
تقي زاده
Guerre à Gaza : des dizaines de Palestiniens tués lors des raids contre les camps de réfugiés
Des dizaines de personnes ont été tuées lors des raids aériens lancés par le régime israélien contre des camps de réfugiés palestiniens dans plusieurs localités de la bande de Gaza. La plupart des victimes étaient des enfants.
Ce jeudi avant l’aube, le régime sioniste a lancé des frappes meurtrières sur des tentes abritant des personnes déplacées dans les camps de réfugiés de Jabalia (nord), de Beit Lahia (nord) et d’al-Mawasi à Khan Younès (sud).
L’attaque de drone sur le camp de réfugiés à Jabalia a tué sept membres d’une même famille, alors qu’ils étaient en sommeil. L’attaque a fait aussi 13 blessés, pour la plupart des enfants.
À Khan Younès, la Défense civile de Gaza a fait part de la récupération des corps de 15 autres personnes tuées lors des bombardements sur le camp de réfugiés d’al-Mawasi. Selon les médias palestiniens, 10 membres d’une famille ont été tués en martyr lors du raid.
Dans le camp de réfugiés de Beit Lahia, les frappes israéliennes ont également coûté la vie à six personnes.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a rencontré le président russe
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi a rencontré et discuté avec le président russe, Vladimir Poutine lors d’une réunion qui s’est tenue, ce jeudi 17 avril, au Kremlin en Russie.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, le conseiller du président russe dans les affaires diplomatiques, Iouri Ouchakov, ainsi que l’ambassadeur iranien à Moscou, Kazem Jalali, étaient aussi présents dans la réunion.
ُُSelon l'IRNA, le ministre iranien des Affaires étrangères a annoncé plus tôt qu’il transmettrait le message écrit du Leader de la Révolution islamique, Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, au président russe. Le message, selon Araghchi, se penchait sur les développements régionaux et internationaux ainsi que les questions bilatérales.
Une rencontre séparée entre Abbas Araghchi et son homologue russe est également prévue pour vendredi concernant des questions bilatérales, régionales et internationales. La dernière rencontre des deux ministères remonte au 25 février 2025, à Téhéran.
L’AIEA doit maintenir sa neutralité dans les pourparlers Téhéran-Washington (président de l’OIEA)
Téhéran s’attend à ce que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) reste neutre et professionnelle dans son approche des négociations indirectes entre Téhéran et Washington, a déclaré le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami.
S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, jeudi 17 avril à Téhéran, Mohammad Eslami a déclaré que les deux parties s’accordaient à éviter tout langage ou toute action que les adversaires de l’Iran pourraient exploiter.
À noter que les pourparlers indirects entre Washington et Téhéran sur le programme nucléaire de ce dernier et la levée des sanctions imposées à l’Iran ont débuté samedi 12 avril à Mascate, capitale d’Oman. Les deux parties ont qualifié les discussions de « positives » et ont convenu de tenir son deuxième cycle samedi 19 avril.
Les sujets non nucléaires ne figurent pas à l’ordre du jour des négociations avec les États-Unis (vice ministre iranien des AE)
Un membre de l’équipe de négociation iranienne a déclaré que les sujets non liés au nucléaire n’étaient pas à l’ordre du jour des discussions indirectes entre l’Iran et les États-Unis.
« En réalité, rien n’a été défini comme "autres sujets" dans les négociations », c’est ce qu’a déclaré mercredi, lors d’une interview télévisée, Kazem Gharibabadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, chargé des affaires juridiques et internationales.
Il a ajouté que l’Iran estime que les discussions avec les États-Unis doivent se concentrer sur deux axes principaux : le programme nucléaire et la levée des sanctions.
Un abîme sombre : comment la société des colons israéliens est devenue un sanctuaire pour les violeurs et les pédophiles
Par Humaira Ahad
Israël fait à nouveau parler de lui pour de mauvaises raisons. Mais cette fois, il ne s'agit pas du génocide des Palestiniens. Les responsables du régime israélien et les chefs religieux sont au cœur du scandale d'abus sexuels.
