
تقي زاده
Formes et Modes d’Adoration de Dieu : 1e partie
Formes et Modes d’Adoration de Dieu :
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1ere Partie :
L’adoration peut s'effectuer sous la forme de paroles ou d'actes. L’adoration par la parole consiste dans une série de phrases et de prières que nous prononçons, comme le fait de réciter la sourate al-Fâtiha, les invocations que nous prononçons lors de l’inclinaison ou de la prosternation durant la prière musulmane, ou encore la répétition de la talbiyya (c'est-à-dire le fait de prononcer la formule : labbayka Allahuma labbayk…) pendant le pèlerinage. L’adoration pratique consiste dans les différentes postures que prend le corps durant la prière comme la station debout, l’inclinaison, la prosternation, la position assise, ou bien la station debout à 'Arafat, à Mash’ar et durant les circumambulations autour de la Kaaba durant le pèlerinage à La Mecque (Hajj). Généralement, les rites d’adoration réunissent à la fois des rites par la parole et par les actes, comme la prière et le pèlerinage. Certains docteurs de la loi musulmane préfèrent néanmoins faire la distinction entre l’adoration par l’esprit (cœur) et l’adoration par le corps. Un autre groupe est d’avis que les rites doivent être classés au point de vue de la façon dont les croyants les perçoivent, à savoir deux perceptions de la religion : la perception commune et la perception propre aux gnostiques.
Ainsi, selon eux, la compréhension par les musulmans des enseignements spéciaux de l’adoration comme la prière, le jeûne, le pèlerinage est de deux sortes :
1. La compréhension populaire et marchande.
2. La compréhension par la voie de la gnose et celle de l’Amour.
Dans la première approche, l’adoration ou le culte est une sorte de transaction, d’échange avec l’individu. Tel un ouvrier qui reçoit un salaire en échange de son travail, les adorateurs de ce genre attendent en contrepartie une récompense et un salaire pour le culte rendu. La seule différence entre l’ouvrier qui vend sa force de travail moyennant salaire et cette sorte d’adoration, consiste dans le fait que l’employeur bénéficie du travail de l’ouvrier, alors que Dieu, qui est l’Employeur de ce monde et du Royaume céleste, n’a aucun besoin de l’adoration de Ses créatures.
L’Emir des croyants, Ali (Que la paix de Dieu soit sur lui) a dit : « Dieu, qu’Il soit exalté, a créé les êtres. Puis, après les avoir créés, Il n’eut aucun besoin de ceux qui obéissent à Ses ordres, et Il est dans la sécurité face aux désobéissants. Car la désobéissance de ceux qui désobéissent ne lui cause pas de préjudice, pas plus que l’obéissance de ceux qui obéissent ne Lui rapporte de gain. » (Nahj al- Balâgha).
Dans l’approche gnostique, l’adoration est perçue comme une échelle permettant de se rapprocher de Dieu. En rendant un culte à Dieu, les potentialités spirituelles se développent et l’esprit devient peu à peu en mesure de dominer le corps. Dans cette conception, l'adoration est le comportement le plus élevé de l’homme à l’égard du Créateur du monde et elle permet de manifester concrètement son amour et son aspiration à la perfection.
L’adoration possède une forme et une apparence, mais elle a aussi un esprit. Ce qui s’accomplit par le corps et ses autres organes en est la dimension matérielle, formelle. Le bénéfice que le croyant retire de l’adoration et le chemin qu’il trouve pour le mener dans la proximité divine font partie des éléments constitutifs de l’esprit d’adoration.
L’Imam Ali (Que la paix de Dieu soit sur lui) distingue trois sortes d’adoration en fonction des motivations et des intentions des hommes :
L’adoration des marchands, celle qui vise à l’obtention d’un bénéfice, d’un profit.
L’adoration des esclaves, celle que l’on fait par peur et pour se prémunir contre le préjudice ou la perte.
L’adoration des hommes libres, libérés des contraintes du profit, de la peur de la perte et qui adorent Dieu pour Lui rendre grâce.
Certains adorent Dieu par aspiration pour le Paradis : cette adoration est celle des marchands. D’autres adorent Dieu par peur du châtiment : c’est l’adoration des esclaves qui ont peur de leurs maîtres. Enfin, un autre groupe adore Dieu pour Le remercier : c’est l’adoration des hommes et des femmes libres (La Voie de l'Eloquence). L’adoration des deux premiers groupes n’est pas dépourvue du vice ou d’associationnisme discret, c'est-à-dire qu’à leur insu, ils associent à Dieu d’autres forces, et font preuve en réalité d’amour excessif de soi.
Les deux premiers types d'adoration sont ceux du commun des mortels, tandis que le troisième présente une dimension gnostique fondée sur l’Amour universel. L’adoration commune est validée du point de vue du droit religieux (fiqh), mais le croyant doit faire des efforts pour que son adoration soit de la troisième sorte, l’adoration par l’esprit et l’Amour. L’attitude des hommes et des femmes libres qui se sont libérés du choix entre le Paradis et l’enfer est celle qui consiste à exprimer à Dieu les louanges et les grâces pour Ses bienfaits. Ils n’adorent pas Dieu par peur de l’enfer, ni dans l’espérance du Paradis. A leurs yeux, même si un péché n’entraînait pas une punition, la reconnaissance des bienfaits de Dieu suffirait pour empêcher les hommes de tomber dans la désobéissance.
A suivre
La vie dans la tombe Des témoignages d’activités des morts dans le monde
La vie dans la tombe
Des témoignages d’activités des morts dans le monde intermédiaire.
