تقي زاده

تقي زاده

lundi, 22 juillet 2024 15:24

PALESTINE

Le Martyr Ayatollah Motahari (1920-1979), était le professeur de philosophie, l'orateur islamique et le commentateur du Coran , voici
Une partie de son discour sur la Palestine occupé en 1969:
 
 "Que ferait le saint Prophète(saws) s'il était en vie aujourd'hui ? Quel problème occuperait l'esprit du Prophète(sawas) ? 
Par Allah nous sommes responsables ! Par Allah nous avons cette responsabilité ! Par Allah ce problème briserait le coeur du Prophète(sawas) aujourd'hui. C'est ce qui remplirait de tristesse le coeur de Hussein ibn Ali, le petit fils du Prophète (sawas) aujourd'hui. Si Hussein ibn Ali était présent aujourd'hui, il dirait : "Si vous voulez me pleurer pour mon martyre le jour de Achoura, aujourd'hui VOTRE SLOGAN DOIT ÊTRE PALESTINE !" Le Shimr(l'assassin d'Imam Hussein) d'il y a 1300 ans est mort mais vous devez reconnaître votre Shimr d'aujourd'hui(â l'époque : Moshe Dayan)..." 
Aujourd’hui, la porte et le mur de notre ville devraient trembler sous le slogan ''Libérér Palestine''. Ils nous ont menti à plusieurs reprises en disant qu’il s’agissait d’une question interne, liée aux Arabes et à Israël.
Quelle réponse avons-nous devant l’Islam et le Prophète de Dieu ?...
Un jour, Ali bin Abi Talib Lors de son Califat, apprit que l'ennemi(l'armée de Muawya) avait attaqué le pays islamique : il dit : J'ai entendu dire qu'ils ont pris la parure d'une femme musulmane ou d'une femme qui est sous protection des musulmans ; J'ai entendu dire que l'ennemi a pillé la terre des musulmans, tué ou capturé leurs hommes, violé leurs femmes, enlevé les ornements de leurs oreilles et de leurs mains. Ensuite, Ali bin Abi Talib a déclaré : « Si un musulman meurt après avoir entendu cette nouvelle, il le mérite et ne peut être blâmé...
Dieu a envoyé les prophètes pour guider les hommes et leur permettre d’atteindre la perfection et le bonheur éternel convenable.L’Imam Hussein, Le Petit fils du Prophète (sawas), en tant que Imam et chef divin, avait le devoir de guider sa nation ancestrale. Par conséquent, compte tenu des conditions de la société islamique et des innovations et corruptions qui s’étaient produites, il considérait qu’il était de son devoir religieux et divin de lutter contre Yazid. Le centre de gravité du mouvement de l’Imam était la lutte contre Yazid et l’éclaircissement contre lui, dont les déviations allaient éradiquer à jamais les racines de l’Islam. En plus de l’immoralité de Yazid et de ses problèmes personnels sur le plan moral et religieux, la politique générale des Omeyyades était de détruire la religion de l’Islam et quelqu’un devait s’y opposer.
 
Tout ce qui concerne l'Imam Hussein (Paix sur lui) est intrinsèquement lié à Allah Tout-Puissant. Son martyre à Karbala incarne un acte suprême de dévotion et de soumission à la volonté divine. En luttant pour la justice et contre l'oppression, il a suivi les commandements d'Allah, démontrant la véritable essence de la foi islamique. Son sacrifice symbolise la lutte pour la droiture et l'intégrité, renforçant ainsi les enseignements religieux. En honorant sa mémoire, les croyants cherchent à approfondir leur propre relation avec Allah.
 
 Le sacrifice de l'Imam Hussein ibn Ali, qui a eu lieu il y a environ 1400 ans, a une signification et un impact qui perdurent et se renforcent avec le temps. Le "sang" de l'Imam Hussein est une métaphore pour symboliser son martyre et son héritage spirituel. L'expression "jaillit encore" signifie que son sacrifice continue d'inspirer et de motiver les gens aujourd'hui. Dire que ce sang devient "plus frais et plus vivant" suggère que la mémoire de son sacrifice et les leçons tirées de son acte de bravoure et de résistance contre l'injustice restent très vivantes et pertinentes dans le monde contemporain.
 
Le jour sacré Achoura, nous nous souvenons du martyre de l'Imam Hussein (Paix sur lui), un phare de justice et de vérité. Son sacrifice éternel nous inspire à défendre la justice et la dignité humaine. En cette occasion, l'équipe d'Islam Véridique adresse ses sincères condoléances à tous les croyants. Que le message d'Hussein (Paix sur lui) nous guide vers un monde plus juste et humain. Paix sur lui et sur ceux qui sont tombés martyrs avec lui.
 
 
 
Volet des participants fermé
 
 
 

Selon la loi de la guidance générale qui prévaut pour toutes les créatures, le genre humain est nécessairement doté d'une force (la force de la révélation et de la prophétie) qui le guide vers la perfection humaine et le bonheur collectif. Il est évident que si la perfection et le bonheur n'étaient pas possibles pour l'homme, dont la vie est une vie sociale, alors ce don de guidance serait vain et futile. Et il n'y a absolument rien de vain dans la création.

En d'autres termes, depuis que l'homme est apparu sur la Terre, il a visé une vie sociale accompagnée de bonheur et il a vécu dans le but d'atteindre ce stade. Si ce souhait ne se réalisait pas dans la réalité, l'homme ne se serait jamais promis ce souhait. Si la nourriture n'existait pas, la faim n'existerait pas ; si l'eau n'existait pas, la soif n'existerait pas ; et si la procréation n'existait pas, il n'y aurait pas de relations sexuelles.

Par conséquent, par nécessité, l'avenir du monde dévoilera un jour où la justice et l'équité régneront sur la société humaine, et où les habitants du monde vivront en paix, en harmonie, en amitié et en amour, dominés par la vertu et la perfection.

Il est naturel que l'établissement d'une telle situation soit entre les mains de l'homme lui-même, et le leader d'une telle société sera le sauveur de l'humanité, et selon les récits, il sera le Mahdi.

Nous trouvons que les différentes religions et sectes existant dans le monde, telles que le paganisme, le judaïsme, le christianisme, le zoroastrisme et l'islam, annoncent toutes un réformateur et un sauveur pour l'humanité, bien qu'elles diffèrent dans leur conception de celui-ci.
Le hadith du Prophète (paix et bénédictions de Dieu sur lui et sa famille), accepté par tous, 'Le Mahdi est de ma descendance', est une indication de ce concept.

