
تقي زاده
Pétrole iranien : le séisme de Nasrallah!
Annonce-choc de Nasrallah que cette arrivée imminente des pétroliers iraniens à Beyrouth.
Le clan pro-occidental qui suce depuis 3 ans le sang des Libanais n’en revient pas : Nasrallah défie l’Amérique et de la pire de ses manières : si l’axe US/Israël s’y soumet cela veut dire que le corridor terrestre Iran-Hezbollah est désormais aussi maritime et partant plus sûr et s’il ne se soumet pas, c’est la guerre.
En effet, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, vient de faire une annonce importante sur le transfert du pétrole iranien vers Beyrouth : « Je voudrais annoncer que notre premier navire, qui partira d’Iran, a passé toutes les procédures et arrivera au Liban dans les prochaines heures, grâce à l’Imam Hussein. Dans le premier navire, nous avons donné la priorité au fioul, car il est désespérément nécessaire et la vie des gens en dépend. Après ce navire, un autre navire et d’autres navires seront en route. À partir du moment où le navire iranien se mettra en mouvement, nous le considérerons comme le territoire libanais. Nous n’acceptons pas l’humiliation de notre peuple. Que personne ne fasse l’erreur de nous défier, car cette question est liée à la dignité de notre nation. Nous remercions l’Imam Khamenei et le président iranien pour avoir soutenu le peuple libanais. Nous remercions l’Iran d’avoir toujours été aux côtés du peuple libanais. Malgré les sanctions et les pressions exercées sur l’Iran, les Iraniens n’ont jamais abandonné leurs alliés. La main amputée du martyr Qassem Soleimani à l’aéroport irakien est une preuve que l’Iran n’a jamais abandonné ses amis. L’Iran ne s’est jamais immiscé dans les affaires libanaises au cours des 40 dernières années. Nos décisions sont les nôtres. Nous ne sommes ni les outils ni les esclaves de personne. »
Suite à cette annonce, Israël a menacé d’attaquer les pétroliers iraniens. Mais quelle serait la réaction iranienne en cas d’une attaque israélienne contre ses navires ?
Le carburant livré servira d’abord à approvisionner les hôpitaux d’abord, les forces du Hezbollah ensuite. De nombreux hôpitaux ont fermé plus de la moitié de leurs services. D’autres établissements médicaux ont transféré leurs patients vers des hôpitaux qui ont encore du carburant pour produire de l’électricité.
Dans diverses régions du Liban, les hôpitaux refusent de nombreux patients faute d’électricité. Le centre médical de l’Université américaine de Beyrouth a arrêté les ventilateurs et autres dispositifs médicaux vitaux en raison du manque de mazout.
En outre, le Hezbollah devrait livrer du pétrole iranien aux propriétaires de dizaines de milliers de générateurs électriques privés. Le manque d’électricité dans le pays a renforcé la présence de milliers de producteurs privés qui, depuis des décennies, proposent leurs services payants. Ceux-ci devraient bénéficier du pétrole livré par le Hezbollah pour sécuriser l’alimentation électrique des populations.
La pénurie de carburant diesel pour les propriétaires de groupes électrogènes a atteint un degré critique en cet été chaud. De plus, du carburant diesel sera fourni à certaines municipalités pour nettoyer les rues des déchets. Tout ceci n’est pas du goût d’Israël.
Il existe donc un réel risque d’une frappe israélienne. Cependant, si Israël frappe les pétroliers iraniens ou si d’autres pays tentent d’empêcher le pétrole d’atteindre le Liban, l’Iran répondrait et ne devrait pas cesser d’envoyer ses pétroliers au Liban. Mais comment ?
Selon des informations, les pétroliers en route à destination de Beyrouth seraient escortés par la 77e flotte de la marine iranienne composée du destroyer Sahand et le navire Makran ayant déjà traversé la manche et l’océan Atlantique.
Selon certaines estimations, les pétroliers iraniens pourraient bien être escortés par des navires dotés des radars Eagle Eye. Il s’agit d’un radar triphasé, fabriqué par la marine de l’armée iranienne. Ce système radar non rotatif est capable de détecter et d’intercepter plus de 100 cibles de surface et aériennes. En transmettant les informations de diverses cibles aux systèmes de missiles et d’artillerie des destroyers, il peut orienter les systèmes de défense.
Le radar Eagle Eye est capable d’intercepter une cible d’une section efficace radar (SER) de 4 mètres carrés à une portée d’environ 200 km à une hauteur de 30 km.
Un autre avantage de ce radar indigène est qu’il nécessite moins de restauration. Sa fonction principale est de détecter, d’intercepter et d’identifier diverses cibles telles que des navires, des avions, des hélicoptères, des drones et des missiles de croisière.
Mais il existe une autre riposte : celle du Hezbollah pour maintenir l’équilibre entre la terreur et la dissuasion. La tension entre Israël et le Hezbollah atteindra alors son paroxysme.
Conformément à ce que pense le secrétaire général du Hezbollah, il est de notoriété publique qu’Israël possède des armes nucléaires. Par conséquent, aucune autre puissance au Moyen-Orient ne peut être considérée comme une « menace existentielle » pour Israël. Cependant, selon la direction militaire israélienne, le Hezbollah possède des missiles précis transportant chacun des centaines de kilogrammes d’explosifs. Ainsi, le Hezbollah n’a besoin que de dix missiles - pas de centaines - pour frapper six centrales électriques et quatre usines de dessalement d’eau sur toute la géographie afin de rendre la vie impossible à un grand nombre d’Israéliens, poursuit la direction israélienne.
Par conséquent, il n’est pas exclu qu’un nombre considérable d’Israéliens décident de partir. Ce scénario constitue une menace existentielle pour Israël, en effet. Dans ce cas, comme le dit le commandement militaire, Israël ne pourra jamais coexister avec une telle menace existentielle générée de l’autre côté de la frontière libanaise.
Le Hezbollah possède des centaines de missiles de précision répartis sur une vaste zone au Liban, en Syrie et principalement le long de la montagne orientale fortifiée qui offrent une protection idéale. Le tir de 20 roquettes, le 6 août, aurait été peut-être un préavertissement.
Le scénario US/Israël a de la plombe dans l'aile?
Pas de bain de sang à base religieuse ou ethnique, pas d’afflux de réfugiés en direction des frontières iraniennes ou pakistanaises et surtout pas des heurts qui permettent aux terroristes de Daech de s’y glisser et l’insécuriser les frontières irano-russes. Pire, des millions de chiites afghans ont célébré ce jeudi l’Achoura lors des cérémonies dont la sécurité a été superbement assurée par les talibans. On a même eu droit en ce deuil de l’Achoura aux premières déclarations du dirigeant du Hezbollah d’Afghanistan qui s’est félicité de la sécurité qui règne depuis la chute de la capitale ou sa libération dans les villes afghanes. Décidément le scénario US visant à plonger l’Afghanistan dans les affres de la guerre civile a du plomb dans l’aile, forces USA/OTAN s’étant pour l’heure fait piéger dans un aéroport où les liaisons aériennes se trouvent dans le viseur des missiles Tow des taliban. Que faire sinon sortir du chapeau le lobby sioniste qui en planifiant un retrait chaotique des USA d’Afghanistan comptait sur le chaos généré et son extension en Iran et son impact sur la totalité de l’axe de la Résistance ?
Bernard Henri Lévy, lobbyiste sioniste notoire vient de se profiler à horizon dans l’espoir d’inverser la donne.
Dans une interview accordée à RTL, BHL s’est exprimé sur les récents développements en Afghanistan avec la claire mission d’embraser la célèbre vallée de Pantsir contre les talibans.
Personne n’a prêté attention aux avertissements d’Ahmad Massoud (fils d'Ahmad Chah Massoud) lors de sa rencontre avec le président français, Emmanuel Macron, en avril. Ce scénario a été annoncé par lui il y a longtemps, dit-il. En clair le fils du grand commandant reçu par le Rotschildien Macron ramerait dans le sens du chaos souhaité par l’axe USA/OTAN/Israël.
« On doit soutenir sa """"résistance"""" dans la vallée du Panjshir visant à protéger l’Europe. En cas du retrait complet des Américains de l’Afghanistan, quelques jours suffisent pour le retour d’Al-Qaïda ou de Daech dans ce pays, selon Bernard Henri Lévy.
« L’aide de la France [à Ahmad Massoud] peut renforcer la “” “résistance” “” dans la vallée de Panjshir et notre territoire sera ainsi protégé face au barbarisme et aux attaques contre l’Europe ».
Burns à Bennett: Mets dehors les Chinois, sinon...
Washington ne tolérant pas l’expansion de la Chine, la CIA met en garde le Premier ministre israélien contre la présence des Chinois dans les territoires occupés.
William Burns, chef de la Central Intelligence Agency (CIA), a mis en garde Naftali Bennett, Premier ministre israélien, contre le danger des entreprises chinoises qui investissent dans les territoires occupés, notamment dans la technologie.
