
تقي زاده
Joe Biden retire sa candidature aux élections présidentielles américaines
L'actuel président démocrate des États-Unis annonce ce dimanche 21 juillet qu'il retire sa candidature à la Maison Blanche, à quelques mois du scrutin.
Depuis plusieurs semaines, les voix s'élevaient au sein du Parti démocrate pour que Joe Biden, 81 ans, « passe le flambeau », rapportent les médias.
Joe Biden, le président des États-Unis candidat démocrate à sa réélection, a annoncé ce dimanche 21 juillet qu'il se retirait de la course à la Maison Blanche. Un séisme dans la campagne présidentielle américaine, marquée le samedi 13 juillet par une tentative d'assassinat contre Donald Trump.
Al-Houthi: le Yémen est plus que jamais capable de porter des coups à Israël
Le leader du mouvement de résistance yéménite Ansarallah a averti Israël que le Sanaa était plus que jamais capable de porter des coups au régime occupant.
Abdelmalik al-Houthi a fait ces remarques dans un discours télévisé prononcé dimanche 21 juillet, un jour après que des avions de guerre israéliens ont mené des raids contre la province stratégique occidentale du Yémen, Hudaydah, en représailles à une précédente frappe de drone des forces armées yéménites contre l’entité occupante.
Le leader d’Ansarallah affirme que la nation résolue du Yémen se réjouit de se retrouver face à face avec l’ennemi israélien, mettant en avant le fait qu’Israël ne pourra pas mettre fin au soutien du Yémen à Gaza.
Il a ajouté que les avions de guerre américains et britanniques continuent de bombarder le Yémen pour tenter d’arrêter les opérations anti-israéliennes des forces armées yéménites, lançant 4 frappes aériennes dans le port de Ras Issa, dans la province de Hudaydah.
PALESTINE
Martyre d'Imam Hussein à Karbala incarne un acte suprême de dévotion et de soumission à la volonté divine
Recherche sur l’apparition du Mahdi (adjf) du point de vue des sunnites et des chiites
Selon la loi de la guidance générale qui prévaut pour toutes les créatures, le genre humain est nécessairement doté d'une force (la force de la révélation et de la prophétie) qui le guide vers la perfection humaine et le bonheur collectif. Il est évident que si la perfection et le bonheur n'étaient pas possibles pour l'homme, dont la vie est une vie sociale, alors ce don de guidance serait vain et futile. Et il n'y a absolument rien de vain dans la création.
En d'autres termes, depuis que l'homme est apparu sur la Terre, il a visé une vie sociale accompagnée de bonheur et il a vécu dans le but d'atteindre ce stade. Si ce souhait ne se réalisait pas dans la réalité, l'homme ne se serait jamais promis ce souhait. Si la nourriture n'existait pas, la faim n'existerait pas ; si l'eau n'existait pas, la soif n'existerait pas ; et si la procréation n'existait pas, il n'y aurait pas de relations sexuelles.
Par conséquent, par nécessité, l'avenir du monde dévoilera un jour où la justice et l'équité régneront sur la société humaine, et où les habitants du monde vivront en paix, en harmonie, en amitié et en amour, dominés par la vertu et la perfection.
Il est naturel que l'établissement d'une telle situation soit entre les mains de l'homme lui-même, et le leader d'une telle société sera le sauveur de l'humanité, et selon les récits, il sera le Mahdi.
Nous trouvons que les différentes religions et sectes existant dans le monde, telles que le paganisme, le judaïsme, le christianisme, le zoroastrisme et l'islam, annoncent toutes un réformateur et un sauveur pour l'humanité, bien qu'elles diffèrent dans leur conception de celui-ci.
Le hadith du Prophète (paix et bénédictions de Dieu sur lui et sa famille), accepté par tous, 'Le Mahdi est de ma descendance', est une indication de ce concept.
L'apparition du Mahdi (paix soit sur lui) du point de vue des chiites
En plus des nombreux récits provenant à la fois des sunnites et des chiites, qui rapportent les paroles du Prophète Muhammad (paix et bénédictions de Dieu sur lui et sa famille) et des Imams de la Maison du Prophète (paix sur eux) concernant l'apparition du Mahdi (paix soit sur lui), indiquant qu'il est de la descendance du Prophète (paix et bénédictions de Dieu sur lui et sa famille), et qu'à son apparition, il conduira la société humaine à sa perfection réelle et véritable, et lui accordera une vie spirituelle, il existe d'autres récits mutawatir qui précisent que le Mahdi est le fils de l'Imam Hassan al-Askari (paix soit sur lui), le onzième Imam, sans interruption.
Après la Grande Occultation, il apparaîtra et remplira la terre de justice et d'équité après avoir été remplie d'injustice et de tyrannie.
Le repentir
Kumayl demanda à l'Imam Ali:
« Ô Commandeur des croyants ! Quelle est la condition minimum de l'acceptation de l'istighfar ? »
Il répondit :
« Le repentir. »
Kumayl demanda :
« Est-ce tout ? »
Il dit :
« Non. »
Kumayl insista :
« Alors quoi encore ? »
Le Commandeur des croyants expliqua :
« Si le serviteur commet un péché, il doit dire Astaghfirullah avec le mouvement.
