
تقي زاده
LA TOMBE(Les étapes)
La tombe est l'une des étapes les plus terrifiantes et les plus désolantes du voyage vers l'Autre monde.
?Le premier obstacle:
??la désolation de la tombe:??
Il est dit dans "Man lâ Yah-dhuruh-ul-Faqîh" d'al-Cheikh al-Çadûq que la tombe comporte des terreurs affreuses.
Aussi ne doit-on pas entrer le mort d'un coup dans sa fosse.
On doit le déposer d'abord près de celle-ci et on attend un peu jusqu'à ce que le mort se prépare à cette entrée.
Puis on doit le rapprocher encore un peu plus de la fosse et on attend là encore quelques minutes avant de le déposer enfin dans son tombeau.
Reference :
Man lâ Yah-dhuruh-ul-Faqîh, d'al-Chiekh al-Çadûq, 1/ 170
Le Deuxième obstacle:
??la pression de la tombe:
C'est un obstacle tellement difficile qu'il est insupportable pour l'homme même de l'imaginer.
l'Imam Ali (as) dit:
«Ô serviteurs d'Allah L'après-mort c'est la tombe. Elle est plus dure que la mort pour celui qui n'a pas obtenu le pardon. Méfiez-vous donc de son étroitesse, son exiguïté, son obscurité et sa désolation.
Reference :
Bihâr al-Anwâr, 6/ 218
??L'Imam al-Sâdiq (as) dit: ??
«Il n'est pas au nombre de nos chiites (adeptes, partisans) quiconque renie trois choses:
l'Ascension (al-Mi'râj), l'interrogatoire dans la tombe et l'intercession».
Reference :
Bihâr al-Anwâr, 6/ 223
??Il est rapporté que les deux Anges (Munkar et Nakîr) arrivent sous une forme terrifiante, avec une voix comme le tonnerre et des yeux pareils à l'éclair. Et ils interrogent:
??Qui est ton Seigneur?
??Qui est ton Prophète?
??Quel est ta Kibla?
??Qui est ton imam?
Reference :
Bihâr al-Anwâr, 6/ 223
De là la raison d'être du talqîn (la dictée, l'inculcation), lequel doit se faire dans deux endroits:
??1. 1- Lorsqu'on est en train de le déposer dans la tombe, et là il est recommandé que l'on tienne son épaule droite avec la main droite et son épaule gauche avec la main gauche et qu'on le secoue et le remue pendant la dictée et son dépôt dans la tombe.
??2. 2- Après l'enterrement, il est recommandé que l'un de ses proches, notamment son tuteur, s'assoit près de du côté de la tête du mort, (lorsque les autres participants au cortège funèbre seront partis), pour lui faire à haute voix le talqîn.
Il est recommandé que celui qui fait le talqîn pose ses mains sur la tombe et y rapproche sa bouche, car il est dit que lorsque les deux Anges entendent ce talqîn, Munkar dit à Nakîr: «Repartons. On lui a dicté l'argument (la réponse) l'interrogatoire n'est plus nécessaire», et ils rebrousseront chemin sans l'interroger».
Reference :
Rawdhat al-Muttaqîn, 1/ 458
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??«Lorsque le croyant mort est enterré, six visages, dont chacun est plus beau, plus parfumé et plus propre que les autres, entrent avec lui dans la tombe.
Ils s'installent respectivement dans six endroits différents:
à sa droite, à sa gauche, derrière lui, devant lui, à côté de ses pieds, et le plus beau d'entre eux se met du côté de sa tête.
Lorsque l'interrogatoire et les supplices se dirigent vers l'un des six côtés, le visage qui s'y trouve installé les empêchent de l'atteindre.
Le visage le plus beau demande alors aux autres visages:
«Mais qui êtes-vous? Qu'Allah vous récompense bien de ma part».
Là, le visage installé à la droite du mort répond: «Je suis As-Salât (la Prière)»,
celui installé à gauche: «Je suis la Zakât»,
celui qui fait face au mort: «Je suis le Jeûne»,
celui qui se trouve derrière lui: «Je suis le Hajj (le Pèlerinage de la Mecque)»,
et celui installé près de ses pieds: «Je suis les bonnes actions et la bienfaisance envers les frères croyants».