Un récent incident d'inceste impliquant la ministre israélienne des colonies illégales, Orit Strook, a choqué le monde entier. Strook, membre du Parti d'extrême droite du Pouvoir Juif et fervente partisane de l’implantation des colonies de peuplement en Cisjordanie occupée, a été accusée d'inceste par sa fille, Shoshana Strook.
Shoshana a déposé plainte en Italie, affirmant avoir été agressée sexuellement par ses parents et son frère.
« Bonjour, je voulais partager quelque chose après une longue période de souffrance. Je m'appelle Shoshana Strook et j'ai été victime d'abus sexuels de la part de mes deux parents lorsque j'étais enfant. L'agression sexuelle a été filmée, ce qui signifie qu'elle a été utilisée à des fins de pédopornographie », a déclaré la jeune femme dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux le 10 avril.
Ce n'est pas la première fois que cette famille est confrontée à un tel scandale. Le fils d'Orit Strook, Zviki Strook, avait également été accusé d'avoir enlevé et torturé un jeune Palestinien de 15 ans en 2007.
Il est choquant de constater que l'inceste est fréquent dans la société des colons israéliens, et de nombreux cas similaires ont été rapportés dans les médias au cours de ces dernières années. D'autres cas continuent de se révéler.
Selon un rapport rendu public en 2023 par l'Association des centres d'aide aux victimes de viol en Israël (ARCCI, selon son sigle anglais), le type de plainte pour agression sexuelle le plus fréquent était l'inceste, représentant 36 % de toutes les plaintes.
« L'examen des plaintes pour crimes contre des enfants révèle que 70 % concernaient l'inceste », indique le rapport, ce qui suscite l'inquiétude.
En 2012, la docteure Zivya Seligman, experte spécialisée dans les traumatismes sexuels, a déclaré devant un tribunal israélien que le phénomène de l'inceste touchait une personne sur sept dans les territoires occupés par Israël.
Le tribunal examinait alors le cas de trois sœurs violées à plusieurs reprises par leur père pendant 21 ans, sans que personne n'entende leurs plaidoyers.
Des hommes (impurs) et les abus sexuels
Un rabbin israélien basé à Dallas, qui avait publiquement répandu de fausses allégations selon lesquelles le Hamas aurait violé des Israéliennes le 7 octobre 2023, a été arrêté plus tôt ce mois-ci pour abus sexuel sur un adolescent.
Selon les documents judiciaires, le rabbin Yizhak Meir Sabo, 43 ans, a été accusé d'attentat à la pudeur sur mineur. Les abus auraient eu lieu alors que l'élève était en terminale.
Un autre rabbin nommé Menachem Yaveh, 51 ans, a été arrêté l'année dernière pour avoir dirigé une secte à Qods occupée et avoir abusé sexuellement de garçons membres de cette secte.
L'un des témoins de l'agression sexuelle a déclaré : « Yaveh était autorisé à tout faire, y compris les actes les plus méprisables écrits dans la Torah. »
« Tu sais que tu ne dois en parler à personne, car il pourrait t'arriver quelque chose. C'est quelque chose que j'ai fait uniquement avec toi et pour toi, quelque chose que je ne fais à personne », a indiqué une autre victime faisant référence aux propos de Yaveh lors d'agression sexuelle.
Les victimes ont affirmé que Yaveh avait invoqué des versets de la Torah pour justifier ses actes horribles.
En 2022, le rabbin Moshe Yazdi a été inculpé de viol, de sodomie et d'attentat à la pudeur par plusieurs femmes qui l'accusaient d'agression sexuelle.
Il a obtenu le consentement des victimes à ces actes illégaux en assurant qu'il les « purifiait de leurs péchés passés ».