Kumayl demanda :
« Et qu'est-ce que le mouvement ? »
L'Imam Ali répondit :
« Il fait mouvoir ses lèvres et sa langue pour le faire suivre par la vérité. »
Kumayl demanda :
« Et qu'est-ce que la vérité ? »
Il dit :
« Approbation dans le coeur et résolution intime de ne pas recommencer le péché pour lequel il a demandé pardon. »
Kumayl insista :
« Si je fais tout cela, serais-je considéré au nombre des demandeurs du pardon (mustaghfirin) admis ? »
Il dit :
« Non. »
Kumayl questionna :
« Que dois-je faire de plus alors ? »
L'Imam Ali répondit :
« Car là, tu n'auras pas encore atteint l'essentiel. »
Kumayl poursuivi :
« Quelle est donc l'essentiel de l'istighfar ? »
Il dit :
« Le retour du péché pour lequel tu as demandé pardon vers le repentir, et ceci n'est que le premier degré dans l'échelle des valeurs des adorateurs rapprochés (d'Allah).
Le fait de renoncer au péché et de demander pardon est une expression qui désigne six concepts :
1)- Le regret de ce qui a été commis.
2)- La résolution de ne plus jamais le recommencer.
3)- L'obligation de t'acquitter des droits des autres (que tu aurais lésés).
4- L'obligation de t'acquitter du droit d'Allah (transgressé par le péché commis).
5)- L'obligation de faire fondre la chair (de ton corps) poussée grâce au gain illicite et illégal, jusqu'à ce que l'os colle à la peau, avant de faire pousser une nouvelle chair entre elles.
6)- L'obligation de faire goûter au corps la douleur des actes d'obéissance (d'adoration) tout comme tu lui a fait goûter les plaisirs des désobéissances (les péchés). »
Tuhaf al-Uqul, p. 197.
Glorification de Dieu par le noble prophète sawas
avait l'habitude de réciter:
سُبْحانَ الَّذى فِى السَّمآءِ عَرْشُهُ،
Gloire à Allah dont le Trône se trouve au ciel
Subhân-l-lathî fî-s-samâ’i ‘archahu
سُبْحانَ الَّذى فِى الاَْرْضِ حُكْمُهُ،
Gloire à Allah dont le gouvernement est sur terre
Subhân-l-lathî fî-l-bahri sabîlahu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْقُبوُرِ قَضآؤُهُ،
Gloire à Allah dont la Décision est dans la tombe
Subhân-l-lathî fî-l-qubûri qadhâ’uhu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْبَحْرِ سَبيلُهُ،
Gloire à Allah dont la voie est dans la mer
Subhân-l-lathî fî-l-bahri sabîluhu
سُبْحانَ الَّذى فِى النّارِ سُلْطانُهُ،
Gloire à Allah dont le pouvoir s’applique sur le feu
Subhân-l-lathî fî-n-nârî sultânuhu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْجَنَّةِ رَحْمَتُهُ،
Gloire à Allah dont la Miséricorde est dans le Paradis
Subhân-l-lathî fî-l-jannati rahmatuhu
سُبْحانَ الَّذى فِى الْقِيامَةِ عَدْلُهُ،
Gloire à Allah dont la Justice s’applique le Jour de la Résurrection
Subhân-l-lathî fî-l-qiyâmati ‘adluhu
سُبْحانَ الَّذى رَفَعَ السَّمآءِ،
Gloire à Allah qui a surélevé le ciel
Subhân-l-lathî rafa‘a-s-samâ’a
سُبْحانَ الَّذى بَسَطَ الاَرْضَ،
Gloire à Allah qui a aplati la terre
Subhân-l-lathî basata-l-ardha
سُبْحانَ الَّذى لا مَلْجَاَ وَلا مَنْجا مِنْهُ اِلاّ اِلَيْهِ
Gloire à Allah dont on ne peut ni se cacher ni s’échapper qu’auprès de Lui-Même !
Subhân-l-lathî lâ malja’a wa lâ manjâ minhu illâ ilayhi
Puis lis la sourate al-Ikhlâç, Äyat al-Kursî et le çalawât cent fois.
çalawât : dire : Allâhumma çalli ‘alâ Muhammad-in wa âli Muhammad-in (Mon Dieu, prie sur Muhammad et sur les membres de sa Famille)
صَلِّ عَلى مُحَمَّد وَآلِ مُحَمَّد
Ensuite on dit 10 fois :
- Lâ ilâha illâllâh-u, wahdahu lâ charîka lah-u, lahu-l-mulk-u wa lahu-l-hamd-u, yuhiyî wa yumît-u wa-huwa hayyun lâ yamût-u, bi-yadihi-l-khayru wa-huwa ‘alâ kulli chay’in qadîr-u
لا اِلـهَ اِلاَّ اللهُ وَحْدَهُ لا شَريكَ لَهُ لَهُ الْمُلْكُ وَلَهُ الْحَمْدُ يُحْيى وَيُميتُ وَيُميتُ وَيُحْيى وَهُوَ حَىٌّ لا يَموُتُ بِيَدِهِ الْخَيْرُ وَهُوَ عَلى كُلِّ شَىْء قَديرٌ
- Astagh-fir-ullâh-al-lathî lâ ilâha illâ huwa-l-hayy-ul-qayyûm-u wa atûbu ilayhi (10 fois)
اَسْتَغْفِرُ اللهَ الَّذى لا اِلـهَ اِلاّ هُوَ الْحَىُّ الْقَيُّومُ وَاَتوُبُ اِلَيْهِ
- Yâ Rahmânu يا رَحْمنُ (Ô Tout-Miséricordieux) (10 fois)
- Yâ Rahîmu يا رَحيمُ (Ô Très-Miséricordieux) (10 fois)
- Yâ badî‘-us-samâwâti wa-l-ardhi, yâ thâ-l-jalâli wa-l-ikrâmi (10 fois)
يا بَديعُ السَّماواتِ وَالاَْرْضِ يا ذَا الْجَلالِ وَالاِكْرامِ
(Ô Créateur des ceils et de la terre ! Ô Plein de Majesté et de Noblesse !)