Et puis les cinq visages demandent ensemble, à leur tour au plus beau visage: «Et toi, qui es si beau et si parfumé, qui es-tu?».
❤️Il répondra: «Je suis la Wilâyah (l'attachement à la Direction) des Ahl-ul-Bayt (as).
Reference :
Bihâr al-Anwâr, 6/ 134
40 LEÇONS PAR SAINT PROPHÈTE (صلی الله علیه و آله و سلم)
40 LEÇONS PAR
SAINT PROPHÈTE (صلی الله علیه و آله و سلم)
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01. Ne pas dormir entre le fajr et soubh, Asr et Maghrib, Maghrib et Isha.
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02. Évitez de vous asseoir avec des personnes malodorantes. c'est-à-dire (oignon)
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03. Ne dormez pas entre des personnes qui parlent mal avant de dormir.
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04. Ne mangez pas et ne buvez pas avec votre main gauche.
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05. Ne mangez pas la nourriture qui est sortie de vos dents.
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06. Ne cassez pas vos phalanges.
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07. Vérifiez vos chaussures avant de les porter.
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08. Ne regardez pas le ciel lorsque vous priez.
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09. Ne crachez pas dans les toilettes.
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11. Asseyez-vous et portez votre pantalon.
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12. Ne cassez pas les choses difficiles avec vos dents.
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13. Ne soufflez pas sur vos aliments quand ils sont chauds mais vous pouvez les aérer.
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14. Ne cherchez pas les fautes des autres.
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15. Ne parlez pas entre iqamath et adhan.
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16. Ne parlez pas dans les toilettes.
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17. Ne parlez pas de vos amis.
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18. Ne contrariez pas vos amis.
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19. Ne regardez pas souvent derrière vous en marchant.
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20. Ne frappez pas vos pieds en marchant.
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21. Ne vous méfiez pas de vos amis.
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22. Ne dites pas de mensonges à tout moment.
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23. Ne sentez pas la nourriture pendant que vous mangez.
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24. Parlez clairement pour que les autres puissent comprendre.
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25. Évitez de voyager seul.
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26. Ne décidez pas par vous-même mais consultez d'autres personnes qui connaissent.
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27. Ne soyez pas fier de vous.
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28. Ne soyez pas triste de votre nourriture.
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29. Ne vous vantez pas.
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30. Ne poursuivez pas les mendiants.
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31. Traitez bien vos invités avec bon cœur.
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32. Soyez patient lorsque vous êtes dans la pauvreté.
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33. Aidez une bonne cause.
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34. Pensez à vos fautes et repentez-vous.
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35. Faites du bien à ceux qui vous font du mal.
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36. Soyez satisfait de ce que vous avez.
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37. Ne dormez pas trop - cela provoque l'oubli.
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38. Repentez-vous au moins 100 fois par jour (Istighfaar).
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39. Ne mangez pas dans l'obscurité.
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40. Ne mangez pas à pleine bouche.
Hadith du jour
Je qualifierai l’Islam comme personne ne l’a fait avant moi. L’Islam est résignation ; la résignation est certitude ; la certitude est croyance ; la croyance est reconnaissance, la reconnaissance est acquittement de ses devoirs ; l’acquittement est action.
Parole de l imam Ali as la voix de l elogence
Sur la terre existaient deux protections contre le châtiment divin ; l’une a été enlevée ; tournez-vous vers la deuxième et tenez-vous fermement à elle. La protection enlevée était dans la personne du Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et lui accorde sa grâce) ; l’autre qui nous reste est le repentir. Dieu a dit : « Dieu ne les châtiera pas tant que tu es au milieu d’eux ; Dieu ne les châtiera pas quand ils se repentent ».
