تقي زاده

تقي زاده

Un récent sondage met en lumière une désillusion croissante des Américains à l’égard des politiques du régime israélien, de la guerre génocidaire qu’il mène à Gaza avec l’appui des États-Unis, ainsi que des approches hostiles et belliqueuses du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le sondage réalisé par le Pew Research Center, un think tank américain, a révélé qu’un nombre croissant d’Américains prenaient désormais leurs distances avec le régime israélien en pleine guerre.

Le sondage, réalisé du 24 au 30 mars, dont les résultats ont été publiés, le 7 avril, a montré une baisse marquée du soutien du public au régime israélien, tant dans le sentiment général que dans les politiques spécifiques.

 

Alors que le régime israélien poursuit le siège de la bande de Gaza, le ministère de la Santé du territoire palestinien a averti qu'au moins 60 000 enfants souffrent de malnutrition sévère et de maladies ou complications connexes.

La déclaration du ministère de la Santé est intervenue mercredi, un jour après que le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a rejeté la nouvelle proposition d’Israël visant à contrôler les livraisons d'aide à Gaza.

Depuis le 2 mars, le régime israélien a fermé tous les points de passage vers Gaza et bloqué l’entrée des fournitures essentielles, notamment la nourriture, les médicaments et l’eau.

 

Par Amir-Khosro Fathi

En cette année 2025, choisie par l’Union africaine pour porter haut le flambeau de la justice à travers la thématique : « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers les réparations », l’Afrique s’apprête à franchir une étape décisive dans sa quête de reconnaissance, de dignité et de souveraineté. Ce combat pour les réparations dépasse la simple réparation d’un passé douloureux ; il est devenu une question d’avenir et un symbole de la renaissance d’un continent longtemps marginalisé.

Au-delà des frontières du continent africain, cette bataille s’inscrit dans une dynamique globale de refus de l’oppression néocoloniale. Des liens évidents se tissent avec les mouvements de résistance du Moyen-Orient, qui affrontent eux aussi l’hégémonie de puissances extérieures pour défendre leur souveraineté et leur dignité. C’est un même souffle de résistance contre l’ordre impérialiste mondial, qui anime aujourd’hui les peuples d’Afrique et du Moyen-Orient.

Pourquoi les réparations sont essentielles pour l’Afrique ?

La colonisation n’a pas été un simple épisode historique : elle a été un système structuré de spoliation, d’humiliation, de déshumanisation et d’exploitation systématique des peuples africains. L’esclavage, la traite négrière transatlantique, l’exploitation coloniale des ressources naturelles, le travail forcé, la dépossession culturelle, la manipulation des frontières et des identités ethniques : tous ces crimes ont laissé des séquelles profondes sur les sociétés africaines.

Les réparations constituent donc d’abord une exigence morale. Reconnaître les torts, c’est honorer la mémoire des millions de victimes, rendre justice aux nations qui continuent de subir les conséquences directes et indirectes de la domination coloniale.

Une dimension économique et stratégique

La question des réparations ne peut être cantonnée à un geste symbolique ou à de simples excuses diplomatiques. Elle a une portée économique et stratégique immense pour l’Afrique, car elle touche au cœur même des mécanismes qui ont maintenu le continent dans une position de dépendance systémique depuis des siècles.

Depuis la traite négrière jusqu’à la colonisation, puis au néocolonialisme actuel, l’Afrique a vu ses ressources pillées méthodiquement. Des millions d’Africains déportés, des territoires transformés en comptoirs d’extraction pour enrichir les puissances coloniales, du caoutchouc du Congo à l’or du Ghana, du phosphate du Togo à l’uranium du Niger.

Abdoulaye Mbow l’a bien expliqué : sans réparations, le système de prédation reste intact, car il n’a jamais été réellement démantelé. La valeur de ces richesses extraites dépasse de loin les montants des "aides au développement" actuelles. Pire encore, l’aide internationale est souvent un recyclage des profits générés par l’exploitation coloniale.

Aujourd’hui, exiger des réparations, c’est réclamer la réintégration légitime de la richesse africaine dans l’économie du continent. Cela permettrait non seulement de réparer les pertes subies, mais aussi de poser les bases d’un véritable décollage économique autocentré.

Le cas du franc CFA est emblématique. Héritage direct du colonialisme français, cette monnaie ligote toujours 14 pays africains à la Banque de France, qui contrôle les réserves de change et la politique monétaire de ses anciennes colonies.