Bennett a, quant à lui, assuré Burns qui était en visite dans les territoires occupés la semaine dernière, que Tel-Aviv comprenait les préoccupations de Washington par rapport à la Chine.
Sous couvert d’anonymat, un haut responsable sioniste a déclaré que Tel-Aviv avait entamé ces derniers mois, des pourparlers avec l’administration Biden : ce dernier ayant soulevé des questions sur des projets spécifiques, tels que la participation de la Chine à la construction du métro de Tel-Aviv.
Les réserves en or afghanes confisquées
Sur fond de la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan, l’administration Biden a gelé les avoirs financiers du pays. De son côté, Pékin affirme que la situation en Afghanistan a changé du jour au lendemain et que tout dépendait désormais de la politique des talibans, dont les récentes déclarations sont un signal positif au monde.
Les États-Unis ont gelé les avoirs du gouvernement afghan et suspendu le transfert de dollar vers le pays pour rendre plus difficile l’accès des talibans aux avoirs financiers de l’Afghanistan et la gestion de sa nouvelle économie, d’après CNBC.
Le département du Trésor américain a également publié une ordonnance distincte annonçant des mesures pour empêcher les talibans d’accéder aux réserves de change du Fonds monétaire international. Alors que la semaine prochaine, 450 millions de dollars devaient être débloqués sur les réserves de change du Fonds monétaire international pour l’Afghanistan.
L’embargo sur le dollar imposé contre les talibans pourrait leur compliquer la gestion de l’économie afghane. Les réserves en dollars de l’Afghanistan dans les banques américaines sont estimées à 9 milliards de dollars jusqu’à la semaine dernière. 7 milliards de dollars des actifs sont détenus par la Réserve fédérale.
Les partisans américains à Beyrouth devraient tenir compte de l'expérience de l'Afghanistan
La confrontation avec le régime sioniste est une priorité absolue.
Selon Al-Manar, Nasrallah a renouvelé l'appel aux peuples du monde à soutenir le droit du peuple palestinien à restaurer sa terre du fleuve à la mer.
"Nous attendons avec impatience le jour où les envahisseurs sionistes se retireront de la Palestine, car c'est la fin de tous les occupants et envahisseurs", a-t-il déclaré.
Nasrallah a également salué la résistance irakienne pour avoir exprimé sa volonté de protéger les lieux saints en Palestine. "Les sionistes craignent la résistance de l'Irak et tout rôle irakien dans une guerre majeure".
"Les marchandises et les propriétés de cette région devraient être exclusivement destinées à son peuple, loin de toute forme d'hégémonie et de pillage américains", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général du Hezbollah a poursuivi en disant : "En Irak, grâce au sang béni de deux dirigeants martyrs, Abu Mahdi Al-Muhandis et Hajj Qassem Soleimani, il a été décidé que les forces de combat américaines quitteraient la terre d'Irak à partir de maintenant jusqu'à la fin de l'année."
"Après la défaite américaine en Afghanistan, les regards sont tournés vers l'occupation américaine en Irak et en Syrie", a déclaré Nasrallah.
Le prétexte des Etats-Unis pour rester dans le nord de la Syrie est d'aider à combattre l'ISIL, ce qui est une prétention faible et fausse.
Il a appelé au renforcement des unités de mobilisation populaire irakiennes, affirmant qu'elles constituent une garantie pour l'Irak face à toute menace.
"Le prétexte des États-Unis pour rester dans le nord de la Syrie est d'aider à lutter contre l'ISIL, ce qui est une prétention faible et fausse", a-t-il noté. "Les forces américaines facilitent l'augmentation de l'ISIL et l'aident à se déplacer d'une région à l'autre".
Nasrallah a également pointé du doigt la guerre au Yémen, déclarant : "Il faut mettre fin à la guerre hégémonique saoudienne au Yémen."
Il a également réitéré sa position de soutien au peuple opprimé de Bahreïn, dont les universitaires sont emprisonnés.
Ailleurs dans ses remarques, le secrétaire général du Hezbollah a pointé du doigt la situation au Liban, déclarant : "Les millions de litres d'essence et de diesel que l'armée libanaise a dévoilés confirment que la crise a été créée à dessein. L'État libanais et les forces de sécurité doivent mettre ces monopolistes en prison."
Le secrétaire général du Hezbollah s'est également exprimé sur la crise du carburant dans ce pays, ajoutant : "Le premier navire transportant du carburant qui partira d'Iran a terminé tous les arrangements et prendra la mer dans les heures qui suivent. Ce navire sera bientôt suivi par d'autres".
Dès le premier moment où le navire iranien naviguera, nous le considérerons comme un territoire libanais
S'adressant aux Etats-Unis et au régime sioniste, Nasrallah a déclaré : "Dès que le navire iranien prendra la mer, nous le considérerons comme un territoire libanais. Nous ne permettons pas l'humiliation de notre peuple, que personne n'ose nous défier."
Nasrallah a étendu sa reconnaissance à l'ayatollah Khamenei et au président iranien pour leur soutien permanent au Liban. "Malgré le siège, les sanctions et les pressions exercées sur l'Iran, celui-ci n'a jamais abandonné ou laissé tomber ses alliés et ses amis."
"Depuis 40 ans, l'Iran n'a jamais interféré dans les affaires libanaises, et notre décision est entre nos mains", a-t-il souligné.
"Ceux qui comptent sur les Américains et leur ambassade à Beyrouth devraient prendre en considération l'expérience de l'Afghanistan. Leurs chiens policiers [américains] sont plus proches d'eux que vous ne l'êtes", a déclaré Nasrallah en s'adressant à ceux qui dépendent des Américains.
"La seule option qui s'offre aux Libanais est de se réunir et de coopérer afin de sauver notre pays", a-t-il souligné. "Que personne ne nous tente dans une quelconque guerre, qu'elle soit militaire, économique ou sécuritaire".
Le Congrès américain s'apprête à interroger les responsables de Biden sur le désordre de la sortie d'Afghanistan
Le leader du GOP au Sénat, Mitch McConnell (R-Ky.), et le leader de la minorité à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy (R-Calif.), ont envoyé une lettre à Biden mercredi pour demander une réunion d'information ou un appel la semaine prochaine pour le "Gang des Huit" - les quatre principaux leaders du Congrès et les principaux membres des commissions du renseignement de la Chambre et du Sénat.
La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi (D-Calif.), a demandé trois réunions d'information : Un briefing non classifié par téléphone pour tous les membres de la Chambre vendredi, un briefing classifié en personne mardi à 10h30 et un briefing du "Gang des Huit", qui est en cours de préparation mais qui n'est pas encore finalisé, selon un assistant de Pelosi.
Mme Pelosi a également déclaré à KPIX, une chaîne de télévision de San Francisco, que la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants organiserait la semaine prochaine une audition avec "les plus hauts responsables de l'administration Biden".
"Cela aura lieu en début de semaine prochaine, du moins cela commencera à ce moment-là", a déclaré Pelosi.
Le représentant Gregory Meeks (D-NY), président de la commission des affaires étrangères, n'a pas annoncé publiquement de calendrier pour la tenue de la première audition, ni laissé entendre publiquement qu'il envisageait la semaine prochaine. Mais il a dit qu'il avait invité le secrétaire d'État Antony Blinken et le secrétaire à la défense Lloyd Austin à témoigner.
"La situation en Afghanistan évolue rapidement et il est impératif que l'administration fournisse au peuple américain et au Congrès une transparence sur sa stratégie en Afghanistan", a déclaré M. Meeks.
Il a ajouté qu'il voulait savoir quel était "le plan de l'administration pour évacuer en toute sécurité les citoyens américains, (les détenteurs de visas d'immigrant spéciaux) et d'autres Afghans vulnérables du pays, et comprendre notre stratégie plus large de lutte contre le terrorisme en Asie du Sud après l'effondrement du gouvernement Ghani".
En plus de Meeks, le House Armed Services Committee est également "en train de programmer des séances d'information fermées pour les membres afin de recevoir les informations les plus récentes", a déclaré Monica Matoush, une porte-parole du panel, à The Hill dans un courriel mercredi.
Mme Matoush a ajouté que le président de la commission, Adam Smith (D-Wash), qui, selon elle, soutient les "décisions prises" et le "raisonnement" de M. Biden, est "en contact avec des responsables de la Maison Blanche et du ministère de la Défense" et exhorte les responsables de l'administration à "faire tout ce qui est en leur pouvoir pour évacuer en toute sécurité" le personnel américain, les ressortissants afghans qui ont aidé l'armée américaine et les membres de leur famille, ainsi que les Afghans qui pourraient être pris pour cible par les talibans.
Outre les deux commissions de la Chambre des représentants, deux présidents de commissions sénatoriales ont déclaré qu'ils organiseraient des auditions sur les négociations de l'administration Trump avec les talibans et sur la manière dont l'administration Biden a mal calculé la rapidité avec laquelle le gouvernement et l'armée afghans allaient tomber.