Parole de l imam ali as la voix de l elogence
Qu'est ce que c'est l'Islam
[le résumé de l'enseignement islamique]
Prophète Muhammad(pslf) et Dame Khadija, les parents du Fatima-Zahra
Le Maître des Prophètes et des Messagers, Mohammed fils d’Abdallah (Pslf) est certes la plus pure et la plus honorable créature d’Allah. Pour lui, Allah Le Sublime créa toute chose. Il n’existe point de vertu, de noblesse dans l’univers qui ne soient présentes en grande partie chez notre bien-aimé, le Prophète d’Allah (P). Ceci n’est qu’un bref résumé de ce que nous pouvons dire à l’encontre de notre Prophète (P) sans excès ni exagération. Un dicton mentionne : Lorsque le soleil brille, le miel est doux. C’est le Prophète d’Allah (P) et Fatima Zahra provient de lui (P) ! Quant à Khadija (P), physiquement, elle était grande de taille, une belle femme au teint clair. Socialement, elle appartenait à une noble famille de sa tribu.
Extrait du livre ''Fatima-Zahra de sa Naissance à sa mort''
Fatima, saurons-nous un jour qui est Fatima (P) ?
Un magnifique rappel
Un magnifique rappel...
Ya Allah, je t’ai dit « Je souffre ! »
Tu m’as dit : « Et Allah aime les endurants » (3:146)
Ya Allah, je t’ai dit : « Je suis épuisé ! »
Tu m’as dit : « Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité » (2:286)
Ya Allah, je t’ai dit : « Je ne sais plus quoi faire ! »
Tu m’as dit : « Appelez-moi, Je vous répondrai » (40:60)
Ya Allah, je t’ai dit : « Je me sens seul(e) ! »
Tu m’as dit : « Allah nous suffit, Il est notre meilleur garant » (3:173)
Ya Allah, je t’ai dit : « Personne ne sait ce que porte mon cœur ! »
Tu m’as dit : « Et Allah s’interpose entre l’Homme et son cœur ! » (8:24)
Ya Allah, je t’ai dit : « C’est impossible ! »
Tu m’as dit : « Implorez-Moi, Je vous exaucerai ! » (40:60)
Ya Allah, je t’ai dit : « Je désespère ! »
Tu m’as dit : « Ne désespérez pas de la Miséricorde d’Allah » (39:53)
Ya Allah, je t’ai dit : « Donne-moi de l’espoir ! »
Tu m’as dit : « Avec la difficulté, il y a certes une facilité » (94:5)
Ya Allah, je t'ai dit « Ne m'oublie pas ! »
Tu m'as dit : « Souvenez-vous de Moi, Je Me souviendrai de vous » (2:152)
FATIMATOU-ZAHRA (as), LA FILLE DU NOBLE PROPHÈTE (sawa) (7)
Lorsque, sur son lit de mort, le Prophète annonça à Fâtima qu’elle serait la première à le rejoindre, elle sourit à travers ses larmes. Le fait est que, en effet, elle devait mourir, peu de temps après son auguste père, des suites d’une agression qui demeure une honte en islam et pour l’islam, allez savoir. Il faut dire que la mort du noble Prophète (sawa) en l’an 11 de l’Hégire (632) fut une grande épreuve pour les musulmans ; ce fut aussi pour eux un examen auquel Dieu les soumit. Conséquemment, les évènements avaient contraint Fâtima à prendre la défense de la ligne du noble Prophète (sawa). Au regard de son statut à elle octroyé par Allah dans Son omniscience, elle ne pouvait nullement se défausser de ses responsabilités. Elle les assuma donc résolument et avec une bravoure digne de son noble sang. Elle réclama dignement Fadak usurpé par le calife, en apportant les arguments tirés du saint Coran et des paroles authentiques de son vénérable père. Elle mit au pied du mur ses contradicteurs les plus acharnés et put ainsi démontrer l’imposture ambiante en cours contre les droits de la famille prophétique. Durant tout son combat mené de haute lutte contre les usurpateurs, elle souffrait des séquelles de l’agression inouïe dont elle fut la cible par des enragés cherchant coûte que coûte à faire prêter par Ali serment d’allégeance à Abou Bakr. Enfin, lorsqu’elle sentit approcher sa dernière heure, elle appela à son chevet son glorieux mari, Ali Ibn Abi Tôlib (as), et lui demanda de l’enterrer nuitamment afin que ceux-là qui sont la cause de ses malheurs ne puissent point venir se recueillir sur sa tombe, encore moins prier sur elle.
