تقي زاده

تقي زاده

L'envoyé palestinien aux Etats-Unis a été rappelé pour consultations suite à la décision du président américain Donald Trump de déclarer Jérusalem capitale d'Israël, a annoncé dimanche l'agence de presse palestinienne Wafa. 
 
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Ryad al-Malki a décidé que Husam Zomlot, envoyé de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington, serait rappelé, a indiqué Wafa sans fournir plus de détails.
 
Dans le même temps, le président palestinien Mahmoud Abbas a réitéré dimanche soir son engagement à établir un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-est comme capitale lors d'un discours à l'occasion du 53e anniversaire de la création de son parti, le Fatah.

"Jérusalem est la capitale éternelle du peuple palestinien", a affirmé M. Abbas.

Il a précisé que toutes les solutions au conflit israélo-palestinien devraient être "fondées sur les résolutions internationales qui soutiennent la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale", selon Wafa.

Depuis que Donald Trump a annoncé le 6 décembre reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, 13 Palestiniens ont été tués, 11 dans des manifestation et deux par une frappe aérienne israélienne à Gaza.

Cette décision a provoqué la colère des Palestiniens et une vague de critiques dans le monde, notamment à l'ONU.

Les Palestiniens considèrent Jérusalem-Est, occupée et annexée illégalement par Israël, comme la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
mardi, 02 janvier 2018 07:32

empreinte des USA

Le président du comité des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération (la chambre haute du parlement russe), Konstantin Kossatchev, a déclaré que les États-Unis guettaient toutes les occasions de déstabiliser la situation en Iran et qu’ils n’étaient pas innocents dans les récents troubles.

Dans une interview avec RIA Novosti, Kossatchev a rappelé que des éléments étrangers étaient à l’origine des débordements de ces derniers jours en Iran. « Dans les derniers événements en Iran, l’empreinte d’une influence étrangère est indubitable. Je ne veux pas dire que les États-Unis ont une grande influence sur les affaires internes de l’Iran, mais dans la conjoncture actuelle, la République islamique d’Iran semble être une option appropriée à l’ingérence étrangère », a-t-il précisé. 

Suivant toujours de près les événements en Iran, les États-Unis se sont rapidement positionnés pour dénoncer les vagues d'arrestations. La République islamique étant l'une de ses bêtes noires, Donald Trump lui-même a réagi. Même en étant en congé dans sa résidence de Floride, le président américain ne pouvait pas cacher sa satisfaction de voir des manifestants contester le gouvernement de Téhéran, rapportait Reuters. Or, ces réactions provocatrices ont mis le feu aux poudres des manifestations.

« Sans aucun doute, Washington cherche la moindre occasion, le moindre déclic, pour jouer la carte de la déstabilisation et présenter l’Iran comme l’ennemi numéro un de sa sécurité nationale », a indiqué le parlementaire russe.

Faisant allusion à un accord stratégique signé le 29 décembre dernier entre les USA et Israël « visant à développer leur coopération dans le domaine de la lutte contre la menace nucléaire iranienne et contre les ambitions croissantes de Téhéran dans la région », il a déclaré que « c’est une bonne raison de croire en l’ingérence d’éléments étrangers dans les manifestations en Iran, mais rien n’est encore élucidé ».

« Je doute néanmoins que ces protestations menacent la sécurité et la stabilité en Iran », a-t-il ajouté.

La télévision iranienne (IRIB) a annoncé que dix personnes avaient été tuées au cours des quatre jours de protestations consécutifs. Selon les responsables de la sécurité nationale, elles auraient été la cible de tirs suspects.

Les forces de l’ordre avaient été strictement sommées de ne pas tirer sur les manifestants. Les autorités privilégient la piste de fauteurs de troubles ou de contre-révolutionnaires armés.

Quelques heures après la nomination de Soumeylou Boubèye Maïga comme Premier ministre, le nouveau gouvernement malien a été annoncé. 36 ministres le composent. Le décret les nommant a été lu dans la nuit de samedi 30 à dimanche 31 décembre à la télévision nationale du Mali.

Parmi les changements, trois ministres ont été évincés et quelques portefeuilles ont changé de main. Seuls 6 nouveaux ministres se trouvent dans la nouvelle équipe, dont le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly.

Sur les 36 membres du gouvernement, il n’y a que 9 femmes alors que 30 % des postes devaient leur être consacrés.

Le Premier ministre malien, Abdoulaye Idrissa Maïga a présenté vendredi 29 décembre sa démission et celle de son gouvernement au président Ibrahim Boubacar Keïta qui a ensuite nommé Soumeylou Boubèye Maïga comme Premier ministre.

Le président malien Ibrahim Boubakar Keïta, Bamako, le 2 juillet 2017. ©Reuters

La tension est montée d’un cran entre la Tunisie et les Émirats arabes unis après que la compagnie Emirates Airlines a interdit ses vols aux femmes tunisiennes. Mais la crise est loin d’être aussi simple que ça.

Une semaine après l’interdiction imposée par les Émirats aux femmes tunisiennes, le gouvernement tunisien a décidé de suspendre les vols de la compagnie aérienne émiratie.

Un Boeing 777-300 de la compagnie aérienne Emirates Airlines. ©Wikimedia 

Tout au début de la crise, on a essayé de faire croire que les Émirats a pris une telle décision pour des raisons de sécurité et des risques d’attentat terroriste par une femme tunisienne.

Le ministère émirati des Affaires étrangères a même prétendu avoir pris contact avec les autorités tunisiennes à ce sujet. Mais il semble que les Tunisiens ne décolèrent pas.

Les pressions sur la Tunisie ne sont pas chose nouvelle. La brouille actuelle n'est qu’un nouvel épisode d'une tension qui dure depuis des années.

Certains observateurs politiques estiment que dans les coulisses de cette crise, une bataille diplomatique est en train d'être jouée. Ce geste d’Abu Dhabi résulterait de l’aggravation des relations entre les deux pays, dans le sillage des élections de 2014 lors desquelles les Émiratis ont tenté de convaincre Béji Caid Essebsi d’épargner le parti Ennahda de toute participation au sein du gouvernement.

Ils ont même offert une série d’incitations à Tunis, dont des promesses d’investissement, l’octroi de sommes colossales et de prêts pour l’épanouissement de l’économie tunisienne: réponse, en forme de fin de non-recevoir, de Béji Caid Essebsi qui a nommé deux membres du parti Ennahda à des postes gouvernementaux. Et le président tunisien a préféré la souveraineté nationale au paquet d’offres d’Abu Dhabi.

