تقي زاده

تقي زاده

En l’espace de quelques heures, l’Égypte a vécu trois attentats, dont un a été déjoué par les forces de sécurité.

Une première attaque kamikaze a visé une église du Caire avec un lourd bilan de morts et de blessés. Le deuxième attentat suicide a ciblé lui aussi la minorité copte cette fois en Alexandrie, quelques heures après la visite du patriarche copte d’Égypte, monseigneur Tawadros. 

Daech vient de revendiquer ces attaques qui ont suscité la stupéfaction et les condoléances d’un président Sissi qui, dans son message, dit compatir avec les Coptes d’Égypte, proies faciles d’un « terrorisme aveugle ». 

Le secrétaire américain à la Défense James Mattis (G) et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au Pentagone, le 5 avril 2017. ©AFP

Ces attentats en chaîne qui frappent la sécurité de l’État et remettent en cause l’efficacité des forces de sécurité égyptiennes interviennent 24 heures après la ferme condamnation du président égyptien, qui a eu le courage de ramer à contre-courant des autres pays de la Ligue arabe en « dénonçant les frappes balistiques américaines du vendredi 7 avril » contre la base aérienne syrienne à Homs comme une action « violant le droit international et remettant en cause la vraie lutte contre le terrorisme ».

En prenant le risque de dénoncer la démarche de la nouvelle administration américaine à peine quelques jours après une rencontre avec le nouveau locataire de la Maison-Blanche qualifiée de « cordiale », le président égyptien, un admirateur notoire de Poutine, n’aurait jamais cru avoir à faire face aussi rapidement aux retombées de la colère de « Big Brother » qui, depuis le 7 avril, change totalement de style et de méthode..

Mais le courageux président d’Égypte, qui prouve à quel point les habits de « vassal » lui siéent mal, ne pourra trouver de pair dans le monde arabe. Il lui faudra regarder plus loin, du côté du Nord et plus précisément vers les pays scandinaves, pour trouver des politiques qui lui ressemblent.

La Suède a connu une attaque terroriste à peine quelques heures après avoir dénoncé la folie stratégique de Trump. Mais là, le décor était différent. C’est un camion qui a foncé sur la foule provoquant la mort de cinq personnes. La liste est-elle pour autant finie ? La Belgique a déjà annoncé avoir suspendu sa participation aux frappes aériennes de la coalition US tout comme l’Allemagne...

samedi, 08 avril 2017 23:15

Tafsir, le verset de la semaine

? verset de la semaine à méditer?
 
Ayat 5 :105 – Le Retour vers Allah (swt)
 
إِلَى اللَّهِ مَرْجِعُكُمْ جَمِيعًا
Ilallahi marji‘ukum jami‘a
 
C’est vers Allah que vous retournerez tous
 
(Suratul Ma’idah, No. 5, Ayat 105)
 
 
Chaque être humain dans ce monde est en voyage vers Dieu. Le retour vers Dieu est la destination finale à la fin du voyage. Mais l’idée du retour vers Dieu peut laisser perplexe. Qu’est ce que cela signifie exactement ? 
Avons-nous été loin de Dieu ? Pourtant, nous savons que nous sommes toujours avec Dieu, même lorsque nous sommes dans ce monde. Serons-nous plus proches de Dieu que nous ne le sommes actuellement ?
 
La proximité ou l’éloignement de Dieu n’est pas au sens physique. Dieu n’est pas dans un endroit particulier, où les êtres humains peuvent L’atteindre et être près de Lui.
* Cela a un sens spirituel. 
Le retour à Allah ne signifie pas se rapprocher de Lui. Il y a des personnes dans ce monde qui sont proches de Lui spirituellement. Et il y aura des personnes qui, après leur mort, seront toujours éloignées de Dieu. La proximité et l’éloignement n’ont rien à voir avec l’aspect physique mais sont plutôt en lien avec les actions des êtres humains.
 
De nombreux savants ont expliqué que le retour vers Allah signifie le retour à l’endroit d’origine où il deviendra complètement évident qu’Allah est le Créateur et le Roi de toutes choses. Les êtres humains retourneront à leur premier foyer et seront libérés de toutes les restrictions de la vie d’ici-bas. Les voiles de ce monde seront fendus et ils verront les choses clairement pour la première fois. C’est de cette façon que les choses devraient être vues en réalité. La vie de ce monde a brouillé la vision. Cela est donc le retour à la vision d’origine ou à la compréhension des choses.
 
