تقي زاده

تقي زاده

Daech et la mafia italienne sont impliqués dans la contrebande de pétrole vers l’Italie en provenance de la Syrie et de la Libye.

La police italienne a annoncé avoir accédé aux documents confirmant une coopération entre la mafia et le groupe terroriste Daech.

Selon le magazine américain Newsweek  les responsables de la police de Rome en Italie ont annoncé avoir découvert de nouveaux liens secrets entre les réseaux criminels et les groupes terroristes en Méditerranée. Une enquête sur les relations de la mafia italienne et le groupe terroriste Daech renforce cette possibilité que les deux parties sont en train de faire la contrebande de pétrole vers l’Europe.

La police italienne a découvert un grand nombre de convois pétroliers dont la capacité est au-delà de potentiel des raffineries de ce pays. Selon la police italienne la contrebande des convois de pétrole se fait clandestinement vers l'Italie en provenance de la Libye et de la Syrie où le groupe terroriste Daech est présent.

Une fusillade a eu lieu mardi matin devant le consulat de Chine à Los Angeles. Le tireur s’est donné la mort dans sa voiture garée à proximité, sans faire de blessés.

Un homme âgé de 60 ans a ouvert le feu mardi matin près du consulat de Chine à Los Angeles, aux États-Unis. Selon le policier Drake Madison, personne n'a été blessé. Le tireur, qui a été identifié plus tard, s'est suicidé dans sa voiture, annonce l’Associated Press.

Mike Lopez, porte-parole de la police de la ville, a affirmé qu'il s'agissait d'un ressortissant chinois. On ignore jusqu'ici quelle était sa cible, s'il s'agissait du consulat lui-même ou d'une personne concrète.

Avec Sputnik

Les talibans ont mené mercredi une attaque à la voiture suicide contre un convoi de l'Otan près de Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan, faisant "des victimes" selon un porte-parole de la coalition.
Un commerçant de Kandahar proche du lieu de l'attaque, Mohammad Azim, a rapporté à l'AFP avoir vu "trois corps sortis d'un blindé" de la coalition, précisant que le convoi comportait trois véhicules au total quand il a été attaqué vers midi (07H30 GMT).

"Un véhicule était en feu après l'attaque, peu après un hélicoptère s'est posé", a-t-il précisé.

Cette attaque intervient dans un climat fortement dégradé par la multiplication des attentats-suicide, dont le dernier en date mardi soir à Herat (ouest) a fait 30 morts et plus de soixante blessés au coeur d'une mosquée chiite.
Au moins 25 personnes ont été tuées et trente blessées dans un attentat-suicide contre une mosquée chiite de Hérat, principale ville de l'ouest de l'Afghanistan, proche de la frontière iranienne, selon des sources hospitalières.
Quelque 25 corps ont été acheminés vers le plus grand hôpital de la région, a indiqué le porte-parole de l'établissement, Rafiq Shirzai. Mais ce nombre peut encore grimper, des victimes ayant été transportées dans d'autres hôpitaux ou cliniques privées.

Cette action n'a pas encore été revendiquée. Mais depuis un an, Daech a visé à plusieurs reprises des foules et des mosquées de la minorité chiite d'Afghanistan.

Selon le porte-parole de la police de Herât, Abdul Ahad Walizada, "deux terroristes sont impliqués dans l'attaque dont l'un portait un gilet explosif et s'est fait exploser, tandis que le second était armé d'un fusil". "Tous deux sont morts", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur la mort du deuxième assaillant.

Un correspondant de l'AFP a vu un corps "en morceau" devant l'entrée de la mosquée, sans doute celui du kamikaze. "L'explosion s'est produite vers 20H00" selon M. Walizada, qui a précisé que "les forces de sécurité ont été déployées" dans le quartier de la mosquée. "Une explosion s'est produite à la porte de la mosquée Jawadya", a également annoncé à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Najeeb Danish.