Selon le journal Al-Ahed, tout porte à croire que ce même comportement d’Essebsi est à l’origine de la décision des Émirats de ne pas investir en Tunisie et de ne pas délivrer de visas aux Tunisiens.

lundi, 01 janvier 2018 10:33

La demande de la Morale sublime

L’INVOCATION s’entretenir avec Dieu

 Mon Dieu je Te demande le mot de la sincérité,

La crainte de Toi dans la satisfaction et la colère

Et la visée dans la richesse et la pauvreté!

Et je Te demande un bienfait qui ne s’épuise pas!

Et je Te demande un plaisir des yeux qui ne s’interrompt pas!

Et je Te demande la satisfaction dans le Décret!

Et je Te demande la fraîcheur de la vie après la mort!

Et je Te demande la vue de Ta Face et le désir de Ta Rencontre

Sans misère ni nuisance (nuisible) ni division obscure

Notre Dieu! Pare-nous de la parure de la foi!

Et rends-nous des guides bien guidés!

Ô Seigneur des mondes!

 

Invocation de sayyida Fâtimah az-Zahrâ’(p)

in Bihâr, vol.91 p225

 

 

اللّهمّ انّی أسألک کلمة الاخلاص، و خشیتک فی الرّضا و الغضب، و القصد فی الغنی و الفقر، و أسألک نعیما لا ینفد، و أسألک قرّة عین لا تنقطع، و أسألک الرّضا بالقضاء، و أسألک برد العیش بعد الموت، و أسألک النّظر الی وجهک، الشّوق الی لقائک من غیر ضرّاء مضرّة و لا فتنة مظلّة، اللّهمّ زینّا بزینة الایمان، و اجعلنا هداة مهدیین یا ربّ العالمین

 

 

Allâhumma innî as’aluka kalimata-l-ikhlâsi wakhashyataka fî-r-ridâ wa-l-ghadabi wa-l-qasda fî-l-ghinâ wa-l-faqri Wa as’aluka na‘îmann lâ yanfadu wa as’aluka qur-rata ‘ayninn lâ tanqati‘u waas’aluka ar-ridâ’i bi-l-qad â’i wa as’aluka barda-l-‘ayshi ba‘da-l-mawti Wa as’aluka an-nazhara ilâ wajhika wa-sh-shawqa ilâ liqâ’ika min ghayri darrâ’a mu dirratinn wa lâ fit - atinnmuzhlimatinn

Allâhumma zayyinnâ bi-zînati-l-îmâni wa-j‘alnâ  hudâtann mahdiyyîna yâ rabba-l-‘âlamîna

lundi, 01 janvier 2018 10:29

Les Cantiques de Sajjãd

Invocations régénérantes d’humanité au contenu élevé par son Excellence Imam Ali ibn Al-Hussein, surnommé Sajjãd,Zainol-Abidine:


 Quand l'Imam (que la Paix soit avec lui) commençait à supplier, Il avait l'habitude de louer et de rendre grâce à Dieu (Le plus Puissant et Le plus Majestueux).