En 2022, Chaim Walder, l’extrême droite et auteur de livres pour enfants, s'est suicidé après avoir été accusé de multiples agressions sexuelles et de viols, notamment sur des mineurs.
En 2021, Yehuda Meshi-Zahav, fondateur de ZAKA, une organisation israélienne de secours, a été accusé de pédophilie et de nécrophilie. Meshi-Zahav a reçu le Prix Israël pour l'ensemble de sa carrière pour sa contribution à la société des colons israéliens.
En 2017, le rabbin israélien Ezra Sheinberg a avoué avoir agressé sexuellement des femmes et des jeunes filles qui venaient le consulter pour obtenir des conseils.
Sheinberg était un kabbaliste populaire, une figure respectée de la communauté religieuse israélienne et l'auteur de plusieurs ouvrages sur la Torah.
Le rabbin a violé les femmes, persuadant les victimes que c'était une solution à leurs problèmes. Sheinberg a qualifié cette agression de « relaxation ».
Détails choquants d'abus sexuels
Dans une enquête récente menée par le quotidien israélien Israel Hayom, de jeunes filles ont raconté des histoires d'abus sexuels organisés subis lors de cérémonies religieuses.
« Emunah (nom modifié) a raconté les horribles abus qu'elle a subis lors de son enfance, des abus sexuels organisés, notamment lors de cérémonies religieuses effroyables au cours desquelles des personnes pieuses, dont certaines membres de sa famille, l'offraient en sacrifice pour son élévation spirituelle ou sa rédemption .»
« Ces actes ont été gardés secrets pendant des années, peut-être en raison de leur caractère insensé […] Des choses étranges se produisaient, normalisées par le rituel. Il y avait un calendrier précis : quand réciter quel verset, comment les choses étaient “censées” se dérouler… », se souvient Emunah.
Selon divers rapports, les Israéliennes sont régulièrement victimes d'abus sexuels. Certaines le sont dans le cadre scolaire, d'autres à la maison, et d'autres encore dans des écoles religieuses ou des synagogues.
« C'est toujours un endroit sombre. Il y a six à neuf hommes. Ils m'attachent les mains et les pieds à un lit, se tiennent en cercle et murmurent des prières ou des bénédictions, toujours sous la conduite d'un rabbin. Il y a un rituel, et chacun me viole », a déclaré Ayelet, une autre victime d'agression sexuelle. « Béni soit Celui qui libère l'interdit », a dit le rabbin.
La docteure Naama Goldberg, directrice de l'ONG israélienne « Not Standing By – Supporting Women in Prostitution », a raconté des détails horribles d'abus sexuels.
« Parfois, les histoires sont si choquantes qu'on remet en question la crédibilité de la personne qui les raconte. Mais comme tant de témoignages similaires proviennent de victimes sans lien de parenté à travers Israël, il semble qu’ils disent la vérité », a déclaré Goldberg.
La plupart des femmes que nous avons rencontrées sont issues de communautés religieuses ou ultra-orthodoxes, bien que des témoignages des personnes issues des communautés laïques existent également. Il ne s'agit pas d'un secteur précis, mais de crimes parmi les plus graves qui soient, commis dans un monde parallèle, invisible en apparence, mais très sombre. Les noms de plusieurs rabbins apparaissent à plusieurs reprises dans les témoignages. De nombreuses plaintes déposées en Israël ont été rapidement classées. Même les soupçons antérieurs d'un réseau organisé d'abus sexuels à Qods occupée ont été rejetés par les enquêteurs de police qui manquaient d'outils ou de connaissances pour agir efficacement.
Corrine, dont la fille Eden a été victime d'abus sexuels, a accusé le système colonial israélien d'encourager de tels crimes contre les femmes.
« Toute une communauté étouffe l'affaire. Beaucoup ont des choses à cacher. Eden a parlé de six hommes qui l'ont violée et qui ont tous gardé le secret. On ne peut pas lutter contre toute une communauté.»