-Yâ hayyu yâ qayyûmu
يا حَىُّ يا قَيُّومُ
(Ö Vivant! Ô Auto-Subsistant!) (10 fois)
- Yâ hannânu ya mannânu
يا حَنّانُ يا مَنّانُ
(Ô Attendrissant! Ô Bienfaiteur!) (10 fois)
- Yâ lâ ilâha illâ anta
يا لا اِلـهَ اِلاّ اَنْتَ
(Ô Toi, celui en dehors de qui il n’y a de Dieu que Toi!) (10 fois)
- Ämîn
آمينَ
(amen) (10 fois)
Imam mohammad Baqer dit :
Le jour de la résurrection, tous les yeux seront en pleurs, excepté pour trois sortes de yeux : les yeux qui étaient restés en éveil dans le sentier d'Allah, les yeux qui avaient pleuré de la crainte d'Allah, et les yeux qui s’étaient baissés devant les choses illicites qu'Allah leur avait interdit de voir et de fixer avec leurs regards
La phase d’investissement de la révolution de l’imam Hussein
Zainab, l’héroïne de Karbala, ravie la révolution Husseini
La Dame Zainab, l’héroïne de Karbala, a commencé son rôle en protégeant les membres survivants de la famille du Prophète(p). Elle a enflammé dans le cœur des masses un sentiment de péché et d’amertume à cause de ce grand crime qui a violé le caractère sacré de la famille du Prophète(sawas) et trahi l’Imam légitime, le petit-fils du Messager d’Allah.
Zainab se tenait devant les foules à Kufa, leur adressant la parole : « Savez-vous à qui vous avez coupé le foie ? À qui avez-vous versé le sang ? Et à qui vous avez exposé la dignité ? La terre se fend et les montagnes s’effondrent».
Elle a continué à dénoncer les atrocités commises par la dynastie des Omeyyades, et elle a confronté Yazid devant la cour du califat à Sham (Damas) et s’est adressée à lui et à ses sujets :
« ...Je peux ignorer votre statut, minimiser vos insultes et ignorer vos reproches, mais les yeux ont été témoins et les cœurs restent libres. Sinon, comme il est étonnant que le parti d’Allah, les élus, soit tué par le parti de Satan, ceux qui ne sont pas retenus ! Ces mains sont tachées de notre sang, et ces bouches sont remplies de notre chair, tandis que les purs corps gisent couverts de poussière. Vos intrigues sont vaines, vos efforts sont vains, et je jure par Allah que tu n’effaceras jamais notre mémoire, ni n’éteindras notre message. Tu ne mettras jamais fin à notre existence, ni ne te débarrasseras de la honte qui t’accable. Tu verras, et par Allah, tes jours sont comptés et ton rassemblement se dispersera. Le jour où l’annonceur criera : « Malédiction d’Allah sur les injustes »...
Ce faisant, la cause de l’Imam Hussein a éveillé un sentiment de responsabilité au sein de la nation pour activer le devoir d’ordonner le bien et d’interdire le mal, ravivant en eux l’esprit de vigilance.
La cause de l’Imam anima l’émergence d’une opposition contre la situation actuelle dans cette société après la révolution de l’Imam Hussein. Cela était évident lors de la « Révolte des Pénitents » menée par Sulayman bin Surad al-Khuza’i à Kufa. Une autre révolte eut lieu à Médine, dirigée par un groupe qui avait rendu visite à Yazid à Al-Sham. A leur retour à Médine, ils ont proféré des insultes à l’égard de Yazid, disant : « Nous avons rendu visite à un homme sans de religion, qui boit du vin, joue avec les singes et s’adonne aux instruments de musique ; il joue avec des chiens... » Les gens ont retiré leur allégeance à Yazid et les masses ont été excitées contre lui.
De même, Al-Mukhtar bin Abi Ubaidah al-Thaqafi s’est soulevé en Irak pour se venger de l’Imam Hussein, aux côtés d’autres personnalités honorables.
Ainsi, malgré le martyre de l’Imam Hussein, nous constatons que ses principes ont prévalu sur les actes de Yazid jetés à la poubelle de l’histoire. Lui et ses complices feront face à de sévères punitions dans l’au-delà, tandis que la lumière de l’Imam Hussein continue de se répandre sur la terre, annonçant le soulagement et l’apparition de la Vérité par les mains de son petit-fils, l’Imam al-Hujjah al-Mahdi al- Muntadhar.