Comme l’a martelé Abdourahamane Oumarou, « Le franc CFA est une chaîne, un moyen de pression et de pillage qui entrave notre essor. »
L’abolition du franc CFA serait un pas décisif vers la souveraineté économique, permettant aux États africains de retrouver le contrôle de leurs politiques monétaires, de stimuler l’investissement local et de réduire la vulnérabilité face aux fluctuations imposées par les centres financiers mondiaux.

Les réparations devraient inclure l’annulation des mécanismes de dette illégitime, largement hérités de l’époque coloniale, et l’arrêt des politiques de domination économique imposées par les institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale), où l’Afrique reste sous-représentée.

Les réparations doivent aussi s’envisager dans une perspective stratégique d’autosuffisance. L’Afrique, continent le plus riche en ressources naturelles, est paradoxalement dépendante des importations pour sa consommation énergétique et alimentaire.

Or, un programme de réparations intelligemment négocié pourrait financer la transition énergétique du continent (hydroélectricité, solaire, éolien), sécuriser ses filières agroalimentaires locales, et créer des chaînes de valeur régionales. Cela libérerait l’Afrique des chantages énergétiques et alimentaires auxquels elle est régulièrement soumise par les marchés mondiaux.

Les compensations économiques pourraient également permettre de financer des infrastructures panafricaines stratégiques — routes, chemins de fer, réseaux électriques transnationaux — favorisant l’intégration du marché africain, comme le prévoit la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

Ces infrastructures sont aujourd’hui souvent financées par des partenaires extérieurs qui imposent leurs conditions. Avec des fonds issus des réparations, l’Afrique pourrait financer ses propres projets structurants, avec des critères décidés par les Africains, pour les Africains.

Enfin, sur la scène internationale, la dynamique des réparations repositionnerait l’Afrique non plus comme un continent demandeur d’aide, mais comme un acteur stratégique et souverain, exigeant le respect de ses droits historiques.

Ce rééquilibrage des relations Nord-Sud est crucial dans un contexte de remise en question des institutions de Bretton Woods et des rapports commerciaux inéquitables. Les réparations seraient le signal que les règles du jeu économique mondial ne peuvent plus être fixées unilatéralement par les anciennes puissances coloniales.

Un levier pour la renaissance africaine

La lutte pour les réparations ne doit pas être vue seulement comme un retour sur le passé, mais comme un catalyseur d’une nouvelle ère de renaissance africaine. C’est l’occasion pour le continent de rebâtir ses fondations sur des bases de dignité, de souveraineté réelle et de vision collective partagée.

La domination coloniale et la traite des esclaves ont laissé des blessures psychologiques profondes. Pendant des siècles, le récit dominant a présenté l’Afrique comme un continent "arriéré", "sous-développé", incapable de se gouverner lui-même.

Les réparations, par leur reconnaissance officielle des crimes subis, participent à la guérison de ces blessures historiques.

Elles redonnent aux peuples africains la fierté de leur histoire et la confiance dans leurs capacités à façonner leur propre destin. Comme l’a si bien dit Abdoulaye Mbow : « Ce sera une étape vers la liberté de pensée et la conscience collective. »

Cette réappropriation de la dignité est la première étape pour mobiliser les énergies créatrices et libératrices du continent.

La bataille pour les réparations oblige les États africains à se parler, à dépasser les divisions héritées de la colonisation, à formuler des objectifs communs. Elle pousse à renforcer les dynamiques d’intégration continentale.

Le travail en cours de l’Union africaine sur la thématique de 2025 est essentiel : en créant un comité d’experts africains sur les réparations, en définissant une position commune, et en incluant la diaspora dans la réflexion, l’Afrique se dote d’une feuille de route collective pour affirmer son unité politique.

Ce combat devient ainsi un vecteur d’unité africaine, un peu comme l’avait été la lutte contre l’apartheid, où l’ensemble du continent avait fait front commun. Cette unité stratégique est le socle nécessaire à toute renaissance.

La renaissance africaine passe aussi par la reconquête culturelle. Les réparations doivent inclure la restitution du patrimoine africain volé : sculptures, manuscrits, objets d’art sacré, mémoires orales et écrites dispersées dans les musées et collections privés européens.

Mais il ne s’agit pas seulement de rapatrier des objets : il s’agit de restaurer l’âme du continent, de revaloriser ses langues, ses récits, ses sagesses ancestrales, pour qu’elles redeviennent des piliers de la société contemporaine.