L'apparition du Mahdi (paix soit sur lui) du point de vue des chiites

En plus des nombreux récits provenant à la fois des sunnites et des chiites, qui rapportent les paroles du Prophète Muhammad (paix et bénédictions de Dieu sur lui et sa famille) et des Imams de la Maison du Prophète (paix sur eux) concernant l'apparition du Mahdi (paix soit sur lui), indiquant qu'il est de la descendance du Prophète (paix et bénédictions de Dieu sur lui et sa famille), et qu'à son apparition, il conduira la société humaine à sa perfection réelle et véritable, et lui accordera une vie spirituelle, il existe d'autres récits mutawatir qui précisent que le Mahdi est le fils de l'Imam Hassan al-Askari (paix soit sur lui), le onzième Imam, sans interruption.
Après la Grande Occultation, il apparaîtra et remplira la terre de justice et d'équité après avoir été remplie d'injustice et de tyrannie.

lundi, 22 juillet 2024 15:16

Le repentir

Kumayl demanda à l'Imam Ali:

« Ô Commandeur des croyants ! Quelle est la condition minimum de l'acceptation de l'istighfar ? »

Il répondit :

« Le repentir. »

Kumayl demanda :

« Est-ce tout ? »

Il dit :

« Non. »

Kumayl insista :

« Alors quoi encore ? »

Le Commandeur des croyants expliqua :

« Si le serviteur commet un péché, il doit dire Astaghfirullah avec le mouvement.

Kumayl demanda :

« Et qu'est-ce que le mouvement ? »

L'Imam Ali répondit :

« Il fait mouvoir ses lèvres et sa langue pour le faire suivre par la vérité. »

Kumayl demanda :

« Et qu'est-ce que la vérité ? »

Il dit :

« Approbation dans le coeur et résolution intime de ne pas recommencer le péché pour lequel il a demandé pardon. »

Kumayl insista :

« Si je fais tout cela, serais-je considéré au nombre des demandeurs du pardon (mustaghfirin) admis ? »

Il dit :

« Non. »

Kumayl questionna :

« Que dois-je faire de plus alors ? »

L'Imam Ali répondit :

« Car là, tu n'auras pas encore atteint l'essentiel. »

Kumayl poursuivi :

« Quelle est donc l'essentiel de l'istighfar ? »

Il dit :

« Le retour du péché pour lequel tu as demandé pardon vers le repentir, et ceci n'est que le premier degré dans l'échelle des valeurs des adorateurs rapprochés (d'Allah).

Le fait de renoncer au péché et de demander pardon est une expression qui désigne six concepts :

1)- Le regret de ce qui a été commis.

2)- La résolution de ne plus jamais le recommencer.

3)- L'obligation de t'acquitter des droits des autres (que tu aurais lésés).

4- L'obligation de t'acquitter du droit d'Allah (transgressé par le péché commis).

5)- L'obligation de faire fondre la chair (de ton corps) poussée grâce au gain illicite et illégal, jusqu'à ce que l'os colle à la peau, avant de faire pousser une nouvelle chair entre elles.

6)- L'obligation de faire goûter au corps la douleur des actes d'obéissance (d'adoration) tout comme tu lui a fait goûter les plaisirs des désobéissances (les péchés). »

Tuhaf al-Uqul, p. 197.

Tasbîh suivant que le Saint #Prophète (صلی الله علیه و آله و سلم)
avait l'habitude de réciter:
سُبْحانَ الَّذى فِى السَّمآءِ عَرْشُهُ،
Gloire à Allah dont le Trône se trouve au ciel

Subhân-l-lathî fî-s-samâ’i ‘archahu
سُبْحانَ الَّذى فِى الاَْرْضِ حُكْمُهُ،
Gloire à Allah dont le gouvernement est sur terre

Subhân-l-lathî fî-l-bahri sabîlahu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْقُبوُرِ قَضآؤُهُ،
Gloire à Allah dont la Décision est dans la tombe

Subhân-l-lathî fî-l-qubûri qadhâ’uhu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْبَحْرِ سَبيلُهُ،
Gloire à Allah dont la voie est dans la mer

Subhân-l-lathî fî-l-bahri sabîluhu
سُبْحانَ الَّذى فِى النّارِ سُلْطانُهُ،
Gloire à Allah dont le pouvoir s’applique sur le feu

Subhân-l-lathî fî-n-nârî sultânuhu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْجَنَّةِ رَحْمَتُهُ،
Gloire à Allah dont la Miséricorde est dans le Paradis

Subhân-l-lathî fî-l-jannati rahmatuhu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْقِيامَةِ عَدْلُهُ،
Gloire à Allah dont la Justice s’applique le Jour de la Résurrection

Subhân-l-lathî fî-l-qiyâmati ‘adluhu
سُبْحانَ الَّذى رَفَعَ السَّمآءِ،
Gloire à Allah qui a surélevé le ciel

Subhân-l-lathî rafa‘a-s-samâ’a
سُبْحانَ الَّذى بَسَطَ الاَرْضَ،
Gloire à Allah qui a aplati la terre

Subhân-l-lathî basata-l-ardha
سُبْحانَ الَّذى لا مَلْجَاَ وَلا مَنْجا مِنْهُ اِلاّ اِلَيْهِ
Gloire à Allah dont on ne peut ni se cacher ni s’échapper qu’auprès de Lui-Même !

Subhân-l-lathî lâ malja’a wa lâ manjâ minhu illâ ilayhi

Puis lis la sourate al-Ikhlâç, Äyat al-Kursî et le çalawât cent fois.
çalawât : dire : Allâhumma çalli ‘alâ Muhammad-in wa âli Muhammad-in (Mon Dieu, prie sur Muhammad et sur les membres de sa Famille)
صَلِّ عَلى مُحَمَّد وَآلِ مُحَمَّد
Ensuite on dit 10 fois :

- Lâ ilâha illâllâh-u, wahdahu lâ charîka lah-u, lahu-l-mulk-u wa lahu-l-hamd-u, yuhiyî wa yumît-u wa-huwa hayyun lâ yamût-u, bi-yadihi-l-khayru wa-huwa ‘alâ kulli chay’in qadîr-u
لا اِلـهَ اِلاَّ اللهُ وَحْدَهُ لا شَريكَ لَهُ لَهُ الْمُلْكُ وَلَهُ الْحَمْدُ يُحْيى وَيُميتُ وَيُميتُ وَيُحْيى وَهُوَ حَىٌّ لا يَموُتُ بِيَدِهِ الْخَيْرُ وَهُوَ عَلى كُلِّ شَىْء قَديرٌ
- Astagh-fir-ullâh-al-lathî lâ ilâha illâ huwa-l-hayy-ul-qayyûm-u wa atûbu ilayhi (10 fois)
اَسْتَغْفِرُ اللهَ الَّذى لا اِلـهَ اِلاّ هُوَ الْحَىُّ الْقَيُّومُ وَاَتوُبُ اِلَيْهِ
- Yâ Rahmânu يا رَحْمنُ (Ô Tout-Miséricordieux) (10 fois)

- Yâ Rahîmu يا رَحيمُ (Ô Très-Miséricordieux) (10 fois)

- Yâ badî‘-us-samâwâti wa-l-ardhi, yâ thâ-l-jalâli wa-l-ikrâmi (10 fois)
يا بَديعُ السَّماواتِ وَالاَْرْضِ يا ذَا الْجَلالِ وَالاِكْرامِ
(Ô Créateur des ceils et de la terre ! Ô Plein de Majesté et de Noblesse !)