LE martyre de ABOULFAZL ABBAS (AS)
- Mon Maître, c'est maintenant à mon tour de marcher au combat, comme ont fait tous les autres avant moi
L'Imam Hussein ne répondit qu'après un moment, d'une voix douce :
- Oui, vraiment, c'est à Dieu que nous appartenons, et c'est à Lui que nous devons retourner !
Depuis sa plus tendre enfance, Abbas vouait une dévotion sans pareille à son frère Hussein...
- Soukeina s'approcha de son oncle Abbas. Une outre vide à la main. Derrière elle tous les autres enfants s'étaient rassemblés. Ils pleuraient, ils gémissaient, tant la soif les torturait. Soukeina tendit son outre à Abbas:
- Mon oncle, je sais que tu feras tout ce que tu peux pour nous apporter de l'eau. Même si tu ne peux remplir qu'une seule outre, au moins pourrons-nous mouiller un peu nos gorges desséchées!
Abbas prit l'outre plate, et demanda à l'Imam Hussein la permission d'aller chercher de l'eau pour les enfants. Ceux-ci le suivirent jusqu'à l'extrême limite du camp, et tant qu'ils purent voir sa silhouette, ils restèrent là, sans bouger.
- Son épée dans une main, l'étendard de l'Imam Hussein dans l'autre, et l'outre attachée sur son dos, le fidèle Abbas s'élança à bride abattue. Arrivé au bord du fleuve, il chargea les soldats qui se trouvaient là, et les mit en fuite. L'instant d'après il était dans l'eau jusqu'à mi-jambe ; l'instant suivant l'outre était remplie d'eau fraîche. Il recueillit dans sa main un peu du précieux liquide, pour le porter à sa bouche et apaiser la soif qui ne lui laissait pas de répit ; mais, se ressaisissant, il rejeta l'eau promptement. Comment pourrait-il en avaler une seule goutte alors que Soukeina et les enfants se mourraient de soif ? Comment pourrait-il oublier que son Maître Hussein n'avait rien bu depuis trois jours ?
- Son outre pleine, Abbas se remit en selle, avec une seule pensée: apporter aussi vite que possible cette eau aux enfants qui l'attendaient dans la poussière brûlante. En le voyant galoper vers le campement,
- les soldats de Yazid se dirent que si l'Imam Hussein et ses gens pouvaient se désaltérer si peu que ce fut, il serait difficile de les vaincre. Alors ils se ruèrent à sa poursuite. Abbas se battit comme se battait son noble père, l'Imam Ali, le Lion de Dieu. La faim et la soif terribles ne l'empêchaient pas de semer l'effroi dans les rangs ennemis.
Puisqu'il n'était pas possible de venir à bout d'un tel adversaire en le combattant de front, les hommes de Yazid lancèrent sur lui une grêle de flèches.
Abbas n'avait plus qu'un souci : protéger coûte que coûte l'outre et la porter intacte au campement. Un ennemi perfide, jaillissant tel un diable de derrière une dune de sable, porta un coup terrible tranchant net sa main droite. En un éclair Abbas saisi son épée de la main gauche, serrant l'étendard contre sa poitrine.
Le lion devenu infirme, les poltrons s'enhardirent. Ils vinrent plus près. Encore plus près. Un coup d'épée blessa profondément le bras gauche. Abbas serra l'outre entre ses dents, coinça l'étendard entre sa poitrine et sa monture, et força le barrage. IL n'était plus habité que par la pensée de Soukeina et des enfants, qui avaient mis en lui tous leurs espoirs. Dans une prière silencieuse, il supplia Dieu de l'épargner le temps de mener à bien sa mission.
Mais cela ne devait pas être une flèche transperça l'outre qui se vida en peu d'instants. Une autre se ficha dans l'œil du héros désemparé par l'échec de son entreprise. Un coup mortel fut asséné à Abbas par derrière, avec une massue de fer. IL chancela et tomba sur le sable brûlant. Sentant la mort approcher à grande pas, Abbas appela Mon Frère Hussein que la Paix soit sur toi, c'était la première fois qu'il l'appelait mon frère car il lui disait mon maître ... Comme en réponse à son cri de détresse, il sentit sa présence à ses côtés. IL ne voyait rien qu'un brouillard rougeâtre car un œil avait été percé d'une flèche, et l'autre était noyé de sang. IL ne pouvait voir,
L'imam (as)se dépêcha en courant vers son frère ...
- Abbas mon frère, comment t'ont-ils traité...
- Tu es venu, mon Maître! Je craignais de ne pouvoir te dire adieu, mais Dieu merci tu es venu! Abbas laissa glisser sa tête sur le sable, cette scène se répétait 3 fois .. et à chaque fois Tendrement l'Imam Hussein reprenait dans ses mains sa tête et la remetait sur ses genoux, lui demandant pourquoi il l'avait retirée.
- Mon Maître! Quand toi, tu rendras ton dernier soupir, personne ne sera près de toi pour prendre ta tête sur ses genoux, ni pour te réconforter. C'est pourquoi il vaut mieux que ma tête repose sur le sable lorsque je rendrai l'âme, tout comme ce sera le cas pour toi-même. Et puis je suis ton serviteur et toi tu es mon Maître, et il n'est pas convenable que je pose ma tète sur tes genoux. L'Imam Hussein regardait le visage de ce frère si dévoué, et il ne pouvait retenir ses sanglots.