La conviction que le retour final est vers Dieu crée une toute nouvelle perspective de la vie. Cela apporte les changements d’attitude suivants :
 
Rien d’autre n’est aussi significatif. Lorsque toutes les choses se termineront par le retour final, celui-ci deviendra le centre d’attention de la vie. Le voyage importe peu, ni même les compagnons du voyage. C’est la destination qui prime. 
C’est pourquoi Imam Ali (a) dit à propos des Muttaqin : Leur Créateur est si important à leurs yeux que tout le reste leur semble petit. (Nahjul Balagha, Sermon 193)
 
Les préparations doivent être faites.  Le temps de se préparer correctement pour la rencontre est limité et rempli de nombreuses distractions. Pourtant l’issue entière de la rencontre dépend de ces préparatifs. Par conséquent, les croyants sont sérieux dans cette tâche. Il est insensé de se laisser prendre par des choses qui nous conduisent loin du chemin. Allah à lui la Gloire,  dit :Concurrencez-vous donc dans les bonnes œuvres, c’est vers Allah qu’est votre retour à tous (Q5 :48)
 
La Confiance en Lui. Savoir que toutes les choses retournent à Allah et seront finalement jugées par Lui, crée une confiance en Lui qui apporte beaucoup de soulagements. Avoir confiance en Dieu est la conséquence naturelle d’une conviction à propos du retour. Allah dit : et c’est à Lui que revient l’ordre tout entier. Adore-Le donc et place ta confiance en Lui(Q11 :123)
 
Un Seuil de tolérance plus élevé. Traverser une affliction sachant que toutes les choses retournent à Allah diminue l’intensité de la douleur de l’affliction. Cela apporte un soulagement de savoir que cela va passer et que les choses vont changer et que l’issue finale dépendra de tout ce qui a été supporté. Rien d’autre ne peut aider autant en période de détresse. Allah dit : Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint : Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons.  (Q2 :155-156)
 
Récitons souvent ce verset. Cela nous apportera du confort et de la paix, et nous rappellera que toutes choses finissent par retourner à Lui. Il n’est pas nécessaire de s’inquiéter des petites choses qui se produisent le long du chemin.
 
Sources: Āyatullāh Nāsir Makārim Shirāziī (ed.),Tafsīr-e Namūne; Agha Muhsin Qarā’atī, Tafsīr-e Nūr;
L’Imam Mohammad al-Jawad est le fils du Imam Ar-Redha et Khayzourane qui appartenait à la même famille que Maria Coptya, l’une des femmes du Saint prophète Mohammed(béni soit il et sa famille).
 
Il est né le 10 Rajab de l’an 195 de l’Hégire à Médine. L’Imam vécut sous l’Imamat de son père durant 7 années puis il devint Imam des Musulmans à son tour sur l’ordre divin. L’un des grands oncles de l’Imam s’appelait Ali fils de Ja’ffar respectait beaucoup à son neveu malgré leur très grande différence d’âge.
 
Il n’osait jamais s’asseoir avant l’Imam et lorsque certains de ses proches lui reprochait ce comportement incompréhensible chez les arabes, il leur répliquait: «Dieu lui a donné le poste de l’Imamat, c’est à nous de lui obéir! »
 
Au moment du martyre de son père, il fut à Médine. Ma’moun l’appela à Bagdad (la capitale du califat) .Il donna même sa fille à l’Imam et le garda à Bagdad. En réalité, il voulait de cette manière exercer une surveillance sur l’Imam, à la fois de l’extérieur et de l’intérieur de sa famille.
 
La Morale de l'Imam
L’Imam avait une forte personnalité que tous ses interlocuteurs respectaient beaucoup à lui. Un jour Ma’moun passa avec son escorte .Il regardait les enfants qui jouaient. Tous les enfants se sont enfuis excepté l’Imam. Ma’moun le regarda avec intérêt et lui dit: «Pourquoi ne t’es-tu pas enfui comme les autres enfants?»
 