Ni le président de la commission des forces armées du Sénat, Jack Reed (D-RI), ni le président de la commission des relations extérieures du Sénat, Bob Menendez (D-NJ), n'ont programmé les auditions ou indiqué qui ils inviteraient à témoigner. Le Sénat doit être absent jusqu'à la mi-septembre.
Dans une déclaration, M. Reed a indiqué qu'il organiserait des auditions "au moment opportun" sur "ce qui a mal tourné en Afghanistan et les leçons à en tirer pour éviter de répéter ces erreurs".
Pendant ce temps, Menendez, qui a également eu une veine indépendante en matière de politique étrangère pendant l'administration Obama, a déclaré que son comité tiendra une audience à la fois sur les "négociations imparfaites" de l'administration Trump et sur "l'exécution imparfaite" du retrait par l'administration Biden.
"Le comité cherchera à obtenir un compte rendu complet de ces lacunes et à évaluer pourquoi les forces de défense et de sécurité nationales afghanes se sont effondrées si rapidement. On a répété au Congrès que les forces de défense et de sécurité afghanes étaient à la hauteur de la tâche, qu'elles disposaient des troupes, de l'équipement et de la volonté de se battre. (...) Il est clair qu'on n'a pas dit la vérité au peuple américain et afghan", a déclaré M. Menendez dans un communiqué.
Un troisième président du Sénat, le président de la commission du renseignement Mark Warner (D-Va.), a déclaré qu'il travaillerait avec d'autres commissions pour poser "des questions difficiles mais nécessaires".
La pression exercée par les commissions dirigées par les démocrates pour entendre les responsables de Biden, soit publiquement soit à huis clos, intervient alors que le président a suscité une large frustration bipartisane quant à sa gestion du retrait américain. Plusieurs sénateurs des deux partis affirment que leur personnel est inondé d'appels à l'aide sur la façon de se retirer de l'Afghanistan.
Les musulmans chiites organisent des rituels de deuil le jour de l'Achoura
Chaque année, avec l'arrivée du Muharram, les chiites du monde entier organisent des cérémonies de deuil pour l'Imam Hussein, qui se poursuivent généralement jusqu'au 11 ou 12 du Muharram et, dans certaines régions, jusqu'à la fin du mois de Safar (le mois suivant). Le jour de l'Achoura est le point culminant du deuil et est un jour férié officiel en Iran, en Irak, en Afghanistan, au Pakistan et en Inde.
Les musulmans chiites organisent des rituels de deuil le jour de l'Achoura.
Pour les chiites, le 10 Muharram est le jour où Hussein ibn Ali, petit-fils du Prophète par sa fille Fatimah et son gendre Ali, et la plupart de ses fidèles compagnons ont été martyrisés par les forces omeyyades lors de la bataille de Karbala. Dans tout le monde chiite, les croyants commémorent chaque année son martyre. Les prédicateurs prononcent des sermons, racontent la vie de l'Imam Hussein (PBUH) et l'histoire de la bataille, et récitent des poèmes commémorant l'Imam Hussein et ses vertus.
Dès la première nuit de Muharram, les musulmans entament un deuil qui se poursuit pendant dix nuits et atteint son apogée le jour de l'Achoura. Les derniers jours jusqu'au jour de l'Achoura inclus sont les plus importants car ce sont les jours pendant lesquels l'imam Hussein, sa famille et ses disciples (y compris les femmes, les enfants et les personnes âgées) ont été privés d'eau pendant plusieurs jours et le 10, l'imam Hussein et 72 de ses disciples ont été martyrisés par l'armée de Yazid Ier à la bataille de Karbala. Les membres survivants des compagnons de l'imam Hussein ont été capturés, emmenés à Damas et emprisonnés dans cette ville.
L'Achoura n'est pas seulement réservée aux musulmans et est commémorée par les adeptes d'autres religions et confessions, en Iran et ailleurs. Ce jour est un symbole de vérité, de dignité, d'honnêteté, de désintéressement et d'intégrité.
Les musulmans chiites organisent des rituels de deuil le jour de l'Achoura.
L'Achoura symbolise la bataille entre le bien et le mal, la vertu et le vice. Cette tragédie est marquée, entre autres, pour faire passer le message que le fait d'être en infériorité numérique ne compte pas lorsqu'il s'agit du bien contre le mal.
Cette année, le Muharram commence le 21 août, au cours duquel les gens affichent leur chagrin en portant des vêtements noirs, en particulier le jour de l'Achoura. Les rues sont également couvertes de drapeaux et de bannières noirs.
Les musulmans chiites d'Iran observent plusieurs rituels pendant le Muharram, notamment se rassembler dans les rues et défiler en longues processions en se frappant la poitrine, préparer de la nourriture pour les pauvres, ainsi que participer au Ta'ziyeh qui est une sorte de théâtre de rue dans un costume inspiré des événements historiques qui se sont déroulés lors de la bataille de Karbala.
En raison de la propagation du coronavirus, les cérémonies de deuil du Muharram de cette année sont différentes de celles des années précédentes. Selon le Quartier général national de prévention et de lutte contre le coronavirus, tous les établissements religieux et les Husseiniyahs du pays doivent respecter les protocoles sanitaires et sociaux.
Des extraits de la vie de L’Imam Hussein Ben Ali (Que Dieu le salue)
1- Des extraits de la vie de L’Imam Hussein Ben Ali (Que Dieu le salue)
Il est l’Hussein Ben Ali Ben Abi Tãleb. Fils de Fãtima (Que Dieu la salue), la fille du Messager de Dieu Mohammed. Il était né le trois du mois de Chaeban de l’année quatre Hégire. Il est l’un des cinq que Dieu a exemptés de l’infamie, et les a purifiés, et que le Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) a lancé, par eux, l’anathème contre les chrétiens de Najran(Mubahala). Le Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) affirmait dans chaque occasion aux musulmans ce que les chiites et sunnites ont transmis:
"Hussein est une portion de moi et je suis une portion de Hussein. Ô Dieu, Aime celui qui aime Hussein."
"Hussein est un des petits-fils".
La lumière d’Hussein (Que Dieu le salue) était une des lumières Mohammadiennes qui entouraient le trône divin avant que Dieu exalté fut créé les créatures.
Tous les Prophètes qui ont été envoyé ont reconnu la prophétie du meilleur des créatures Mohammed (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) et le rang accordé aux membres de la famille du Prophète (Que Dieu les salue), que Dieu les garde.
Chaque Prophète a parlé d’une façon excellente et sans pareil d’Hussein (Que Dieu le salue) et lui gardait un désir ardent et un mal d’amour distingués.
Tous les Prophètes – Que Dieu les bénit et les salue – ont pleuré Hussein. C’est par son sang que Dieu conservera les efforts des Prophètes fournis à travers les siècles. Sans son sang, tous ces efforts auraient été répandus en pure perte. Le Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) a tant parlé les musulmans de Karbala et du martyre du Maître des martyrs Al-Hussein (Que Dieu le salue) là-bas. Celui qui regarde attentivement les sources de la tradition du Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) se rend compte qu’elle renferme plusieurs traditions du Messager de Dieu où il parle du martyre d’Hussein (Que Dieu le salue), de Karbala d’Hussein, des sanglots sur Hussein, de l’incitation à son secours et du reniement de Yazid et des Umayyades, les assassins d’Hussein et de la famille du Prophète (Que Dieu les salue).
Hussein (Que Dieu le salue) a souffert le martyre avec sa famille et ses compagnons dans l’événement de Karbala le dix du mois de muharram en année soixante et une Hégire, à la suite de son refus de reconnaître Yazid fils de Muawiya comme Calife. Il a dit au sujet de sa révolte:
"je suis venu, seulement, pour réformer la nation de mon grand-père le Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue). Je désire ordonner au bien et interdire le blâmable".
2- Le personnage de Yazid Ben Muawiya
Yazid Ben Muawiya est né en année 25 ou 26 H. Sa mère s’appelle Maysoun. Elle était chrétienne de la tribu Bani Kilãb. Elle a persisté dans son christianisme bien qu’elle vivait dans le palais du Calife des musulmans ! Elle est rentrée chez ses parents où elle l’a accouché dans le désert, et il a été élevé par ses oncles maternels. Il a été dévergondé dans ses péchés, ses banalités et ses penchants. Il a rejeté les lois et les limites de Dieu exalté, et ne les faisait pas grand cas. C’était la marche de son père aussi dans la vie. Ce dernier lui disait toujours: Ô mon fils, Je n’arrive pas à te convaincre d’atteindre ce que tu cherches sans dévergondage. Car en cela tu perds ta magnanimité et ton rang. Tes ennemis se réjouiront du mal de toi, et tes amis te traiteront mal et auront une mauvaise opinion de toi.
Yazid était le premier qui osait boire du vin, chanter, aller à la chasse, faire .... et jouer avec les singes. Il ornait les chiens de chasse de bracelets et de bijoux d’or et consacrait à chacun de ces chiens un serf pour le servir. Ziad Ben Abĩh a dit à Muawiya quand il a été demandé à ce dernier de pousser les musulmans de Basra à reconnaître son fils comme Calife: Que diront les gens si on leur demande de reconnaître Yazid comme Calife, au moment où ce dernier joue avec les chiens et les singes, porte les habits colorés, s’accoutume au vin et marche devancé par les timbales ?