-Yâ hayyu yâ qayyûmu
يا حَىُّ يا قَيُّومُ
(Ö Vivant! Ô Auto-Subsistant!) (10 fois)

- Yâ hannânu ya mannânu
يا حَنّانُ يا مَنّانُ
(Ô Attendrissant! Ô Bienfaiteur!) (10 fois)

- Yâ lâ ilâha illâ anta
يا لا اِلـهَ اِلاّ اَنْتَ
(Ô Toi, celui en dehors de qui il n’y a de Dieu que Toi!) (10 fois)

- Ämîn
آمينَ
(amen) (10 fois)
 
Prophète (sawas) dit : Écarte-toi des interdits, tu seras le meilleur des adorateurs, contente-toi de ce qu'Allah t'a imparti, tu seras le plus riche des gens, sois bon envers ton voisin, tu seras un bon croyant, aime pour les gens ce que tu aimes pour toi-même, tu seras un bon Musulman, et évite de trop rire.
Imam mohammad Baqer dit :
Le jour de la résurrection, tous les yeux seront en pleurs, excepté pour trois sortes de yeux : les yeux qui étaient restés en éveil dans le sentier d'Allah, les yeux qui avaient pleuré de la crainte d'Allah, et les yeux qui s’étaient baissés devant les choses illicites qu'Allah leur avait interdit de voir et de fixer avec leurs regards 
Zainab, l’héroïne de Karbala, ravie  la révolution Husseini

La Dame Zainab, l’héroïne de Karbala, a commencé son rôle en protégeant les membres survivants de la famille du Prophète(p). Elle a enflammé dans le cœur des masses un sentiment de péché et d’amertume à cause de ce grand crime qui a violé le caractère sacré de la famille du Prophète(sawas) et trahi l’Imam légitime, le petit-fils du Messager d’Allah.

Zainab se tenait devant les foules à Kufa, leur adressant la parole : « Savez-vous à qui vous avez coupé le foie ? À qui avez-vous versé le sang ? Et à qui vous avez exposé la dignité ? La terre se fend et les montagnes s’effondrent».

Elle a continué à dénoncer les atrocités commises par la dynastie des Omeyyades, et elle a confronté Yazid devant la cour du califat à Sham (Damas) et s’est adressée à lui et à ses sujets :

« ...Je peux ignorer votre statut, minimiser vos insultes et ignorer vos reproches, mais les yeux ont été témoins et les cœurs restent libres. Sinon, comme il est étonnant que le parti d’Allah, les élus, soit tué par le parti de Satan, ceux qui ne sont pas retenus ! Ces mains sont tachées de notre sang, et ces bouches sont remplies de notre chair, tandis que les purs corps gisent couverts de poussière. Vos intrigues sont vaines, vos efforts sont vains, et je jure par Allah que tu n’effaceras jamais notre mémoire, ni n’éteindras notre message. Tu ne mettras jamais fin à notre existence, ni ne te débarrasseras de la honte qui t’accable. Tu verras, et par Allah, tes jours sont comptés et ton rassemblement se dispersera. Le jour où l’annonceur criera : « Malédiction d’Allah sur les injustes »...

Ce faisant, la cause de l’Imam Hussein a éveillé un sentiment de responsabilité au sein de la nation pour activer le devoir d’ordonner le bien et d’interdire le mal, ravivant en eux l’esprit de vigilance.

La cause de l’Imam anima l’émergence d’une opposition contre la situation actuelle dans cette société après la révolution de l’Imam Hussein. Cela était évident lors de la « Révolte des Pénitents » menée par Sulayman bin Surad al-Khuza’i à Kufa. Une autre révolte eut lieu à Médine, dirigée par un groupe qui avait rendu visite à Yazid à Al-Sham. A leur retour à Médine, ils ont proféré des insultes à l’égard de Yazid, disant : « Nous avons rendu visite à un homme sans de religion, qui boit du vin, joue avec les singes et s’adonne aux instruments de musique ; il joue avec des chiens... » Les gens ont retiré leur allégeance à Yazid et les masses ont été excitées contre lui.

De même, Al-Mukhtar bin Abi Ubaidah al-Thaqafi s’est soulevé en Irak pour se venger de l’Imam Hussein, aux côtés d’autres personnalités honorables.

Ainsi, malgré le martyre de l’Imam Hussein, nous constatons que ses principes ont prévalu sur les actes de Yazid jetés à la poubelle de l’histoire. Lui et ses complices feront face à de sévères punitions dans l’au-delà, tandis que la lumière de l’Imam Hussein continue de se répandre sur la terre, annonçant le soulagement et l’apparition de la Vérité par les mains de son petit-fils, l’Imam al-Hujjah al-Mahdi al- Muntadhar.

lundi, 22 juillet 2024 14:33

LE martyre de ABOULFAZL ABBAS (AS)

Après le martyr D'Al Kassim (as) L'Imam Hussein resta longtemps sans rien dire, le regard impénétrable, le cœur glacé. Abbas (as) s'approcha :

- Mon Maître, c'est maintenant à mon tour de marcher au combat, comme ont fait tous les autres avant moi
L'Imam Hussein ne répondit qu'après un moment, d'une voix douce :

- Oui, vraiment, c'est à Dieu que nous appartenons, et c'est à Lui que nous devons retourner !

Depuis sa plus tendre enfance, Abbas vouait une dévotion sans pareille à son frère Hussein...

- Soukeina s'approcha de son oncle Abbas. Une outre vide à la main. Derrière elle tous les autres enfants s'étaient rassemblés. Ils pleuraient, ils gémissaient, tant la soif les torturait. Soukeina tendit son outre à Abbas:

- Mon oncle, je sais que tu feras tout ce que tu peux pour nous apporter de l'eau. Même si tu ne peux remplir qu'une seule outre, au moins pourrons-nous mouiller un peu nos gorges desséchées!

Abbas prit l'outre plate, et demanda à l'Imam Hussein la permission d'aller chercher de l'eau pour les enfants. Ceux-ci le suivirent jusqu'à l'extrême limite du camp, et tant qu'ils purent voir sa silhouette, ils restèrent là, sans bouger.

- Son épée dans une main, l'étendard de l'Imam Hussein dans l'autre, et l'outre attachée sur son dos, le fidèle Abbas s'élança à bride abattue. Arrivé au bord du fleuve, il chargea les soldats qui se trouvaient là, et les mit en fuite. L'instant d'après il était dans l'eau jusqu'à mi-jambe ; l'instant suivant l'outre était remplie d'eau fraîche. Il recueillit dans sa main un peu du précieux liquide, pour le porter à sa bouche et apaiser la soif qui ne lui laissait pas de répit ; mais, se ressaisissant, il rejeta l'eau promptement. Comment pourrait-il en avaler une seule goutte alors que Soukeina et les enfants se mourraient de soif ? Comment pourrait-il oublier que son Maître Hussein n'avait rien bu depuis trois jours ?