L’Imam répondit: «Le chemin n’est pas si étroit pour que je sois obligé de le libérer pour vous et je n’ai rien commis pour que vous me punisse. C’est pour cela que je n’ai pas bougé.»Ma’moun s’est étonné de la logique de cet enfant et lui demanda comment il s’appelait.
 
L’Imam répondit: «Je m’appelle Muhammad fils de Ali Al-Rida!»
 
Lorsque le Calife empoisonna le huitième Imam, les Musulmans accusèrent directement Ma’moun comme l’instigateur de ce crime. 
 
Lorsque les princes Abbassides apprirent cette nouvelle, ils craignirent que le pouvoir s’échappe de leurs mains et essayèrent de changer l’avis de Ma’moun. Ma’moun leur dit des causes de cette décision mais les princes n’acceptèrent parce que l’Imam était jeune et serait inapte envers les responsabilités familiales. Pour résoudre ce problème, Ma’moun convoqua tous les notables Abbassides, les savants de l’époque et l’Imam. Parmi ces personnes Yahya fils d'Akhtam qui était une grande figure scientifique était présent.
 
Yahya fils d'Akhtam lui posa cette question: «Que dis-tu concernant un croyant en état de la Sacralisation qui a tué un animal?» 
 
L’Imam répondit : «A-t-il tué cet animal hors du lieu sacré ou dedans? Connaissait-il l’interdiction de tuer l’animal ou non? L’a-t-il tué par accident ou exprès? L’Homme est-il libre ou esclave? Est-il petit ou grand? Est-ce la première fois ou est-ce une récidive? L’animal était-ce une volaille ou autre? Etait-il petit ou grand? L’homme regrette-t-il son acte ou non? Etait-ce durant la nuit dans son nid ou la journée hors de son nid?»
 
Yahya fut tellement gêné par ces détails auxquels il n’avait pas pensé. Les gens présents étaient comme des écoliers lorsque l’Imam répondit absolument toutes ces questions.
 
Les notables et les savants quittèrent le palais avec les visages noircis. Ma’moun mourut d’une gave maladie et son frère Mu’tassim devint Calife.
 
Le Martyre de l'Imam
Mu’tassim était aussi mauvais que son frère. Il ordonna à son neveu Ja’ffar de faire mourir l’Imam et il commanda à sa sœur d’empoisonner son mari. Ce qu’elle fit. 
 
Quelques paroles de l'Imam
La dignité d’un croyant est son indépendance des autres (matérielle).
 
Le croyant a besoin de 3 qualités:
 
 
- La bonne orientation de Dieu.
 
- L’exhortation de soi-même.
 
- L’acceptation des conseils.

L’homme qui avait qualifié à 25 reprises de « mauvaise idée » une action militaire contre la Syrie vient donc de faire ce que son prédécesseur Obama n’avait pas osé faire : prendre pour cible le territoire syrien en recourant à près de 60 missiles. Mis à part les commentaires qui se multiplient dans la presse occidentale ce samedi sur « l’inefficacité » d’un tir de missiles qui « n’a fait que viser une base à moitié vide » au lieu des « batteries de défense antimissile syriennes », une question persiste : pourquoi les S-400 russes n’ont-ils pas fonctionné ? 

Ces batteries de missiles ultra-puissantes sont déployées à travers le territoire syrien et elles auraient pu intercepter « au moins quelques-uns des Tomahawk américains ». Le journal russe Izvestia a interviewé Sergueï Soudakov, professeur à l’Académie des sciences militaires de la Fédération de Russie, pour percer cette énigme. « C’est une question que se pose le monde entier. Pourquoi les S-400 n’ont-ils pas détruit en vol les Tomahawk américains ? Les gens estiment qu’il aurait fallu que la riposte ait lieu et que les batteries passent à l’acte, mais ils ne savent pas une chose : une réponse russe aurait pu déclencher une guerre nucléaire ». En effet, la retenue dont la Russie a fait preuve a écarté les risques d’un conflit nucléaire, un conflit entre les deux pays sur le territoire d’un pays tiers. 