Dieu, dans Son noble Livre, dit à propos des martyrs: {Ne crois pas que ceux qui ont été tués dans la voie de Dieu soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, ils sont pourvus.}(Coran169/3) C’est-à-dire que, selon le grand savant Tabâtabâ’i, les martyrs sont pourvus de nourriture, de boisson et d’autres plaisirs du Paradis. (Tafsîr al-Mîzân, Vol. 1 p344)
«Les âmes/esprits des croyants sont dans des arbres (ou chambres) du Paradis. Ils mangent de ses nourritures, boivent de ses boissons et ils disent: «Notre Seigneur, dresse l’Heure pour nous et réalise pour nous ce que Tu nous as promis. Fais que les derniers d’entre nous rejoignent les premiers d’entre nous. (L’Imam as-Sadiq (as) al-Kâfî, vol. 3, p244, H2 & 4)
«Le croyant visite sa famille et voit ce qu’il aime et ce qu’il déteste lui est caché. L’incroyant visite aussi sa famille mais il voit ce qu’il déteste et ce qu’il aime lui est caché. Certains la visitent toutes les semaines et d’autres selon leur acte (ou leur rang). (L’Imam as-Sadiq (as) al-Kâfî, vol. 3, p230, H1)
Il (as) évoqua les âmes/ esprits et les âmes/esprits des croyants. Il (as) dit: «Elles se rencontrent. J’insistai: «Elles se rencontrent?» Il (as) répondit: «Elles s’interrogent entre elles, elles font connaissance au point que si tu vois l’une d’entre elles, tu diras: «C’est un tel». (L’Imam as-Sadiq (as) Bihār al-Anwar vol. 6, p234, H48)
«Quand l’âme d’un croyant est prise, les gens de la Miséricorde d’auprès de Dieu l’accueillent comme est accueilli le porteur d’une bonne nouvelle en ce monde. Ils disent: «Attendez que votre frère se repose car il était dans une terrible affliction!» et ils l’interrogent sur ce qu’a fait telle personne. «Et une telle qu’a-t-elle fait? Et lui, s’est-il marié?» Puis ils l’interrogent sur un homme mort avant lui. Il dit: «Il est mort avant moi. Alors, ils disent: «Certes nous sommes à Dieu et c’est vers Lui que nous retournons. Il est parti dans l’abîme de l’Enfer. (Du Prophète (sawas) in Bihār al-Anwar, vol. 8, p209)
«Les âmes/esprits des croyants sont dans la qualité des corps dans des arbres du Paradis. Ils font connaissance et s’interrogent entre eux. Si une âme/esprit se présente aux âmes/esprits, il [un Ange?] dit: «Laissez-la car elle vient d’être délivrée d’une terreur grandiose». Puis elles l’interrogent sur ce qu’a fait telle personne. Si elle leur dit qu’elle l’a laissée en vie, ils désirent la [voir]. Et si elle leur dit qu’elle a péri, ils disent: «Elle a chu, elle a chu». (L’Imam as Sadiq (as) al-Kâfî, vol. 3, p244, H3)
La “vision” d’al-Malakût de l’Imam Ali (as)
La “vision” d’al-Malakût de l’Imam Ali (as)
Le Prince des croyants (as) dit: “J’ai regardé dans le monde immatériel (Malakût) avec l’Autorisation de mon Seigneur, alors rien de ce qu’il y avait avant moi ne m’était caché, ni rien de ce qui va arriver après moi.” (Amâlî de sheikh Tûsî p205 H351)
Et par ailleurs: “Gloire à Toi! Combien est grandiose ce que nous voyons de Ta Création! Combien est petite toute chose grandiose à côté de Ta Puissance! Et combien est effrayant ce que nous voyons de Ton Royaume immatériel (Malakûtika)!” (Nahj-al-Balâgha, sermon 109 p260)
Le Prince des croyants (as) “voyait” ces mondes immatériels (Malakûtî) des cieux et de la terre, d’une vision “présentielle », d’une connaissance “visionnelle ».
Dans le même sens on peut citer les versets suivants: 1) concernant le Prophète Ibrahim (as): {Et ainsi, Nous avons fait voir à Ibrahim le Royaume des cieux et de la terre pour qu’il soit au nombre de ceux qui ont la certitude.}(Coran 75/6)
2) concernant le Prophète Mohammed (sawas): {Le cœur n’a pas menti en ce qu’il a vu. Lui contestez-vous donc ce qu’il voit? Il l’a pourtant vu, lors d’une autre descente, près de Sidrati-l-Muntahâ auprès de quoi se trouve le jardin al-Ma’wâ, quand ce qui couvre couvrait le Sidrat. La vue n’a nullement dévié ni outrepassé la mesure. Il a bien vu des Signes les plus grandioses de son Seigneur.}(Coran 11-18/53)
Le mourant voit sa Demeure finale , D’après l’imam Khomeiny
Le mourant voit sa Demeure finale
Il apparait des hadiths cités précédemment que l’homme, au moment de l’ivresse de la mort et de l’agonie, voit les formes et les effets de ses actes, et s’entend annoncer le Paradis ou l’Enfer par l’Ange de la mort. Et de même que ces choses lui sont un peu dévoilées, lui sont également dévoilés les effets qu’ont laissés ses actes et ses œuvres dans son cœur: luminosité, ouverture et ampleur du cœur ou au contraire ténèbres, souillure, pression et étroitesse.