Cet attentat intervient au lendemain d'une attaque complexe menée par quatre assaillants contre l'ambassade d'Irak à Kaboul, revendiquée par le groupe Daech, qui a fait deux morts parmi le personnel afghan.
 

Le sujet brûlant de la normalisation des relations entre Tunis et Tel-Aviv qui avait été un temps mis de côté vient de resurgir, et ceci pour deux raisons principales.

D’une part, un texte de loi adopté par le Sénat américain incite la Tunisie à s’abstenir de voter les résolutions anti-israéliennes de l’ONU sans quoi l’Amérique ne verserait aucune aide financière à la Tunisie.

D’autre part, il y a quelques jours, un comédien français pro-sioniste s’est rendu à un festival en Tunisie en suscitant une vive polémique dans ce pays.

Selon le site webdo.tn, le 14 juillet, une dizaine de personnes se sont réunies pour manifester contre la tenue du spectacle de l’humoriste Michel Boujenah prévu dans le cadre de la 53e édition du Festival international de Carthage. Le rassemblement organisé devant le théâtre municipal de Tunis avait été organisé par l’Union générale tunisienne des étudiants, dont quelques membres ont même hissé le drapeau palestinien en scandant des slogans contre le sionisme et la normalisation avec l’entité sioniste. La manifestation, non médiatisée, a été transmise en direct via la page Facebook du média Al Jazeera.

Le secrétaire général du mouvement al-Shaab, Zahir Meghzaoui a déclaré dans un entretien avec le site Al-Sharq Online que le sujet de la normalisation des relations avec le régime israélien faisait toujours polémique en Tunisie.

Emad al-Khamiir, un membre du bureau politique du Parti démocrate tunisien a également expliqué que le sujet de la normalisation avec Israël ne méritait pas beaucoup de réflexion, car l’opinion générale tunisienne, le gouvernement, les institutions publiques, les savants et les partis politiques à l’instar du mouvement Ennahda étaient tous contre cette normalisation.

Le secrétaire général du parti des Patriotes Démocrates et député du Front Populaire, Zied Lakhdhar, a lui aussi affirmé que la question de la normalisation faisait se confronter deux courants : l’un fondé sur l’unité arabe et la démocratie et l’autre soutenant le projet criminel et illusoire des Israéliens qui cherchent à s’étendre dans la région en se basant sur l’aide de leurs états alliés, des régimes arriérés, partisans et soutiens des groupes terroristes.

Au moins 69 personnes ont trouvé la mort dans l’attaque d’un convoi de prospection pétrolière dans le nord-est du Nigeria menée par le groupe terroriste nigérian Boko Haram, qui a diffusé pendant le week-end une vidéo où apparaissent trois membres de la mission pétrolière enlevés.

Dans la vidéo de quatre minutes diffusée par Boko Haram, trois hommes de l’Université de Maiduguri, la capitale de l’État du Borno, appellent le gouvernement à accéder aux exigences des terroristes afin qu’ils soient libérés.

Le bilan s’élève à 69 morts : 19 soldats, 33 membres de milices civiles et 17 civils ont été tués. « Le dernier corps a été retrouvé hier (vendredi) dans la brousse du district de Geidam, dans l’État voisin de Yobe, à plusieurs kilomètres des lieux de l’embuscade », a affirmé un travailleur humanitaire à l’AFP. « La victime, blessée par balle, est visiblement morte après avoir marché pendant longtemps. Il pourrait y avoir davantage de personnes dans le même cas retrouvées dans la brousse. »

Les circonstances de l’embuscade tendue mardi aux gardes et à l’équipe de la Nigerian National Petroleum Company (NNPC), accompagnés de géologues de l’Université de Maiduguri, de retour d’une mission d’exploration pétrolière, n’ont pas encore été éclaircies en raison du strict contrôle de l’armée sur les accès au Borno, épicentre des violences de Boko Haram.