Sudakov a reconnu ensuite que la Syrie faisait de temps à autre l’objet de raids d’Israël et de la Turquie, mais que ces derniers savent très bien comment ne pas franchir la ligne rouge : « Pour les frappes balistiques du vendredi 7 avril, je crois que les autorités politiques russes ont délibérément opté pour la retenue pour la bonne et simple raison que toute riposte aurait pu signifier le début d’une guerre balistique entre la Russie et les États-Unis, avec en filigrane une dérive inévitable vers le nucléaire. » 

L’expert a dénoncé l’action militaire US contre la Syrie, qui a créé « une situation de guerre chaude », situation qui sans « la retenue de Moscou » aurait pu dégénérer très rapidement. Pour cet expert, « les batteries de missiles S-400 ont pour mission de protéger les sites et les intérêts russes en Syrie » : « La présence militaire russe est une simple assistance ; la Syrie est un État souverain qui possède ses propres systèmes de défense et elle est bien capable de se défendre. » 

Parallèlement à l’analyse de cet expert russe, des spécialistes, cette fois américains, reviennent sur les « dimensions limitées de l’action militaire de Trump », qui visait plus à « épater la galerie qu’autre chose ». « La Russie peut se réjouir, note la Brookings Institution, car l’unilatéralisme de Trump dans cette affaire a porté un nouveau coup aux liens transatlantiques, bien que certains pays européens aient manifesté leur soutien à l’action militaire américaine. Mais personne n’est dupe, et surtout pas les Russes. Le coup de théâtre est trop apprêté pour leurrer les différentes parties : c’est d’ailleurs pour cette même raison que Trump a opté pour le missile Tomahawk, un engin dont l’ogive pèse 453 kilos tout au plus. L’arsenal américain comprend des bombes infiniment plus dévastatrices qui pourraient, une fois larguées depuis des chasseurs, réduire en miettes une piste d’atterrissage. Certes, on évoque les S-200, les S-300 ou encore les S-400 russes, mais le Pentagone détient des chasseurs EA-18G Growler capables de franchir ce bouclier antimissile. Pour le showman qu’est Trump, les missiles de croisière Tomahawk suffisaient largement : Washington ne voulait vraiment pas mettre en colère les Russes. Il n’a même pas voulu mobiliser ses chasseurs à Incirlik, histoire de ne pas avoir affaire à la Turquie ou à ses alliés arabes. Dans ces conditions, était-il réellement nécessaire que la Russie active les S-400 ? » 

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a averti que les récentes frappes américaines contre la base aérienne de Shayrat en Syrie rendraient impossible tout accord sur la résolution du Conseil de sécurité concernant l’attaque chimique en Syrie.

Guennadi Gatilov vice-ministre russe des Affaires étrangères. (Archives)

Dans un entretien à l’agence de presse russe Interfax, Guennadi Gatilov a souligné : « La question de la résolution onusienne sur l’attaque chimique en Syrie ne se pose plus, car avec les frappes américaines en Syrie, la possibilité d’un accord sur un texte acceptable par toutes les parties concernées s’amenuise. »

Selon Sputnik, Moscou estime que les frappes américaines sur une base en Syrie, dont les Américains auront honte, traduisent la lutte entre des clans et structures militaires, politiques et financiers des États-Unis qui ne parviennent pas à accepter les résultats de la présidentielle.

« Je dirais que ce que nous voyons aujourd’hui, c’est le jeu de “trônes” américain. C’est une guerre entre les clans politiques et les structures militaro-financières et politico-financières qui refusent d’accepter les résultats de la présidentielle », a signalé Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, vendredi soir, en direct sur la chaîne de télévision NTV.

« Ce que nous avons vu aujourd’hui est vain, inepte et dangereux parce que les objectifs ne sont pas compréhensibles. Les États-Unis sont absolument dépourvus de toute stratégie à l’égard de la Syrie. La frappe est une mesure forcée résultant de cette lutte politique intérieure colossale », a-t-elle noté.

La diplomate a ajouté que « les Américains auront honte » pour la frappe sur la Syrie et que la Russie bâtirait ses relations avec les États-Unis en tenant compte du caractère imprévisible de leurs actions.

« Compte tenu de l’imprévisibilité absolue des États-Unis comme pays et partenaire, c’est à partir de telles positions que la Russie construira ses relations », a conclu Mme Zakharova.

Le commandant en chef des forces aérospatiales de Russie, Viktor Bondarev, a fait part de l’intégration prochaine de systèmes de défense antiaérienne S-500 dans l’armée russe.