- Mon Maître, je voudrais exprimer mes dernières volontés. Quand je suis venu au monde, ton visage est la première chose que j'ai vue, et je voudrais pouvoir le contempler encore à l'heure de rendre l'âme. Mon deuxième souhait est que tu ne ramènes pas mon corps au campement. J'avais promis à Soukeina de lui rapporter son outre pleine d'eau, et je n'ai pu tenir ma promesse. Je n'ose donc pas me trouver en sa présence, même après ma mort. Et puis depuis ce matin tu as subi tant d'épreuves, ô mon Maître, que je ne veux pas que tu épuises tes forces en transportant mon corps. Enfin je ne veux pas que tu laisses Soukeina venir jusqu'ici. Je sais quelle affection elle éprouvait pour moi. Me voir dans cet état pourrait la tuer
- Abbas, je te promets de respecter tes dernières volontés. Mais moi aussi je veux te demander une faveur. Depuis ton enfance tu m'appelles, ton Maître. Au moins une fois appelle-moi ton frère !
-L'Imam Hussein nettoya le sang qui aveuglait l'œil resté valide. Les deux frères échangèrent un long regard d'adieu. Abbas murmura:
- Mon frère ! Mon frère ! Et avec ces mots il rendit le dernier soupir.
L'Imam Hussein s'effondra: O Abbas !
On Raconta que après le martyr de Abul Fadhl Al Abass(as) l'Imam Al Houssein (as) Était effondrer, avait le dos casser, brisé .. courber ...
Comment annoncer a sa soeur Zaynab que Al Abass est tomber en martyr ??? Zaynab
Était très attacher a Abass..
Il s'avanca vers les tentes, Sayida Zeinab le ragarda dans les yeux, il la fuyait du regard...
Elle lui dit :
- Houssein ou est Abass ???
Il ne répondit pas..
elle commencait a sangloter :
-Houssein ou est Abass ??
Il était trop difficile pour lui de lui annoncer la nouvelle de vive voix .. il avait peur pour elle ..qu'elle ne puisse le supporter ..
L'imam s'approcha de la tente d'Al Abass, et frappa de son épée le support qui tenait la tente..et la tente s'écroula a terre... Zaynab s'écroula elle aussi a terre en même temps que la tente ..c'est ainsi qu'il (as) leur annonça que Qamar Bani Hashim(La Lune Des Bani Hashim) reconnu pour sa grande beauté) est tomber en martyr...
Les femmes crièrent et sanglotèrent :
- Ya Abaaassss ... !!!!
Le Jour d'Achoura commençait ...
Avant que la bataille ne s'engage, l'Imam Hussein essaya une dernière fois de raisonner les assaillants, dans l'espoir d'éviter à ceux qui ne se seraient pas rendu compte de la gravité de ce qu'ils allaient faire, de participer à un crime et un péché impardonnables. Il leur rappela les milliers de messages que les leurs lui avaient envoyés pour l'inviter à venir en Iraq et lui prêter serment d'allégeance, pour défendre à ses cotés le Message de l'Islam. Mais ses discours furent vains. Ses appels pathétiques ne furent pas entendus par ces hommes épris d'argent et assoiffés de pouvoir.
L'Imam Hussein ne désespéra pas. Il fit avancer encore un peu son cheval, plus près de l'armée omeyyade. Il leva le Saint Coran et dit : "Soldats de Yazd ! Nous avons en commun le Livre de Dieu et la Sounna de mon grand-père, le Messager de Dieu !". Personne ne réagit. Il insista : "Ne voyez-vous pas que je porte l'épée du Messager de Dieu, son vêtement de guerre, et son propre turban ?
- Oui, nous voyons cela.
- Pourquoi donc alors voulez-vous me combattre ?
Pour obéir aux ordres de notre Maître, Obeidullah fils de Ziyâd !
Alors l'Imam Hussein s'adressa à Omar fils de Saad, le commandant de l'armée de Yazd : "Omar ! Tu veux me tuer pour que celui qui a usurpé le Califat te nomme Gouverneur de la moitié de la Perse. Par Dieu ! Tu n'auras pas ce plaisir. Fais-moi ce que tu comptes me faire. Mais je te jure que jamais après ma mort tu ne connaîtras de joie, ni dans ce monde, ni dans l'autre ! Je vois ta tête attachée à un bâton, et les enfants de Koufa jouant avec...
Exaspéré par cette prédiction, 0mar fils de Saad tourna les talons. Il prit son arc, y plaça une flèche et tira, en criant : " Soyez tous témoins que je suis le premier à avoir tiré !
Hour supplia l'Imam Hussein de lui permettre, ainsi qu'à son fils et à son esclave, d'être les premiers à combattre. Sans doute espérait-il convaincre les mille hommes placés sous son commandement de le rejoindre et de soutenir le petit-fils de l'Envoyé de Dieu. Peut-être alors les autres soldats se rallieraient-ils à eux. 0u du moins peut-être hésiteraient-ils à combattre un ennemi autrement plus nombreux que celui qu'ils s'apprêtaient à affronter. Hour pouvait espérer empêcher de la sorte qu'ait lieu le massacre qu'il avait contribué à préparer.