Aucun nouveau bilan n’a été fourni par l’armée, qui avait reconnu mercredi la mort de dix personnes — neuf militaires et un civil — dans l’attaque près de Magumeri, à 50 km au nord-ouest de Maiduguri, capitale de l’État de Borno (nord-est). Vendredi, des sources médicales et humanitaires avaient déclaré que l’embuscade avait fait au moins une cinquantaine de morts, essentiellement parmi les soldats et miliciens escortant le convoi.

Boko Haram sévit au nord et nord-est du Nigeria. Depuis 2009, plus de 20 000 personnes ont été victimes de sa violence. Environ 2,6 millions d’autres ont été contraintes à l’exode.

Avec AFP

Selon le Wall Street Journal, le Pentagone et le département d'État américain réfléchissent à l'envoi d'armes qualifiées de "défensives" vers l'Ukraine.

Dans ce cadre, ils ont conçu des plans pour équiper l'Ukraine de missiles anti-char et autres armes, censés dissuader "l'agression de Moscou" et n'attendent maintenant que l'approbation de la Maison Blanche.

Michelle Baldansa, porte-parole du Pentagone, a déclaré que les responsables de Washington n'excluaient même pas le projet de l'envoi des appareils militaires volants à Kiev auquel l'administration d'Obama avait mis son veto à l'époque.

James Mattis, chef du Pentagone, a par ailleurs confirmé la nouvelle du programme d'aide militaire des Etats-Unis à l'Ukraine sans donner tout autre commentaire à ce propos.

"Bien que le plan ait été présenté à la Maison Blanche, aucune décision n'a été encore prise pendant la session de la semaine dernière sur l'affaire russe", a indiqué pour sa part la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Huckabee.

Selon certains rapports, Donald Trump n'a pas encore annoncé sa prise de position envers le plan en question et l'approbation d'un tel plan pourrait durer plusieurs mois.

Le représentant spécial de Washington pour des négociations sur l'Ukraine, Kurt Volker, avait visité fin juillet la région tendue de Donbass, à l'est de l'Ukraine. Lors de cette visite, il avait promis à l'armée de Kiev la livraison d'armes US considérées comme «défensives» afin de l'aider dans ses combats contre les rebelles.

mardi, 01 août 2017 12:26

Le mois Dhou el-Qida

Il est le onzième mois du musulman. Sachez que le mois de Dhou-el-qi'da est le premier mois sacré invoqué dans le livre Saint.
Durant laquelle les pèlerins partent vers la terre sacrée  pour visiter Le Noble Prophète (sawas) puis faire le Oumra suivie de grand pèlerinage. Quelle merveille ! Le mois de repentir, le mois d`exaucer les invocations…
Les Événements :
*Le premier, Hazrat Fatima-Masoumeh, la sœur de Imam Ali ar-Rida(p) est née. Le sanctuaire de Fatima Ma’soumeh est situé à Qom, en Iran. Le sanctuaire est une des raisons pour laquelle Qom est une des villes les plus sacrées en Iran, et pour laquelle Qom est devenue le centre des hawzat(Universités Islamiques).
Elle est connue et révérée pour sa piété et meurt à Qom en 816JC.

* Le 11ème jour de ce mois, de l'année 148AH, est la naissance de l'Imam Redha (P).
Il est le savant, le pieux, le 8e Imam de Ahlul-Bayte.
Il est enterré à Mashhad, la première ville sainte de l`Iran.