Le S-500 est un système de nouvelle génération de missiles sol-air avec une portée de 400 à 600 km. Ce système est capable d’intercepter les missiles balistiques intercontinentaux, les avions et les drones, quelle que soit leur vitesse ou altitude, les missiles à moyenne portée et les missiles de croisière hypersoniques volant à plus de 5 fois la vitesse du son, a rapporté Sputnik.

« Chaque année, nous recevons cinq unités de systèmes de missiles sol-air S-400 et de nouveaux radars. C’est une cadence qui nous arrange. Mais l’évolution continue, l’industrie avance et le nouveau complexe S-500 est en élaboration. Dans un proche avenir, les forces de défense aérienne en seront dotées », a-t-il indiqué, selon Sputnik.

Ce samedi matin, deux Nigérianes ont activé leurs ceintures d’explosifs à Maiduguri, la capitale du nord-est du Nigéria, blessant 5 personnes, a rapporté Fars News.

Vers 5 h 30 (4 h 30 GMT), « deux femmes avec un engin explosif attaché au corps ont tenté d’entrer dans une mosquée » près de la Haute Cour fédérale de Maiduguri, a expliqué le porte-parole de la police de l’État de Borno, Victor Isuku, a écrit Jeune Afrique.

Elles ont été interceptées avant d’entrer dans la mosquée, mais l’une d’elles a pu déclencher son gilet. L’explosion a tué les deux femmes et a fait cinq blessés, qui ont été évacués dans un hôpital de la ville, a-t-il ajouté, selon cette source.

« Suite à une explosion près de la mosquée […], les équipes d’intervention d’urgence ont évacué les corps de deux femmes probablement tuées dans l’incident », a confirmé à l’AFP Ibrahim Abdulkadir, porte-parole de l’Agence nationale de gestion des urgences (Nema), faisant quant à lui état de quatre blessés, toujours selon la même source.

Capitale de l’État de Borno, Maiduguri est le berceau du mouvement terroriste Boko Haram, dont une faction est affiliée au groupe terroriste Daech. La rébellion et sa répression ont fait plus de 20 000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés depuis son début en 2009, a précisé Jeune Afrique

Les partisans du mouvement de la société civile « Y’en a marre » se sont regroupés ce vendredi 7 avril pour manifester contre le gouvernement du président sénégalais Macky Sall pour sa gestion des affaires courantes du pays.

« Bradage du foncier sénégalais », « arrestations tous azimuts des candidats potentiels », « promesses non tenues » … « Y’en a marre », Mouvement Citoyen, créé en janvier 2011, a toute une liste de griefs contre le président sénégalais Macky Sall et son gouvernement.

Après plusieurs avertissements, le groupe passe à l’offensive.

Ce vendredi, c’est près d’un million de Sénégalais qu’il a convoqués à la place de la Nation, ex-Obélisque pour une manifestation pacifique. Le rassemblement a été autorisé par le préfet de Dakar, mais l’objectif de réunir le million de personnes semble n’avoir pas été atteint selon la presse locale.

« La société de raffinage a laissé entendre qu’elle n’avait pas la possibilité de traiter tout le potentiel que l’on a au large du Sénégal, c’est pourquoi nous avons le droit d’alerter. Nous avons le droit d’alerter parce que sinon nous allons finir comme le Nigeria », s’est alarmé Fadel Barro, membre fondateur d' « Y'en a marre ».

Dans un contexte politique actuellement tendu au Sénégal, bon nombre des partis de l’opposition politique sénégalaise ont appelé leurs partisans à rejoindre la manifestation, profitant de l’occasion pour appeler à la libération du maire de Dakar, Khalifa Sall.

 

« Nous avons le droit d’alerter face à cette justice arbitraire. Nous avons le droit d’alerter lorsqu’on nous parle d’une croissance à 6% et que l’on ne nous parle pas du déficit, du surendettement ».

 

Le Mouvement Citoyen avait compté pour beaucoup dans le scrutin de 2012. Il avait en effet mobilisé plusieurs manifestations tout le long de l’année 2011. Le scrutin avait alors débouché sur la victoire de Macky Sall avec 65 % des suffrages.