« Ce ne sont pas des personnes marginales (mais les personnes respectées dans la société). Je me souviens d'un pentagramme rouge sur le sol. Lorsqu'il était dans la forêt, il était marqué d'une houe et entouré de bougies allumées. Le rabbin disait : “Béni soit celui qui libère l'interdit.” Les hommes priaient avec des châles de prière. Parfois, ils portaient du noir, et le rabbin portait une robe blanche », a raconté Eden.
« Il y avait des hommes et des adolescents, âgés de 16 à 17 ans, qui participaient aux rituels d'élévation spirituelle. Ils priaient Baal Peor. Une fois, ils m'ont demandé de creuser un trou et de m'y allonger. D'autres fois, ils m'ont injecté quelque chose en disant : “Maintenant, tu vas te sentir mieux”, et mon corps s'est affaissé. Ils répétaient des psaumes comme : “Le Seigneur est mon berger ; je ne manquerai de rien.” Ils me disaient : “Tu es spéciale, tu es choisie”, et puis […] Je me souviens d'un loulav, des bougies de Hanoukka, d'un shofar. »
La docteure Anat Gur, psychothérapeute et experte en traitement des traumatismes, responsable du programme de thérapie des traumatismes de l'Université Bar-Ilan, a déclaré : « Le viol organisé d'enfants est l'un des cas les plus horribles que j'aie jamais rencontrés. Il est probablement beaucoup plus répandu qu'on ne le pense. Il se produit là où on s'y attend le moins. »
Un thérapeute religieux de haut rang a noté que les agresseurs ne sont souvent pas des personnalités marginales.
« Une patiente m'a dit : “Comprenez, c'est lui qui sonne du chofar à Roch Hachana.” Le chofar est un symbole spirituel : celui qui le sonne est censé être le plus proche de Dieu. Et il lui a dit qu'elle était mauvaise et qu'il l'aidait à expier dans cette vie. Comprenez-vous la distorsion ? »
Israël, un refuge pour les pédophiles
Le 10 avril, les médias israéliens ont rapporté l'arrestation d'Itay Levy, PDG de la société de cybersécurité Cornelius, soupçonné d'avoir commis de graves infractions sexuelles sur des enfants.
Selon les constatations faites jusqu'à présent, il y aurait au moins 5 victimes, toutes des enfants de moins de 4 ans.
Des dizaines de milliers de pédophiles opèrent dans les territoires occupés, faisant environ 100 000 victimes chaque année, selon l'Association Matzof, une organisation israélienne de surveillance de la pédophilie.
Eliran Malki, directeur de Matzof, a déclaré : « Ils ne sont pas dissuadés par la police, et encore moins par les décisions méprisantes des juges des différents tribunaux. »
À titre d’exemple, Malki a mentionné un cas où un pédophile a été acquitté sans condamnation, malgré la découverte de milliers d'éléments pédophiles sur son ordinateur, le tribunal ayant déclaré que cela « nuirait à sa carrière ».
En 2023, Jewish Community Watch (JCW, selon son sigle anglais), une organisation américaine qui traque les pédophiles, a indiqué que 32 pédophiles enregistrés dans de base de données ont quitté des pays à travers du monde entier pour se rendre dans les territoires occupés par Israël au cours de la dernière décennie.
Le cas le plus marquant est celui de Malka Leifer, directrice de l'école d'extrême droite Adass Israel à Melbourne de 2003 à 2008. Elle a fui vers les territoires occupés après que des accusations d'abus sexuels sur des élèves ont été portées contre elle. Elle a été accusée d'avoir agressé sexuellement plus de 70 enfants.
Un autre pédophile, Jimmy Julius Karow, a fui les États-Unis vers les territoires occupés par Israël en 2000 après avoir été accusé d'agression sexuelle sur une fillette de neuf ans dans l'Oregon, un État du Nord-Ouest des États-Unis. Karow a pu y rester plusieurs années en tant que fuyard.