• S’il fait partie des gens de la foi et de la félicité, son cœur est prêt, au moment de la vision d’al-Barzakh, à contempler les subtiles grâces de Bonté et de Beauté; y apparaissent les effets des manifestations de la Bonté et de la Beauté. S’il fait partie des gens de l’excellence, de l’amour de Dieu et de l’attraction Seigneuriale, le cœur s’éprend d’amour pour la Rencontre de Dieu et les tisons du désir de la Beauté de l’Aimé s’enflamment dans son cœur, et Dieu Seul sait la mesure des plaisirs, des grâces présents dans cette manifestation et ce désir. S’il fait partie des gens de la foi et des bonnes actions, les Grâces de Dieu Très-Elevé couleront en abondance sur lui [et il les recevra] en fonction de sa foi et de ses actes; et il les voit au moment de l’agonie. Le désir de la mort et de la Rencontre des Grâces de Dieu naîtra alors en lui et il quittera ce monde avec gaieté, joie, soulagement, et contentement. Les yeux de ce monde et le goût matériel n’ont pas la capacité de voir ces Grâces et de sentir cette gaieté et cette joie.
• Mais, s’il fait partie des gens de la misère, de l’impiété, de l’incroyance, de l’hypocrisie, des actes laids, et des méfaits, lui seront dévoilés, à la mesure de ce qui lui a été imparti et acquis de la demeure de ce monde, et de ce qu’il en a acquis, les effets du Courroux divin et de Sa Coercition, et [lui sera donné] un aperçu de la Demeure des malheureux. L’effroi et l’épouvante entrent en lui-même à un point tel que rien ne lui sera plus détestable que les manifestations de la Majesté et de la Coercition de Dieu Très-Elevé. De cette haine et inimitié vont résulter pour lui tant de pressions, de ténèbres, de difficultés et de tourments que nul autre que la Sainte Essence de Dieu ne peut en connaître l’intensité. Cela est pour ceux qui étaient en ce monde des renégats, des hypocrites, des ennemis de Dieu et des ennemis de Ses Proches-Elus (Awliyâ’). Pour les désobéissants et grands pêcheurs [aussi], il leur sera découvert, en fonction de ce qu’ils auront accompli en mauvaises actions, un aperçu de leur enfer; et rien ne leur sera plus détestable que de quitter ce monde. Alors on le leur fera quitter avec force, violence, dureté et tourments. Leurs âmes seront alors pleines de remords tels qu’on ne peut imaginer en ce monde.” (Que Dieu nous en préserve!)
La bataille de Siffin 4em Partie
La bataille de Siffin .
4e Partie :
7-Le traité d’arbitrage :
Ach’ath Ibn Qays, qui s’était fait remarquer parmi les khawârij, obtint d'Ali (Psl) la permission d’aller prendre auprès de Mu’âwiyah la signification précise de l’acte de ses soldats. A son retour, il leur apprit que Mu’âwiyah et ses hommes proposaient qu’un juge soit nommé de part et d’autre et que leur différend leur soit soumis. Le verdict conforme au Coran que ces deux juges donneront sera alors définitivement appliqué à tous. On demanda l’avis d'Ali (Psl) qui s’en abstint en disant simplement que celui qui n’est pas libre ne peut donner son avis. Ali (Psl) leur suggéra de « régler l’affaire de la manière qu’ils estimaient convenable pour eux-mêmes ».
Abû Moûssâ al-Acharî, l’ex-gouverneur de Kûfa qui n’avait pas pris part aux combats, fut choisi par les Khawârij comme le juge du camp des loyalistes. Ali (Psl) suggéra à sa place Abdullâh Ibn Abbâs le cousin du Prophète (Pslf) car Abû Moûssâ n’avait pas participé aux combats et en plus avait été destitué par lui. Les khawârij tournèrent en dérision ce choix du Calife et maintinrent le leur.
Du côté des Syriens, le choix de Amr Ibn al-Âç s’imposait bien évidemment au vu de sa roublardise inouïe mais aussi du fait qu’il était l’initiateur de ce plan diabolique.
Les deux juges se présentèrent dans le camp d'Ali (Psl) pour la rédaction de l’acte d’arbitrage. Un premier désaccord apparut dés le début. Sous la dictée d'Ali (Psl), l’acte commençait par :
« Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. Voici ce qui a été agréé entre le Commandeur des Croyants, Ali (Psl), et … »
Amr Ibn al-Âç objecta qu'Ali (Psl) n’était pas leur Commandeur à eux les Syriens et qu’il fallait s’en tenir à « Ali (Psl) et Mu’âwiyah ». Ali (Psl) se rappela la prophétie du Prophète (Pslf) qui lui avait dit qu’il viendra un jour où il aura à faire la même concession qu’il venait de faire ce jour-là. C’était lors de la signature du traité de Hudaybiyyah entre le Prophète (Pslf) et les arabes païens. C’était à propos de la fréquentation de la Kaaba par les deux groupes. Les Quraych s’étaient opposés à ce qu’on ajoute au nom du Prophète (Pslf) son titre de « Messager de Dieu ».
Ali accepta finalement d’enlever son titre du texte après toutefois ce rappel important. Il tenait à leur montrer que ceux qui avaient lutté contre le Prophète (Pslf) (Abû Sofian, Abû Jahl, Abû Lahâb, etc.) avait laissé derrière eux une descendance qui assurait la continuité de leur action contre la famille du Prophète (Pslf) porte-flambeau de la pureté des enseignements de Dieu et de Son illustre Envoyé.
L’acte d’arbitrage fut signé le Mercredi 13 Safar de l’an 37 A.H. (31 Juillet 657 A.J.C.) par Ali (Psl) et Mu’âwiyah.
Les juges prêtèrent le serment de juger en étroite conformité avec le Coran et en toute impartialité dans un endroit situé à égale distance de Kûfa et de Damas. Les deux parties, quant à elles, s’engagèrent à appliquer la décision des juges, laquelle décision devait intervenir sept mois plus tard. Pendant ce temps une trêve devait être observée.