- Son outre pleine, Abbas se remit en selle, avec une seule pensée: apporter aussi vite que possible cette eau aux enfants qui l'attendaient dans la poussière brûlante. En le voyant galoper vers le campement,

- les soldats de Yazid se dirent que si l'Imam Hussein et ses gens pouvaient se désaltérer si peu que ce fut, il serait difficile de les vaincre. Alors ils se ruèrent à sa poursuite. Abbas se battit comme se battait son noble père, l'Imam Ali, le Lion de Dieu. La faim et la soif terribles ne l'empêchaient pas de semer l'effroi dans les rangs ennemis.

Puisqu'il n'était pas possible de venir à bout d'un tel adversaire en le combattant de front, les hommes de Yazid lancèrent sur lui une grêle de flèches.

Abbas n'avait plus qu'un souci : protéger coûte que coûte l'outre et la porter intacte au campement. Un ennemi perfide, jaillissant tel un diable de derrière une dune de sable, porta un coup terrible tranchant net sa main droite. En un éclair Abbas saisi son épée de la main gauche, serrant l'étendard contre sa poitrine.

Le lion devenu infirme, les poltrons s'enhardirent. Ils vinrent plus près. Encore plus près. Un coup d'épée blessa profondément le bras gauche. Abbas serra l'outre entre ses dents, coinça l'étendard entre sa poitrine et sa monture, et força le barrage. IL n'était plus habité que par la pensée de Soukeina et des enfants, qui avaient mis en lui tous leurs espoirs. Dans une prière silencieuse, il supplia Dieu de l'épargner le temps de mener à bien sa mission.

Mais cela ne devait pas être une flèche transperça l'outre qui se vida en peu d'instants. Une autre se ficha dans l'œil du héros désemparé par l'échec de son entreprise. Un coup mortel fut asséné à Abbas par derrière, avec une massue de fer. IL chancela et tomba sur le sable brûlant. Sentant la mort approcher à grande pas, Abbas appela Mon Frère Hussein que la Paix soit sur toi, c'était la première fois qu'il l'appelait mon frère car il lui disait mon maître ... Comme en réponse à son cri de détresse, il sentit sa présence à ses côtés. IL ne voyait rien qu'un brouillard rougeâtre car un œil avait été percé d'une flèche, et l'autre était noyé de sang. IL ne pouvait voir,

L'imam (as)se dépêcha en courant vers son frère ...
Al Abass (as) il sentit son Maître s'agenouiller près de lui, et soulever sa tête, et la poser sur ses genoux. Aucun d'eux ne parla pendant plusieurs secondes car tous deux étaient brisés par l'émotion. A la fin, l'Imam Hussein rompit le silence, parlant d'une voix entrecoupée de sanglots:

- Abbas mon frère, comment t'ont-ils traité...

- Tu es venu, mon Maître! Je craignais de ne pouvoir te dire adieu, mais Dieu merci tu es venu! Abbas laissa glisser sa tête sur le sable, cette scène se répétait 3 fois .. et à chaque fois Tendrement l'Imam Hussein reprenait dans ses mains sa tête et la remetait sur ses genoux, lui demandant pourquoi il l'avait retirée.

- Mon Maître! Quand toi, tu rendras ton dernier soupir, personne ne sera près de toi pour prendre ta tête sur ses genoux, ni pour te réconforter. C'est pourquoi il vaut mieux que ma tête repose sur le sable lorsque je rendrai l'âme, tout comme ce sera le cas pour toi-même. Et puis je suis ton serviteur et toi tu es mon Maître, et il n'est pas convenable que je pose ma tète sur tes genoux. L'Imam Hussein regardait le visage de ce frère si dévoué, et il ne pouvait retenir ses sanglots.

- Mon Maître, je voudrais exprimer mes dernières volontés. Quand je suis venu au monde, ton visage est la première chose que j'ai vue, et je voudrais pouvoir le contempler encore à l'heure de rendre l'âme. Mon deuxième souhait est que tu ne ramènes pas mon corps au campement. J'avais promis à Soukeina de lui rapporter son outre pleine d'eau, et je n'ai pu tenir ma promesse. Je n'ose donc pas me trouver en sa présence, même après ma mort. Et puis depuis ce matin tu as subi tant d'épreuves, ô mon Maître, que je ne veux pas que tu épuises tes forces en transportant mon corps. Enfin je ne veux pas que tu laisses Soukeina venir jusqu'ici. Je sais quelle affection elle éprouvait pour moi. Me voir dans cet état pourrait la tuer

- Abbas, je te promets de respecter tes dernières volontés. Mais moi aussi je veux te demander une faveur. Depuis ton enfance tu m'appelles, ton Maître. Au moins une fois appelle-moi ton frère !

-L'Imam Hussein nettoya le sang qui aveuglait l'œil resté valide. Les deux frères échangèrent un long regard d'adieu. Abbas murmura:

- Mon frère ! Mon frère ! Et avec ces mots il rendit le dernier soupir.

L'Imam Hussein s'effondra: O Abbas ! 
On Raconta que après le martyr de Abul Fadhl Al Abass(as) l'Imam Al Houssein (as) Était effondrer, avait le dos casser, brisé  .. courber ...

Comment annoncer a sa soeur Zaynab que Al Abass est tomber en martyr ??? Zaynab
Était très attacher a Abass..

Il s'avanca vers les tentes, Sayida Zeinab le ragarda dans les yeux, il la fuyait du regard...

Elle lui dit :

- Houssein ou est Abass ???

Il ne répondit pas..

elle commencait a sangloter :

-Houssein ou est Abass ??

Il était trop difficile pour lui de lui annoncer la nouvelle de vive voix .. il avait peur pour elle ..qu'elle ne puisse le supporter ..

L'imam s'approcha de la tente d'Al Abass, et frappa de son épée le support qui tenait la tente..et la tente s'écroula a terre... Zaynab s'écroula elle aussi a terre en même temps que la tente ..c'est ainsi qu'il (as) leur annonça que Qamar Bani Hashim(La Lune Des Bani Hashim) reconnu pour sa grande beauté) est tomber en martyr...

Les femmes crièrent et sanglotèrent :

- Ya Abaaassss ... !!!!
lundi, 22 juillet 2024 14:31

Le Jour d'Achoura commençait ...

Avant que la bataille ne s'engage, l'Imam Hussein essaya une dernière fois de raisonner les assaillants, dans l'espoir d'éviter à ceux qui ne se seraient pas rendu compte de la gravité de ce qu'ils allaient faire, de participer à un crime et un péché impardonnables. Il leur rappela les milliers de messages que les leurs lui avaient envoyés pour l'inviter à venir en Iraq et lui prêter serment d'allégeance, pour défendre à ses cotés le Message de l'Islam. Mais ses discours furent vains. Ses appels pathétiques ne furent pas entendus par ces hommes épris d'argent et assoiffés de pouvoir.

L'Imam Hussein ne désespéra pas. Il fit avancer encore un peu son cheval, plus près de l'armée omeyyade. Il leva le Saint Coran et dit : "Soldats de Yazd ! Nous avons en commun le Livre de Dieu et la Sounna de mon grand-père, le Messager de Dieu !". Personne ne réagit. Il insista : "Ne voyez-vous pas que je porte l'épée du Messager de Dieu, son vêtement de guerre, et son propre turban ?