Toute louange appartient à Dieu. Le Premier, sans Précédant avant Lui, et sans qu'Il y ait un dernier après Lui. Les yeux des visionnaires ne peuvent atteindre à Le voir, et l'imagination des narrateurs est impuissante à Le décrire! Il a créé les créatures du Néant et de par Son Pouvoir, avec une invention qu' II fit en accordance avec Sa Volonté. Ensuite II les a guidés vers la voie de Sa Volonté (Désir), et II les a expédiés vers le chemin de Son Amour et de Son Amitié. Ils ne possèdent aucun choix. Quant à la limite qu'Il leur a imposée, De sotie qu'Ils ne peuvent prendre un pas en avant Ni un pas en arrière. De Sa Provision, Il a désigné à chaque esprit une nourriture connue et proportionnée. Personne ne peut réduire la mesure de la provision de ceux pour qui II a fait cette augmentation, et de même, personne ne peut ajouter à la mesure de la provision de ceux à qui II a réduit. Ensuite, pour chacun, Il choisit un délai dans la vie et pour chacun, Il choisit une limite précise et définie, de sorte qu'Il marchera parmi les jours de sa vie, vers cette fin, et s'en rapproche avec les années de sa vie. Ensuite, quand II aurait pris son dernier pas, et aurait accompli nombre de son âge, Dieu lui reprend son âme, et le conduit vers une récompense abondante, ou bien vers une punition effrayante vers laquelle II l'a appelé, pour qu'Il repaye tous ceux qui ont fait du mal, avec le mal, et récompense tous ceux qui ont fait du bien, avec le bien, Comme II en convient à Sa Justice. Bénis soient Ses Noms Sacrés, et que soient apparus Ses Bienfaits manifestes. Il ne sera pas questionné de ce qu'Il fait, par contre tout le monde sera questionné. Louange n'appartient qu'à Dieu, car s'Il avait retenu la Connaissance de la manière de Le louer de Ses serviteurs, pour Sa consécutive Bonté avec laquelle II les a envahis, et les Faveurs manifestes qu'Il leur a témoignées avec Magnanimité et Générosité, alors les serviteurs auraient consommé Sa Bonté, sans Le louer comme II le faut, et auraient profité en abondance de Ses Bienfaits, sans Lui témoigner leur gratitude. Si tel était le cas, Ils auraient certainement dépassé la limite de l'humanité, jusqu'à la frontière de l'animalité, et seraient devenus comme II a décrit dans le texte de Son Livre Ferme: "Ils ne sont que des bêtes de somme, que non! Ils sont encore plus égarés et pervertis''! Louange à Dieu tout Puissant à cause de la véritable présentation de Lui-même qu'Il nous a accordés, de l'action de Grâce qu'Il nous a inspirés pour Lui offrir, et des portes de la certitude de Sa Divinité qu'Il nous a ouverts et nous conduisent à Le connaître, et de notre sincérité envers Lui, en professant Son Unité vers laquelle II nous a conduits, et aussi de ce qu'Il nous a empêchés de nous approcher de la déviation, de l'hérésie, et du doute envers Ses Propos. Louange par laquelle nous pourrions traverser notre vie avec ceux de Ses serviteurs qui ne cessent de Le louer, et dépasser ceux qui sont allés au-devant, vers Son Bon Plaisir et Son Pardon. Louange par laquelle Dieu Illuminera pour nous l'obscurité du purgatoire, facilitera pour nous le chemin de la Résurrection, et surélèvera notre station parmi les témoins: "Dans le jour où chaque esprit sera payé de ce qu' II a mérité. Personne ne subira d'oppression.". "Le jour où aucun ami ne pourra réduire la punition de son ami, et aucun pervers ne sera secouru". Louange, qui montera de nous à la plus haute des "Illiyun", dans un livre inscrit, et que des témoins qui sont là, pourront en témoigner." Louange, pour le temps où nos yeux seront éclairés quand la vision d'autrui avait été éblouie, et nos visages seront blanchis, quand la peau des autres a été noircie. Louange avec laquelle nous serons libères du Feu Divin qui est douloureux, pour entrer dans le voisinage de Dieu, à l'abri de Sa Grâce généreuse. Louange avec laquelle nous pourrions effleurer Ses Anges, et rejoindre les Prophètes et les Envoyés dans une Maison de permanence qui ne disparaîtra jamais, dans la place de Sa Générosité, et qui ne sera jamais en voie de transformation. Louange n'appartient qu'à Dieu tout Puissant! Celui qui choisit pour nous les bonnes qualités de la création, et Qui nous versa (envoya) les choses agréables de Sa Provision, Et nous accorda la suprématie (souveraineté) sur toute la création; toutes Ses créatures nous sont soumises de par Sa Puissance, et viennent à nous obéir de par Son Excellence (Magnificence). Louange n'appartient qu'à Dieu tout Puissant qui nous ferma à clé, le portail du besoin, excepté pour Lui-même. Par conséquent, comment pourrons-nous Le louer? Comment pourrons-nous Le remercier? En vérité quand? Quand? Ô Jamais. Louange n'appartient qu'à Dieu tout Puissant! Celui qui composa en nous les organes de l'expansion, nous assigna les agents de la contraction, nous accorda à prendre plaisir de l'esprit de la vie, fila au-dedans de nous, des membres pour des travaux divers, nous nourrissons avec des nourritures pures, et nous libéra du besoin, de par Sa Largesse et nous enrichit de par Sa Bonté. Ensuite II nous commanda d'écouter Ses Ordres pour qu'Il puisse éprouver notre obéissance, et nous imposa l'interdiction pour mesurer notre action de grâce. Mais nous lui avons désobéi, et dévié du droit chemin de Ses Commandements, et chevauché sur le dos de Ses Interdictions. Pourtant II ne précipita jamais Sa Punition sur nous, où bien ne nous précipita point vers Sa Vengeance. Que non! Il nous toléra par de Sa Grâce, Il nous montra Sa Générosité, et attendit notre retour vers Sa Clémence, avec douce Indulgence. Louange n'appartient qu'à Dieu tout Puissant! Celui Qui nous montra la voie du repentir, et que sans Ses Bienfaits, nous ne l'aurions jamais obtenue. Si nous n’avions rien à compter que cela de Ses bienfaits, Son examen envers nous serait bien convenable, Sa Bienfaisance envers nous serait grande, Son Abondance envers nous serait immense. Car Sa Coutume de la repentance envers ceux qui vécurent avant nous, n'était pas ainsi. Il nous a enlevés tout ce que notre force ne pourrait supporter, et nous chargea seulement par rapport à notre capacité, et ne nous imposa rien qu'aisance et facilité, et ne nous délaissa avec aucun argument ou excuse. Ainsi, celui d'entre nous sera malheureux, qui à péri maigre Sa Volonté, et celui d'entre nous sera bienheureux, qui Le supplie. Louange n'appartient qu'à Dieu tout Puissant! Avec les louanges de tous les Anges qui sont Ses plus proches, avec toutes les louanges de Ses créatures les plus nobles à Ses Yeux, avec les louanges de Ses serviteurs les plus chéris qui Lui rendent grâce. Une louange qui pourrait surpasser toutes les autres louanges, comme notre Seigneur surpasse toutes Ses créatures. Ainsi appartient toute louange à Dieu, à la place de chacune des faveurs qu'II nous a accordés, et à tous Ses serviteurs disparus et encore en vie, et au nombre de toutes les choses que Sa Connaissance encercle, et à la place de chacune de Ses faveurs, avec leur nombre qui doublera et redoublera éternellement pour l'Eternité, jusqu'au Jour de la Résurrection. Une Louange qui n'a aucune limite (borne), et dont le nombre est impossible à compter, et dont la limite est impossible à atteindre, et dont II n'existe aucune coupure quant à sa durée. Une louange qui deviendra un maillon vers Son Obéissance et Pardon, un lien vers Son Bon Plaisir, un moyen vers Son Pardon, un chemin vers Son Paradis, un refuge contre Sa Vengeance, une sécurité contre Son Courroux, une protection pour pouvoir Lui obéir, une barrière contre Sa désobéissance, une aide pour accomplir Son Dû et tout ce qu' II nous impose. Une louange qui nous rendra bienheureux parmi Ses amis bienheureux, et nous amènera dans les rangs de ceux qui ont été martyrisés par les épées de Ses ennemis. En venté II est notre Ami Secourable, et Possesseur d'Éloges!

 

 