Fâtimatou-Zahra (as) rejoignit ainsi son vénéré père, le noble Prophète (sawa). Nous retiendrons utilement qu’elle ne fut pas n’importe quelle femme et qu’elle ne sera jamais une personne anonyme dans l’histoire de l’humanité. Fâtimatou-Zahra, c’est le grand secret de notre religion, cette religion musulmane que Dieu a agréée sous le nom de l’Islam. Fâtima est la Profusion, l’Abondance pour nous, pour notre bonheur ici-bas et dans l’au-delà. Au privilège singulier d’être née de Mouhammad et de Khadidja, elle a la gloire éternelle d’avoir été choisie par Allah pour être la prestigieuse « Mère des Imams », ces beaux et lumineux Princes immaculés de la fin des temps que Tabarani mentionne ainsi, citant Ibn Abbas en reprenant les paroles du noble Prophète (sawa) : « Les étoiles sont une sécurité contre la noyade (en mer) pour ceux qui vivent sur terre et les Ahlul Bayt sont, pour eux, un refuge contre la discorde » . Le noble Prophète (sawa) peut se réjouir en s’adressant à sa fille Fâtima : « Dieu t’a choisie, Il t’a purifiée et choisie parmi les femmes de l’univers. »(Manaqib, Ibn Chahr Achoub, t. 3).
De l’éminence du caractère de Dame Fâtima, on retiendra surtout la parole suivante de Aïcha, épouse du Prophète (sawa) : « Je n’ai jamais vu personne plus sincère et véridique que Fâtima, si ce n’est son père. »(Manaqib, Kharazmi, p. 462).
On demanda à l’Imam Dja’afar Sadigh pourquoi Fâtima a été appelée Zahra (l’Eclatante). L’honorable Imam (as) répondit : « C’est parce que, lorsqu’elle se tenait en prière dans son mihrab, sa lumière brillait pour les êtres du Ciel comme la lumière des étoiles brille pour les habitants de la terre. » (Bihar Anwâr, t. 43, p. 12).
Il a été rapporté, par un récit digne de foi, que le Prophète (sawa) avait acheté pour le mariage de Fâtima une robe neuve pour remplacer celle, rapiécée, qu’elle portait. Lorsqu’un mendiant, quémandant un vieux vêtement, vint frapper à leur porte, Fâtima voulut lui donner sa robe rapiécée, mais elle se souvint alors du verset coranique suivant : « Vous n’atteindrez pas à la piété vraie tant que vous ne donnerez pas en aumône ce que vous aimez… » (Coran, sourate 3, Al Imran, verset 92).
Un penseur a dit : « Fâtima, c’est Fâtima ». Ce qui laisse à comprendre qu’elle restera une grande leçon de vie jusqu’à la fin des temps. Eternelle Dame !
AMADOU DIALLO
Directeur de l’Agence « Djannatou Ahlil Bayt » et du journal « La Sakina-Achoura » (République du Mali)
FATIMATOU-ZAHRA (as), LA FILLE DU NOBLE PROPHÈTE (sawa) (6)
QUELQUES HADITHS BIEN CONNUS
« Elle est la Reine des femmes de l’univers, de la première à la dernière », a dit de Fatimatou- Zahra (as) le Prophète de l’islam. Selon d’autres sources parmi les plus fiables, le saint Prophète Mouhammad (sawa) a dit : « Marie était la Dame des femmes de son époque, mais ma fille Fatima est la Dame de toutes les femmes du monde, de la première à la dernière »
La grandeur de Fatima aux yeux de son père, l’Envoyé de Dieu, et de son époux, Ali Ibn Abi Tôlib, son exemplarité au regard des musulmans, relèvent, à la fois, de son statut et des qualités personnelles qu’elle développa au cours de sa brève existence. De même, l’affection immense que lui vouait le Prophète, et qui transparaît à travers nombre de hadiths, prend source non seulement dans le lien paternel qui l’unit à elle, mais aussi et surtout, sans doute, à la noblesse de caractère de Fatima et à sa grandeur d’âme. En témoignent, notamment, certains propos du Prophète, relativement à tel comportement ou telle parole de Fatima : « Fatima est une partie de mon être » ou « Ô Fatima, je témoigne que tu es une partie de mon être »(Bihar al-Anwâr, I. 43, p. 24). Ce qui atteste la permanence de cette affirmation prophétique.