Ainsi Ali (Psl) et Mu’âwiyah suivis de leurs partisans rentrèrent respectivement à Kûfa et à Damas.
8-Le bilan de la bataille de Siffin :
Selon Abul Fidâ, quatre vingt dix batailles avaient été livrées à Siffin. Pour la plupart des historiens soixante dix mille hommes y perdirent la vie dans les deux camps dont quarante cinq mille Syriens (de Damas et Mu’âwiyah) et vingt cinq mille Irakiens (Kûfites d'Ali).
Du côté d'Ali les chefs qui disparurent lors de cette bataille sont : Ammâr Ibn Yâcir, Hâchim Ibn Otbah, Khazimah Ibn Thâbit, Abdullâh Ibn Boydal et Abdul Hâthîm Ibn Tayhân. Chez Mu’âwiyah les « illustres » disparus étaient Thul-Kala, Homayrî, Obaydullâh Ibn ‘Umar, Hochâb Ibn Thil-Zalim et Habîb Ibn Sa’d al-Tay.
A suivre
PRERECQUIS POUR POUVOIR INTERPRETER LE CORAN
Il faut faire très attention à l’interprétation des versets du Coran et dire voilà ce que veut dire Dieu.
Le rôle des savants est de dire nous on a compris le Coran comme ça. Ca peut être vrai, comme ça peut être faux.
Le tafsir du Coran a besoin de matière pour pouvoir le faire.
Quels sont ces ingrédients ?
La première chose à connaitre c’est la langue. Il doit avoir le minimum de prérequis pour maitriser la langue et pouvoir revenir vers les livres de tafsir ou dictionnaire pour trouver des mots qu’il ne connait pas.
La deuxième chose : le Coran n’a pas juste lister des points pour dire ca c’est halel ou pas. Le Coran est un miracle qui aborde de nombreux sujets. La personne qui veut interpréter le Coran doit avoir un minimum de culture générale sur l’histoire, l’histoire des Prophètes… (par exemple connaître un minimum l’histoire des gens de la caverne pour pouvoir interpréter les versets)
Le troisième point est que le Coran est un livre de lois. C’est vrai qu’il y a une cinquantaine de versets qui émettent des lois uniquement.
SI je suis une fatwa pour laquelle je suis convaincu après je lis un verset qui va à l’encontre de la fatwa que je suis.
Il y a 2 solutions. Il faut s’accrocher à la fatwa que je suis et essayer d’interpréter le verset comme la fatwa que je suis. On va arriver au point de dire soit la fatwa est juste et le Coran faux ou soit la fatwa est fausse et le Coran est juste.
Dans les 2 cas, c’est un gros problème. C’est un problème que les gens qui ont désavoué les prophètes as sont tombés. Les prophètes sont venus leur dire adorez Allah, notre Dieu Unique. Ils ont acquiescé que les prophète as avaient raison car un dieu fait de pierres ou de bois ne pouvait rien créer mais ils sont restés sur leur position par orgueil, pour ne pas perdre leurs acquis, et ils ont eu peurs. Dans le Coran, ils ont dit on veut rester sur ce que nos ancêtres adoraient. Le Coran a répondu, même si vos ancêtres ne réfléchissez pas ? Dans notre cas, un musulman qui avait émit une fatwa peut s’être trompé.
Il faut comprendre donc les lois du Coran, savoir si ils étaient circonstancielles ou si elle s’adaptent à notre vie aujourd’hui aussi. Il faut être persuadé que la science moderne doit augmenter notre foi et non le contraire.
Le quatrième point est que : c’est la culture de la science. On ne fait pas le tafsir que des versets qui concernent les lois. Mais de nombreux versets concernent l’histoire ou la science. Certains versets parlent de médecine. On peut en faire l’interprétation sans rien connaître de la médecine. Bien sur on ne demande pas d’être médecin, mais d’avoir un minimum de culture dans les différentes sciences de manière à ne pas être complètement surpris ne lisant un verset sur un sujet donné. Sinon, si je ne comprend rien à la médecine, je ne l’interprète pas et je laisse ce soin à un autre. De même pour l’astronomie. De même des versets partant des mers, des vagues… Il faut avoir une idée de comment les choses marche. De même de l’environnement. Il faut connaître, la nature, les relations entre les hommes aussi, l’état et les hommes… Il faut donc avoir une bonne culture générale.
Le cinquième point est de connaitre les raisons de la descente du verset, son contexte. Par exemple, : que périsse les deux mains d’abou lahab. Il faut connaître qui il est ? c’est l’oncle du Prophète saws. Ce verset est descendu au début de l’islam. C’est donc un miracle car le Coran annonçait qu’il allait mourir incroyant et c’est ce qui est arrivé. Donc on doit savoir pourquoi ce verset est descendu sur qui et pourquoi. Il faut de même connaitre le contexte de la descente des hadiths. Par exemple, un hadith dit on a créé Adam as à l’image de Dieu. Si on comprend au premier degré, on va comprendre que Dieu ressemble aux hommes, ce qui est de l’incroyance. On peut dire que le rapporteur du hadith est faux ? non pas forcément. La solution est de connaître le contexte du hadith. Le contexte peut nous permettre d’interpréter d’une manière qu’on n’aurait pas pu interprété. Ce hadith a été évoqué à l’imam Reda as qui l’a expliqué. Il as dit que le Prophète saws marchait dans la rue accompagné de ses compagnons. Il saws vit 2 hommes entrain de se disputer et de s’insulter. L’un deux dit à l’autre que Dieu te rende hideux et qu’Il rende hideux tous ceux qui te ressemblent. Le Prophète saws dit à cet homme, comment tu insultes l’image de cet homme alors que Allah a créé Adam as à l’image de cet homme ? C’est comme si tu insultais le Prophète Adam as. LE fait de connaître le contexte du hadith nous permet de trouver une solution à un sens qu’on a du mal à interpréter.