L'Imam Hussein ayant donné son accord, Hour, son fils et son esclave se mirent en selle et s'avancèrent vers les lignes ennemies. Ils firent halte lorsqu'ils furent tout près de l'armée de Yazd. Hour commença à haranguer ses anciens hommes. Il leur parlait avec une grande éloquence, appuyant son argumentation sur de nombreux Versets du Coran. Il leur expliquait pourquoi il avait choisi de se ranger du coté de la Vérité et de la Justice, sous la bannière de l'Imam Hussein, et les pressait de réfléchir aux conséquences qui ne manqueraient pas de résulter pour eux du fait de combattre et de tuer le petit-fils du Prophète, que celui-ci avait tant aimé.
Il leur parlait du choix qu'il leur fallait faire entre le Paradis et l'Enfer... Ses paroles avaient un effet extraordinaire sur ses anciens soldats. Chimr fils de Jawchane, l'un des chefs de l'armée omeyyade voyant le changement qui s'opérait dans le cœur et l'esprit des hommes. IL pressa Omar fils de Saad, le commandant en chef de l'armée, d'attaquer en masse et immédiatement les trois hommes, car la situation risquait fort de se retourner en faveur de l'Imam Hussein ! Une récompense fabuleuse fut promise à ceux qui tueraient Hour et ses deux compagnons.
Les trois hommes firent preuve de tant de vaillance et d'adresse qu'ils tuèrent à eux seuls des dizaines d'ennemis. Le fils de Hour fut tué le premier, puis ce fut le tour de son esclave. Hour continuait de faire des ravages dans les rangs de l'armée de Yazd. Mais ses nombreuses blessures lui avaient fait perdre beaucoup de sang. IL fut pris d'étourdissement et tomba de cheval. A l'heure de la mort, il souhaita entendre encore une fois de la bouche de l'Imam Hussein l'assurance que celui-ci lui avait pardonné. Aussi l'appela-t-il de toutes ses forces, avant de perdre connaissance.
Quand ils entendirent le cri de Hour, l'Imam Hussein et Abbas bondirent sur leurs chevaux. Sabre au poing, ils traversèrent les rangs ennemis, jusqu'à l'endroit où gisait Hour. L'Imam Hussein y parvint le premier. IL souleva la tête de Hour et la posa sur ses genoux. Puis il essuya le sang qui couvrait son visage et pansa la large blessure ouverte dans son crâne en se servant d'une écharpe que Fatima (as) sa mère avait tissé elle-même. Hour ouvrit les yeux. IL était incapable de parler, mais il fixa ses yeux droits dans ceux de l'Imam. Celui-ci comprit ce que le mourant voulait savoir. Il posa sa main sur la tête de Hour, en priant :
- Que Dieu t'accorde Ses Bénédictions pour ce que tu as accompli aujourd'hui pour me défendre ! En entendant ces mots, Hour poussa son dernier soupir, sa tête reposant toujours sur les genoux de l'Imam Hussein. Celui-ci et Abbas soulevèrent le corps sans vie, et le transportèrent jusqu'au campement.
Après Hourd vint le tour de chacun des vaillants et dévoués partisants de l'Imam Hussein. Chacun d'eux revendiquait l'honneur de sacrifier sa vie en premier. Chacun d'eux brillait du désir de mourir en défendant la vie du petit-fils de l'Envoyé de Dieu et celle de ses proches qu'ils aimaient plus qu'eux mêmes et que leurs propres parents !
Habib fils de Mazahir était attaché à l'Imam Hussein depuis sa plus tendre jeunesse. Un jour, à Médine, quand Habib était jeune, le Saint Prophète était passé près d'un groupe de jeunes en train de jouer. Habib était du nombre. Le Prophète l'avait prit dans ses bras, et embrassé avec tant d'amour que les Compagnons présents s'en étaient étonnés. Pourquoi de telles démonstrations envers cet anonyme en particulier. Alors le Saint Prophète(sawas), les, yeux noyés de larmes, avait déclaré :
- J'ai vu de mes yeux Habib suivre avec dévotion Hussein où qu'il aille. Je l'ai vu embrasser le sol foulé par Hussein. Et je vois un jour où il montrera son amour pour Hussein d'une manière qui rendra son nom immortel !
Habib a quitté en secret Kufa et atteignit le campement de l'Imam Hussein dans la nuit du 9 au10 Moharram. L'Imam avait distribué les armes à ses compagnons, et avait gardé un équipement complet en réserve. Quelqu'un lui demanda pour quelle raison il ne distribuait pas ces armes aussi. L'Imam Hussein répondit : "Habib, le plus cher de tous mes amis, va venir, Ces armes seront les siennes.
Habib se battit comme seuls se battent ceux que la Foi anime. Et quand il reçut le Martyre, il expira le cœur satisfait de n'avoir pas déçu celui qu'il aimait tant.
Mouslim fils d'Awsaja était un vénérable Compagnon du Saint Prophète(sawas). IL était âgé de plus de quatre-vingt-dix ans. Le poids des ans avait courbé son échine, mais en rien affaibli le zèle avec lequel il servait la cause de la Vérité.