- Oui, nous voyons cela.

- Pourquoi donc alors voulez-vous me combattre ?

Pour obéir aux ordres de notre Maître, Obeidullah fils de Ziyâd !

Alors l'Imam Hussein s'adressa à Omar fils de Saad, le commandant de l'armée de Yazd : "Omar ! Tu veux me tuer pour que celui qui a usurpé le Califat te nomme Gouverneur de la moitié de la Perse. Par Dieu ! Tu n'auras pas ce plaisir. Fais-moi ce que tu comptes me faire. Mais je te jure que jamais après ma mort tu ne connaîtras de joie, ni dans ce monde, ni dans l'autre ! Je vois ta tête attachée à un bâton, et les enfants de Koufa jouant avec...


Exaspéré par cette prédiction, 0mar fils de Saad tourna les talons. Il prit son arc, y plaça une flèche et tira, en criant : " Soyez tous témoins que je suis le premier à avoir tiré !

Hour supplia l'Imam Hussein de lui permettre, ainsi qu'à son fils et à son esclave, d'être les premiers à combattre. Sans doute espérait-il convaincre les mille hommes placés sous son commandement de le rejoindre et de soutenir le petit-fils de l'Envoyé de Dieu. Peut-être alors les autres soldats se rallieraient-ils à eux. 0u du moins peut-être hésiteraient-ils à combattre un ennemi autrement plus nombreux que celui qu'ils s'apprêtaient à affronter. Hour pouvait espérer empêcher de la sorte qu'ait lieu le massacre qu'il avait contribué à préparer.

L'Imam Hussein ayant donné son accord, Hour, son fils et son esclave se mirent en selle et s'avancèrent vers les lignes ennemies. Ils firent halte lorsqu'ils furent tout près de l'armée de Yazd. Hour commença à haranguer ses anciens hommes. Il leur parlait avec une grande éloquence, appuyant son argumentation sur de nombreux Versets du Coran. Il leur expliquait pourquoi il avait choisi de se ranger du coté de la Vérité et de la Justice, sous la bannière de l'Imam Hussein, et les pressait de réfléchir aux conséquences qui ne manqueraient pas de résulter pour eux du fait de combattre et de tuer le petit-fils du Prophète, que celui-ci avait tant aimé.

Il leur parlait du choix qu'il leur fallait faire entre le Paradis et l'Enfer... Ses paroles avaient un effet extraordinaire sur ses anciens soldats. Chimr fils de Jawchane, l'un des chefs de l'armée omeyyade voyant le changement qui s'opérait dans le cœur et l'esprit des hommes. IL pressa Omar fils de Saad, le commandant en chef de l'armée, d'attaquer en masse et immédiatement les trois hommes, car la situation risquait fort de se retourner en faveur de l'Imam Hussein ! Une récompense fabuleuse fut promise à ceux qui tueraient Hour et ses deux compagnons.

Les trois hommes firent preuve de tant de vaillance et d'adresse qu'ils tuèrent à eux seuls des dizaines d'ennemis. Le fils de Hour fut tué le premier, puis ce fut le tour de son esclave. Hour continuait de faire des ravages dans les rangs de l'armée de Yazd. Mais ses nombreuses blessures lui avaient fait perdre beaucoup de sang. IL fut pris d'étourdissement et tomba de cheval. A l'heure de la mort, il souhaita entendre encore une fois de la bouche de l'Imam Hussein l'assurance que celui-ci lui avait pardonné. Aussi l'appela-t-il de toutes ses forces, avant de perdre connaissance.

Quand ils entendirent le cri de Hour, l'Imam Hussein et Abbas bondirent sur leurs chevaux. Sabre au poing, ils traversèrent les rangs ennemis, jusqu'à l'endroit où gisait Hour. L'Imam Hussein y parvint le premier. IL souleva la tête de Hour et la posa sur ses genoux. Puis il essuya le sang qui couvrait son visage et pansa la large blessure ouverte dans son crâne en se servant d'une écharpe que Fatima (as) sa mère avait tissé elle-même. Hour ouvrit les yeux. IL était incapable de parler, mais il fixa ses yeux droits dans ceux de l'Imam. Celui-ci comprit ce que le mourant voulait savoir. Il posa sa main sur la tête de Hour, en priant :

- Que Dieu t'accorde Ses Bénédictions pour ce que tu as accompli aujourd'hui pour me défendre ! En entendant ces mots, Hour poussa son dernier soupir, sa tête reposant toujours sur les genoux de l'Imam Hussein. Celui-ci et Abbas soulevèrent le corps sans vie, et le transportèrent jusqu'au campement.

Après Hourd vint le tour de chacun des vaillants et dévoués partisants de l'Imam Hussein. Chacun d'eux revendiquait l'honneur de sacrifier sa vie en premier. Chacun d'eux brillait du désir de mourir en défendant la vie du petit-fils de l'Envoyé de Dieu et celle de ses proches qu'ils aimaient plus qu'eux mêmes et que leurs propres parents !

Habib fils de Mazahir était attaché à l'Imam Hussein depuis sa plus tendre jeunesse. Un jour, à Médine, quand Habib était jeune, le Saint Prophète était passé près d'un groupe de jeunes en train de jouer. Habib était du nombre. Le Prophète l'avait  prit dans ses bras, et embrassé avec tant d'amour que les Compagnons présents s'en étaient étonnés. Pourquoi de telles démonstrations envers cet anonyme en particulier. Alors le Saint Prophète(sawas), les, yeux noyés de larmes, avait déclaré :

- J'ai vu de mes yeux Habib suivre avec dévotion Hussein où qu'il aille. Je l'ai vu embrasser le sol foulé par Hussein. Et je vois un jour où il montrera son amour pour Hussein d'une manière qui rendra son nom immortel !

Habib a quitté en secret Kufa et atteignit le campement de l'Imam Hussein dans la nuit du 9 au10 Moharram. L'Imam avait distribué les armes à ses compagnons, et avait gardé un équipement complet en réserve. Quelqu'un lui demanda pour quelle raison il ne distribuait pas ces armes aussi. L'Imam Hussein répondit : "Habib, le plus cher de tous mes amis, va venir, Ces armes seront les siennes.

Habib se battit comme seuls se battent ceux que la Foi anime. Et quand il reçut le Martyre, il expira le cœur satisfait de n'avoir pas déçu celui qu'il aimait tant.

Mouslim fils d'Awsaja était un vénérable Compagnon du Saint Prophète(sawas). IL était âgé de plus de quatre-vingt-dix ans. Le poids des ans avait courbé son échine, mais en rien affaibli le zèle avec lequel il servait la cause de la Vérité.