C’est par cette réappropriation culturelle que l’Afrique pourra redéfinir son modèle de développement, en s’affranchissant des normes imposées par l’Occident.

La jeunesse africaine est aujourd’hui confrontée à un paradoxe tragique : vivre sur un continent riche, mais condamné à l’exil pour chercher des opportunités ailleurs. Les réparations, en permettant la réhabilitation économique du continent, ouvriraient des perspectives concrètes pour la jeunesse : éducation de qualité, emplois dignes, écosystèmes d’innovation locale.

Plutôt que de nourrir les économies européennes par une émigration forcée, la jeunesse africaine pourra être au cœur du développement de ses propres territoires.

Ce serait là un changement profond : devenir des bâtisseurs d’avenir, non des exilés du désespoir.

Enfin, la dynamique de réparations participe à repositionner l’Afrique dans le nouvel échiquier international. Face à l’essoufflement du modèle occidental et à la montée des puissances du Sud global, l’Afrique peut devenir un centre géopolitique de gravité, un continent souverain qui dialogue d’égal à égal avec ses partenaires.

Ce combat pour les réparations dépasse donc la simple logique de réparation pour se muer en levier d’affirmation stratégique sur la scène internationale.

Une revendication portée par les nations africaines depuis les indépendances

Depuis les années 1960, de nombreux pays africains ont élevé la voix pour demander des réparations. Il est essentiel de rappeler que cette lutte n’est pas nouvelle.

Ghana : premier pays indépendant d’Afrique subsaharienne, le Ghana a été pionnier en matière de revendication de réparations dès les premières conférences panafricaines post-indépendance.

Nigeria : lors de la Conférence mondiale contre le racisme de Durban en 2001, le Nigeria a soutenu vigoureusement la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité et la nécessité de réparations.

Afrique du Sud : dans le sillage de l’apartheid, le pays a plaidé pour des réparations liées à la ségrégation raciale et aux inégalités structurelles héritées du colonialisme.

Kenya : le Kenya a demandé des réparations pour les atrocités commises par l’Empire britannique pendant la révolte des Mau Mau.

Algérie : l’État algérien n’a cessé de réclamer une reconnaissance et des réparations pour les crimes de la colonisation française, en particulier les massacres de Sétif et Guelma de 1945.

Libye : Mouammar Kadhafi avait fait des réparations un cheval de bataille central, exigeant que l’Italie présente des excuses officielles et verse des compensations (ce qui fut obtenu partiellement en 2008).

République démocratique du Congo : la RDC continue de dénoncer les pillages orchestrés durant la colonisation belge, avec des millions de morts sous le règne de Léopold II.

Zimbabwe : le Zimbabwe a mis en avant la nécessité de réparations pour la confiscation des terres par les colons britanniques.

Ethiopie : bien que non colonisée, l’Ethiopie a exigé la restitution de son patrimoine culturel pillé lors de l’invasion italienne.

Haïti : (ajout stratégique, bien que non-africain, mais pays d’ascendance africaine) — Haïti réclame toujours à la France le remboursement de la "dette d’indépendance", extorquée sous menace militaire.

Cette longue liste prouve que la question des réparations transcende les frontières nationales et incarne un véritable agenda continental.

Pour les anciennes puissances coloniales : un rendez-vous avec l’Histoire

Pour les puissances coloniales européennes, reconnaître les torts passés et entamer un processus de réparation authentique est aussi une opportunité. Il s’agit de refermer les plaies du passé et d’entrer dans une nouvelle ère de relations équilibrées et respectueuses.

Refuser d’ouvrir ce débat, c’est perpétuer l’humiliation et maintenir les logiques de domination. Accepter de dialoguer, c’est acter la fin du mépris historique, c’est construire un partenariat adulte avec l’Afrique, basé sur le respect mutuel.

La France, la Grande-Bretagne, la Belgique, l’Italie, le Portugal et l’Allemagne portent la responsabilité morale et historique d’entamer ce processus. Ne pas le faire les enferme dans une posture défensive et archaïque, tandis que le monde évolue vers plus de justice.

L’Axe de la Résistance : Afrique et Moyen-Orient, un même combat contre l’impérialisme

La lutte pour les réparations coloniales et néocoloniales en Afrique ne se mène pas en vase clos. Elle s’inscrit dans un mouvement plus large, un soulèvement global des peuples qui, du Sahel aux rives du Tigre et de l’Euphrate, refusent désormais de plier sous le joug des puissances impérialistes.