الحمد لله الاول بلا اول كان قبله ، و الاخر بلا اخر يكون بعده .الذي قصرت عن رؤيته ابصار الناظرين ، و عجزت عن نعته اوهام الواصفين .ابتدع بقدرته الخلق ابتداعا ، و اخترعهم علي مشيته اختراعا .ثم سلك بهم طريق ارادته ، و بعثهم في سبيل محبته ، لا يملكون تاخيرا عما قدمهم اليه ، و لا يستطيعون تقدما الي ما اخرهم عنه .و جعل لكل روح منهم قوتا معلوما مقسوما من رزقه ، لا ينقص من زاده ناقص ، و لا يزيد من نقص منهم زائد .ثم ضرب له في الحيوة اجلا موقوتا ، و نصب له امدا محدودا ، يتخطأ اليه بايام عمره ، و يرهقه باعوام دهره ، حتي إذا بلغ اقصي اثره ، و استوعب حساب عمره ، قبضه الي ما ندبه اليه من موفور ثوابه ، أو محذور عقابه ، ليجزي الذين اساؤا بما عملوا و يجزي الذين احسنوا بالحسني .عدلا منه ، تقدست اسماؤه ، و تظاهرت الاؤه ، لا يسئل عما يفعل و هم يسئلون .و الحمد لله الذي لو حبس عن عباده معرفة حمده علي ما ابلاهم من مننه المتتابعة ، و اسبغ عليهم من نعمه المتظاهرة ، لتصرفوا في مننه فلم يحمدوه ، و توسعوا في رزقه فلم يشكروه .و لو كانوا كذلك لخرجوا من حدود الانسانية الي حد البهيمية فكانوا كما وصف في محكم كتابه : إن هم إلا كالانعام بل هم اضل سبيلا .و الحمد لله علي ما عرفنا من نفسه ، و الهمنا من شكره ، و فتح لنا من ابواب العلم بربوبيته ، و دلنا عليه من الاخلاص له في توحيده ، و جنبنا من الالحاد و الشك في امره .حمدا نعمر به فيمن حمده من خلقه ، و نسبق به من سبق الي رضاه و عفوه .حمدا يضي ء لنا به ظلمات البرزخ ، و يسهل علينا به سبيل المبعث ، و يشرف به منازلنا عند مواقف الاشهاد ، يوم تجزي كل نفس بما كسبت و هم لا يظلمون ، يوم لا يغني مولي عن مولي شيئا و لا هم ينصرون .حمدا يرتفع منا الي اعلي عليين في كتاب مرقوم يشهده المقربون .حمدا تقربه عيوننا إذا برقت الابصار ، و تبيض به وجوهنا إذا اسودت الابشار .حمدا نعتق به من اليم نار الله الي كريم جوار الله .حمدا نزاحم به ملائكته المقربين ، و نضام به انبياءه المرسلين في دار المقامة التي لا تزول ، و محل كرامته التي لا تحول .و الحمد لله الذي اختار لنا محاسن الخلق ، و اجري علينا طيبات الرزق .و جعل لنا الفضيلة بالملكة علي جميع الخلق ، فكل خليقته منقادة لنا بقدرته ، و صائرة الي طاعتنا بعزته .و الحمد لله الذي اغلق عنا باب الحاجة إلا اليه ، فكيف نطيق حمده ؟ أم متي نؤدي شكره ؟ ! لا ، متي ؟ .و الحمد لله الذي ركب فينا الات البسط ، و جعل لنا ادوات القبض ، و متعنا بارواح الحيوة ، و اثبت فينا جوارح الاعمال ، و غذانا بطيبات الرزق ، و اغنانا بفضله ، و اقنانا بمنه .ثم امرنا ليختبر طاعتنا ، و نهانا ليبتلي شكرنا ، فخالفنا عن طريق امره ، و ركبنا متون زجره ، فلم يبتدرنا بعقوبته ، و لم يعاجلنا بنقمته ، بل تأنانا برحمته تكرما ، و انتظر مراجعتنا برأفته حلما .و الحمد لله الذي دلنا علي التوبه التي لم نفدها إلا من فضله ، فلو لم نعتدد من فضله إلا بها لقد حسن بلاؤه عندنا ، و جل احسانه الينا ، و جسم فضله علينا .فما هكذا كانت سنته في التوبة لمن كان قبلنا ، لقد وضع عنا ما لا طاقة لنا به ، و لم يكلفنا الا وسعا ، و لم يجشمنا إلا يسرا ، و لم يدع لاحد منا حجة و لا عذرا .فالهالك منا من هلك عليه ، و السعيد منا من رغب اليه .و الحمد لله بكل ما حمده به ادني ملائكته اليه و اكرم خليقته عليه و ارضي حامديه لديه .حمدا يفضل سائر الحمد كفضل ربنا علي جميع خلقه .ثم له الحمد مكان كل نعمة له علينا و علي جميع عباده الماضين و الباقين عدد ما احاط به علمه من جميع الاشياء ، و مكان كل واحدة منها عددها اضعافا مضاعفة ابدا سرمدا الي يوم القيمة .حمدا لا منتهي لحده ، و لا حساب لعدده ، و لا مبلغ لغايته ، و لا انقطاع لامده .حمدا يكون وصلة الي طاعته و عفوه ، و سببا الي رضوانه ، و ذريعة الي مغفرته ، و طريقا الي جنته ، و خفيرا من نقمته ، و امنا من غضبه ، و ظهيرا علي طاعته ، و حاجزا عن معصيته ، و عونا علي تأدية حقه و وظائفهحمدا نسعد به في السعداء من اوليائه ، و نصير به في نظم الشهداء بسيوف اعدائه ، إنه ولي حميد .

lundi, 01 janvier 2018 10:23

LA SCIENCE

Le Saint Coran a provoqué une grande évolution culturelle. Ses premiers versets apportèrent la bonne nouvelle d’un grand pas en avant dans le monde scientifique. Sa révélation graduelle débuta par ordonner la lecture, exprimant le bienfait de l’enseignement ainsi que le rôle de l’écriture dans la transmission des connaissances et l’évolution de l’homme.

Le Prophète fiable (amine), grâce à l’inspiration d’Allâh, a beaucoup encouragé les musulmans à rechercher la science, à la diffuser et à l’enregistrer.

Les Imams du descendant du Prophète (psl) virent très tôt le danger provenant de l’interdiction de l’enregistrement des hadiths et la décadence qui allait toucher l’ensemble de la base idéologique de la société musulmane alors qu’elle venait à peine de sortir des ténèbres de l’ignorance. Ils commencèrent donc par enregistrer les hadiths et à encourager leurs disciples dans ce sens, malgré le défi que cela constituait vis à vis des gouvernements des Califes de l’époque. La protection de la charia et sa défense, ainsi que celle des sources de la science et de la sagesse du grand Prophète (pslf) se trouvaient être parmi les objectifs fondamentaux dont les Imams étaient chargés en tant que leaders de la Umma. L’activité culturelle des Imams (pse) englobait différentes sciences, divers domaines de connaissances. Après le Prophète (pslf), Ali, le Commandeur des croyants (as) fut l’initiateur de ce grand éveil scientifique de la Umma. Il fut le fondateur de ces sciences, de leurs principes et de leurs règles de base. Un bon nombre des grands savants confirment cette vérité. Sayyed Hassan Sadr, dans son œuvre « L’institution des sciences islamiques par les chiites » prouve cette vérité en détail et le professeur Abbās Mahmmud al-Aqqād, le grand auteur égyptien sunnite dit dans son livre « Le génie de l’Imam Ali » : « l’Imam Ali (psl) a ouvert les portes de trente-deux sciences différentes. Il a établi leurs principes et posé leurs bases ». Allāma ibn Šahr Āšub dit dans son livre al-Manāqib/les vertus : « Ali ibn Abi Talib, le Commandeur des croyants fut le premier à écrire, puis vinrent Salman, Abū Dharr, As*badj ibn Nubāta, ‘Ubaydu Allah ibn Abi Rāfi‘ ».

Quelques années plus tard, as-Sahifat us-Sad-djādia de l’Imam Ali ibn al-Hussein (psl) est écrit. Ce livre est l’une des œuvres les plus nobles et les plus brillantes sur les plans de l’éloquence pure, de l’éducation, de la morale et de la littérature musulmane.