Quelle vision aurions-nous de Fâtimatou-Zahra (as) si toutes les paroles de l’Envoyé de Dieu la concernant, si le récit de tous ses mérites étaient parvenus jusqu’à nous ? Dieu Seul le sait. Il suffit d’entendre et comprendre, avec le cœur et les oreilles de la piété, la parole suivante du noble Messager d’Allah : « Fâtimatou est un ange à existence humaine ». Il y a dans ce signalement à notre intelligence une profondeur que notre esprit est incapable de sonder tous les coins et recoins.
Sur la dense vie de Fâtimatou-Zahra (as), nous avons éternellement matière à méditer. Arrêtons-nous sur les quelques anecdotes que nous ont transmises les rapporteurs de hadiths et sur la portée des paroles du Prophète à la lumière du verset coranique suivant : « Votre camarade ne s’égare ni n’est dans l’erreur/ Ni ne parle pas sous l’emprise de la passion… » (Coran, sourate 53, l’Etoile, versets 2 et 3. Donc, avec une foi inébranlable en Allah, aucune des paroles du noble Prophète n’est à prendre à la légère ; tout ce que le vénérable Messager déclare porte le sceau du Seigneur Très-Haut, qui continue, dans la même sourate, à proclamer à son sujet : «… ce n’est là que révélation révélée/ Un fort en fait de puissance l’a enseigné… » (Sourate 53, l’Etoile, versets 4 et 5).
Or, voici que le Prophète dit de sa fille :« Fâtima est la Reine des femmes du Paradis. » (Bihar Anwâr, t. 43, p. 36). Puis : « Fâtima est une partie de mon être, elle est la lumière de mes yeux, le fruit de mon cœur et de mon esprit… » (Riyahin al-chari’a, t. I., p. 21). Encore : « Dieu se courrouce du courroux de Fâtima et se complait de sa satisfaction. » (Bihar Anwâr, t. 43, p. 19 et 26).
Revenons à Fâtima (que nous n'avons d'ailleurs pas quittée). Elle grandit, nous l’avons déjà dit, dans la demeure de la Révélation, dans l’atmosphère d’exaltation des premiers temps, témoin des allers et venues des nouveaux musulmans venant auprès de son père apprendre comment adorer le Tout-Puissant. Dès sa plus jeune enfance, elle se familiarisa avec les enseignements de l’Islam, tout en côtoyant les épreuves imposées aux musulmans qui caractérisaient cette époque : menaces, humiliations, tortures, meurtres, pressions économiques, etc.- des conditions fort difficiles qui forgèrent son endurance.
En 619, ‘’Année de la Tristesse’’, la mort de sa bien-aimée mère Khadidja, puis celle d’Abou Tôlib, oncle et soutien de son noble père le Prophète, affectèrent profondément celui-ci. C’est Fatima qui prendra la relève des deux et se dévouera au service du vénéré Messager du Seigneur des mondes, alors devenu une fois de plus orphelin par la perte de l’épouse chérie et de l’oncle attentif, tous deux piliers solides de la nouvelle foi. Pour cela, Fatima recevra du noble Prophète le surnom de ‘’Oum Abiha’’ (‘’Mère de son père’’).