Au Moyen-Orient, cette dynamique est connue sous le nom d’Axe de la Résistance, réunissant des pays et des mouvements qui affrontent frontalement les logiques de domination occidentale : de la République islamique d’Iran, Syrie, Hezbollah au Liban, Palestine résistante, et dans une certaine mesure, les réseaux de solidarité avec le Yémen et d’autres peuples opprimés.

L’Afrique, par son réveil souverainiste actuel, rejoint pleinement cet axe historique de résistance.

Le Moyen-Orient et l’Afrique ont été morcelés par les mêmes puissances coloniales, selon les mêmes logiques d’exploitation et de domination.

Les accords Sykes-Picot de 1916 au Moyen-Orient ont dépecé la région au bénéfice de la France et du Royaume-Uni, exactement comme la conférence de Berlin en 1884-85 avait partagé l’Afrique en zones d’influence européennes.

Les ressources stratégiques des deux régions — pétrole au Moyen-Orient, uranium, or, terres rares et minerais en Afrique — ont été pillées pour alimenter l’industrie occidentale.

Le contrôle des routes commerciales, des points de passage stratégiques (Suez, Bab-el-Mandeb, Détroit de Gibraltar), a fait des deux régions des zones de domination géostratégique, au prix de manipulations, de divisions ethniques et religieuses instrumentalisées par les colonisateurs.

Cette histoire partagée a tissé une communauté de destin entre l’Afrique et le Moyen-Orient, qui aujourd’hui se réveille.

Ce qui caractérise l’Axe de la Résistance, c’est la volonté de rejeter l’ordre imposé par l’Occident, que ce soit par des sanctions, des blocus, des ingérences politiques ou des guerres par procuration.

La République islamique d’Iran, frappé depuis des décennies par des embargos occidentaux, a construit un modèle d’autonomie stratégique, énergétique, scientifique et militaire. Il offre aujourd’hui à l’Afrique une source d’inspiration dans la quête d’indépendance totale vis-à-vis des centres de pouvoir occidentaux.

La Palestine, au cœur de la question de la dépossession coloniale, est devenue un symbole universel de résistance. De nombreux leaders africains ont fait le parallèle entre la colonisation de la Palestine et la domination néocoloniale persistante en Afrique.

Ainsi, Afrique et Moyen-Orient se tiennent côte à côte, dans un même refus d’être écrasés par des logiques de domination impérialiste, qu’elles soient économiques, militaires ou culturelles.

Ce rapprochement stratégique n’est pas que symbolique. Il ouvre la voie à des alliances politiques, économiques et culturelles concrètes entre l’Afrique et le Moyen-Orient : 

  • coopération Sud-Sud renforcée, sans intermédiaire occidental;
  • partage de technologies, savoir-faire, expériences de résilience face aux sanctions économiques;
  • soutien diplomatique mutuel dans les enceintes internationales;
  • et surtout, affirmation commune d’un monde multipolaire, où les règles du jeu ne sont plus dictées par quelques capitales occidentales.

Dans ce nouvel équilibre, l’Afrique et le Moyen-Orient ne sont plus des périphéries soumises, mais des pôles autonomes, dignes, et constructeurs de leur avenir.

Ce front commun est aussi idéologique et moral. Il repose sur une éthique de la solidarité des peuples opprimés, des nations qui refusent d’être éternellement considérées comme des "zones de sacrifice" du système mondial.

En réclamant des réparations, l’Afrique ne fait pas seulement justice à son propre passé. Elle donne de la force à tous les peuples colonisés et dominés dans le monde.

C’est un message d’espérance universel : les empires s’effondrent, les peuples se relèvent.

Dans ce combat, la question des réparations coloniales devient une composante essentielle du front mondial pour la justice et l’émancipation des nations spoliées.

En tendant la main aux peuples frères du Moyen-Orient, l’Afrique inscrit sa cause dans une dynamique globale irrésistible. Ensemble, ils bâtissent les fondations d’un nouveau monde, où les peuples souverains écrivent eux-mêmes leur avenir.

La lutte pour les réparations est bien plus qu’une question financière ou symbolique. C’est le levier d’une renaissance africaine, un socle pour restaurer la dignité et l’autonomie du continent, et une contribution à l’émergence d’un monde multipolaire, libéré des logiques de domination occidentale.

Ce combat dépasse l’Afrique : il s’inscrit dans une dynamique globale où les peuples d’Afrique, du Moyen-Orient et d’ailleurs refusent d’être les victimes silencieuses de l’histoire. En unissant leurs forces, en définissant une position commune, et en portant haut leur voix sur la scène internationale, ils bâtissent ensemble l’espoir d’un avenir souverain et solidaire.