Le président iranien Hassan Rohani a affirmé dimanche que son pays devait fournir "un espace" pour que la population puisse exprimer ses "inquiétudes quotidiennes", après des contestations. 
 
Ce religieux modéré a également condamné "la violence et la destruction de biens publics", lors de sa première réaction depuis le début jeudi de manifestations contre le pouvoir et la vie chère dans plusieurs villes iraniennes.
 
"Critiquer, c'est totalement différent que d'utiliser la violence (...)", a souligné Hassan Rohani en Conseil des ministres selon des propos rapportés par la télévision d'Etat.

"Nous accueillons positivement les critiques", a-t-il dit, ajoutant qu'il fallait "même créer les conditions pour la critique, les protestations légales, y compris des manifestations".

"Mais il faut faire attention à ce que ces critiques (...) permettent d'améliorer la situation du pays et la vie des gens", a-t-il souligné.

Que peuvent bien avoir en commun : l’AfD (Alternative pour l’Allemagne), Rodrigo Duterte, Mauricio Macri, Narendra Modi, Barack Obama, le Parti national écossais et Donald Trump ? Ils ont tous basé leur campagne électorale sur les conseils avisés de Mark Zuckerberg. En s’appuyant sur le cas des élections en Inde, Shelley Kasli révèle la manière dont Facebook manipule les processus démocratiques.

Un article récent de Bloomberg a révélé comment une cellule secrète de Facebook a permis la création d’une armée de Trolls [1] à la faveur de nombreux gouvernements de par le monde, y compris en Inde, sous forme de propagande numérique visant à manipuler les élections [2].

Sous les projecteurs, suite au rôle qu’a joué son entreprise Facebook comme plate-forme de propagande politique, son co-fondateur, Mark Zuckerberg, a riposté, déclarant que sa mission transcendait les clivages partisans.

Mais il se trouve, en réalité, que Facebook n’est pas un simple spectateur en matière politique. Ce qu’il ne dit pas, c’est que sa compagnie travaille activement en collaboration avec des partis et des dirigeants incluant ceux qui utilisent la plate-forme pour étouffer leur opposition —parfois avec l’aide de nombreux Trolls qui propagent des contrevérités et des idéologies extrémistes [3].

Cette initiative est menée depuis Washington par une équipe très discrète de Facebook, spécialisée dans les questions de politique globale, avec à sa tête : Katie Harbath, l’ancienne stratège numérique du camp Républicain qui a travaillé en 2008 sur la campagne présidentielle de l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, ainsi que sur les élections indiennes de 2014.

Depuis que Facebook a engagé Harbath pour diriger cette cellule secrète, trois années se sont écoulées, durant lesquelles son équipe a voyagé aux quatre coins de la planète (notamment en Inde). Elle a aidé des dirigeants politiques en mettant à leur disposition les puissants outils numériques de la compagnie prenant la forme d’une véritable armée de Trolls à des fins de propagande.

En Inde, et dans de nombreux autres pays, les employés de cette cellule se sont retrouvés de facto agents de campagnes électorales. Et une fois un candidat élu, il arrive à la compagnie de superviser des fonctionnaires ou de fournir une aide technique en matière de diffusion numérique lors de rencontres officielles entre chefs d’États.

Aux États-Unis, des employés de cette cellule ont travaillé sur le terrain durant la campagne de Donald Trump. En Inde, la compagnie a favorisé la présence sur le net du Premier ministre Narendra Modi, qui a aujourd’hui plus de fans sur Facebook que n’importe quel autre dirigeant politique mondial.

Au cours des meetings de campagne, on retrouve des membres de l’équipe de Katie Harbath aux côtés de responsables commerciaux du secteur publicitaire de Facebook ayant pour rôle d’aider la compagnie à profiter financièrement de l’attention particulière suscitée par les élections auprès des masses. Ils forment des politiques et des dirigeants à la création d’une page Facebook pour leur campagne qu’ils authentifient à l’aide d’une encoche bleue, à l’utilisation optimale de la vidéo afin de susciter l’adhésion, ainsi qu’au choix des slogans publicitaires. Une fois ces candidats élus, leur collaboration avec Facebook permet à la compagnie d’étendre de manière conséquente son influence sur le plan politique, comme la possibilité de contourner la loi.

Le problème est exacerbé lorsque Facebook se pose comme pilier de la démocratie de façon anti-démocratique. Freedom House, une pseudo-ONG basée aux États-Unis, militant pour la démocratie dans le monde [4], rapporte en novembre dernier qu’un nombre grandissant d’États « manipulent les réseaux sociaux afin de saper les fondements de la démocratie » [5]. Cela se traduit par des campagnes de diffamation, de harcèlement ou de propagande, discrètement soutenues par le gouvernement, visant à imposer sa version des faits, réduire la dissidence au silence et renforcer le pouvoir.

En 2007, Facebook a ouvert son premier bureau à Washington. L’élection présidentielle qui a eu lieu l’année suivante a vu l’avènement du premier « président Facebook » en la personne de Barack Obama, qui, avec l’aide de la plate-forme a pu atteindre des millions de votants au cours des semaines précédant les élections. Le nombre d’utilisateurs de Facebook a explosé concomitamment aux soulèvements des « printemps arabes » qui ont eu lieu au Moyen-Orient en 2010 et 2011, mettant en évidence l’immense influence qu’exerce la plate-forme sur la démocratie.

Au cours de la période où Facebook a choisi Katie Harbath, l’ancien soutien de Giuliani, pour diriger sa cellule politique, les élections devenaient un sujet incontournable sur les réseaux sociaux. Facebook a commencé progressivement à être impliqué dans des situations d’enjeu électoral partout dans le monde.

Facebook s’est associé à certains partis politiques parmi les plus controversés au monde tout en faisant fi du principe de transparence. Depuis 2011, la compagnie réclame auprès de la Commission électorale fédérale US une dérogation à la loi exigeant la transparence en ce qui concerne la promotion d’un parti politique, ce qui aurait pu l’aider à éviter la crise actuelle concernant des dépenses publicitaires russes en amont des élections de 2016.

Les relations entre la compagnie et les gouvernements restent compliquées. Facebook a été mis en cause par l’Union Européenne pour avoir laissé l’islamisme radical prospérer sur son réseau. La compagnie vient juste de publier son rapport de transparence expliquant qu’elle ne fournira aux gouvernements de données relatives à ses utilisateurs que si cette demande est légalement justifiée ; dans le cas contraire, elle n’hésitera pas à avoir recours à la justice [6].