Yazid a ordonné Obeidullah Ben Ziad de tuer LʼImam Hussein et de lui apporter sa tête parce qu’il a refusé de le reconnaître pour Calife. Il a tiré vanité de son origine antéislamique ayant dans ses mains la tête du fils de la fille du Messager de Dieu et a chanté les vers de poésie d’Ibn Al-Zoboeri où il a dit: Si les vieillards de Badr observent L’angoisse du vent du sud, du bruit des lances Il a terminé: Les Hachémites se sont divertis du pouvoir Pas de récit dis et pas d’inspiration révélée Le gouvernement de Yazid a duré trois ans et six mois.
Dans la première année, il a assassiné L’Imam Hussein Ben Ali (Que Dieu le salue), sa famille et ses compagnons à Karbala. Il a capturé les femmes de la famille d’Hussein et les a transportées de Karbala à Damas.
Dans la deuxième année, il a dépouillé la ville du Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) et l’a livrée sans conditions trois jours à son armée qui a massacré sept cents des émigrés et des habitants de Médine qui s’unirent au Prophète et n’a laissé en vie aucun de ceux qui ont participé à l’événement de Badr. Comme elle a massacré dix mille des esclaves affranchis, des arabes et des suivants, et a violé les femmes.
Dans la troisième année, il a assiégé La Mecque et a brûlé La Kaʼba noble.
3- Entre Muawiya et Yazid
Muawiya, par son entêtement de nommer Yazid comme son successeur visait à détruire l’Islam et se venger du Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue), en changeant le poste de Calife par celui du roi sans prendre en considération la volonté de la nation et son choix.
Muawiya a dit à ce sujet: Si ce n’était mon attachement à Yazid j’aurais été plus conscient et j’aurais désigné mon but."
Cette déclaration montre à quel point Muawiya était rusé. Il connaissait que la continuité des efforts hypocrites qui ont mené à l’instauration du pouvoir Umayyade antéislamique qui a pris l’Islam pour apparence, exige la présence d’un successeur aussi rusé et qui ne commet pas de bêtises qui dévoilent le camouflage fait au nom de la religion, dans le but d’assurer une durée de temps qui permet à ce qu’il ne reste de la religion que le nom. Muawiya savait bien que Yazid n’avait pas ces qualités et qu’il était qualifié de frivolité et de sottises capables de détruire les efforts fournis pendant cinquante ans.
Mais l’amour propre et son attachement à Yazid qui lui représentait sa perpétuité existentielle et familiale, l’ont poussé à prendre Yazid pour successeur tout en étant conscient des malheurs qu’il va causer aux Umayyades. Surtout en présence des chefs à la tête des Émirats musulmans aussi idiots que Yazid, et qui sont prêts à le soutenir dans son offensive apparente contre la famille du Prophète (Que Dieu les salue), poussés comme lui par la haine et la rancune qu’ils gardent contre les membres de la famille du Prophète (Que Dieu les salue). Comme ils détruiront l’autorité des gouverneurs qui soutenaient et adoptaient la politique malicieuse de Muawiya qui figurait dans l’offensive secrète que menait ce dernier contre l’Islam et ses symboles, car Yazid les accusera de l’inaptitude de gérer les affaires de leurs régions.
4- Muawiya acquiert la reconnaissance comme Calife à Yazid
Après le martyre de LʼImam Al-Hassan empoisonné par sa femme Jaeda Bint Al-Acheab que Muawiya a promis de la marier à son fils Yazid et n’a pas tenu sa promesse, il est arrivé à avoir la reconnaissance comme calife pour Yazid à Damas et dans la plupart des régions du pays.
Lorsqu’il a demandé à Marwan Ben Al-Hakam le gouverneur de La Mecque d’assurer la reconnaissance des notables de La Mecque, ces derniers ont refusé.
La Mecque représentait le centre de gravité de la religion islamique. Elle était le lieu de résidence de L’Imam Al-Hussein (Que Dieu le salue), des membres de sa famille Hachémite et celle des compagnons du Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue). D’où la reconnaissance de ses habitants de Yazid comme Calife constituait une grande victoire pour Muawiya. Il pourrait par cela mettre les Hachémites et LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) en tête, devant un fait accompli qui consistait à mettre le gouvernement des musulmans entre les mains des Umayyades.
Quand il a échoué dans sa tentative, il a isolé Marwan du pouvoir et a désigné Saeĩd Ben Al-eÃş à sa place. Il a demandé de ce dernier d’avoir, même si c’est par force quand il le faut, la reconnaissance des émigrés et des partisans du temps du Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue), à condition de ne pas s’attaquer directement à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue). Il lui a dit: garde-toi de faire du mal à Hussein, car sa parenté au Prophète ne peut être niée par aucun musulman et musulmane. C’est un lion fils de lion. Comme je suis sûr que tu ne peux pas le convaincre". Cette attitude n’était pas un signe de respect, mais une ruse qu’il fabriquait pour cacher ses mauvaises intentions.
Pendant sa vie, Muawiya a surveillé de près et ouvertement LʼImam Hussein (Que Dieu le salue), ses relations, son déplacement, même sa vie privée dans de but de l’empêcher de toute tentative de révolte ou de protestation publique.
Puis, Muawiya a envoyé une lettre à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) après le refus de ce dernier de reconnaître Yazid comme Calife où il lui a dit: Après le préambule nécessaire… J’ai appris de toi des choses que je ne croyais pas que tu t’en passais. Le plus digne de fidélité est celui qui ne refuse pas la reconnaissance comme Calife, par ce que tu représentes de dignité, de puissance et de haute position que Dieu t’a accordée. Ne me pousse pas à rompre les relations avec toi. Crains Dieu et ne pousse pas la nation dans la discorde pour ton bien, et celui de la religion et la nation de Mohammad, et ne laisse pas les ignorants te faire perdre."
LʼImam Al-Hussein (Que Dieu le salue) a répondu à Muawiya par une lettre de protestation où il l’a accusé d’assassiner le compagnon vénérable du Prophète Hojr Ben eAdi, d’attribuer Ziad Ben eObeid Al-Roumi à la descendance de Abou Sufiãn, et le recours à la violence pour dominer la nation. Puis il lui a rappelé des mauvaises conséquences qui en résultent, du déclin de ce monde, et que Dieu est au courant et observe tout, qu’il soit petit ou grand. Il a terminé le dernier paragraphe de sa lettre par ce qui suit: "Saches que Dieu ne te pardonnera pas tes mauvaises intentions, tes accusations injustes et ta reconnaissance pour Calife un garçon qui boit de l’alcool et qui fréquente les chiens. Je vois que tu t’es damné, tu as perdu ta foi, et tu as dérivé la communauté, et Salut."
Quand Muawiya s’est rendu à La Médine pour le pèlerinage, il a envoyé à Abdullãh Ben Al-Zũbaïr Abdulrahman Ben Abi Bakr et à LʼImam Hussein un message pour venir à sa rencontre. Il a demandé individuellement à chacun d’eux de reconnaître Yazid pour Calife mais ils ont refusé.
Le deuxième jour, il appela LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) et Abdullãh Ben eAbbãs qui arriva le premier. Muawiya le fit s’asseoir à sa gauche et lui parla longtemps. Lorsque LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) entra il le fit s’asseoir à sa droite et LʼImam le salua. Muawiya lui demanda de l’état de la famille de LʼImam Al-Hassan (Que Dieu le salue). LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) lui répondit puis se tut.
Après la louange et l’éloge, Muawiya parla longtemps de son fils Yazid et du but de l’élire Calife. Parmi ce qu’il a dit: … vous êtes maintenant au courant de tout ce qui se rapporte de Yazid et de sa compétence d’être Élu. Dieu seul sait les efforts que je fournis pour servir le peuple, et régler le désaccord et le mal provenant de la reconnaissance de Yazid, par ce qu’il a des qualités et de bons faits. C’est mon point de vue concernant Yazid…"
Alors Hussein lui répondit: "… Et je comprends de ce que tu viens de dire de Yazid, de sa compétence et de son aptitude à gouverner la nation de Mohammad, que tu cherches à halluciner les gens de Yazid, c’est comme si tu parles d’un inconnu, ou tu attribues un absent. Est-ce que tu nous parles de ce que tu crois qu’il n’est connu que de toi. Le comportement de Yazid nous est amplement suffisant pour le mieux connaître…"
Après cette discussion Muawiya s’est absenté pour trois jours puis il a envoyé ses hommes pour demander aux gens de se réunir pour discuter une question publique. Lorsque les gens se sont rassemblés dans la mosquée en présence d’Hussein (Que Dieu le salue) et ses compagnons qui ont entouré la tribune où se situait Muawiya, ce dernier parlait longtemps des bonnes qualités de Yazid puis demandait aux gens de reconnaître ce dernier comme Calife. Comme quoi, ils sont les seuls qui ont refusé de le reconnaître.