L’heure est venue, que l’Afrique parle d’une seule voix, que le monde entende son appel à la justice.

Amir-Khosro Fathi est analyste politique iranien basé à Bruxelles.

 

À l’occasion de la Journée nationale de la technologie nucléaire et du dévoilement des dernières réalisations dans ce domaine, Massoud Pezeshkian, président iranien a annoncé la détermination du pays à ne faire aucun compromis sur ses réalisations nucléaires, rejetant ainsi les menaces militaires américaines.

L’événement, organisé ce mercredi 9 avril à Téhéran, a été l’occasion pour M. Pezeshkian de mettre en avant les dernières avancées de l’Iran dans le domaine nucléaire, soulignant que les menaces américaines ne feraient que renforcer la résilience et la puissance de la République islamique.

M. Pezeshkian a en outre insisté sur les valeurs de paix et de sécurité auxquelles l’Iran aspire depuis toujours, précisant que « l’Iran est ouvert au dialogue sur la base du respect de la dignité et de la fierté, et le pays ne fera aucun compromis sur ses avancées ni ne les échangera ».

« Jamais, nous ne permettrons à quiconque de nous empêcher de réfléchir, d’innover et d’être créatifs », a martelé le président iranien. 

En réponse aux allégations concernant le développement de la bombe nucléaire, il a fermement réaffirmé que la République islamique d’Iran n’entreprenait aucune activité visant à se doter d’une telle arme.

Dans ce même contexte, M. Pezeshkian a insisté : « Les accusations de l’Occident selon lesquelles l’Iran cherche à produire l’arme nucléaire sont infondées. Cela a été affirmé par la plus haute autorité du pays, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, le Leader de la Révolution islamique, qui a clairement exprimé à plusieurs reprises, officiellement et publiquement, que l’Iran n’avait aucune intention de fabriquer de bombes nucléaires. »

À plusieurs reprises, l’Occident a fait sa fact-checking ou la vérification des faits à ce sujet. Ils sont libres d’en refaire une pour la énième fois, mais qu’ils sachent que l’Iran a besoin de la science et de l’énergie nucléaires dans tous les domaines, a-t-il ajouté.

 

Mercredi 9 avril, l'armée israélienne a annoncé le lancement d'une nouvelle offensive militaire à Naplouse, ville située au nord de la Cisjordanie. Cette offensive, baptisée « Mur de fer », marque une intensification significative des actions militaires israéliennes dans la région, exacerbant la violence et l'instabilité.

Selon la chaîne de télévision libanaise Al-Manar, trois bataillons de l'armée se sont déployés dans le camp de réfugiés de Balata, près de Naplouse, alors que les offensives militaires s'étendent à travers plusieurs régions de la Cisjordanie.

Cet assaut survient dans un contexte de violences croissantes du régime israélien, qui, depuis trois mois, touchent particulièrement les camps du nord de la Cisjordanie. Ces agressions militaires ont conduit jusqu’à présent, à des destructions massives dans les camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et Nour Chams, entraînant ainsi le déplacement forcé de nombreux civils.

Tôt ce mercredi, les forces de l’armée d’occupation ont pris d'assaut diverses zones de la Cisjordanie, procédant à l'arrestation de plusieurs Palestiniens et forçant de nombreuses familles à fuir leurs foyers.

Dans le sillage de l’imposition de droits de douane par le président américain Donald Trump à hauteur de 104 % sur les produits en provenance de Chine, entrés en vigueur le mercredi 9 avril, la Chine a adopté des mesures de rétorsion consistant en des surtaxes à hauteur de 84 % sur les produits américains, et ce à compter du jeudi 10 avril, et non pas à 34 % comme prévu initialement.

Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministère chinois des Finances a affirmé que la Commission des droits de douane du gouvernement chinois a pris la décision de relever les surtaxes à 84 % « conformément aux lois et règlements » chinois et « aux principes fondamentaux du droit international ».

« Cette escalade des droits de douane [lancée mercredi par les États-Unis] est une nouvelle erreur qui s’ajoute aux précédentes », peut-on lire dans le communiqué du ministère chinois des Finances. « Elle porte gravement atteinte aux droits et intérêts légitimes de la Chine et sape le système commercial multilatéral fondé sur des règles », indique le communiqué.

 

Une fois encore, l'armée yéménite a abattu un drone américain MQ-9. Il s'agit du 18e drone abattu par le pays depuis octobre 2023.