Le président sud-africain Jacob Zuma a reçu mercredi 5 avril, le soutien implicite de son parti qui a appelé à l’unité pour calmer les divisions qui agitent le Congrès National Africain (ANC) depuis un remaniement ministériel controversé.

Si l’ANC a indiqué avoir « réfléchi » aux appels à la démission du président Zuma, le secrétaire général de la formation au pouvoir Gwede Mantashe a insisté mercredi sur « le besoin d’unité du parti et de ses alliés dans l’intérêt de l’Afrique du Sud ».

« Les différents points de vue doivent toujours être écoutés, quelle que soit leur provenance », a poursuivi M. Mantashe lors d’une conférence de presse à Johannesburg.

La personnalité de Jacob Zuma, visé par une série de scandales, divise depuis plusieurs mois son propre parti.

Et dans la nuit de jeudi à vendredi, la nomination de dix ministres et autant de vice-ministres réputés proches du président a mis le feu aux poudres. Le départ forcé de Pravin Gordhan, ministre des Finances respecté, champion de la lutte anticorruption et ennemi n° 1 de M. Zuma au gouvernement, est particulièrement mal passé au sein du parti.

La Cosatu, puissant syndicat allié historique de l’ANC a réclamé mardi la démission du président Zuma tandis que des cadres du parti au pouvoir comme le vice-président Cyril Ramaphosa se sont émus du limogeage « inacceptable » de Pravin Gordhan.

Les marchés ont également sanctionné ce remaniement, l’agence de notation Standard & Poor’s ayant dès lundi dégradé la note de l’Afrique du Sud, en catégorie spéculative (BB+).

Le magazine américain Foreign Affairs publie un article qui parle de l’infiltration militaire et économique « sournoise » de la Russie en Afrique du Nord, alors que le monde a "les yeux virés sur l’ingérence russe aux États-Unis et en Europe".

Cette analyse est publiée alors que l'intervention militaire de l'Otan en 2011 en Libye a provoqué l'effondrement de l'État libyen et par là, l'extension du terrorisme à travers le monde. L'article ajoute : 

"Moscou a déployé des forces spéciales et des drones dans la base militaire de Sidi Barrani située à l’ouest de l’Égypte afin de soutenir les forces du général renégat Khalifa Haftar en Libye. Il prévoit aussi d’installer en Égypte une centrale nucléaire et de lui octroyer 50 hélicoptères d’attaque Kamov Ka-52 Alligator d’ici la fin 2017 et plusieurs chasseurs-bombardiers Mig-29 en 2020."  

Plus loin Foreign Affairs qui semble avoir oublié des siècles d'ingérences occidentales dans cette région et ses retombées politiques, économiques et géostratégiques pour ses populations, s'inquiète de la présence du pétrolier russe en Libye et écrit : 

"Le président du géant énergétique russe Rosneft, proche de Vladimir Poutine, a rencontré en février le président de la compagnie de pétrole libyenne et conclu un accord dans le secteur de l’énergie. Par ailleurs, en 2016, après la suspension de la liaison aérienne de la Russie vers l’Égypte et la Turquie, le nombre des touristes russes en Tunisie a décuplé. Le Kremlin a fait état, en automne dernier, d’un accord pour la construction d’une centrale nucléaire en Tunisie. Les deux pays ont également convenu de régler leurs transactions commerciales en rouble et dinar, au lieu de l’euro et du dollar américain."

Et le texte d'ajouter : "En 2014, la Russie et l’Algérie signaient un accord sur la vente de la technologie russe pour la fabrication de 200 chars, estimé à un milliard de dollars. Cette année, les autorités des deux pays ont négocié la construction de deux sous-marins « Black Hole » par la Russie pour la Marine nationale tunisienne et l’achat de 14 Sukhoi russes Su-30 et deux navires équipés de missile Cruise. Le Maroc a aussi ouvert les bras à la Russie. Le roi Mohammed VI a signé, l’an passé à Moscou, un accord de coopération stratégique, énergétique et dans le domaine de la lutte antiterrorisme."

La revue s'inquiète ainsi des liens croissants entre la Russie d'une part et les pays de l'Afrique du nord de l'autre. Il s'agit d'une inquiétude qui s'ajoute à celle que ressentent les puissances impérialistes à l'idée d'avoir à compter désormais avec la Russie au Moyen-Orient.