Et LʼImam (Que Dieu le salue) répondit par un discours public, montrant les inconvénients de le reconnaître et parlant de ses mauvaises qualités. Alors les hommes de Muawiya tirent leurs épées et demandent de couper la tête de celui qui refuse de reconnaître Yazid. LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a voulu par son discours informer les gens que la reconnaissance de Yazid est illégale… Alors Muawiya quitta la tribune et la mosquée.
Les gens se regroupèrent autour de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) demandant son avis dans cette question parce qu’il leur a été dit que LʼImam (Que Dieu le salue) a été appelé et qu’il a accepté. Alors LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) leur dit: "Non, par Dieu, Je ne l’ai pas reconnu comme Calife. Mais Muawiya nous a trompés comme il vient de faire avec vous."
5- L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) dans la ville du Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue)
Les gens se sont angoissés de la guerre pour ce qu’ils en ont souffert. Ils ont préféré vivre en paix et quiétude, et répondre aux désirs de leurs chefs de tribus. Mais ils ont découvert rapidement qu’ils sont devenus faibles, inaptes à supporter les conséquences de la lutte, et qu’ils ont délaissé Hussein (Que Dieu le salue). Ils ont été sujet de la part du pouvoir à l’oppression, au terrorisme, à la faim, à la poursuite continue, à la confiscation des libertés, à la moquerie de la loi musulmane et à la prise à la légère des valeurs.
Cependant, LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) se préoccupa au maximum de ses partisans. Il leur accorda un soin considérable et les garda bien. Il prit soin malgré sa situation politique et sociale délicate et dangereuse de les protéger de tout mal. Il fit tout son possible de les éloigner de l’oppression. Il incita même les gens de savoir et de science parmi ses partisans à éduquer ceux que les moyens leur manquaient, à diffuser une éducation politique et à éveiller les gens du danger qui provient du gouvernement et qui touche la religion Mohammadienne.
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) lutta de toutes ses forces contre le courant de la déviation religieuse et politique qui s’imposait sur l’opinion publique islamique, et essaya de le dépasser par l’élucidation, l’incitation et la défense du juste.
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) s’est efforcé de dévoiler la vanité et la fausseté qui dominaient la mentalité de la nation. Il a ordonné au bien et a interdit le blâmable. Il a enseigné et éduqué les gens à travers les séances de prêche et d’orientation qu’il faisait dans La Médine et La Mecque. Il a profité des occasions et des fêtes religieuses pour éveiller les gens, les rappeler de la tradition noble du Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) et les inciter à secourir le juste.
Dans le discours qu’il a adressé aux gens de sciences, les compagnons du Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) particulièrement et les partisans en général, et où il a protesté et montré les raisons pour lesquelles il a refusé de reconnaître Yazid comme Calife, il a déclaré: "… Ô Dieu, tu sais bien que notre attitude n’a pas été prise pour les concurrencer au pouvoir, ni pour acquérir les restes des ruines (mondanités), mais pour montrer les dogmes de ta religion, réaliser la réforme dans tes pays, rassurer tes serviteurs opprimés et inciter à l’accomplissement de tes obligations, tes lois, et tes ordres…"
Les Irakiens, les vénérables de Hedjaz, Basra, Yémen et des différents pays islamiques sont venus à sa rencontre pour le vénérer, le glorifier et l’inviter chez eux. Ils lui dirent: nous t’assistons et nous t’appuyons". Après la mort de Muawiya, les gens n’ont équivalu personne à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue).
Muawiya a passé le reste de sa vie à se préoccuper de l’affaire de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) selon une équation délicate qui variait entre l’évitement de le provoquer et de l’exciter, et la surveillance continue et directe pour l’empêcher de mettre en exécution ses intentions cachées de s’opposer et se révolter contre lui. Le comportement de Walid Ben `Otba qui a succédé Saeĩd Ben Al-eÃş au gouvernement de La Médine, a montré les limites de l’attitude officielle du pourvoir quand il a empêché des gens venus d’Iraq de rencontrer LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) qui l’a réprimandé en lui disant: "Ô qui a fait du tort à soi-même et qui a désobéit Dieu, pourquoi tu rends impossible la rencontre entre moi et des gens qui connaissent de ma valeur ce que tu ignores toi et ton oncle ?"
6- La mort de Muawiya
Muawiya mourut à l’âge de soixante dix ans où il en a passé quarante deux ans comme gouverneur de Damas et dix neuf ans et quelques mois comme (Roi) de tous les pays islamiques de son temps. C’était lui qui disait: Je suis le premier des rois." et "nous tenons le pouvoir comme roi."
Il a dit à ses rapprochés qu’il a signalé dans sa recommandation à son fils Yazid: concernant Hussein, je prie Dieu de te protéger par celui qui a tué son père et trahit son frère, c’est un des très proches parents. Il a une puissance considérable. C’est un des illustres de la famille de Mohammad. Comme, je ne pense pas que les irakiens vont le délaisser et qu’ils vont le soutenir pour réclamer son droit au pouvoir. Si tu arrives à l’atteindre, pardonne lui, car si j’étais son compagnon, je l’aurais pardonné…"
Cette recommandation Umayyade de buts cachés représentait un conseil à Yazid qui prenait à la légère tout ce que se rapportait aux affaires religieuses et économiques, pour attirer son attention sur le danger qui résulte de l’opposition à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) publiquement. Cette dernière éloignera l’Islam totalement du pouvoir, le dévoilera religieusement, éveillera l’esprit révolutionnaire et militant de la nation, sortira cette dernière des effets de la paralysie psychique sur laquelle comptait le pouvoir qui l’a créée lui-même et mènera à une suite de révolutions contre le régime. Tandis que l’opposition en secret à Hussein (Que Dieu le salue) qui figure dans son empoisonnement ou son assassinat, ne laissera aucune trace, et sa mort pourrait être justifiée à la nation.
Ce qui inquiétait Muawiya dans sa vie, c’était la possibilité du recours d’Hussein (Que Dieu le salue) à la confrontation publique du régime après la désignation du temps et du lieu convenables qui lui permettent dans ce cas de prendre l’avantage sur le régime. Ce que craignait Muawiya a eu lieu au temps de Yazid qui a succédé son père au poste de Calife des musulmans.
7- Yazid et sa demande d’Imam Hussein de le reconnaître comme Calife
Après la mort de Muawiya Yazid envoya une lettre à Al-Walid Ben eOtba lui disant: Quand tu recevras ma lettre, demande à Hussein Ben Ali (Que Dieu le salue) et Abdullãh Ben Al-Zũbaïr de venir à ta rencontre et demande leur de me reconnaître comme Calife. S’ils refusent tue les et envoie moi leurs têtes, puis demande aux gens de me reconnaître comme Calife et tue celui qui refuse."
La reconnaissance de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) de Yazid comme Calife donnait à ce dernier la légitimité qu’il cherchait et mettait fin à l’aspect religieux islamique du pouvoir, même une fin à la religion islamique elle-même qui serait remplacée par celle d’Umayyade. Comme elle fera du pouvoir islamique électoral une anarchie héréditaire.
Ainsi que l’assassinat d’Hussein (Que Dieu le salue) mettrait fin au grand danger qui menaçait de dévoiler l’illégitimité du pouvoir de Yazid. Cette lettre a mis à nu les plans qu’établissait Muawiya, appliquait en cachette et montrait le contraire, et Yazid a voulu à travers elle s’innocenter de l’assassinat d’Hussein (Que Dieu le salue) et en rendre Ben `Otba responsable.
Quand Al-Walid a lu la lettre de Yazid, il a prononcé la formule du retour à Dieu, et a dit: Il n’y a pas de puissance, ni de force qu’en Dieu", et s’est dit à voix basse: " Ô malheur à Al-Walid Ben `Otba. Qui l’a-t-il désigné pour gouverneur ? Qu’ai-je à faire avec Al-Hussein Ben Fãtima ?". Il connaissait bien les risques qui parviendraient et les mauvaises conséquences qui résulteraient de l’affrontement en public d’Hussein (Que Dieu le salue) que subiraient lui et le pouvoir Umayyade en même temps.
Yazid avait gardé en secret la mort de Muawiya jusqu’avoir la reconnaisse d’Hussein (Que Dieu le salue) pour lui comme Calife. La mort du Calife n’a été connue que par les plus rapprochés de lui. Et Al-Walid étant obligé d’exécuter les ordres de Yazid, a envoyé à Hussein (Que Dieu le salue) lui demandant de venir à sa rencontre.