Une enquête de CBS News a, en outre, révélé que de nombreux pédophiles américains accusés fuient vers les territoires occupés, et qu'il peut être difficile de les traduire en justice.
Selon les chiffres de JCW, plus de 60 pédophiles ont fui les territoires occupés en 2020. Cela dit, JCW estime que le nombre réel est probablement bien plus élevé, car cette organisation manque de ressources pour les identifier.
En 2001, Mordechai Yomtov, un professeur d'hébreu américain, a été arrêté et accusé d'actes obscènes contre trois de ses élèves, âgés de 8 à 10 ans.
Yomtov a purgé une peine de prison aux États-Unis et a été libéré sous condition. Une fois libéré, il a violé sa condition en fuyant en Israël. JCW l'a repérée à Qods occupée et confronté avec une caméra cachée.
Bryan Singer, le réalisateur hollywoodien connu pour X-Men, est aussi accusé d'agressions sexuelles sur mineurs. Malgré les accusations criminelles, il mène une vie confortable en Israël.
Le Jewish Independent a rapporté que de nombreux délinquants sexuels, dont Malka Leifer, trouvent refuge dans les colonies ultra-orthodoxes en Cisjordanie occupée.
Selon un rapport du Times of Israel en 2023, ces colonies illégales abritent depuis longtemps des personnes accusées d'agressions sexuelles.
Institutionnalisation des violences sexuelles
Des documents montrent que le régime israélien a institutionnalisé les relations sexuelles illégales pour réaliser ses funestes desseins coloniaux dans les territoires occupés.
Pour son tristement célèbre service d’espionnage, le Mossad, le sexpionnage est un outil « éthique » pour inciter les gens à recueillir des renseignements. Des rabbins israéliens sont même allés jusqu'à considérer les relations sexuelles avec des ennemis comme « casher » pour les femmes agents secrets.
Des analystes affirment que l'homme d'affaires Jeffrey Epstein, accusé, entre autres, de trafic sexuel de mineures, a collecté des informations sur ses puissants amis pour le compte des agences d'espionnage, principalement le Mossad.
Le mois dernier, Jamie White, journaliste principal du site web Infowars, a été tué dans des circonstances mystérieuses, deux jours après la publication par Infowars d'un long article sur les liens entre le Mossad et le réseau de trafic sexuel dirigé par Epstein.
Le recours systématique aux abus sexuels par le régime sioniste a profondément imprégné la société israélienne.
En août dernier, un soldat du régime israélien qui avait agressé sexuellement un détenu palestinien a été invité à la télévision et glorifié pour cet acte inhumain.
Il a été applaudi et traité comme une célébrité après la révélation de l'affaire de sodomie.
Dégénérescence de la société des colons israéliens
Un rapport publié par l'ARCCI en 2024 révèle des données choquantes concernant des cas d'abus et de harcèlement sexuels dans la société des colons israéliens au cours de l'année écoulée.
Selon le rapport de l'ARCCI, 59 % des plaintes reçues par les centres de crise concernaient des atteintes à des mineurs de moins de 18 ans, tandis que 28 % des plaintes concernaient des victimes de moins de 12 ans.
Un rapport de la Knesset publié en 2024 indique que près de 5 000 des 8 508 cas d'abus sexuels signalés dans les territoires occupés par Israël en 2019-2020 concernaient des victimes âgées de 17 ans et moins.
Selon le rapport, le viol est l'infraction la plus courante après l'inceste, représentant 28 % des plaintes.
Dans 11 % des plaintes déposées auprès de l'ARCCI, l'agresseur était le parent de la victime ; dans 25 % des cas, il s'agissait d'un autre membre de la famille, et dans près de 20 % des cas, l'agresseur était un ami ou une connaissance de la victime.
Le rapport révèle également que 81 % des plaintes pour agression et harcèlement sexuels ont été classées sans inculpation.