 
*La nuit du 25 (c'est-à-dire le 24 au soir) est bénite. Cette nuit est celle où sont nés le grand prophète Ibrahim (as) et l'Esprit d'Allah Issa (as) Ibn Maryam(as). Cette nuit est aussi celle où la Terre s'est déployée et où la Ka'ba a été placée au Hadjaz. La nuit du 25 est aussi celle où Adam (SAW) est descendu du Paradis sur la terre.
*Le dernier jour de ce mois, est la mort de l'Imam Mohamed Ibn Ali al-Taqi, suite à l`empoisonnement par le Calife Abbasside de l`époque.
Alors que le Prince des croyants(p) faisait un discours à la tribune de Kûfâ, un homme appelé Dhi‘lib al-Yamânî, connu pour son éloquence et son audace, se leva et dit : « Ô Prince des croyants ! As -tu vu ton Seigneur ? » Il (p) lui dit : «Malheur à toi, ô Dhi‘lib ! Je n’adorerais par un Seigneur que je ne verrais pas ! » Il demanda : « Ô Prince des croyants ! Comment L’as-tu vu ? » Il (p) lui dit : « Malheur à toi, ô Dhi‘lib ! Les yeux ne Le voient pas de la vision du regard, mais les cœurs Le voient par
les vérités de la foi !» (de l’Imam as-Sâdeq (p) , al-Kâfî vol.1 p179 ; Nahj-al-Balâgha sermon 179 p382) La voie unique pour la connaissance présentielle de l’Essence divine sainte n’est autre que la vision du cœur. Et cette sorte de présence ne se réalise que pour le cœur du serviteur croyant dans lequel se manifeste en vérité la réalité de la foi. Et il est connu que la réalité de la foi qui est la première condition pour la vision de Dieu (qu’Il soit Glorifié), n’est pas un ordre sensitif (des sens) ni imaginaire (de l’imagination). Dans ce sens, sa (p) parole : « Il est Dieu, la Vérité claire (évidente), plus vraie et plus claire (évidente) que ce que voient les yeux.» Nahj-al-Balâgha, sermon 155 p331) Dieu (qu’Il soit Glorifié et Exalté) est le Principe Premier Fondamental (al-Mabdâ’) efficient (al-fâ‘ilî) et final (al-ghâ’î) pour l’ensemble [des choses] en dehors de Lui, de sorte que l’organisation de la causalité (le rapport de la cause à l’effet) part de Son Essence (Tout-Puissant) du point du Principe efficient, et aboutit à Son Essence (qu’Il soit Exalté) du point de vue du Principe final. Ainsi le Tout-Puissant est, dans l’axe descendant ou ascendant, du point de vue du Premier et du Dernier, en permanence la Cause des causes, comme Il est le Stable. La connaissance de la Cause entraîne la connaissance de l’effet (du causé) tout comme il est dit à ce propos par le grand philosophe Sadr Muta’lihîne : « Les essences ou substances des causes ne sont connues que par leurs causes.» (Sadr Muta’lihîne, Al-Asfar, vol.1 p26) Il en est ainsi en ce qui concerne le savoir acquis et il en est de même en ce qui concerne la connaissance «visionnelle» (shuhûdî). La connaissance «visionnelle» de la cause entraîne la présence de l’effet (du causé) dans la vision. Ainsi, celui qui voit Dieu Apparent avec l’œil du cœur de la foi, voit alors l’ensemble de Ses Manifestations par le rayonnement de cette même vision gnostique (‘irfâniyyah). L’ensemble des secrets et des symboles de l’univers se manifestent à lui. Dans ce sens, on peut comprendre cette phrase du Prince des croyants (p): « L’Unicité est la vie de l’âme. » (al-Ghurar wa-d-durar d’al-Amadî p540) (à partir du livre al-Hayât al-‘Irfâniyyah li-l-Imam ‘Alî (p) de sheikh Jawâdî Amolî (pp47-49

La classe dirigeante états-unienne s’estime menacée par les changements internationaux impulsés par le président Trump. Elle vient de se coaliser pour le placer sous la tutelle du Congrès. Dans une loi votée à la quasi-unanimité, elle a instauré des sanctions contre la Corée du Nord, l’Iran et la Russie et a cassé les investissements de l’Union européenne et de la Chine. Il s’agit pour elle de stopper la politique de coopération et de développement du président et de revenir à la doctrine Wolfowitz de confrontation et de suzeraineté.