Dans un communiqué publié mercredi 9 avril, l’armée yéménite a annoncé qu'un drone américain MQ-9 ayant pénétré dans l'espace aérien du gouvernorat d'al-Jawf avait été abattu au moyen d'un missile approprié de fabrication locale.

« Il s'agit du troisième drone que nos défenses aériennes parviennent à abattre en seulement dix jours, et du dix-huitième depuis le début de la bataille de la Victoire promise et du Djihad sacré en soutien à Gaza », précise le communiqué.

La valeur moyenne d'un MQ-9 est estimée à 33 millions de dollars, ce qui signifie que les pertes américaines liées à l'abattage des drones au Yémen s'élèvent déjà à environ 600 millions de dollars. 

 

L’armée israélienne envisage de transformer la ville de Rafah, située dans le sud de la bande de Gaza, en une zone tampon, a révélé le journal israélien Haaretz, dans un rapport publié ce mercredi 9 avril.

L’armée israélienne se prépare à intégrer la ville de Rafah et ses banlieues environnantes dans la zone tampon établie le long de la frontière de la bande de Gaza, a indiqué Haaretz, citant des sources au sein de l’armée israélienne.

Selon le journal israélien, le démantèlement systématique de l’ensemble des structures bâties dans la région, conjugué à l’interdiction formelle de toute réinstallation résidentielle, serait prévu dans le cadre de ce plan.

Selon les chiffres émis par Haaretz, environ 200 000 Palestiniens, qui habitaient avant la guerre dans une région délimitée par le corridor de Philadelphie au sud et le corridor de Morag au nord, ont été contraints de fuir les zones de combat en raison des destructions systématiques de l’armée israélienne. Les civils restants ont été là encore forcés à se déplacer vers une zone dite humanitaire le long de la côte, dans les environs de Khan Younès et de la zone d’al-Mawasi.

Mercredi 9 avril, les Iraniens se sont rassemblés pour exprimer leur soutien indéfectible aux Palestiniens qui sont confrontés à l’effusion de sang impitoyable et les actions inhumaines du régime israélien dans la bande de Gaza assiégée.

Les manifestants ont convergé vers la place Palestine, dans le centre de Téhéran, pour condamner la guerre d’Israël contre Gaza, ainsi que la poursuite des violations par le régime du cessez-le-feu entré en vigueur dans le territoire palestinien le 19 janvier.

En scandant des slogans anti-israéliens et anti-américains, ils ont exprimé leur profonde aversion pour les crimes commis par les Israéliens et ont fait part de leur soutien à la cause de Gaza. Ils ont également brandi des photos des dirigeants martyrs du Front de la Résistance.

« Aujourd’hui, nous nous sommes réunis une fois de plus sur la place Palestine pour dénoncer les actions inhumaines du régime infâme sioniste, comme le massacre des milliers de femmes et d’enfants innocents et les attaques contre des cliniques sous la supervision des Nations unies », selon un communiqué publié lors du rassemblement.

Dans le communiqué susmentionné, les participants au rassemblement ont dénoncé le bombardement d’infrastructures vitales à Gaza, y compris les usines de dessalement d’eau, la destruction du tissu historique de Rafah, le blocus alimentaire de Gaza, la mise à feu des résidences de journalistes et les milliers d’autres crimes commis par la « tumeur cancéreuse » d’Israël au cours des dix derniers jours.

 

Le ministre iranien des Affaires étrangères affirme que les États-Unis sont parfaitement conscients de la formidable capacité défensive de la République islamique, tout en disant que le pays était suffisamment prêt à se défendre. Il souligne également que la République islamique ne fait pas confiance à Washington, mais qu'elle la mettra néanmoins à l'épreuve lors des prochaines négociations indirectes.

« Les Américains savent au moins jusqu'où peut aller la puissance défensive de la République islamique d'Iran », a déclaré Abbas Araghchi lors d'une réunion avec les élites algériennes et des responsables des médias à Alger, la capitale du pays africain, mardi.

Le haut diplomate a clairement indiqué que l'engagement de l'Iran en faveur de la paix ne devait pas être pris pour une faiblesse, affirmant : « La République islamique d'Iran ne cherche pas la guerre, mais si nécessaire, elle sait parfaitement se défendre. »

« Nous doutons des intentions des États-Unis et ne sommes pas certains qu'ils aient la volonté de mener des négociations justes et sérieuses, mais nous les mettrons à l'épreuve. »