« Une femme sur trois continue de subir des violences sexuelles, un enfant sur cinq est victime de maltraitance quotidienne et un homme sur six est agressé. »
En novembre 2024, le Jerusalem Post a rapporté que 91 % des plaintes contre des policiers étaient classées sans inculpation.
Selon le rapport de l'ARCCI, la majorité des personnes emprisonnées pour crimes sexuels sont libérées avant d'avoir purgé la totalité de leur peine.
Au sein des services de police des territoires occupés israéliens, plus de la moitié des plaintes pour agressions sexuelles commises par des policiers n'ont fait l'objet d'aucune enquête, et 87 % des dossiers ouverts ont été classés sans suite.
La directrice générale de l'ARCCI, Orit Sulitzeanu, a déclaré qu'en 2023, 133 plaintes pour crimes sexuels commis par des policiers du régime israélien ont été déposées, et que les deux tiers d'entre elles ont été classées sans suite.
Dénonçant cette profonde dégénérescence morale, Orit Sulitzeanu a déclaré que la société des colons israéliens est « une société baignée de violences sexuelles, et que les femmes en paient un lourd tribut. »
L'Iran réitère son appel à l'AIEA pour qu'elle clarifie sa position sur les menaces proférées contre des sites nucléaires pacifiques
L'Iran a, une fois de plus, exhorté l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à adopter une position claire et transparente concernant les menaces proférées par diverses parties contre les installations nucléaires pacifiques du pays.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a fait ces remarques au directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, en visite dans la capitale Téhéran, ce mercredi 16 avril.
Cette rencontre intervient dans un contexte de nouvelles menaces israéliennes contre l'infrastructure nucléaire iranienne.
La CPI engage une procédure contre la Hongrie pour avoir refusé d'arrêter Netanyahu lors de sa visite officielle
La Cour pénale internationale (CPI) a lancé une procédure officielle contre la Hongrie après que Budapest a refusé d’exécuter un mandat d’arrêt émis par cette cour contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors de sa visite officielle dans le pays au début du mois.
Mercredi, la CPI a invoqué l’article 87(7) du Statut de Rome, le traité qui a créé le tribunal. Cette disposition permet à la Cour de saisir l’Assemblée des États parties ou le Conseil de sécurité des Nations unies des États non coopératifs.
La décision fait suite au refus de la Hongrie d’arrêter Netanyahu, recherché par la Cour pour crimes de guerre commis dans le cadre de la guerre génocidaire menée par le régime israélien dans la bande de Gaza d’octobre 2023 jusqu'à aujourd’hui, lors de sa visite à Budapest du 3 au 6 avril, où il a été chaleureusement accueilli par le Premier ministre Viktor Orban.
Qui est Mahdieh Esfandiari, universitaire iranienne emprisonnée en France pour son engagement en faveur de la Palestine ?
Par Ivan Kesic
Mahdieh Esfandiari, universitaire iranienne résidant en France, est la dernière cible de la répression du gouvernement français en raison de son soutien public aux Palestiniens de Gaza et de sa condamnation des crimes génocidaires israéliens.
Samedi, les autorités françaises ont finalement reconnu détenir une ressortissante iranienne, sur la base d’accusations douteuses concernant ses activités en ligne.
Esfandiari, 39 ans, est détenue depuis un mois et demi dans une des plus notoires prisons françaises. Pendant deux semaines, la police et la justice françaises ont empêché sa famille d’entrer en contact avec elle.
De plus, les autorités françaises ont refusé pendant un mois entier de fournir des informations détaillées au ministère iranien des Affaires étrangères, qui est intervenu à la demande de la famille.
Qui est Mahdieh Esfandiari ?
Mahdieh Esfandiari est une linguiste iranienne diplômée en langue française. Elle vit en France depuis huit ans. Elle réside à Lyon, troisième ville de France.