C’est un scandale sans précédent. Le secrétaire général de la Maison-Blanche, Reince Priebus, faisait partie du complot chargé de déstabiliser le président Trump et de préparer sa destitution. Il alimentait les fuites quotidiennes qui perturbent la vie politique états-unienne, notamment celles sur la prétendue collusion entre l’équipe Trump et le Kremlin [1]. En le renvoyant, le président Trump est entré en conflit avec l’establishment du Parti républicain, dont Priebus est l’ancien président.

Observons au passage qu’aucune de ces fuites sur les agendas et les contacts des uns et des autres n’a apporté la moindre preuve des allégations avancées.

La réorganisation de l’équipe Trump qui s’en est suivie s’est faite exclusivement au détriment de personnalités républicaines et au profit des militaires opposés à la tutelle de l’État profond. L’alliance qui avait été conclue contre mauvaise fortune bon cœur par le Parti républicain avec Donald Trump lors de la convention d’investiture, le 21 juillet 2016, est morte. On se retrouve donc avec l’équation de départ : d’un côté le président outsider de « l’Amérique profonde », de l’autre, toute la classe dirigeante de Washington soutenue par l’État profond (c’est-à-dire par la partie de l’administration chargée de la continuité de l’État au delà des alternances politiques).

À l’évidence cette coalition est soutenue par le Royaume-Uni et Israël.

Ce qui devait arriver arriva : les leaders démocrates et républicains se sont entendus pour contrecarrer la politique étrangère du président Trump et préserver leurs avantages impériaux.

Pour ce faire, ils ont adopté au Congrès une loi de 70 pages instaurant officiellement des sanctions contre la Corée du Nord, contre l’Iran et contre la Russie [2]. Ce texte impose unilatéralement à tous les autres États du monde de respecter ces interdictions commerciales. Ces sanctions s’appliquent donc tout autant à l’Union européenne et à la Chine qu’aux États officiellement ciblés.

Seuls cinq parlementaires se sont désolidarisés de cette coalition et ont voté contre cette loi : les représentants Justin Amash, Tom Massie et Jimmy Duncan, et les sénateurs Rand Paul et Bernie Sanders.

Des dispositions de cette loi interdisent plus ou moins à l’Exécutif d’assouplir ces interdictions commerciales, sous quelque forme que ce soit. Donald Trump est théoriquement pieds et poings liés. Certes, il pourrait opposer son veto, mais selon la Constitution, il suffirait au Congrès de revoter le texte dans les mêmes termes pour pouvoir l’imposer au président. Celui-ci le signera donc sans s’imposer le camouflet d’être mis au pas par le Congrès. Dans les prochains jours va débuter une guerre inédite.

Les partis politiques US entendent casser la « doctrine Trump » selon laquelle les États-Unis doivent se développer plus vite que les autres pour conserver le leadership mondial. Ils entendent au contraire rétablir la « doctrine Wolfowitz » de 1992, selon laquelle Washington doit conserver son avance sur le reste du monde en ralentissant le développement de tout compétiteur potentiel [3].

Paul Wolfowitz est un trotskiste qui s’était mis au service du président républicain Bush père pour lutter contre la Russie. Il devint secrétaire adjoint à la Défense, dix ans plus tard, sous Bush fils, puis président de la Banque mondiale. L’année dernière, il apporta son soutien à la démocrate Hillary Clinton. En 1992, il avait écrit que le plus dangereux compétiteur des États-Unis était l’Union européenne et que Washington devait la détruire politiquement, voire économiquement.

La loi remet en cause tout ce que Donald Trump a accompli durant les six derniers mois, notamment la lutte contre les Frères musulmans et leur organisations jihadistes, la préparation de l’indépendance du Donbass (Malorossiya), et le rétablissement de la route de la soie.

En première rétorsion, la Russie a demandé à Washington de réduire le personnel de son ambassade à Moscou au niveau de celui de sa propre ambassade à Washington, c’est-à-dire à 455 personnes, expulsant 755 diplomates. De la sorte, Moscou entend rappeler que s’il a interféré dans la politique US, c’est sans commune mesure avec l’importance de l’ingérence US dans sa propre vie politique.