IL avait vu le Saint Prophète embrasser avec amour son petit-fils Hussein. Il avait vu le Saint Prophète descendre précipitamment de sa chaire dans la Mosquée de Médine, interrompant son sermon pour prendre dans ses bras et consoler Hussein qui était tombé après s'être pris les pieds dans un tapis de fibres de palmier. Il avait vu, un jour de l'Aid, le Saint Prophète courir dans les rues de Médine en portant sur ses épaules, en même temps, Hassan et Hussein, et en imitant le cri du chameau, parce que les enfants voulaient faire une promenade sur le dos de cet animal. Un Compagnon du Saint prophète s'était alors exclamé :- Quelle merveilleuse monture ces deux enfants ont trouvée !

- Non, avait répondu le Prophète ! Dis plutôt : de quels merveilleux cavaliers j'ai été gratifié!

Ce vénérable témoin de la Révélation, ce fidèle Partisant de l'Imam Ali, puis de l'Imam Hassan, puis de l'Imam Hussein, ne pouvait imaginer un seul instant qu'il lui faille abandonner son Imam en un moment aussi critique. L'Imam, quant à lui, faisait tout son possible pour tenter de le convaincre qu'à son âge il n'était pas pensable qu'il aille au combat. Mais si l'âge avait usé les forces de Mouslim, la flamme de l'amour pour la Famille du Prophète(p), qui consumait son âme, le soutenait et ajoutait à son inflexible détermination de défendre celui qu'il avait vu le prophète(p) embrasser tant de fois. A quatre-vingt-dix ans passés, Mouslim se jeta dans la bataille, et offrit jusqu'à sa dernière goutte de sang pour défendre l'Imam Hussein.

Borair Hamadani était un guerrier intrépide. Ses prouesses dans les duels l'avaient rendu légendaire. Quand il avait compris qu'Omar fils de Saad et ses soldats avaient l'intention de tuer l'Imam Hussein, il s'était juré de leur faire goûter de son épée, cette épée qui avait semé la terreur dans les cœurs de tant de valeureux guerriers... 
C'est Borair Hamadani qui avait réuni tous les compagnons de l'Imam Hussein, et qui les avait mis en garde contre une possible attaque surprise pendant la nuit :

- Si le petit-fils de l'Envoyé de Dieu était tué de la sorte, alors que nous-mêmes serions encore en vie, la honte et le déshonneur s'attacheraient à nous jusqu'à la fin de nos jours. Quoi que nous fassions dans toute notre vie, rien ne pourrait effacer cette infamie !

C'est aussi Borair Hamadani qui, une nuit, alors qu'il montait la garde, avait surpris un échange de propos entre l'Imam Hussein et sa sœur Zaynab. Celle-ci demandait à l'Imam s'il était sur de ses Chiites il pensait que ceux-ci combattraient pour le défendre, ou s'il craignait qu'ils ne l'abandonnent. Borair avait immédiatement réveillé tout le camp, s'était planté devant Zaynab et, courbant la tête devant la fille de l'Imam Ali et de Fatima la Resplendissante, lui avait déclaré que c'était pour lui une question d'honneur de se battre et de mourir pour défendre l'Imam Hussein et la Famille du prophète. Et Borair avait demandé à chacun des présents de donner la même assurance à Zaynab.

C'est encore Borair Hamadani qui, voyant un enfant pleurer tant il avait soif, s'était saisi d'une outre et, accompagné de quelques-uns des compagnons de l'Imam Hussein, s'était frayé un chemin vers le fleuve, à travers les rangs de l'armée ennemie. Les hommes d'Omar fils de Saad les avaient interpellés. Borair avait répondu :

- Je suis Borair Hamadani, Partisant de Hussein ! Je viens chercher de l'eau pour donner à boire aux enfants qui meurent de soif !

Les soldats avaient répondu à Borair que lui et ses compagnons pouvaient boire autant qu'ils le souhaitaient, mais que pas une goutte d'eau ne devait parvenir au campement assiégé. Borair avait insisté, parlant de la souffrance des enfants privés d'eau dans ce désert écrasé de chaleur. Les soldats s'étaient moqués de lui et de ses sentiments. Alors Borair s'était mis en colère. Lui et la poignée d'amis de l'Imam qui l'accompagnaient avaient en un instant dispersé le régiment qui gardait les accès au fleuve. Et c'est le cœur rempli de satisfaction et de fierté d'avoir rempli son devoir que Borair avait ramené au camp l'outre pleine d'eau. Les enfants crièrent de joie en le voyant. Ils se précipitèrent pour étancher leur soif... 

Borair Hamadani s'avança sur le champ de bataille. Nombreux furent ceux, parmi les ennemis, qui le précédèrent dans la mort. Puis Borair reçut enfin le Martyre auquel il aspirait.

L'un après l'autre, les fidèles Compagnons de l'Imam s'avancèrent face à l'ennemi. L'un après l'autre ils combattirent avec fougue. L'un après l'autre ils envoyèrent en Enfer un grand nombre des suppôts de Yazid. Quand arrivait son tour de s'effondrer, épuisé par les nombreuses blessures qu'il avait reçues, chacun d'eux criait à l'adresse de l'Imam Hussein :

- O mon Maitre ! Je t'envoie mes dernières salutations !

Alors, à chaque fois, l'Imam Hussein, accompagné de son frère Abbas et de son fils Ali Akbar, se précipitait sabre au clair, afin d'être aux cotés de son ami pour le réconforter dans ses derniers instants.

Depuis le matin, l'Imam Hussein n'avait pas cessé d'assister de la sorte ses fidèles, de prendre dans ses bras leur corps sans vie, et de les ramener l'un après l'autre au campement. Sur chacun d'eux il pleurait abondamment, se rappelant leur affection pour lui, leur profonde dévotion et leur esprit de sacrifice. La mort de chacun de ces fidèles amis était pour l'Imam Hussein une blessure douloureuse. Ces hommes courageux n'avaient pas leurs familles auprès d'eux, à Karbala, pour leur rendre les derniers hommages et pleurer leur mort. Mais les sœurs et les filles de l'Imam Hussein, ainsi que les dames de sa Maison, les pleuraient comme elles l'auraient fait pour leurs propres frères ou leurs propres fils.

Wahab fils d'Abdallah était un tout jeune homme. Il s'était marié deux jours à peine auparavant quand, retournant chez lui avec sa mère et sa jeune épouse, il était passé par Karbala. Il y avait vu un grand rassemblement de troupe, encerclant un minuscule campement. Il alla aux nouvelles, et apprit ainsi que l'armée de Yazid était sur le point de massacrer le petit-fils du Saint Prophète qui refusait d'accepter la "direction spirituelle" du Calife débauché. La mère de Wahab, dame courageuse et fidèle Chiite de l'Imam Ali, vivait à Damas quand Muawiya, le père de Yazid y régnait. Elle avait publiquement dénoncé sa tyrannie et sa déviation religieuse, ce qui lui avait valu d'être emprisonnée et torturée, avant d'être finalement chassée de la ville. Elle avait transmis à son fils l'amour sans faille qu'elle portait aux Saints Imams. C'est donc sans hésitation aucune que les trois voyageurs avaient rejoint l'Imam Hussein et ses quelques défenseurs. Depuis le matin, Wahab ne cessait de supplier l'Imam Hussein de lui permettre de se lancer sur le champ de bataille et d'y offrir sa vie pour le défendre. Chaque fois, l'Imam le renvoyait, lui disant que sa mère et son épouse avaient besoin de lui. Lorsque tous les amis de l'Imam Hussein eurent reçu le Martyre, et qu'il ne resta plus auprès de lui que les membres de sa Famille, Wahab une fois encore tenta sa chance. L'Imam lui répondit qu'il ne pourrait l'autoriser Ó combattre que s'il obtenait la permission des deux femmes dont il avait la charge. La mère de Wahab, qui se trouvait juste à coté, répondit directement à l'Imam Hussein :

- Je l'ai nourri de mon lait dans son enfance, mais je ne le considérerai comme mon fils que s'il meurt en te défendant, comme l'ont fait avant lui tes autres Chiites !