Le sixième point est la sélection des mots de la phrase. On peut ne peut pas prendre la moitié d’une phrase. Par exemple, le verset qui dit : il n’y a de Dieu que Dieu. SI une personne prend juste la phrase il n’y a de Dieu, il dira que Dieu n’existe pas. On ne peut pas couper une partie d’un verset ou d’un hadith , il faut le prendre dans sa globalité. La sélection des versets ou des hadiths est très dangereux.
Le Coran n’est pas un livre de médecine, ni d’astronomie, ni de psychologie, ni d’histoire… Le Coran est une loi divine, une constitution pour la oumma islamique. Pourquoi il a alors parlé de médecine, de pluie, d’astronomie ??? Dieu a voulu motivé les gens pour demander la connaissance et la science ? Car celui qui apprend, va connaître son Créateur et son Seigneur.
Voilà les prérequis à avoir pour pouvoir interpréter le Coran.
La bataille de Siffin 3em Partie
La bataille de Siffin .
3e Partie :
5-Les combats :
Les combats, à proprement parler, engagés entre combattants lors de la bataille de Siffin durèrent quarante jours. Cependant il y’eut entre-temps, après un mois de combat, une trêve pendant le mois sacré de Mouharram.
L’armée du Calife comptait quatre vingt six mille hommes répartis sur plusieurs colonnes commandées par Ammâr Ibn Yâcir, ‘Abdullâh Ibn Abbâs, Qays Ibn Sa’d Ibn Obâdah, Abdullah Ibn Ja’far, Mâlik al-Achtar, Ach’ath Ibn Qays al-Kindi, Sa’îd Ibn Qays Hamadânî, Ibn Hânî, Muhammad Ibn Abû Bakr et Al-Hassan Ibn Ali.
Les hommes de Mu’âwiyah, au nombre de cent vingt mille, étaient également disposés en colonnes commandées par Amr Ibn al-Âç, Obaydullâh Ibn ‘Umar, Abul Awar, Thul Kala Homayri, Abdul-Râhman Ibn Khâlid Ibn WAlid, Habîb Ibn Maslamah, Bisr Ibn Artâ-âta et Yâzid al-Abassî.
Les hommes des deux camps s’engagèrent pendant le premier mois, Thul-Hijja an 36 A.H., dans des combats singuliers presque, pourrait-on dire, ordonnés, d’où leur durée. Ali (Psl) tenait au début à ce qu’il y ait le moins de victimes possibles, espérant toujours un règlement par le retour à la sagesse de Mu’âwiyah.
Après la trêve du mois de Mouharram pendant lequel le combat était interdit, les hostilités reprirent de plus belle. Pendant la première semaine du mois de Safar de l’an 37 A.H. (on venait d’entrer dans un nouvel an musulman) les combats firent beaucoup plus de victimes que d’habitude. Ali (Psl) décida alors de précipiter la fin de cette guerre en s’impliquant personnellement dans l’assaut final.
Nous vous signalerons deux événements, l’un majeur et tragique l’autre comique, qui s’étaient déroulés lors de cette attaque.
C’est d’abord la mort au combat du patriarche Ammâr Ibn Yâcir, celui-là à qui le Prophète avait dit :
« Tu seras tué un jour par la partie rebelle et déviée, Ô Ammâr ! »
La mort de Ammâr, héros de la bataille de Badr et Compagnon favori du Prophète, était regrettée tant du côté des partisans d'Ali (Psl) que de celui des rebelles. Elle fut provoquée par la lance assassine de Jowayr Oskoni un guerrier de Mu’âwiyah.
A présent que Ammâr était mort et qu’on savait qui l’avait tué et qu’on se rappelait ce que le Prophète avait dit de ceux qui le tueront, il devenait évident, tout au moins aux yeux des hommes d'Ali (Psl), que la partie rebelle et déviée était bien celle de Mu’âwiyah.
Comme il fallait s’y attendre, le doute s’empara des guerriers de Mu’âwiyah et la discorde s’installa. Et comme un soldat ne doit pas douter devant l’ennemi, Amr Ibn Al-Âç le rusé conseiller de Mu’âwiyah renversa intelligemment le sens de l’accusation en disant :
« Et qui d’autre a tué Ammâr, si ce n’est Ali (Psl), le rebelle, en l’amenant ici ? »
Ali (Psl) répliquera à ceux qui lui rapportèrent ces paroles de Amr : « Si ce qu’il dit pouvait être vrai alors on aurait pu également dire que c’est le Prophète (Pslf) qui a tué Hamzâ à Ohod pour l’y avoir amené »
Un adage dit : « Cheytan (Satan) n’a pas dit la vérité mais il a semé le doute dans les esprits. » L’argutie était certes tordue mais elle eut un effet positif dans les rangs de l’armée Syrienne. Cette répartie facile fit le tour de l’armée et sembla convaincre les soldats.
L’autre événement quasi-comique mais important pour mieux éclairer le lecteur sur les qualités extraordinaires de l’Imam Ali (Psl), se déroula entre deux acteurs : Ali (Psl) et Amr Ibn al-Âç. Le premier était souvent amené à se déguiser afin de pouvoir avoir des candidats qui accepteraient de se battre contre lui. On dit même qu’il se déguisa plus de soixante dix fois ! Une fois, Amr Ibn al-Âç, s’étant assuré qu'Ali (Psl) n’était pas dans le groupe qu’il voulait attaquer, s’enhardit en lançant des paroles défiantes envers le Calife.