Directeur de l’Agence « Djannatou Ahlil Bayt » et du journal « La Sakina-Achoura » (République du Mali)
FATIMATOU-ZAHRA (as), LA FILLE DU NOBLE PROPHÈTE (sawa) (5)
....Nous avons tantôt parlé du mariage de Fatima avec Ali Ibn Abi Tôlib. L’évènement eut lieu en l’an 2 de l’Hégire (624). Le noble Prophète qualifia ainsi ce lien sacré : « Cette affaire est conforme à la volonté de Dieu. Nul autre qu’Ali n’était digne d’épouser Fâtima.»
Pour comprendre le sens de cette assertion prophétique, il faut savoir que, auparavant, d’autres musulmans parmi les plus connus, notamment Omar et Abou Bakr, avaient eu à demander la main de Fâtima, mais le noble Prophète (sawa) leur avait toujours répondu invariablement : « J’attends la décision d’Allah. »
C’est que, de par la volonté divine, et rien d’autre que par la volonté divine, Fâtima portera le destin et l’avenir de la foi, car d’elle seront issues les sublimes personnalités exemptées de péchés, les Ahlul Bayt (Gens purifiés de la Demeure prophétique), à qui est immuablement dévolue la guidance saine et pieuse de l’humanité.
C’est donc un couple béni prédestiné qu’Ali Ibn Abi Tôlib et Fâtima étaient appelés à former, un foyer pieux à fonder et à entretenir pour préparer les lits aux flots de la Profusion (de l’Abondance). Dès le début de leur vie commune, Ali et Fâtima s’en remirent au noble Prophète (sawa) pour la répartition des tâches entre eux. C’est ainsi que le vénérable Messager (sawa) chargea Ali des responsabilités extérieures comme apporter le bois ou puiser l’eau, et Fâtima des tâches intérieures comme moudre le blé ou l’orge et faire le pain. Ce partage des tâches était déjà souple, Ali et Fâtima le rendirent plus élastique : Ali secondait, en effet, Fâtima lorsqu’il le pouvait, de même qu’en l’absence d’Ali, Fâtima se chargeait des tâches extérieures. Ali dira de son aimable et pieuse épouse : «Lorsque je rentrais à la maison et que je regardais Fâtima, tous mes soucis s’évanouissaient »(Manaqib, Kharazmi, p. 256). Et encore : « Par Dieu, je n’ai jamais rien fait qui courrouce Fâtima, et Fâtima ne m’a jamais mis en colère » (Manaqib, Kharazmi, p. 256). Bienheureux couple qui doit nous inspirer, nous et nos épouses !
Un de nos amis a dit un jour publiquement que si Dieu n’avait pas fait subir au Prophète et aux siens les affres de la pauvreté, aucun pauvre n’aurait accepté l’Islam. Il n’a peut-être pas tort. Pour Ali et Fâtima, comme pour Mouhammad, la vie n’a pas été que de roses, loin s'en faut. Elle a même été rude pour eux. La pauvreté régnait sur leur quotidien comme sur celui des autres musulmans. Pour Fâtima particulièrement, les tâches ménagères étaient fort pénibles. A propos, on rapporte que le noble Prophète (sawa), voyant un jour Fâtima vêtue d’un vêtement rêche et en train de tourner la meule de sa main, tout en allaitant son enfant, lui dit, les larmes aux yeux : « Ma fille ! Endure l’amertume de la vie à titre de préliminaire à la douceur de l’au-delà… » (Bihar Anwâr, t. 43, p. 85- 86).
De l’union d’Ali et Fâtima naquirent quatre enfants : Hassan, Hussein, Zaynab et Oum Koulthoum. Un cinquième, qui aurait eu le nom de Mohsen s’il avait vu le jour, ne naîtra pas. Des agresseurs ayant fait irruption sur la maison de Fâtima et Ali en la bousculant vulgairement sont à la base de la mort de la fille du noble Prophète (sawa) et de la perte de son enfant Mohsen qu’elle portait dans ses entrailles. Il y a là une histoire que tout musulman doit chercher à connaître.....
Directeur de l’Agence « Djannatou Ahlil Bayt » et du journal « La Sakina-Achoura » (République du Mali)