Des larmes dans les yeux, la jeune épouse de Wahab parla à son tour :

- Wahab, ton premier devoir, et le plus important de tous, est de défendre le petit-fils du Prophète et sa sainte Famille, même si ce doit être au prix de ta propre vie. J'espère te revoir au Paradis. Je demande à Dieu que nos retrouvailles ne se fassent pas attendre !

Puis elle ajouta :- Je sais que les hommes de Yazid ne laisseront en vie aucun des hommes de la Famille de l'Imam Hussein. Quant à nous, les femmes, nous serons toutes prises comme esclaves... Sans doute les femmes de la Famille du Prophète seront-elles traitées avec quelque respect, mais nous autres... Ta mère et moi-même, nous ne bénéficierons certainement pas de la même considération ! Je te demande seulement de prier l'Imam de nous laisser avec les femmes de sa Famille, afin que nous soyons traitées de la même façon qu'elles.

L'Imam Hussein assura Wahab que Zaynab, sa sœur, la fille de l'Imam Ali et de Fatima, veillerait elle-même sur les deux femmes, de même d'ailleurs que toutes les autres femmes de sa Famille.

Ce que l'épouse de Wahab n'avait pas imaginé c'est que les soldats sans cœur de l'armée de Yazid traiteraient les femmes de la Famille du Saint Prophète comme des captives ordinaires et des esclaves ! Wahab put enfin se lancer au combat, et mourir en défendant son Imam, comme il le souhaitait avec tant d'ardeur.

Tous les fidèles Compagnons de l'Imam donnèrent ainsi leur vie sans hésiter. Ils avaient vécu une vie noble, et ils ont connu une mort glorieuse. Même dans la mort, ils entourent, comme pour veiller sur eux, l'Imam Hussein et ses fils. Habib fils de Mazahir l'ami fidèle, repose à l'entrée du Mausolée de l'Imam, comme s'il poursuivait dans la mort sa noble tache de veiller sur lui, ainsi qu'il l'avait fait lors de la bataille de Karbala. .

Tous les défenseurs de la Famille du Prophète avaient donc versé jusqu'à la dernière goutte de leur sang. Il ne restait plus, autour de l'Imam Hussein, que ses fils, ses frères et ses neveux. L'Imam avait voulu envoyer son fils Ali Akbar combattre avant tout le monde, mais ses fidèles partisants l'en avaient empêché. La pensée que le fils tant chéri de l'Imam Hussein pourrait perdre la vie dans la bataille alors Qu'eux-mêmes auraient été encore de ce monde leur était insupportable. Entretenir seulement une telle idée aurait relevé pour eux du blasphème....

Tâsû'â (en arabe : تاسوعاء), est le 9e jour de Muharram, un jour avant le jour de Achoura. L'importance de ce jour provient de la Tragédie de Karbala en l'an 61 H. Ce jour-là, Shimr vint à Karbala en apportant une lettre de 'Ubayd Allah ibn Zîyâd dans laquelle, 'Umar bSa'd fut ordonné d’être sévère dans le traitement avec l'Imam al-Husayn (a) sinon, il doit confier le commandement de l'armée à Shimr.
'Umar b. Sa'd refusa de laisser le commandement de l'armée à Shimr et se prépara à combattre l’Imam al-Husayn (a). Après l'attaque de l'armée aux tentes de l'Imam (a) dans l'après-midi de ce jour, l’Imam (a) envoya son frère al-Abbas (a) ,  pour demander de remettre la guerre pour le crépuscule de demain et demande de m’accorder une nuit de sursis pour que je m’adonne à l’adoration et à l’invocation de mon Seigneur. Dieu sait que j’adore le prier, l’invoquer, me repentir auprès de lui et lire son livre (coran).

 

pour demander à l'ennemi d’accorder un délai supplémentaire pour cette nuit.
De plus, ce jour-là, Shimr proposa un sauf-conduit à al-Abbas (a) et aux autres fils de Umm al-Banîn, mais al-Abbas (a) ne l’accepta pas.Il a dit â Shimr: « Que Dieu te maudisse, toi et ton sauf-conduit ! serions-nous en sécurité, alors que le fils de la fille du Prophète (s) ne l'est pas ? »

Ce jour-là, les tentes de l'Imam al-Husayn (a), de sa famille et de ses compagnons furent assiégées.

Ce jour est très important pour les adeptes d'Ahlulbayte, les Chiites. Ces derniers considèrent le jour de Tâsû'â, comme le jour spécial pour al-Abbas (a), le brave et le sincère frère d'Imam Hussein et le célèbrent comme le jour de Achoura, rappellent les mérites d'al-Abbas (a) et manifestent le deuil pour lui. 

Imam Jafar as-Sadeq dit: 

Tâsû'a est le jour où al-Husayn (a) et ses compagnons furent assiégés à Karbala où l'armée d'al-Chām se réunit contre eux. 'Ubayd Allah b. Zîyâd et 'Umar b. Sa'd furent fiers et heureux du nombre de leurs soldats. Ils sous-estimèrent l’Imam al-Husayn (a) et ses compagnons comme faibles. ils furent sûrs qu'aucune aide ne viendra pour eux et que les irakiens ne les soutiendront plus.
 
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Une nuit de sursis pour l’adoration de Dieu.

L’imam Hussein (as) n’était pas prêt à accepter l’humiliation de prêter allégeance à l’ennemi. Cependant, il leur avait demandé de lui accorder une nuit de sursis afin de s’adonner à l’adoration et à l’invocation de son Seigneur et après il pourra se battre contre eux le lendemain. 

La nuit se passa en Prière. Les compagnons de l'Imam Hussein se faisaient les uns aux autres leurs dernières recommandations. L'Imam réunit tous ceux qui l'accompagnaient. Il leur dit que ses ennemis n'en voulaient qu'à lui seul, et il leur proposa de profiter de l'obscurité pour s'enfuir. Il éteignit même les lampes afin que quiconque voudrait partir puisse le faire sans être vu de ses compagnons.

Aucun n'accepta d'abandonner son Imam ! Tous voulaient mourir avec lui, et être avec lui au Paradis.
 