Quand il se rapprocha de l’Imam Ali (Psl) et que celui-ci lui répondit par des mots qui l’identifièrent, Amr fit un volte-face fulgurant et détala de toute la force de son cheval lequel souffra le martyre sous les coups de fouet et d’éperon de son maître apeuré. Ali (Psl) se mit à sa poursuite et, dés qu’il l’atteignit, le fit tomber de cheval avec la pointe de sa lance. Amr chuta, et dévoila ses parties intimes pour obliger Ali (Psl) à se détourner de lui.
Devant un spectacle aussi humiliant et profane, Ali (Psl) eut la magnanimité (encore une fois) de laisser la vie sauve à son ennemi tout en lui faisant observer qu’il ne devait plus oublier les circonstances honteuses auxquelles il devait la vie sauve.
Amr fera l’objet de moqueries succulentes de la part de Mu’âwiyah à qui il répondit d’ailleurs qu’il n’avait pas plus de mérite que lui Amr.
La finale de la bataille de Siffin eut lieu les 11, 12 et 13 Safar de l’an 37 A.H. Les forces d'Ali (Psl) s’étaient lancés dans la bataille de façon décisive. Ils attaquèrent à outrance et sans répit avec l’objectif d’en finir avec l’ennemi. La pleine lune du 13 Safar permit aux combattants d'Ali (Psl), notamment à Mâlik Al-Achtar le héros de cette guerre, de faire une véritable razzia sur l’armée des rebelles. Au matin du lendemain, les Syriens constatèrent avec désarroi leur repli forcé et les pertes énormes que les loyalistes leur avaient infligées.
Mu’âwiyah était sur le point de capituler (par la fuite) lorsque le rusé Amr Ibn al-Âç lui proposa une issue de secours très habile mais combien malhonnête. Amr expliqua sa ruse :
« Courage, Mu’âwiyah ! Ne te décourage pas ! J’ai imaginé le moyen de prévenir la crise. Appelle l’ennemi à la Parole de Dieu en levant haut le Livre Sacré. S’il accepte, cela te mènera à la victoire, et s’il refuse de subir l’épreuve, la discorde sévira dans ses rangs. »
6-La supercherie pour éviter la capitulation :
Mu’âwiyah n’avait plus le choix. C’était soit s’enfuir (son cheval était déjà prêt) soit tenter la ruse de Amr. Il choisit la deuxième alternative. Ainsi ses partisans levèrent plus de cinq cents exemplaires du Coran accrochés à la pointe de leur lance et, les montrant à leurs adversaires, crièrent :
« Laissons au Livre de Dieu le soin de décider de nos différends »
Les partisans d'Ali (Psl), Ach’ath Ibn Qays en tête, n’hésitèrent pas une seconde, obnubilés qu’ils étaient par la crainte de ne pas répondre à une telle épreuve qu’ils croyaient sincère. Ils déposèrent leurs armes et répondirent comme un seul homme : « Oui, le Livre de Dieu ! Laissons-le décider de nos différends »
Ali (Psl) s’opposa avec toute la véhémence possible à la proposition de l’adversaire et tenta d’en éloigner ses soldats : « C’est une supercherie, leur lança-t-il. Craignant la défaite, ces hommes malveillants ont trouvé cette astuce de sauvetage » Puis, lorsqu’on lui reprocha de refuser de se soumettre à la décision du Coran auquel l’appelaient ses ennemis, il ajouta :
« C’est pour les amener au Coran que je les ai combattus si longuement. Ce sont des rebelles. Allez donc combattre votre ennemi. Je connais Mu’âwiyah, Amr Ibn al-Âç, Ibn Abî Sarh, Habîb et Dhohâk mieux que vous. Ils n’ont pas d’égard ni pour la religion ni pour le Coran »
Malheureusement, ses hommes avaient déjà fait leur choix et menacèrent même leur Calife au cas où il refuserait l’appel des rebelles.
L’intransigeance incompréhensible de ces hommes fit d’eux, dans l’histoire, les khawârij (khâridjites) c’est-à-dire les sécessionnistes.
Devant le refus de Mâlik Al-Achtar de revenir du champ de bataille où il tenait à continuer le travail commencé, ils exigèrent d'Ali (Psl) qu’il le fasse revenir. Ce qu'Ali (Psl) fit au grand désarroi de son chef de guerre intrépide. Il lui lança ce message pathétique :
« A quoi sert la victoire lorsque la trahison sévit à l’intérieur de mon propre camp. Reviens tout de suite avant que je sois tué ou livré à mes ennemis »
Mâlik cracha à la face des khawârij son mécontentement et la lâcheté de leur décision. Ceux-ci ripostèrent par des insultes et Ali (Psl) dût intervenir pour calmer les nerfs.
A Suivre
La bataille de Siffin 2em Partie
La bataille de Siffin .
2e Partie :
3-Le recours aux moyens pacifiques par Ali (Psl) en vue de raisonner Mu’âwiyah C’est fort du soutien de son armée et de ses notables et aveuglé par ses ambitions et convictions personnelles que Mu’âwiyah avait retenu pendant plusieurs semaines le messager que le Calife Ali (Psl) lui avait envoyé dés son arrivée au Califat, pour lui demander de lui faire allégeance. Il tenait à faire de lui un témoin du désir de vengeance qui animait son armée. Ensuite il le fit retourner à Médine en compagnie de son propre messager.