Des armées de Trolls en Inde

Le marché indien est sans doute le plus porteur aujourd’hui pour Facebook, surpassant celui des États-Unis. Le nombre d’utilisateurs y croît deux fois plus vite ; sans tenir compte des 200 millions d’Indiens qui utilisent le service de messagerie WhatsApp, soit plus que partout ailleurs dans le monde.

À l’époque des élections indiennes de 2014, Facebook avaient déjà travaillé pendant plusieurs mois sur diverses campagnes. Modi a grandement profité du soutien de Facebook et de WhatsApp pour recruter des volontaires qui, à leur tour, ont répandu le message sur les réseaux sociaux. Depuis son élection, son nombre d’abonnés a augmenté de 43 millions ; deux fois plus que celui de Trump.

Dans les semaines qui ont suivi l’élection de Modi, Zuckerberg et sa directrice d’exploitation Sheryl Sandberg se sont tous deux déplacés en Inde dans le but de développer un projet controversé concernant un service internet gratuit qui, provoquant de vives protestations, a finalement dû être abandonné. Katie Harbath et son équipe sont aussi venus en Inde animer des cessions de formation auxquelles ont participé plus de 6 000 hauts-fonctionnaires.

À mesure que Modi voyait son influence grandir dans les réseaux sociaux, ses abonnés se sont lancés, sur Facebook et WhatsApp, dans une campagne de harcèlement de ses rivaux politiques. L’Inde est devenu un foyer de désinformation, avec notamment la propagation d’un canular qui a conduit à des émeutes causant la mort de plusieurs personnes. Le pays est aussi devenu un endroit extrêmement dangereux pour les partis d’opposition et les journalistes.

Cependant, il n’y a pas que Modi ou le Parti du peuple indien (BJP) qui ont été amenés à utiliser les services proposés par Facebook. La compagnie prétend mettre à dispositions les mêmes outils et services pour tous les candidats, quelle que soit leur orientation politique, ainsi qu’aux groupes de la société civile plus discrets.

Ce qui est intéressant, c’est que Mark Zukerberg lui-même veut devenir président des États-Unis et s’est ainsi déjà attaché les services de David Plouffe (conseiller de campagne de Barack Obama en 2008) puis de Ken Mehlman (conseiller de campagne de George Bush Jr en 2004). Il travaille actuellement avec Amy Dudley (ancienne conseill§re du sénateur Tim Kaine), Ben LaBolt (ancien attaché de presse de Barack Obama) et Joel Benenson (ancien conseiller de campagne d’Hillary Clinton en 2016) [7].

La manipulation des émotions par Facebook

Une étude parue en 2014 intitulée : La mise en évidence expérimentale d’un phénomène de contagion émotionnelle de grande ampleur via les réseaux sociaux [8] a étudié le ratio entre les messages positifs et négatifs vus par 689 000 utilisateurs Facebook. Cette expérience, qui s’est déroulée entre le 11 et le 18 janvier 2012, a tenté d’identifier des effets de contagion émotionnelle en modifiant le poids émotionnel des informations diffusées aux utilisateurs ciblés. Les chercheurs concluent avoir mis en évidence pour la première fois « la preuve que les émotions peuvent se propager à travers un réseau informatique, [même si] les effets liés à ces manipulations restent limités ».

Cette étude a été critiquée à la fois pour ses fondements éthiques et méthodologiques. La polémique s’intensifiant, Adam Kramer, un des principaux instigateurs de ces recherches et membre de l’équipe responsable des données de Facebook, a défendu cette étude dans un communiqué de la compagnie [9]. Quelques jours plus tard, Sheryl Sandberg, directrice d’exploitation de Facebook, a prononcé une déclaration [10], lors de son voyage en Inde. Au cours d’un événement organisé par la Chambre de commerce à New Delhi, elle a déclaré : « Cette étude s’est faite dans le cadre des recherches en cours menées par les entreprises pour tester différents produits, ni plus ni moins. La communication à ce sujet a été très mauvaise et nous nous en excusons. Nous n’avons pas voulu vous contrarier ».

Ainsi donc, pour quel nouveau produit révolutionnaire Facebook a-t-il conduit des expérimentations psychologiques visant à manipuler émotionnellement ses utilisateurs ? Ces produits révolutionnaires sont des armées de Trolls numériques à des fins de propagande qui diffusent des informations mensongères comme une trainée de poudre afin d’aider ses clients pendant les élections.

Peu après, le 3 juillet 2014, USA Today rapporte que le groupe EPIC, qui milite pour le respect de la vie privée des citoyens, a déposé une plainte officielle à la Commission fédérale du Commerce stipulant que Facebook a enfreint la loi en menant une recherche sur les émotions de ses utilisateurs sans leur consentement, ni même les informer [11]. Dans sa plainte, l’EPIC prétend que Facebook a trompé ses usagers en conduisant secrètement une expérience psychologique sur leurs émotions : « Au moment de l’expérience, Facebook n’a pas fait état dans sa politique d’utilisation des données que les informations concernant ses utilisateurs seraient amenés à être utilisées à des fins expérimentales. Facebook a aussi omis d’informer ses usagers que ces informations seraient communiquées à des chercheurs ». La majorité des cobayes pour ces expériences de manipulation émotionnelle étaient indiens [12].

La plupart d’entre nous ne prête pas vraiment attention à ce qui est posté sur les réseaux sociaux et la majorité de ce que l’on voit est plutôt inoffensif. Du moins, c’est l’apparence que cela prend à première vue. La vérité est que ce que nous postons sur le net a un impact effrayant. Selon une recherche récente menée conjointement par le Laboratoire national du Nord-Ouest pacifique et l’université de Washington, le contenu que l’on poste sur les réseaux sociaux pourrait être utilisé par un logiciel afin de prédire des événements futurs — peut-être même le prochain Premier ministre indien.

Dans un papier qui vient d’êre publié par ArXiv, une équipe de chercheurs a découvert que les réseaux sociaux peuvent être utilisés dans le but de « repérer et de prédire des événements dans le monde réel » [13]. L’analyse de Twitter peut prédire avec précision des troubles sociaux, par exemple, lorsque des personnes utilisent certain hashtags pour discuter certains problèmes avant que leur colère ne se répande dans le monde réel.

L’exemple le plus connu de ce phénomène est survenu lors des printemps arabes, lorsque des signes évidents de protestations et de soulèvements imminents ont été repérés sur le net les jours précédant la descente des gens dans les rues.

L’inverse est aussi vrai, signifiant que la colère peut aussi être générée par les réseaux sociaux et une fois qu’elle atteint un niveau optimal être déversée sur des événements de la vie réelle comme on peut le voir depuis au moins deux ans déjà en inde avec des cas de lynchages collectifs et autres.