Pendant ce temps-là et malgré le grand désaccord entre lui et Marwan Ben Al-Hakam, l’ancien gouverneur, il a consulté le dernier concernant la lettre de Yazid et lui a demandé de le rejoindre lors de sa rencontre avec Hussein (Que Dieu le salue). Puis il a envoyé son messager à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) qui, une fois appelé, a rassemblé ses hommes, sa tribu, sa famille et ses partisans et leur a dit: "mettez-vous à la porte de cet homme, je répondrai à son appel et j’rai le voir. Quand je commence à parler à haute voix et je vous appelle, entrez par force là où je suis, tirez vos épées mais ne commencez pas la bataille Ô famille du Prophète, mais si vous voyez que je suis en danger, attaquez par vos épées et tuez celui qui désire me tuer."
Puis il a quitté sa maison et s’est rendu chez Yazid, en tenant dans sa main le bâton que tenait son grand-père le Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue), et accompagné de trente personnes de sa famille, et ses partisans qu’il a dressées devant la porte de Walid. Il leur a dit avant d’entrer: "faites comme je vous ai dis, et pas plus. Je souhaite revenir sain à vous si Dieu le veut.".
Puis il est entré chez Walid. Il l’a salué et Walid qui a été accompagné de Marwan Al-Hakam lui a bien rendu le salut. Alors Hussein (Que Dieu le salue) lui a dit: "Que Dieu conduit le prince dans la bonne voie. La bonne conduite est meilleure que la corruption, et la bonne liaison est meilleure que l’indélicatesse, l’amertume et la rancune. Il est temps de vous vous réunir, et louange à Dieu qui vous a rassemblés."
Et les deux n’ont rien dit.
Alors LʼImam (Que Dieu le salue) a continué: "Avez-vous de nouvelles de Muawiya. Il fut malade depuis longtemps. Comment va-t-il maintenant ?"
Al-Walid a gémis puis il a dit: Ô Abou Abdullãh, Que Dieu te récompense par Muawiya. Il t’a été un bon oncle. Il est mort, et voilà la lettre " du Prince des croyants" Yazid…"
LʼImam Al-Hussein (Que Dieu le salue) répondit: "Nous émanons de Dieu et c’est à lui que nous revenons. Mais pourquoi tu m’as demandé ?"
Al-Walid lui répondit à son tour: je t’ai appelé pour que tu annonces comme tous les gens, ta reconnaissance de Yazid comme Calife"
Alors Hussein (Que Dieu le salue) lui dit: "Un homme comme moi n’accorde pas sa reconnaissance à quelqu’un comme Calife en cachette. Je préfère qu’elle soit en public et en présence des gens. Demande aux gens de se réunir demain et je serai avec eux pour en finir d’une seule fois."
Al-Walid lui répondit: Ô, Abou Abdullãh. Tu as parlé et tu as bien dit. Je suis d’accord avec toi, et c’est ce que j’attendais de toi. Vas-y et que la grâce de Dieu t’accompagne. Je t’attendrai demain avec les gens."
Alors Marwan dit à Walid: "Ô prince, s’il quitte maintenant, il ne reconnaîtra jamais Yazid comme Calife, coupe-lui la tête."
A ce moment LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) adressa la parole à Marwan et lui dit: "Malheur à toi fils du serpent ! Tu oses ordonner de me couper la tête ? Je jure par Dieu que tu te trompes. Comme je jure par Dieu que si quelqu’un osait penser à le faire, je l’aurais tué et arrosé la terre de son sang avant d’y penser même. Et si tu oses le faire, viens me couper la tête si tu le peux."
Puis il s’adressa à Walid et lui dit: "Nous sommes la famille de la prophétie, les successeurs des anges, les élus et ceux à qui Dieu a accordé sa miséricorde. Dieu a commencé par nous, et c’est par nous qu’il a terminé. Yazid est un homme débauché. Il boit de l’alcool. Il tue ce que Dieu a interdis de tuer. Il est connu par le libertinage et un homme comme moi ne reconnaîtra jamais un homme comme lui comme Calife. Malgré tout, vous connaîtrez demain matin qui parmi nous sera plus digne d’être Calife et reconnu comme Calife."
Lorsque ses partisans qui se tenaient derrière la porte entendirent les paroles d’Hussein (Que Dieu le salue), ils tirèrent leurs épées et voulurent entrer. Alors Hussein (Que Dieu le salue) les interdit, leur demanda de rentrer chez eux et se dirigea vers sa maison.
Par le fait d’accompagner ses partisans armés avec lui, LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a manqué à l’autorité locale la chance de l’assassiner.
Après le départ de LʼImam Hussein, Marwan Ben Al-Hakam se mit en colère et dit à Walid: tu m’as désobéit quand tu as permis à Hussein de quitter. Il a échappé de toi, tu ne pourras pas l’atteindre de nouveau, et il se révoltera contre toi et " le Prince des croyants" (Calife)."
Alors Walid lui répondit en colère aussi: Malheur à toi, tu m’as conseillé de tuer Hussein, et par son assassinat je perds le monde et l’au-delà ! Je jure par Dieu que je suis prêt à sacrifier tout dans ce monde que de tuer Hussein fils de Ali et de Fãtima Al-Zahrã’. Je jure par Dieu que n’importe qui tuera Hussein perdra toute miséricorde le jour du jugement dernier où il sera négligé, impardonnable, perdant de toute médiation, et subira une peine douloureuse."
Al-Walid savait bien que la continuité du pouvoir dépendait de l’assassinat d’Hussein (Que Dieu le salue), mais il est préférable que cela ne soit pas en public, et que Marwan visait à travers l’assassinat d’Hussein (Que Dieu le salue) se venger de ce dernier parce qu’il le détestait d’une part et de mettre les gens contre Al-Walid qui l’a succédé au pouvoir d’autre part.
Quand il a été appelé par Al-Walid, LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a pris ses précautions par l’accompagnement de ses parents et ses partisans avec lui. Même il a déclaré son opposition à Yazid à haute voix devant Walid. Puis il a demandé de discuter la question de la reconnaissance en public, profitant de l’occasion, vu l’influence informatique qu’il peut en tirer dans les rassemblements massifs. Ces derniers lui permettent de dévoiler la débauche de Yazid, d’inciter les gens à refuser la reconnaissance de ce dernier comme Calife, annoncer le début d’une révolution contre les Umayyades, déclarer ce qu’il pense faire, parler au gens selon les Verbes courants et connus du Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) (qui était pendant sa vie contre les Umayyades et en particulier Muawiya), et par cela il avait plus de chance d’enlever l’aspect religieux du pouvoir qui comptait sur lui.
8- La décision d’Hussein de quitter La Médine
Après la célèbre rencontre de Walĩd, son assassinat devint presque sûr et en résulterait sûrement de toute tentative d’attentat une confrontation armée entre ses partisans d’une part et les soldats de l’autorité d’autre part. Cela a été décidé d’avance par Yazid à travers sa décision de lui couper la tête en cas de refus, et l’insistance de Marwan de se venger d’Hussein (Que Dieu le salue).
Pour leur manquer cette occasion, LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a décidé de quitter la ville avec sa famille car il ne sentait pas la sécurité dans la ville de son grand-pèreP. Il visait en réalité deux buts principaux: Il a voulu éviter que sa révolution soit liquidée dans le berceau et de ne pas mourir avant que cette dernière prenne l’élan et l’étendue nécessaires pour sa continuité après lui car il savait très bien qu’il allait être tué. Pourquoi alors ne pas profiter de son assassinat pour sauvegarder l’Islam, diffuser ses principes réformateurs religieux et secouer la conscience de la nation pour la pousser à cheminer dans la bonne voie que l’Islam a déterminée.
9- L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) devant la tombe de son grand-pèreP, sa mère (Que Dieu la salue) et son frère (Que Dieu le salue)
Dans la soirée du même jour où LʼImam (Que Dieu le salue) a rencontré Walid Ben eOtba, LʼImam (Que Dieu le salue) se rendit au tombeau de son grand-pèreP où il lui dit: "Je te salue Ô Messager de Dieu. Je suis Hussein le fils de Fãtima. Je suis une portion de toi et le fils de ta portion. Je suis le petit fils de la famille à laquelle tu as confié ta nation. Témoigne Ô Prophète de Dieu qu’ils m’ont abandonné et perdu, et qu’ils ne m’ont pas conservé. C’est la plainte que je te présente avant de te rejoindre. Que Dieu te bénisse et te salue."
Dans cette nuit même, Walid envoya dire à Hussein (Que Dieu le salue) de le rencontrer chez lui et quand il fut informé qu’il n’est pas chez lui, il crut que LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a quitté la ville. Le matin, Marwan rencontra LʼImam (Que Dieu le salue) rentrer chez lui et lui demanda de reconnaître Yazid comme calife, et LʼImam lui affirma que la reconnaissance de Yazid mènerait à la perte de l’Islam. Il lui dit: "Nous émanons de Dieu et c’est à lui qu’on revient. L’Islam est perdu quand la nation a été contaminée par un gouverneur comme Yazid."