IL avait vu le Saint Prophète embrasser avec amour son petit-fils Hussein. Il avait vu le Saint Prophète descendre précipitamment de sa chaire dans la Mosquée de Médine, interrompant son sermon pour prendre dans ses bras et consoler Hussein qui était tombé après s'être pris les pieds dans un tapis de fibres de palmier. Il avait vu, un jour de l'Aid, le Saint Prophète courir dans les rues de Médine en portant sur ses épaules, en même temps, Hassan et Hussein, et en imitant le cri du chameau, parce que les enfants voulaient faire une promenade sur le dos de cet animal. Un Compagnon du Saint prophète s'était alors exclamé :- Quelle merveilleuse monture ces deux enfants ont trouvée !
- Non, avait répondu le Prophète ! Dis plutôt : de quels merveilleux cavaliers j'ai été gratifié!
Ce vénérable témoin de la Révélation, ce fidèle Partisant de l'Imam Ali, puis de l'Imam Hassan, puis de l'Imam Hussein, ne pouvait imaginer un seul instant qu'il lui faille abandonner son Imam en un moment aussi critique. L'Imam, quant à lui, faisait tout son possible pour tenter de le convaincre qu'à son âge il n'était pas pensable qu'il aille au combat. Mais si l'âge avait usé les forces de Mouslim, la flamme de l'amour pour la Famille du Prophète(p), qui consumait son âme, le soutenait et ajoutait à son inflexible détermination de défendre celui qu'il avait vu le prophète(p) embrasser tant de fois. A quatre-vingt-dix ans passés, Mouslim se jeta dans la bataille, et offrit jusqu'à sa dernière goutte de sang pour défendre l'Imam Hussein.
Borair Hamadani était un guerrier intrépide. Ses prouesses dans les duels l'avaient rendu légendaire. Quand il avait compris qu'Omar fils de Saad et ses soldats avaient l'intention de tuer l'Imam Hussein, il s'était juré de leur faire goûter de son épée, cette épée qui avait semé la terreur dans les cœurs de tant de valeureux guerriers...
C'est Borair Hamadani qui avait réuni tous les compagnons de l'Imam Hussein, et qui les avait mis en garde contre une possible attaque surprise pendant la nuit :
- Si le petit-fils de l'Envoyé de Dieu était tué de la sorte, alors que nous-mêmes serions encore en vie, la honte et le déshonneur s'attacheraient à nous jusqu'à la fin de nos jours. Quoi que nous fassions dans toute notre vie, rien ne pourrait effacer cette infamie !
C'est aussi Borair Hamadani qui, une nuit, alors qu'il montait la garde, avait surpris un échange de propos entre l'Imam Hussein et sa sœur Zaynab. Celle-ci demandait à l'Imam s'il était sur de ses Chiites il pensait que ceux-ci combattraient pour le défendre, ou s'il craignait qu'ils ne l'abandonnent. Borair avait immédiatement réveillé tout le camp, s'était planté devant Zaynab et, courbant la tête devant la fille de l'Imam Ali et de Fatima la Resplendissante, lui avait déclaré que c'était pour lui une question d'honneur de se battre et de mourir pour défendre l'Imam Hussein et la Famille du prophète. Et Borair avait demandé à chacun des présents de donner la même assurance à Zaynab.
C'est encore Borair Hamadani qui, voyant un enfant pleurer tant il avait soif, s'était saisi d'une outre et, accompagné de quelques-uns des compagnons de l'Imam Hussein, s'était frayé un chemin vers le fleuve, à travers les rangs de l'armée ennemie. Les hommes d'Omar fils de Saad les avaient interpellés. Borair avait répondu :
- Je suis Borair Hamadani, Partisant de Hussein ! Je viens chercher de l'eau pour donner à boire aux enfants qui meurent de soif !
Les soldats avaient répondu à Borair que lui et ses compagnons pouvaient boire autant qu'ils le souhaitaient, mais que pas une goutte d'eau ne devait parvenir au campement assiégé. Borair avait insisté, parlant de la souffrance des enfants privés d'eau dans ce désert écrasé de chaleur. Les soldats s'étaient moqués de lui et de ses sentiments. Alors Borair s'était mis en colère. Lui et la poignée d'amis de l'Imam qui l'accompagnaient avaient en un instant dispersé le régiment qui gardait les accès au fleuve. Et c'est le cœur rempli de satisfaction et de fierté d'avoir rempli son devoir que Borair avait ramené au camp l'outre pleine d'eau. Les enfants crièrent de joie en le voyant. Ils se précipitèrent pour étancher leur soif...
Borair Hamadani s'avança sur le champ de bataille. Nombreux furent ceux, parmi les ennemis, qui le précédèrent dans la mort. Puis Borair reçut enfin le Martyre auquel il aspirait.
L'un après l'autre, les fidèles Compagnons de l'Imam s'avancèrent face à l'ennemi. L'un après l'autre ils combattirent avec fougue. L'un après l'autre ils envoyèrent en Enfer un grand nombre des suppôts de Yazid. Quand arrivait son tour de s'effondrer, épuisé par les nombreuses blessures qu'il avait reçues, chacun d'eux criait à l'adresse de l'Imam Hussein :
- O mon Maitre ! Je t'envoie mes dernières salutations !
Alors, à chaque fois, l'Imam Hussein, accompagné de son frère Abbas et de son fils Ali Akbar, se précipitait sabre au clair, afin d'être aux cotés de son ami pour le réconforter dans ses derniers instants.