À ce propos, ce n’est que le 27 février dernier que le ministre de la Défense, Sergeï Choïgou annonçait à la Douma que les Armées russes sont désormais capables elles aussi d’organiser des « révolutions colorées », avec 28 ans de retard sur les États-Unis.

Les Européens réalisent avec stupeur que leurs amis de Washington (les démocrates Obama et Clinton, les républicains McCain et McConnell) viennent de stopper net tout espoir de croissance dans l’Union. Le choc est certainement rude, pourtant ils n’ont toujours pas admis que le prétendument « imprévisible » Donald Trump est en réalité leur meilleur allié. Complètement sonnés par ce vote, survenu pendant leurs vacances d’été, les Européens se sont mis en mode attente.

Sauf réaction immédiate, les sociétés qui ont investi dans la solution de la Commission européenne à l’approvisionnement énergétique de l’Union sont ruinées. Wintershall, E.ON Ruhrgas, N. V. Nederlandse Gasunie, et Engie (ex-GDF Suez) se sont engagées dans le doublement du gazoduc North Stream, désormais interdit par le Congrès. Ils perdent non seulement le droit de concourir à des appels d’offres US, mais tous leurs avoirs aux États-Unis. Ils sont interdits d’accès aux banques internationales et ne peuvent poursuivre leurs activités hors de l’Union.

Pour le moment, seul le gouvernement allemand a exprimé son désarroi. On ignore s’il parviendra à convaincre ses partenaires européens et à dresser l’Union contre son suzerain US. Jamais une telle crise n’est survenue et par conséquent il n’existe aucun élément de référence pour anticiper la suite des événements. Il est probable que certains États membres de l’Union défendront les intérêts US, tels que pensés par le Congrès, contre leurs partenaires européens.

Les États-Unis, comme tout État, peuvent interdire à leurs sociétés de commercer avec des États étrangers et à des sociétés étrangères de commercer avec eux. Mais, selon la Charte des Nations Unies, ils ne peuvent imposer leurs propres choix en la matière à leurs alliés et partenaires. C’est pourtant ce qu’ils ont fait depuis leurs sanctions contre Cuba. À l’époque, sous l’impulsion de Fidel Castro —qui n’était pas communiste—, le Gouvernement cubain avait lancé une réforme agraire à laquelle Washington entendait s’opposer [4]. Les membres de l’Otan, qui n’avaient que faire de cette petite île des Caraïbes, suivirent donc le mouvement. Progressivement, l’Occident, imbu de lui-même, a considéré comme normal d’affamer les États qui résistaient à leur puissant suzerain. Voici que pour la première fois, l’Union européenne est touchée par le système qu’elle a aidé à mettre en place.

Plus que jamais, le conflit Trump/Establishment prend une forme culturelle. Il oppose les descendants des immigrés à la recherche du « rêve américain » à ceux des puritains du Mayflower [5]. D’où, par exemple, la dénonciation par la presse internationale du langage vulgaire du nouveau responsable de la communication de la Maison-Blanche, Anthony Scaramucci. Jusqu’ici Hollywood s’accommodait parfaitement des manières des hommes d’affaire new-yorkais, mais soudainement ce langage de charretier est présenté comme incompatible avec l’exercice du Pouvoir. Seul le président Richard Nixon s’exprimait ainsi. Il fut contraint à la démission par le FBI qui organisa le scandale du Watergate contre lui. Pourtant chacun s’accorde à reconnaître qu’il fut un grand président, mettant fin à la guerre du Vietnam et rééquilibrant les relations internationales avec la Chine populaire face à l’URSS. Il est étonnant de voir la presse de la vieille Europe reprendre l’argument puritain, religieux, contre le vocabulaire de Scaramucci pour juger de la compétence politique de l’équipe Trump ; et le président Trump lui-même le renvoyer à peine nommé.

Derrière ce qui peut apparaître n’être qu’une lutte de clans se joue l’avenir du monde. Soit des relations de confrontation et de domination, soit de coopération et de développement.