Le soir même de sa rencontre avec Marwan, il se rendit de nouveau à la tombe de son grand-pèreP. Il prit deux agenouillements et quand il termina sa prière, il lui dit: "Ô mon Dieu, c’est la tombe de ton Prophète MohammadP. Je suis le petit-fils de MohammadP. Il m’est arrivé ce que tu as appris. Ô mon Dieu j’aime le bien et je déteste le blâmable. Je te jure, Ô Le Majestueux et le Noble, par ce tombeau et celui qui l’occupe que je ne vise, quoi que tu décides de moi, que ta satisfaction."
Puis il se mit à pleurer et s’endormit pour un moment. Et pendant son sommeil il vit le Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) venir, entouré des anges. Il serra Hussein (Que Dieu le salue) contre sa poitrine, l’embrassa entre ses yeux et lui dit: "Ô mon fils Hussein, je te verrai prochainement. Tu seras tué et étranglé dans une terre d’angoisse (Karb – en arabe) et de malheur (Balã’ – en arabe) par une bande de ma nation. Tu auras soif et tu seras privé d’eau. Tu seras altéré et tu ne seras jamais désaltéré. Et malgré ça, ils espèrent mon intercession. Que Dieu ne la leur accorde pas mon bien aimé Ô Hussein. Ton père, ta mère et ton frère sont avec moi au paradis. Ils t’attendent et ils sont désireux de te voir. Tu as des rangs qui te sont réservés au paradis et que tu n’atteindras que par le martyre…"
Puis il se dirigea dans la même nuit à la tombe de sa mère Al-Zahrã’ (Que Dieu la salue) où il fit ses adieux, et se dirigea ensuite à celle de son frère Al-Hassan (Que Dieu le salue) où il fit de même.
10- Les rencontres des adieux à La Médine
Pendant ce temps les femmes et les hommes hachémites venaient en groupe chez lui pour lui faire des adieux et le voir avant son départ. Lorsque Oum Salama8 une des femmes du Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) le rencontra, elle lui dit: Ô mon fils, je suis triste pour toi, ne quitte pas pour l’Irak parce que j’avais entendu ton grand-père dire: Mon fils Hussein sera tué en Irak sur une terre appelée Karbala". Alors Hussein lui répondit: "Ô mère, je sais, par Dieu, le jour où j’allais être tué. Je connais même qui va me tuer, et la place où je serai enterré. Comme je sais qui de ma famille, de mes proche-parents et de mes partisans vont être tués avec moi. Et si tu veux je peux te faire voir la place."
En entendant ces mots Oum Salama – Que Dieu soit satisfait d’elle – versa les larmes sur lui et se confia à Dieu, puis elle dit à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue): je porte toujours de ton grand-père quelques grains de sable qu’il m’a donnés avant de mourir et je les garde dans un flacon."
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) lui répondit: "je jure par Dieu que je serai aussi tué, même si je ne quitte pas pour l’Irak, ils me tueront dans tous les cas."
Puis, il prit quelques grains de sable, les mit dans un flacon et le lui donna en lui disant: "Met ce flacon avec celui de mon grand-père et quand tu vois que les deux flacons sont remplis de sang tu sauras que je suis tué.". Puis il lui donna le flacon, sa recommandation et autres choses, et lui dit: "quand mon grand fils viendra te voir rends-lui ce que je viens de te donner.".
11- La recommandation de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) à son frère Mohammad Ben Al-Hanafiyya
C’est Mohammad fils de LʼImam Ali Ben Abi Tãleb. Et le nom Hanafiyya lui vient de sa mère qui est Khawla Bint (fille) Jaefar Ben Qaïs Ben Salma Ben Thoeloba Ben Al-Doual Ben Hanafiyya. Elle a été capturée à Yamamat. LʼImam Ali (Que Dieu le salue) l’a épousée pour ne pas être vendue. Mohammad Ben Hanafiyya s’occupait de Hussein (Que Dieu le salue) comme Imam ainsi d’Ali Ben Al-Hussein (Que Dieu le salue). Le Prince des croyants envoyait Mohammad aux guerres les plus dures et gardait Al-Hassan et Al-Hussein (Que Dieu le salue) près de lui. Il disait: "ils sont mes deux fils et ils sont aussi les fils du Messager de Dieu."
Et quand certains partisans d’Ali se sont dressés contre ce dernier ils lui ont dit que son père l’envoie à la guerre au moment où il garde ses deux fils près de lui, il leur a répondu: je suis sa main droite et ils sont ses yeux. Il protège ses yeux par sa main droite."
Il a rencontré Al-Hussein (Que Dieu le salue) avant son départ. Il était inquiet sur Hussein (Que Dieu le salue) et triste de le quitter. Une fois ensembles, il a dit à son frère Hussein (Que Dieu le salue): Ô mon frère, tu es pour moi le plus aimé et le plus proche. Je n’évite pas de conseiller celui qui me le demande et surtout toi. Évite autant que tu peux de reconnaître Yazid Ben Muawiya comme Calife et aussi les grandes villes. Puis envoie tes hommes, pour demander aux gens de te reconnaître à sa place. S’ils acceptent ce sera mieux. S’ils reconnaissent autre que toi, Dieu te soutiendra dans ta croyance en ta religion et ton esprit, et tu ne perdras pas ton honneur, ton respect et ta dignité. Je crains que tu sois dans un pays où les gens se divisent en deux parties une avec toi et une contre toi, ce qui va les pousser à s’affronter et tu pourras être tué.
Si le bien de cette nation figure par ses gens et ses familles, sa perte figurera par le sang et l’avilissement de ses gens !"
Alors Hussein (Que Dieu le salue) lui dit: "où puis-je aller donc mon frère ?"
Et Mohammad lui répondit: Vas à Mecque. Si tu te sens bien là-bas, reste. Sinon, dirige-toi vers le désert et ses gens. Vas d’un pays à un autre et ne reste pas dans une seule place jusqu’à ce que tu sois sûr des gens qui t’entourent, et tu sauras dans ce cas quoi faire."
Hussein (Que Dieu le salue) lui répondit: "Ô mon frère, je jure par Dieu que je ne reconnaîtrai jamais Yazid comme Calife, même s’il n’y a pas dans tout le monde une place pour me cacher… Ô mon Dieu, ne bénis pas Yazid."
Les deux frères se mirent à pleurer puis Hussein (Que Dieu le salue) lui dit: " Ô mon frère, j’ai entendu tes conseils, tu m’as consolé, et je souhaite qu’ils soient justes et sûrs. J’ai décidé d’aller à Mecque accompagné de mes frères, leurs fils et mes partisans proches qui sont tous de mon avis. Tandis que toi, tu dois rester à La Médine pour m’informer de tout ce qui se passe même des plus petites choses."
Puis il demanda un encrier et un papier blanc où il écrivit sa recommandation célèbre à son frère Mohammad. Il y nota la cause principale de son refus de Yazid: "Au Nom de Dieu Clément et très Miséricordieux. C’est ce qu’a recommandé Hussein Ben Ali Ben Abi Tãleb à son frère Mohammad connu par Ben Hanafiyya.
"Hussein confesse qu’il n’y a pas de divinité autre que Dieu unique et que Mohammad est son serviteur et son messager qui a dit la vérité qui lui a été révélé de Dieu. Que Le paradis et l’enfer existent. Que la mort est due sans faute. Et que Dieu ressuscitera ceux qui sont dans les Tombeaux. Je ne viens pas en tant qu’impétueux, impertinent, oppresseur ou corrupteur. Mais je viens réclamer la réforme dans la nation de mon grand-père le Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et le salue) et mon père Ali Ben Abi Tãleb (Que Dieu le salue) Je veux ordonner au bien et interdire le blâmable. Celui qui me suit, suit le juste Que je représente, et c’est Dieu qui est le Juste. Celui qui me refuse, Je me patienterai jusqu’à ce que Dieu juge entre nous, et il est le meilleur Juge. C’est ma recommandation à toi. Je ne vise que la grâce de Dieu et c’est à lui que je reviens et je me repentis."
12- La nuit de la sortie et le déplacement sur la route principale
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a quitté La Médine entouré d’un grand convoi comme c’était le cas quand il a quitté La Mecque noble. Le fait de sortir à minuit a donné l’impression qu’il quittait La Médine en cachette par peur de l’autorité et aussi pour éviter d’être assassiné à La Médine à la suite d’un conflit armé. Mais il faut signaler – comme on verra après – que les gens de La Mecque étaient au courant de la date précise de sa sortie, et certains récits ont signalé qu’il avait quitté La Médine en récitant le verset suivant: "il sortit de là, craintif, regardant autour de lui. Il dit: "Seigneur, sauve-moi de [ce] peuple injuste" (Al-Qasas – Récit :verset 21)"
A savoir que l’autorité devait être au courant de sa sortie vu le grand convoi qui l’accompagnait. En plus, Walid ne dérangeait pas trop Hussein (Que Dieu le salue) et souhaitait sa sortie pour éviter la responsabilité de son assassinat et en subir les mauvaises conséquences.