Esfandiari est diplômée de l’Université Lumière, où elle exerce comme professeure, traductrice et interprète. Elle est également une militante pro-palestinienne de premier plan, fortement présente en ligne.
Par le passé, Esfandiari a participé à des campagnes pour les droits des femmes et les droits humains, s’est activement impliquée sur les réseaux sociaux, notamment sur les questions liées à l’Asie de l’Ouest, et a participé à des manifestations pro-palestiniennes en France.
Selon ses collègues militants qui connaissent son travail, elle a publié une série de publications condamnant le génocide d’Israël à Gaza, la présentant comme une victime de la répression française contre les militants pro-palestiniens.
Son cas a été comparé à celui de Bashir Biazar, maestro iranien de la musique, qui a été emprisonné pendant plusieurs semaines l’année dernière alors qu’il accompagnait sa femme en France dans le cadre d’une étude universitaire, et ce pour des paroles pro-palestiniennes.
Arrestation et accusations contre Esfandiari en France
Esfandiari a été arrêtée par la police française à Lyon le 28 février 2025 et est détenue à la maison d’arrêt de Fresnes, dans le Val-de-Marne, au sud de Paris, depuis le 2 mars.
La maison d’arrêt de Fresnes, deuxième plus grande ville d’Europe, est tristement célèbre pour l’incarcération de criminels dangereux et pour ses conditions de détention difficiles et inhumaines.
C’était également le dernier établissement pénitentiaire en France destiné à l’utilisation de la guillotine.
Le parquet de Paris a inculpé l’universitaire iranienne d’« apologie du terrorisme », sur la base de publications sur Telegram, qui, selon le tribunal, soutenaient l’opération Tempête d’Al-Aqsa du Hamas contre le régime israélien en octobre 2023.
Les chefs d’accusation supplémentaires incluent « provocation au terrorisme en ligne, insultes fondées sur l’origine ou la religion, et refus de fournir les codes d’accès à ses comptes de réseaux sociaux » (X et Telegram).
Elle a été placée en détention provisoire à la suite d’une enquête ouverte par le Parquet national antiterroriste (PNLH) le 7 novembre 2024.
Sa famille a perdu contact avec elle fin février 2025, ce qui l’a incitée à alerter les autorités iraniennes, qui ont ensuite contacté leurs homologues français.
Dans un premier temps, les autorités françaises n’ont fourni aucune explication publique, ce qui a aggravé les tensions diplomatiques. Le 12 avril 2025, elles ont finalement confirmé sa détention, invoquant son activité en ligne.
En raison du manque de transparence des autorités françaises, le contenu précis des publications Telegram d’Esfandiari n’a pas été divulgué publiquement, ce qui rend difficile l’évaluation de la légitimité des accusations portées contre elle.
Réaction du ministère iranien des Affaires étrangères
Le 10 mars, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a répondu aux questions des médias locaux concernant la disparition d’une citoyenne iranienne en France.
« Malheureusement, nous avons appris qu’une de nos citoyennes résidant en France a disparu ces derniers jours et, à ce jour, nous n’avons reçu aucune information précise des autorités françaises compétentes concernant son statut », a déclaré M. Baghaï.
Il a ajouté que le ministère des Affaires étrangères avait contacté l’ambassade de France à Téhéran et que sa section consulaire assurait un suivi, espérant obtenir des informations précises au plus vite afin d’apaiser les inquiétudes de la famille.
La famille d’Esfandiari a contacté le ministère iranien après être restée sans nouvelles d’elle pendant 12 à 13 jours – une évolution inhabituelle, sachant que les accusés ont le droit de communiquer avec leur famille, leurs avocats et les ambassades.
Baghaï a ensuite partagé des informations actualisées lors d’une conférence de presse. « Bien que nos efforts n’aient malheureusement pas abouti, nous avons au moins appris qu’elle est détenue par la police française », a-t-il déclaré.
