Autant d’événements qui contredisent frontalement l’image que les Français ont d’eux-mêmes.

Aucun de ces faits ne parvient à leur conscience, pourtant tous les soupçonnent quand on discute avec eux.

Pour débloquer la situation, il y a urgence à ce que les Français discutent entre eux de ce qu’ils tiennent comme des certitudes alors qu’elles sont contestées. Ce n’est qu’en unifiant leurs souvenirs qu’ils pourront construire leur avenir. D’ici là, les Français ne sont plus des citoyens, mais des consommateurs qui se préoccupent de leur pouvoir d’achat. Ils se divisent en communautés distinctes, en « archipel » selon l’expression d’un sociologue.

COMMENT FAIRE FACE AUX PROBLÈMES DU PAYS

Les Français s’accordent à dire qu’il est urgent de restaurer l’autorité de l’État et de relever le niveau de l’enseignement obligatoire. Il s’agit là de mesures structurelles qui nécessitent d’abord un consensus sur le rôle de l’État et, ensuite, de forts investissements.

En attendant, il est possible de s’attaquer à la plus importante difficulté que traverse le pays, comme d’ailleurs les autres États occidentaux, c’est-à-dire la paupérisation des travailleurs face à l’invraisemblable accumulation dont profitent quelques très rares personnes. Aujourd’hui les 5 plus grandes fortunes de France possèdent autant que les 27 millions de citoyens les plus pauvres. Jamais, même au Moyen-Âge, on n’avait connu une telle disparité. Celle-ci rend illusoire toute procédure démocratique.

Cette transformation sociologique correspond au phénomène de globalisation économique qui n’a aucun rapport avec les progrès techniques, mais uniquement avec l’impérialisme anglo-saxon. Il sera évidemment très difficile de démanteler l’ensemble des traités internationaux qui structurent cette évolution. Mais il possible, dès à présent, de mettre fin à ce jeu de massacre en soumettant toutes les importations aux mêmes réglementations que les produits locaux.

Par exemple, il est interdit en France de produire du veau aux hormones, mais il est légal d’en importer et de le vendre à un prix plus bas que celui des élevages locaux. Ou encore, il est interdit en France de faire travailler des enfants 10 heures par jour, mais il est légal d’importer des textiles fabriqués dans ces conditions et de les vendre beaucoup moins chers que des produits locaux.

Tout le monde est d’accord sur ces principes, reste à les mettre en application.

 

72 heures après la fin du sommet de Téhéran où l'Iran et la Russie ont jeté les bases d'une alliance anti-OTAN, les sources russes confirment l'achat des drones iraniens par la Russie. Une toute dernière information avance le chiffre de 300 drones. Un chiffre qui pousse les commentateurs occidentaux à se focaliser sur cet achat.

Quels types de drones iraniens sont utiles pour l’armée russe ?

Dans un rapport,  le Conseil européen des relations internationales s’est centré sur la question de la vente éventuelle de drones iraniens aux Russes du point de vue technique et militaire. 

 L’auteur du rapport, Federico Borsari, dit :

« A l’heure actuelle, l'armée russe a vivement besoin de drones de combat – similaires à ceux de type TB2 dont dispose l’Ukraine – qui peuvent pénétrer suffisamment profondément dans le territoire de l’ennemi pour désactiver les systèmes de défense ukrainiens. Et c'est précisément à ce stade que l'Iran peut être considéré comme un bon vendeur des drones de ce type moins coûteux et conçus pour être rapidement déployables.