Dans cette nuit L’imam Hussein (p) dit à ses compagnons :
« En vérité, je ne connais pas de meilleurs ni de plus fidèles compagnons que les miens, je donne l’autorisation à tous de partir maintenant. Vous n’avez aucune obligation envers moi. Profitez de la nuit pour partir et dispersez-vous dans le noir de cette nuit et laissez-moi. Ces gens-là n’en ont qu’après moi. Une fois que je serai pris, ils ne feront plus attention à vous. »

Saïd fils d’Abdallah al Hanafi se leva et dit :

« Mon Souverain ! Par Dieu ! Si je savais que je serais tué pour toi puis ressuscité pour être brûlé vif et avoir les cendres éparpillées dans le vent et qu’on fit de moi ainsi 70 fois, Jamais je ne t’abandonnerai ! Jamais ! Jusqu’à ce que je meure pour toi. Et comment je ne le ferai pas alors qu’il n’est question que d’une seule mort» ?
 

Au milieu de la nuit, l'un des commandants de l'armée de Yazid, Hour ar-Riyahi, celui-là même qui avait forcé l'Imam Hussein à changer de route et à se diriger vers Karbala, s'approcha du camp. Son fils et son esclave (qu'il aimait autant que son fils) l'accompagnaient. Lors de leur première rencontre, au milieu du désert, l'Imam Hussein avait offert à Hour et à ses soldats assoiffés l'eau dont il disposait. Ils avaient même donné à boire à leurs chevaux épuisés. Et depuis trois jours maintenant que le campement de l'Imam était privé d'eau, les femmes et surtout les enfants souffraient terriblement de la soif. Et le lendemain, à l'aube, l'assaut allait être donné, le petit-fils du Prophète et ses compagnons massacrés... Hour ne se pardonnait pas son rôle dans cette affaire. Le repentir avait envahi son âme, et il ne songeait plus qu'à ce qu'il aurait à répondre à la terrible question que ne manquerait pas de lui poser son Créateur le Jour du Jugement. IL lui fallait choisir clairement entre l'Enfer et le Paradis. Peut-être était-il encore temps d'obtenir le Pardon... IL n'y avait pas à hésiter. Quand il fut en présence de l'Imam Hussein. Hour tomba à genoux. Sa voix était entrecoupée de sanglots:

- Fils du Prophète, pardonne-moi ! Je ne pensais pas que mon action aurait de telles conséquences. Permets-moi de me racheter en défendant ta vie, et que mon fils que voici défende la vie de tes fils!

L'Imam Hussein releva Hour et, le serrant dans ses bras, l'embrassa:

- Hour, mon ami ! Je n'ai pas le moindre blâme à t'adresser. Ton courage et ton désintérêt pour les choses de ce bas-monde ont ajouté à ta valeur morale. Tu es mon invité ! Pardonne-moi de ne pouvoir rien t'offrir, ni à manger, ni à boire ! 
 
La veillée de Prière se poursuivit. Les compagnons de l'Imam Hussein entouraient celui-ci, et tous s'attachaient à se rappeler leur Créateur. Ils se promirent les uns aux autres que, tant qu'ils seraient en vie, ils feraient tout leur possible pour qu'aucun mal ne soit fait au petit-fils du Saint Prophète.

L'aube arriva. Ali Akbar, le grand fils de l'Imam Hussein, récita l'Azane.

Le soleil se leva. Les tambours de guerre de l'armée omeyyade commencèrent à retentir. En même temps, des milliers 
de soldats assoiffés de sang crièrent à l'Imam Hussein d'envoyer au combat ses hommes... ses soixante-dix-sept courageux compagnons !
Il n'existe et n'existera pas sur terre des amis plus sincères et plus fidèles que ceux de L'Imam Al Houssein (as) 

Étant donné que le soulèvement de l'imam Hossein a eu lieu en l'an 60 de l'hégire, il n'est pas exclu que certains compagnons du messager de l'islam faisait partie des compagnons de l'imam Hossein (as). Car certains avaient l'âge de l'imam et d'autres qui ont vécu l'époque du prophète (ç) étaient un peu plus âgés que lui. Ceux là lors de l'évènement d'Achoura avaient plus de 60 ans. Même s'il n'y avait aucun compagnon du prophète (ç) parmi les gens qui étaient aux côtés de l'imam Hossein (as), cela ne retire rien à la réalité de l'évènement d'Achoura. En effet, vu l'espace de temps dans lequel l'évènement d'Achoura s'est produit, la plus part des compagnons du prophète (ç) étaient soient décédés soit trop âgés pour participer à la guerre. Malgré cela, on compte quand même cinq des compagnons du prophète (ç) dans le groupe de l'imam Hossein (as). Et ces cinq personnes étant tombés martyr soit â kufa, soit à Karbala. Ce sont :

1- Anas ibn Harris Ka'ili : Samawi dans son livre Absar ul hein fi ansar al Hossein le cite comme l'un des martyrs de Karbala. Sheikh Tousi le compte également parmi les compagnons du prophète (ç), ainsi que les martyrs de l'imam Hossein (as). Lorsqu'on le cite parmi les compagnons du prophète (ç), on mentionne qu'il s'est battu aux côtés de l'imam Hossein (as) et qu'il est tombé martyr à Karbala. C'était une si haute figure de marque qu'Allamah Mou'ssine Amine dans son livre Ayan ul Shia mentionne des poèmes clamés par Koumeid ibn Zeyd (le célèbre poète des Ahl-ul-bayt (as)) a fait des poésies en son honneur.

2 – Habib ibn Mouzahir[5] : C'est l'un des compagnons du prophète (ç) et le plus grand compagnon de l'imam Ali (as) qui a participé à la guerre de Jamal, Seffine et Narharwand. Sheikh Tousi ne le cite pas comme l'un des compagnons du prophète (ç) mais rappelle qu'il fait partie des compagnons de l'imam Ali (as), de l'imam Hassan (as) et de l'imam Hossein (as). Certains savants tels que l'auteur du livre " Absar ur hein" le compte parmi les compagnons du messager de Dieu(ç) qui sont tombés martyr à Karbala.

3 – Mouslim ibn Khouasaja : dans le livre "Absar ul hein", il est compté parmi les compagnons du prophète (ç) et de l'imam Ali (as).[9] Allamah Mou'ssine Amine dans son livre "Ayan ul Shia" en citant les compagnons de l'imam Hossein (as) souligne qu'il est l'un des compagnons du prophète (ç).

4 – Hani ibn Ourwa : c'est l'une des personnes qui comptent parmi les compagnons du prophète (ç). C'est un vieux notable de la tribu mouradi qui s'est batu aux côtés de l'imam Ali (as) dans les trois guerres. 
Il a été arrêté â Kufa puis décapité par Oubeidullah ibn Ziyad.

5 – Abdoullah ibn Yaktar (ou Baktar) Oumeiri : c'est le frère de lait de l'imam Hossein (as). Son père Yaktar était le serviteur du messager de Dieu. Il est celui qui avait acheminé l'une des lettres de l'imam à Mouslim ibn Aaqil à Koufa. Là il fut arrêté et tué sur place par ibn Zyad.