Lorsqu'Ali (Psl) ouvrit la lettre cachetée de Mu’âwiyah, il découvrit un contenu tout blanc. Le messager, invité à donner la signification d’un tel contenu, expliqua :
« Sache donc que j’ai laissé derrière moi en Syrie soixante mille guerriers pleurant le meurtre de Usmân sous sa chemise tâchée de sang, exposée à côté de la chaire de la grande Mosquée de Damas, tenant tous à se venger de toi pour l’assassinat du Calife. »
Un exposé si insolent souleva l’ire des Compagnons du Prophète (Pslf) au point qu’ils faillirent commettre l’irréparable sur le messager de Mu’âwiyah n’eût été l’intervention d'Ali (Psl). Le coursier, ravi devant une telle sagesse doublée d’une si grande bonté, s’amenda puis jura de rester fidèle à Ali (Psl) pour toujours.
Ali demanda le témoignage de Dieu quant à son innocence dans ce crime et ordonna la proclamation d’une expédition contre Mu’âwiyah.
Une deuxième fois l’Imam envoya un message de paix à Mu’âwiyah, lui demandant de faire allégeance au nouveau Calife que lui, Ali, était devenu par la volonté d’Allah et de son peuple. Jarîr Ibn Abdallah al-BajAli, un vieil ami de Mu’âwiyah, gouverneur de Hamadân et chef des Banî Bajila, fut le porteur de ce message. Celui-ci se trouvait à Kûfa pour prêter allégeance à l’Imam Ali (Psl).
On était au mois de Cha’bân 36 A.H. soit janvier 657 A.J.C. L’attente de son retour à Médine fut longue et pleine d’angoisse. Trois mois après son départ, il revint avec une réponse orale de Mu’âwiyah. Le récalcitrant lui faisait dire qu’il ne prêterait pas allégeance à Ali (Psl) tant que les meurtriers de Usmân n’étaient pas punis.
Mâlik Al-Achtar reprocha à Jarîr son trop long séjour, certainement marqué par le plaisir, auprès de Mu’âwiyah. Mécontent d’une telle remarque, Jarîr quitta Médine et préféra rejoindre l’ambiance plus festive qui régnait autour de Mu’âwiyah.
Découragé par tous ces refus obstinés de Mu’âwiyah de renoncer à ses ambitions égoïstes pour lui faire allégeance, Ali (Psl) prit la ferme résolution de lever une expédition vers la Syrie.
C’est ainsi qu’au mois de Thul-Qi'da de l’an 36 A.H. (Avril 657 A.J.C.), Ali (Psl) leva son armée en direction de Madâ’in en prenant la précaution de se faire précéder par une garde avancée. Ils traversèrent le désert mésopotamien puis l’Euphrate à Riqqah avant de se diriger vers l’Ouest. A Sour-al-Rûm, l’avant-garde de l’armée d'Ali mit en déroute l’avant-garde Syrienne.
4-La rencontre à Siffin :
L’armée d'Ali ne rencontra plus de résistance jusqu’à son arrivée à Siffin au mois de Thul-Hijja de l’an 36 A.H. (Mai 657 A.J.C.). Les forces de Mu’âwiyah étaient déjà stationnées à cet endroit.
L’unique accès à l’eau de l’Euphrate, sous contrôle de Siffin sur une longue distance, gardé par les guerriers de Mu’âwiyah, fut interdit aux loyalistes. L’un des généraux de l’armée rebelle, Abul-Awar, y avait été placé à la tête de plusieurs milliers de combattants en vue d’assoiffer les guerriers d'Ali (Psl).
Ces derniers constatèrent dés leur arrivée cet état de fait et en rendirent compte à leur Calife. Ali (Psl) envoya une délégation à Mu’âwiyah pour lui demander de libérer l’accès à l’eau car ils étaient tous liés par des liens de parenté malgré leur hostilité réciproque et qu’en plus si, lui Ali (Psl) avait un tel avantage il ne l’aurait mis à la disposition des deux armées. Mu’âwiyah, comme il fallait s’y attendre, refusa de renoncer à ce qu’il considérait comme la garantie de sa victoire.
Devant l’intransigeance de Mu’âwiyah et la soif des gens, Mâlik Al-Achtar et Ach’ath Ibn Qays obtinrent d'Ali (Psl) l’autorisation de mener chacun plusieurs milliers d’hommes, respectivement à la tête de la cavalerie et de l’infanterie, contre les troupes dirigées par Abul-Awar. Le but était de foncer dans les rangs ennemis et de remplir leurs outres de l’eau du fleuve. Une bataille s’engagea, qui vit la défaite des rebelles malgré l’arrivée des renforts dépêchés par Mu’âwiyah à la demande de Abul-Awar. Les rebelles battirent la retraite.
Les loyalistes s’installèrent à leur tour dans la zone d’accès à l’eau de l’Euphrate. Lorsque Mu’âwiyah, en position de faiblesse à présent, demanda ce qu’il venait de refuser de donner, Ali (Psl) lui administra une belle leçon de sagesse et de magnanimité en donnant libre accès au fleuve, et de façon égalitaire, aux combattants des deux armées.
A suivre
La Bataille de Siffin 1ére Partie
La Bataille de Siffin
1ére Partie :
1-L’établissement de l’Imam Ali (Psl) à Kûfa :
Quinze jours après la fin de la bataille du chameau, l'Imam Ali (Psl) ayant déjà nommé ‘Abdullah Ibn Abbâs gouverneur de Basra, mit en mouvement ses troupes en direction de Kûfa. Le Calife avait décidé de faire de cette ville le siège de son gouvernement. Au moins deux raisons militaient en faveur du choix de Kûfa.
La toute première de ces raisons était d’ordre stratégique. Kûfa se trouvait au centre de l’Empire, à égale distance des principales régions composant l’Arabie ancienne. Ce qui réduisait de beaucoup les charges suscitées par les déplacements de l’Armée de la Umma et augmentait sa mobilité.