En sortant, LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a insisté à prendre la route principale bravant les dangers prévus et imprévus. Il a voulu à travers ce cheminement montrer son opposition à Yazid aux gens et aux caravanes qui passaient près de son convoi, parce que ces dernières se demanderaient de la cause cachée derrière la sortie de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) de la ville de son grand-père accompagné de sa famille et ses partisans. Et par cela il a voulu faire une propagande, diffuser un message, montrer la braverie Husseinite Mohammadienne, apprendre aux gens qu’il n’est pas de ces gens qui ont cédé à l’autorité puis se sont révoltés contre elle et qu’il a le grand mérite de parcourir cette voie principale, d’être reconnu comme Calife et chargé de toutes les affaires de la nation.
13- Le convoi Husseinite
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a quitté La Médine accompagné de ses fils, ses frères, les fils de ses frères et la plupart des membres de sa famille à part Mohammad Ben Al-Hanafiyya qui était malade, Abdullãh Ben Jaefar le mari de la Madone Zeinab (Que Dieu la salue) parce qu’il était aveugle، et de ses fils, sa petite fille Fãtima qui souffrait d’une grave affection et Abdullãh Ben eAbbãs pour une myope et qui est devenu tout à fait aveugle après l’assassinat de LʼImam Hussein.
Les partisans non Hachémites qui l’ont accompagné étaient au nombre de dix. Parmi eux figurent: Abdullãh Ben Baqctar Al-Himyari, Suleimãn Ben Razĩne, Saead Ben Abdullãh Al-Doʼali…
Certains partisans ont rejoint le convoi en route. Parmi eux: Majmae Ben Ziad Ben eeAmro Al-Jouhni, eAbbãd Ben Al-Mouhãjer Ben Abi Al-Mouhãjer Al-Jouhni, eOqba Ben Al-Şalt Al-Jouhni…
Le convoi a suivi sa marche jusqu’à ce qu’il a atteint Mecque, sans avoir aucune nouvelle de Kufa que les gens n’ont appris la mort de Muawiya qu’à l’arrivée du convoi d’Hussein (Que Dieu le salue) à La Mecque Noble .
ziarat Imam Hussein (p) Le jour d'Achoura*
*ziarat Imam Hussein (p) Le jour d'Achoura*
*Que la paix soit sur l'Ami proche et le Bien-aimé de Dieu !*
*Que la paix soit sur l'Elu de Dieu et le fils de l'Elu de Dieu !*
*Que la paix soit sur Hussein, l'opprimé, le martyr !*
*Que la paix soit sur le prisonnier des afflictions, le tué sur lequel on pleure des larmes intarissables !*
*Mon Dieu, je témoigne qu'il est Ton Ami/aimé, le fils de ton Ami/aimé, Ton Elu, le fils de Ton Elu, le Gagnant de Ta Noblesse,*
*Que tu l'as honoré par le martyre, tu l'as gratifié du bonheur, tu l'as choisi par une noble naissance,*
*Tu as fait de lui un Seigneur parmi les Seigneurs, un Chef parmi les chefs, un Défenseur parmi les défenseurs,*
*Tu lui as offer l'héritage des Prophetes, tu l'as placé comme Argument aux Légataires de Ta création>*
*Alors, il a averti dans ses exhortations, a dispensé les recommandations et a donné sa vie pour Toi, pour délivrer Tes serviteurs de l'ignorance de la confusion de l'égarement.*
*Se sont entraidés contre lui ceux que la vie de ce monde-ci a séduits, qui ont vendu leur part de l'Au-dela pour le plus vil, l'ont fait a perte et s'en sont enorgueillis,*
*Qui sont tombés dans l'abime de leurs passions, encourant Ta Colere ainsi que celle de Ton Prophete, qui ont obéi a ceux de Tes serviteurs qui se sont opposés a Toi, aux hypocrites, a ceux qui portent de lourds péchés, qui méritent le Feu*
*Alors, il les a combattus en Toi, patient, n'attendant de récompense que de Toi, intrépide, jusqu'au moment ou son sang fut versé dans l'obéissance a Toi et que ses femmes furent capturées.*
*Mon Dieu, maudis-les d'une malédiction fatale et chatie-les d'un chatiment douloureux !*
*Que la Paix soit sur Toi, o fils du Messager de Dieu, que la paix soit sur Toi, o fils du Maitre des légataires !*
*J'atteste que tu étais le Fidele de Dieu et le fils de Son Fidele, que tu as vécu heureux, que tu as mené (une vie) louable, que tu es mort regretté, opprimé, martyr.*
*J'atteste que Dieu a réalisé ce qu'Il t'a promis, qu'il a anéanti celui qui t'a abaissé, a chatié celui qui t'a tué*.
*J'atteste que tu as tenu ton engagement envers Dieu, que tu as combattu dans Sa Voie jusqu'a ce que la certitude (la mort) t'ait atteint.*
*Que Dieu maudisse celui qui t'a tué, que* *Dieu maudisse celui qui t'a opprimé, que* *Dieu maudisse la communauté qui a entendu cela et l'a approuvé !*
*Mon Dieu, j'atteste que je suis fidele a ceux qui vous sont fideles, hostiles a ceux qui vous sont hostiles*.
*Que mon pere et ma mere (soient en rancon) pour toi, o fils du Message de* *Dieu, j'atteste que tu étais une lumiere dans les nobles lombes et dans les matrices purifiées.*
*L'ignorance ne t'a pas souillé de ses souillures, ni ne t'a recouvert de ses vetements obscurs.*
*J'atteste que tu es l'un des Supports de la religion, des Piliers des musulmans, la Citadelle des croyants.*
*J'atteste que tu es l'Imam, le vertueux, le pieux, celu idont Dieu est satisfait, le pur, le guide, le bien-dirigé.*
*J'atteste que les Imams de ta descendance sont la Parole de la piété et le Signe de la guidance, l'Anse la plus solide, l'Argument contre les gens de ce monde-ci.*
*J'atteste que j'ai foi en vous, je suis convaincu de votre retour, avec les prescriptions légales de ma religion et les aboutissements de mes actes, mon coeur en paix avec votre coeur et mon ordre suivant votre ordre.*
*Mon aide est préparée pour vous jusqu'a ce que Dieu vous donne l'autorisation, alors, avec vous, avec vous, pas avec vos ennemis !*
*Que les prieres de Dieu soient sur vous, sur vos esprits et sur votre corps, sur votre présence et sur votre absence, sur votre apparence et sur votre fort intérieur ! Exauce-nous, Seigneur des mondes!*
Les objectifs du soulèvement de l’Imam Hussein (as)
Les objectifs du soulèvement de l’Imam Hussein (as)
Imam Hussein (as) évoque Dans une lettre adressée à son frère Muhammad Ben Hanafiyyah les raisons de son départ de Médine, de son refus du pouvoir de Yazid et de sa révolution contre lui. Il y explique le sens de son mouvement et les fondements de sa confrontation avec le nouveau régime Omeyyade. Ci-après l'essentiel de cette lettre:
«Je ne me suis pas soulevé de gaieté de cœur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle, ni par subversion ni injustement. Je me suis soulevé pour réformer la communauté de mon grand-père, le Messager de Dieu, pour commander le bien et interdire le mal, et pour suivre les traces de mon grand-père et de mon père ... » [1]
Dans cette lettre Imam Hussein (as) résume les facteurs qui ont concouru à son soulèvement en trois phrases qui sont : Réformer la communauté, Commander le bien et interdire le mal et Suivre la tradition et la sounna du Prophète.
En un mot préserver le Message de l'Islam et la Tradition du Prophète, tels sont les points culminants de la Révolution de Hussein. Aucun élément d'ordre personnel n'entra jamais dans ses motivations. Alors si nous voulons être parmi ceux qui suivent Imam Hussein (as), nous devons suivre les enseignements islamiques tels enseignés par le Prophète et les Imams immaculés en interdisant le mal tout ordonnant le bien.
Note:
1. Bihâr Anwar, T44, p 329 كَتَبَ الْحُسَيْنُ هَذِهِ الْوَصِيَّةَ لِأَخِيهِ مُحَمَّدٍ : بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمنِ الرَّحِيمِ هَذَا مَا أَوْصَى بِهِ الْحُسَيْنُ بْنُ عَلِيِّ بْنِ أَبِي طَالِبٍ إِلَى أَخِيهِ مُحَمَّدٍ الْمَعْرُوفِ بِابْنِ الْحَنَفِيَّةِ أَنِّي لَمْ أَخْرُجْ أَشِراً وَ لَا بَطِراً وَ لَا مُفْسِداً وَ لَا ظَالِماً وَ إِنَّمَا خَرَجْتُ لِطَلَبِ الْإِصْلَاحِ فِي أُمَّةِ جَدِّي ص أُرِيدُ أَنْ آمُرَ بِالْمَعْرُوفِ وَ أَنْهَى عَنِ الْمُنْكَرِ وَ أَسِيرَ بِسِيرَةِ جَدِّي وَ أَبِي عَلِيِّ بْنِ أَبِي طَالِبٍ ع وَ هَذِهِ وَصِيَّتِي يَا أَخِي إِلَيْك