Comment fonctionne l’industrie de la désinformation en Inde

En Inde, une gigantesque industrie de la désinformation a émergé, exerçant une influence bien supérieur au traditionnel discours politique et pouvant potentiellement devenir un problème sécuritaire à l’image des printemps arabes si elle n’est pas maîtrisée. Au moment où le débat sur le lynchage fait rage en Inde, il faut bien comprendre que de tels incidents n’auraient pas eu aussi rapidement un tel impact si la jeunesse n’avait eu accès à Facebook, Twitter, Youtube, et autres réseaux sociaux qui permettent à cette industrie de la désinformation de gérer et partager de faux montages vidéos et de la fausse information. Le phénomène de lynchage apparu depuis quelques années est une conséquence directe de cette industrie de la propagande qui se répand des réseaux sociaux vers le monde réel.

Ceci prend une tout autre ampleur maintenant qu’il a été révélé que Facebook & WhatsApp ont comploté avec l’establishment en créant « une armée de Trolls » à des fins de propagande numérique, engendrant des violences sur le sol indien. C’est un cas typique de terrorisme. Ce dernier est défini comme « l’utilisation systématique de la terreur ou de la violence par un individu ou un groupe à des fins politiques ». Dans le cas présent, ce terrorisme est perpétré par une compagnie étrangère (Facebook) sur le sol indien par le biais d’une guerre numérique de (dés)information. Qu’attendons-nous pour réagir à de tels actes ?

Une campagne de désinformation a été menée au cours des élections présidentielles états-uniennes. Elle fait parti intégrante de la campagne officielle elle-même menée en collaboration avec des entreprises de pointe. Cette même méthode a aussi été utilisée pour orienter le débat sur le Brexit. À l’heure où nous parlons, cette vaste entreprise de désinformation étend ses tentacules en Inde. De nombreux sportifs de renom, des célébrités, des économistes, des politiciens en ont déjà été victimes en disséminant du contenu fallacieux. C’est une dangereuse tendance qui devrait être surveillée de près par nos services de Renseignement afin de prévenir de futurs désastres.

Voici succinctement comment tout cela fonctionne. De nombreux sites et portails web de légitimité et financement divers reçoivent des publicités flottantes. Des contenus bien spécifiques sont créés pour différentes catégories de personne basés sur leur région, leur idéologie, leur âge, leur religion… qui sont mélangés à une vaste quantité de contenu érotique noyant le véritable objectif. Ce contenu fallacieux est ensuite injecté dans le réseau social et des groupes spécifiques sont ciblés par le biais d’outils analytiques développé par des entreprises de pointe. À mesure que cette fausse information se répand, elle acquiert petit à petit sa dynamique propre et finit par être reprise par une personnalité quelconque — célébrité, politicien et même parfois un journaliste. Ce qui advient ensuite est pure folie.

Que ce soit par choix ou par ignorance, les médias dominants commencent à diffuser ce tissu de mensonges, consacrant l’intégralité de leurs revues de presse à l’analyse de ces fausses informations : qui a dit quoi et pourquoi et bla bla bla... au lieu de chercher à vérifier l’authenticité de ces dernières. Du fait du caractère sensationnel de ces canulars et aussi parce qu’ils sont relayés par des personnalités influentes, cette vision faussée du monde va se répandre dans le monde réel, pour témoins les victimes de lynchage. Sans contrôle, ce phénomène de désinformation pourrait contaminer toute l’opinion publique. Nous arriverons à un moment où il sera quasiment impossible de distinguer le vrai du faux, le fait de la fiction, avec la société tout entière se radicalisant en différentes factions opposées sur la base de mensonges.

Facebook et les élections indiennes

À l’époque des élections indiennes de 2014, un article de presse titrait « Facebook peut-il influencer le résultat de l’élection indienne ? ». Sous ce titre figurait un iceberg — Si Facebook est en mesure de modifier de modifier nos émotions et de nous faire voter, de quoi d’autre est-il capable ? [14]

Étonnamment, la Commission électorale indienne elle-même a signé un partenariat avec Facebook portant sur le recensement des votants pendant le processus électoral [15]. Le Dr. Nasim Zaidi, commissaire en chef de la commission électorale (ECI), a déclaré : « Je suis heureux d’annoncer que la Commission électorale indienne va lancer une procédure spéciale destinée à enrôler les non-votants et plus particulièrement ceux qui n’ont jamais voté. Ceci représente un pas en avant vers la réalisation de la devise de l’ECI “Aucun citoyen laissé-pour-compte”. Parti prenant de cette campagne, Facebook diffusera un rappel en différents dialectes indiens visant à rappeler l’échéance électorale à tous les utilisateurs Facebook d’Inde. J’invite tous les citoyens électeurs à s’inscrire et à voter ; c’est à dire reconnaître ses droits et assumer ses devoirs. Je suis convaincu que Facebook va donner une nouvelle ampleur à la campagne de recensement électorale initiée par la Commission et encourager de futurs votants à participer au processus électoral et à devenir des citoyens indiens responsables ».

Les 17 principales agences de Renseignement US ont émis de sérieuses réserves quant à l’impact de ce phénomène de désinformation sur leur processus électoral et leur société. Selon un centre de recherche en statistique, une majorité d’États-uniens (un spectaculaire 88 %) pense que la diffusion de fausses nouvelles porte préjudice à leur perception de la réalité quotidienne [16]. Et nous, en Inde, nous dirigeons vers un scénario encore plus catastrophique que cela. Pourquoi ? Parce qu’à l’inverse de l’Inde, le gouvernement états-unien et la communauté du Renseignement a publiquement fait état du problème et travaillé à une solution face à cette menace. L’Inde peut-elle faire de même avec Facebook ayant le nez dans les affaires internes du pays ?

On met en place toutes sortes de commissions, des auditions sénatoriales sont programmées pour mettre à jour cette affaire et de nouvelles cellules sont créés pour contrer efficacement cette menace envers la société. Pendant qu’une enquête est menée sur le rôle de Facebook dans l’élection présidentielle états-unienne, on porte peu d’attention à la manière dont la cellule secrète de Facebook a influencé les élections indiennes. À la lumière de ces révélations, une investigation rigoureuse devrait être menée quant l’impact de Facebook sur les élections indiennes. Il est évident que pour ce faire, le gouvernement doit tout d’abord reconnaître l’existence de cette industrie de la désinformation afin de pouvoir agir contre elle.