La deuxième raison était l’avantage numérique de la population de Kûfa par rapport à celle de Médine mais aussi son plus grand attachement à l’Imam Ali. A Médine l’Imam n’avait pas réussi à lever une armée de plus de neuf cents hommes alors qu’à Kûfa plus de neuf mille hommes s’alignèrent derrière lui.
Cette ville était entièrement acquise à l’Imam Ali et à ses partisans.
2-Les objectifs de Mu’âwiyah en Syrie :
Profitant de l’assassinat de Usmân, Mu’âwiyah avait monté toute une stratégie de propagande contre les assassins du Calife pour, en réalité, renforcer son pouvoir et satisfaire ses ambitions indépendantistes. Son refus de voler au secours du Calife Usmân assiégé participait de cette visée personnelle de Mu’âwiyah.
Malheureusement ses partisans ne parvenaient pas à voir cette réalité qui crevait pourtant les yeux. Toutefois, à la décharge du grand nombre d’Omeyyades qui avaient quittaient Médine pour se réfugier en Syrie et des Syriens soutenant Mu’âwiyah, il existait trois raisons influentes, quoiqu'insuffisantes, qui les rendaient aveugles à ce point.
D’abord, les Omeyyades – à l’instar des tribus arabes de l’époque – tenaient coûte que coûte à venger le sang de leur frère Usmân. Cette tradition de vendetta était fortement établie en Arabie et elle se transmettait de générations en générations. Or Usmân avait été tué à Médine par toute une population. Donc n’importe quel bouc émissaire qu’on leur désignait, surtout venant de Médine, devenait l’ennemi à abattre. En particulier le remplaçant du Calife qui devenait ainsi l’assassin virtuel désigné bien que tout le monde sût le rôle de conseil, de médiation pour la paix et de protection que joua Ali (Psl) pour Usmân avant et pendant toute la durée de ses difficiles négociations avec les révoltés.
Ensuite, une campagne insidieuse était menée par Mu’âwiyah en vue de faire monter la haine envers les assassins de Usmân. Suivant en cela son Conseiller Amr Ibn al-Âç, Mu’âwiyah avait fait accrocher sur la chaire de la Mosquée de Damas la chemise tâchée de sang que Usmân portait lors de son assassinat ainsi que les doigts estropiés de sa femme Naelah.
La vue de tels objets pendant de longues semaines ne cessait, comme l’espéraient les exposants, de faire couler les larmes des Syriens et d’accroître leur désir de vengeance contre les auteurs d’un tel acte.
Enfin – c’est bien la dernière raison que nous citerons mais qui n’en est pas autant la moindre – Mu’âwiyah avait réussi à maîtriser ses principaux notables par la corruption devenue notoire dans son entourage. Se soumettre à lui était devenu source d’un enrichissement rapide et illicite. Une phrase fort célèbre à cette époque résumait assez bien cet intérêt que certains trouvaient aux côtés de Mu’âwiyah :
« Il vaut mieux être derrière l’Imam Ali pour la prière et à la table de Mu’âwiyah à l’heure du repas »
A suivre
Pourquoi Titanic est un exemple des États-Unis?
L'ayatollah Khamenei, lors d'une réunion publique en 18 février 2020, a souligné les statistiques choquantes sur les faits de discrimination, l'écart de classe entre riches et pauvres et la criminalité aux États-Unis. Le leader a ajouté : " Tout comme la splendeur du célèbre Titanic ne l'a pas empêché de se noyer, Essayer de donner aux États-Unis une belle apparence et gloire ne les empêche pas de se noyer, et l'Amérique va sombrer. "
Tous les mots de l'ayatollah Khamenei seront examinés dans les groupes de réflexion -laboratoires d'idées- des agences de renseignement arabes, hébreux et occidentaux; parce que ses mots sont très précis et influents dans les développements politiques du monde, et on peut dire que toutes ses prédictions se sont réalisées à ce jour, donc il faut être vérifiés.
Pourquoi Titanic, et pourquoi pas les autres navires?
Titanic était le navire le plus grand et le plus mobile de l'univers jamais construit par l'homme. Quand le Titanic se retirait dans le port, sa puissance et sa grandeur éblouissaient tous les yeux.
Voici quelques points sur Titanic comme un exemple pour le déclin des États-Unis:
1- L'histoire du naufrage inattendu du Titanic est facilement compréhensible pour tous les peuples du monde.
2- C'était un symbole de pouvoir et d'arrogance dont ils en étaient fiers et ils n'imaginaient aucun pouvoir puisse le détruire, mais il s'est noyé.
3- Cela s'est produit lorsque les passagers du navire étaient à leur apogée de joie et de bonheur.
4- Il a fallu des années pour construire le Titanic, et cela a coûté des milliards de dollars, mais il a disparu en seulement deux heures et demie.
5- Il a été touché d'un endroit inimaginable et imprévisible. Un petit iceberg flottant l'a noyé, alors qu’on pensait que Titanic allait le briser, mais l'inverse s'est produit.
6- Ils avaient décoré Titanic très beau pour éblouir les yeux. Seulement 3 de ses 4 cheminées étaient réelles, pour le faire paraître plus grand et plus fort.
7- Le Titanic n'a pas été détruit par une organisation ou un groupe, mais par la main de Dieu!
Bien sûr, d'autres points peuvent être envisagées, mais ces 7 points suffisent pour comprendre l'exactitude de l’exemple du guide suprême de la révolution islamique, l'ayatollah Khamenei pour le déclin des États-Unis comme Titanic.