Depuis le matin, l'Imam Hussein n'avait pas cessé d'assister de la sorte ses fidèles, de prendre dans ses bras leur corps sans vie, et de les ramener l'un après l'autre au campement. Sur chacun d'eux il pleurait abondamment, se rappelant leur affection pour lui, leur profonde dévotion et leur esprit de sacrifice. La mort de chacun de ces fidèles amis était pour l'Imam Hussein une blessure douloureuse. Ces hommes courageux n'avaient pas leurs familles auprès d'eux, à Karbala, pour leur rendre les derniers hommages et pleurer leur mort. Mais les sœurs et les filles de l'Imam Hussein, ainsi que les dames de sa Maison, les pleuraient comme elles l'auraient fait pour leurs propres frères ou leurs propres fils.
Wahab fils d'Abdallah était un tout jeune homme. Il s'était marié deux jours à peine auparavant quand, retournant chez lui avec sa mère et sa jeune épouse, il était passé par Karbala. Il y avait vu un grand rassemblement de troupe, encerclant un minuscule campement. Il alla aux nouvelles, et apprit ainsi que l'armée de Yazid était sur le point de massacrer le petit-fils du Saint Prophète qui refusait d'accepter la "direction spirituelle" du Calife débauché. La mère de Wahab, dame courageuse et fidèle Chiite de l'Imam Ali, vivait à Damas quand Muawiya, le père de Yazid y régnait. Elle avait publiquement dénoncé sa tyrannie et sa déviation religieuse, ce qui lui avait valu d'être emprisonnée et torturée, avant d'être finalement chassée de la ville. Elle avait transmis à son fils l'amour sans faille qu'elle portait aux Saints Imams. C'est donc sans hésitation aucune que les trois voyageurs avaient rejoint l'Imam Hussein et ses quelques défenseurs. Depuis le matin, Wahab ne cessait de supplier l'Imam Hussein de lui permettre de se lancer sur le champ de bataille et d'y offrir sa vie pour le défendre. Chaque fois, l'Imam le renvoyait, lui disant que sa mère et son épouse avaient besoin de lui. Lorsque tous les amis de l'Imam Hussein eurent reçu le Martyre, et qu'il ne resta plus auprès de lui que les membres de sa Famille, Wahab une fois encore tenta sa chance. L'Imam lui répondit qu'il ne pourrait l'autoriser Ó combattre que s'il obtenait la permission des deux femmes dont il avait la charge. La mère de Wahab, qui se trouvait juste à coté, répondit directement à l'Imam Hussein :
- Je l'ai nourri de mon lait dans son enfance, mais je ne le considérerai comme mon fils que s'il meurt en te défendant, comme l'ont fait avant lui tes autres Chiites !
Des larmes dans les yeux, la jeune épouse de Wahab parla à son tour :
- Wahab, ton premier devoir, et le plus important de tous, est de défendre le petit-fils du Prophète et sa sainte Famille, même si ce doit être au prix de ta propre vie. J'espère te revoir au Paradis. Je demande à Dieu que nos retrouvailles ne se fassent pas attendre !
Puis elle ajouta :- Je sais que les hommes de Yazid ne laisseront en vie aucun des hommes de la Famille de l'Imam Hussein. Quant à nous, les femmes, nous serons toutes prises comme esclaves... Sans doute les femmes de la Famille du Prophète seront-elles traitées avec quelque respect, mais nous autres... Ta mère et moi-même, nous ne bénéficierons certainement pas de la même considération ! Je te demande seulement de prier l'Imam de nous laisser avec les femmes de sa Famille, afin que nous soyons traitées de la même façon qu'elles.
L'Imam Hussein assura Wahab que Zaynab, sa sœur, la fille de l'Imam Ali et de Fatima, veillerait elle-même sur les deux femmes, de même d'ailleurs que toutes les autres femmes de sa Famille.
Ce que l'épouse de Wahab n'avait pas imaginé c'est que les soldats sans cœur de l'armée de Yazid traiteraient les femmes de la Famille du Saint Prophète comme des captives ordinaires et des esclaves ! Wahab put enfin se lancer au combat, et mourir en défendant son Imam, comme il le souhaitait avec tant d'ardeur.
Tous les fidèles Compagnons de l'Imam donnèrent ainsi leur vie sans hésiter. Ils avaient vécu une vie noble, et ils ont connu une mort glorieuse. Même dans la mort, ils entourent, comme pour veiller sur eux, l'Imam Hussein et ses fils. Habib fils de Mazahir l'ami fidèle, repose à l'entrée du Mausolée de l'Imam, comme s'il poursuivait dans la mort sa noble tache de veiller sur lui, ainsi qu'il l'avait fait lors de la bataille de Karbala. .
Tous les défenseurs de la Famille du Prophète avaient donc versé jusqu'à la dernière goutte de leur sang. Il ne restait plus, autour de l'Imam Hussein, que ses fils, ses frères et ses neveux. L'Imam avait voulu envoyer son fils Ali Akbar combattre avant tout le monde, mais ses fidèles partisants l'en avaient empêché. La pensée que le fils tant chéri de l'Imam Hussein pourrait perdre la vie dans la bataille alors Qu'eux-mêmes auraient été encore de ce monde leur était insupportable. Entretenir seulement une telle idée aurait relevé pour eux du blasphème....