En compagnie de Facebook, American Microchip Inc. et le Japonais Renesas engagés pour pirater le code secret EVM (banque de données utilisateurs) devraient être sous le coup d’une enquête pour interférence avec les élections indiennes ainsi que tous ceux qui ont comploté avec eux. Ce serait une grave erreur de prendre cette menace, liée à l’intrusion d’entreprises étrangères dans le processus électoral indien, à la légère [17].

      

[1] En argot Internet, un Troll désigne ce qui vise à générer des polémiques. Il peut s’agir d’un message (par exemple sur un forum), d’un débat conflictuel dans son ensemble ou de la personne qui en est à l’origine.

[2] “How Facebook’s Political Unit Enables the Dark Art of Digital Propaganda”, Lauren Etter, Vernon Silver & Sarah Frier, Bloomberg, December 21, 2017.

[3] “India’s Fake News Industry & Mob Lynchings”, Great Game India News, July 6, 2017.

[4] « Freedom House : quand la liberté n’est qu’un slogan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 septembre 2004.

[5] “Freedom on the Net 2017. Manipulating Social Media to Undermine Democracy”, Freedom House, November 14, 2017.

[6] “Facebook Transparency Report 2017”, Facebook, January 2017.

[7] « Mark Zuckerberg possible futur président des États-Unis », Réseau Voltaire, 3 août 2017.

[8] “Experimental evidence of massive-scale emotional contagion through social networks”, Adam D. I. Kramer, Jamie E. Guillory & Jeffrey T. Hancock, Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNSA), Vol 111, #24, July 17, 2014.

[9] “The Author of a Controversial Facebook Study Says He’s ‘Sorry’”, Stephanie Burnett, Time, June 30, 2014.

[10] “Facebook still won’t say ’sorry’ for mind games experiment”, David Goldman, CNN, July 2, 2014.

[11] “Privacy watchdog files complaint over Facebook study”, Jessica Guynn, USA Today, July 3, 2014.

[12] “Facebook apologises for psychological experiments on users”, Samuel Gibbs, The Guardian, July 2, 2014.

[13] “Using Social Media To Predict the Future : A Systematic Literature Review”, Lawrence Phillips, Chase Dowling, Kyle Shaffer, Nathan Hodas & Svitlana Volkova, ArXiv, June 19, 2017.

[14] “If Facebook can tweak our emotions and make us vote, what else can it do ?”, Charles Arthur, The Guardian, June 30, 2014.

[15] “Election Commission of India partners with Facebook to launch first nationwide voter registration reminder”, Facebook, June 28, 2017.

[16] “Many Americans Believe Fake News Is Sowing Confusion”, Michael Barthel, Amy Mitchell & Jesse Holcomb, Pew Research Center, December 15, 2016.

[17] “Are Indian Elections Hacked By Foreign Companies ?”, Shelley Kasli, Great Game India News, December 17, 2017.

La nouvelle Stratégie de sécurité nationale US NSS est un rapport de 55 pages axé sur « l’Amérique d’abord » préparé tout au long de l’année 2017. Il définit la Russie et la Chine comme des puissances « révisionnistes » et l’Iran comme « principal pourvoyeur du terrorisme ». Pourquoi ?

En effet, la Russie, la Chine et l’Iran se trouvent justement être les trois acteurs-clés du processus actuel d’intégration géopolitique et géo-économique eurasien. La NSS peut certainement être considérée comme une réponse à ce qui s’est produit au sommet des BRICS de Xiamen en septembre dernier, un sommet où les présidents russe et chinois ont mis en relief le besoin de « surmonter la domination excessive d’un nombre limité de monnaies de réserve ». C’était évidemment une référence claire au dollar US.

L’année 2017 aura été celle de l’instauration d’un système de paiements en yuans-roubles, ce qui suggère que des systèmes similaires avec d’autres monnaies participantes à la nouvelle Route de la soie (OBOR, BRI) pourraient se mettre en place dans un avenir proche. L’exemple a d’ailleurs été emprunté par l’Iran depuis que les USA ont imposé des sanctions à l’économie iranienne.

S’agit-il de réduire seulement les risques monétaires ? La Russie et la Chine commercent dans leurs propres monnaies depuis les sanctions imposées par les USA en 2014. Il s’agit d’instaurer une énorme zone d’échanges en monnaies de réserve alternatives, et de contourner totalement le dollar US. La décision suit l’inauguration par Pékin, en octobre 2015, du Cross-Border Interbank Payment System (CIPS). Le CIPS a un accord de coopération avec le système SWIFT, privé et basé à Bruxelles, par lequel virtuellement toutes les transactions mondiales doivent transiter.

L’important, dans ce cas, est que Pékin – aussi bien que Moscou – avait clairement eu une bonne appréciation de la situation en 2012, quand Washington a tenté des pressions sur le SWIFT, bloqué les règlements internationaux pour toutes les banques iraniennes et gelé 100 milliards de dollars d’avoirs iraniens à l’étranger, tout en visant la capacité de Téhéran à exporter son pétrole. Au cas où les USA décideraient de sanctionner la Chine, les règlements internationaux à travers le CIPS fonctionnent comme un mécanisme de contournement de sanctions.

La Chine a ainsi largement anticipé toute sanction US et pris en otage Washington. En mars dernier, la banque centrale de la Russie a ouvert sa première antenne à Pékin. Moscou lance sa première vente d’obligations d’État de 1 milliard libellée en yuans. Moscou a éclairci qu’il s’était engagé dans une stratégie de long terme visant à cesser d’employer le dollar comme principale monnaie dans ses échanges internationaux, et à avancer avec Pékin vers ce qui pourrait s’appeler un système d’échanges post-Bretton Woods.

L’or est essentiel à cette stratégie. La Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud sont soit de gros producteurs, soit de gros consommateurs d’or – ou les deux. À la suite des débats de leurs sommets depuis le début des années 2000, les pays des BRICS ont décidé de se concentrer sur les échanges d'or physique. 

Les populations à travers tout le MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) ont également bien compris ce qui s’est passé quand Saddam Hussein d’Irak, a décidé de vendre du pétrole en euros, ou quand Mouammar Kadhafi a envisagé d’émettre un dinar-or panafricain. Mais aujourd’hui, c’est la Chine qui entre dans la danse, à la suite des plans qu’elle avait établis en 2012. Et son plan consiste à libeller son marché des contrats à terme sur le pétrole en yuans, avec un yuan totalement convertible en or sur les marchés internationaux de Shanghai et de Hong Kong.

Du coup, les Américains n’en reviennent pas : la Chine et la Russie suivies de l’Iran sont sur le point de rendre caduque l’arme suprême américaine, la sanction.