« Nous ignorons la raison de cette détention, mais nous savons que cette femme respectueuse a milité en faveur du peuple palestinien et qu’elle a manifestement publié des contenus en solidarité avec le peuple opprimé de Gaza. »
Dans une déclaration ultérieure, le 7 avril, Baghaï a émis l’espoir que le gouvernement français accordera un accès consulaire à Esfandiari dès que possible, après plusieurs semaines de refus, conformément au droit international, et clarifiera les motifs de son arrestation.
Réaction de la famille et de l’avocat de Mahdieh Esfandiari
La famille de Mahdieh Esfandiari a qualifié les accusations de dénuées de fondement et a mandaté Me Nabil Boudi, avocat reconnu pour la défense des migrants en France, pour la représenter devant le tribunal.
Lundi, Me Boudi a publié une déclaration concernant son arrestation choquante.
« Le cabinet a été contacté par la famille de Mme Mahdieh Esfandiari Jaliseh, traductrice iranienne résidant en France depuis près de dix ans et placée en détention provisoire depuis le 2 mars à la maison d’arrêt de Fresnes, suite à sa mise en examen », a-t-il déclaré.
À ce stade, sa famille a exprimé de sérieuses inquiétudes concernant plusieurs aspects troublants de l’affaire, notamment le caractère soudain de son arrestation, compte tenu notamment du laps de temps important écoulé, ce qui jette un doute légitime sur l’urgence ou la nécessité d’une mesure aussi sévère.
L’affaire semblant relever de la liberté de la presse, la famille a appelé au strict respect de ces principes et s’est opposée à la criminalisation de la liberté d’expression.
« Le cabinet veillera avec la plus grande vigilance au respect des droits fondamentaux de Mme Mahdieh Esfandiari Jaliseh, au premier rang desquels le droit à un procès équitable et la liberté d’expression, tels que garantis par la Constitution et les obligations internationales de la France », a ajouté Me Boudi.
Gaza : plus de 1,1 million d’enfants palestiniens souffrent de malnutrition aiguë (Bureau des médias)
Sur fond de pénurie alimentaire due au blocus imposé à la bande de Gaza, plus de 1,1 million d’enfants palestiniens souffrent de malnutrition aiguë, a annoncé le bureau des médias du gouvernement de Gaza.
Selon l’agence de presse palestinienne SAMA, le bureau a averti que « Gaza est entrée dans une phase d’effondrement humanitaire complet en raison du blocus et de la famine ciblée du régime sioniste ».
Depuis plus d’un mois et demi, l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza est interdite de manière délibérée, et le territoire assiégé est en proie à une catastrophe humanitaire et à une famine qui menace la vie de plus de 2,4 millions de Palestiniens, ajoute le bureau.
Plus de 1,1 million d’enfants souffrent de malnutrition aiguë en raison du manque de nourriture, d’eau et de soins de santé, et ce, alors que le régime d’occupation a ciblé plus de 37 centres de distribution d’aide humanitaire et 28 tentes de distribution de nourriture, les mettant hors service.
Frappes américaines sur le Yémen, violation flagrante de la paix et la sécurité internationales (Baghaï)
Mercredi 16 avril, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a dénoncé avec force la poursuite des frappes aériennes américaines sur le Yémen, qui ont fait de nombreuses victimes, détruit des habitations et des infrastructures civiles, et provoqué des destructions considérables.
M. Baghaï a qualifié les raids américains au Yémen d'« illégaux » et de « violation flagrante des règles et des principes fondamentaux du droit international », avant de souligner que ces attaques encourageront le régime sioniste à poursuivre ses actes génocidaires dans les territoires palestiniens occupés et entraîneront une recrudescence de l'insécurité dans la région.
Selon le chef de la diplomatie iranienne, les frappes américaines ainsi que la violation de l’intégrité territoriale du Yémen sont une menace pour la paix et la sécurité internationales.