تقي زاده

تقي زاده

vendredi, 15 février 2013 21:18

Iran : Fabius est inquiet!

Le ministère français des Affaires étrangères a exprimé jeudi sa préoccupation face au manque de coopération de Téhéran avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) concernant son programme nucléaire.

"Le refus persistant de l'Iran de finaliser ses discussions avec l'AIEA pour faire toute la lumière sur les finalités de son programme nucléaire est très préoccupant", a déclaré le porte- parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, soulignant les efforts déployés par l'organisme international pour avancer dans son enquête sur les visées du programme nucléaire iranien.

"Malheureusement, l'Iran n'a pas saisi les occasions de ses réunions avec l'Agence pour s'engager enfin dans une démarche de coopération et de transparence", a estimé le haut diplomate français.

"A l'inverse, nous constatons que l'Iran a annoncé l'installation de centrifugeuses de nouvelle génération sur le site de Natanz (centre), destinées à accélérer son programme d'enrichissement de l'uranium", a-t-il encore regretté.

M. Lalliot a, en outre, appelé Téhéran à coopérer avec l'AIEA "en vertu de ses obligations internationales", citant à l'appui de ses propos les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et du Conseil des gouverneurs de l'AIEA adoptées en novembre 2011 et en septembre 2012.

Lors d’une rencontre avec les chefs des commissions des affaires étrangères et de la sécurité nationale du parlement syrien, le chef de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement islamique iranien a déclaré : « La résistance du peuple syrien servira de modèle pour la résistance des nations indépendantes face aux puissances mondiales.

Selon le bureau de la presse du parlement islamique iranien, les chefs des commissions des affaires étrangères et de la sécurité nationale du parlement syrien en visite en Iran à la tête d’une mission parlementaire de haut rang ont rencontré Alaeddin Boroujerdi, chef de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement islamique iranien.

Faisant allusion à ce que le peuple syrien est le gagnant de la crise actuelle en Syrie et qu’il traversera les conditions difficiles actuelles en toute honneur, Broujerdi a indiqué : « La république islamique d'Iran est sérieuse dans sa position de défendre le peuple et la souveraineté nationale de la Syrie comme axe de la résistance face au régime sioniste et restera aux côtés de la nation syrienne. »

« Le parlement iranien soutient toute action en soutien à la Syrie face aux complots fomentés par ses ennemis », a-t-il souligné.

Faisant allusion à ce que le peuple iranien suit avec vigilance et sensibilité les évolutions syriennes et la résistance courageuse du peuple syrien, le chef de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement islamique iranien a précisé : « La résistance du peuple syrien est un exemple à suivre pour la résistance des peuples indépendants face aux puissances mondiales. »

« Toute solution à la crise syrienne, sans obtenir l’accord du gouvernement syrien sera vouée à l’échec », a-t-il ajouté.

Les deux parties ont mis l’accent, au cours de cette rencontre, aux consultations étroites des commissions des affaires étrangères et de la sécurité nationale des parlements des deux pays.

Lors de ces entretiens, Mohammad Sobhi Abolchamat, chef de la commission de la sécurité nationale et Mme Fadya Dib, chef de la commission des affaires étrangères du parlement syrien ont remercié les soutiens apportés par la république islamique d'Iran à la Syrie durant la crise qui secoue le pays depuis 20 mois, soulignant : « Les relations stratégiques irano-syriennes représentent le principal axe de la résistance face au régime sioniste. »

Imam Khamenei: Le Centre islamique de Qom est la visualisation de cinquante années d’efforts et de la lutte

Pendant les années difficiles de la lutte contre le régime du taghut (régime du Shah), tout le monde pouvait entendre les messages courageux du centre islamique de Qom.

L’imam Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, dans un message à l’occasion de la conférence des professeurs des centres islamiques sur les cinquante années d’activités scientifiques, culturelles et politiques du centre d’enseignement islamique de Qom, lu par l’Hodjat-ol-islam Mohamadi Golpaygani, responsable du bureau du Guide suprême, a déclaré :

“ Au nom de Dieu, clément et miséricordieux,

Cette conférence est un évènement important et une façon de montrer notre reconnaissance pour cinquante ans de travail sincère des religieux dans les milieux scientifiques islamiques. Ce centre a été créé dans les conditions les plus difficiles et pour répondre à un besoin pressant, et à diverses époques, sous la dictature (du shah) et sous la République islamique, a continué une lutte sacrée et difficile.

Pendant les années difficiles de la lutte contre le régime du taghut (régime du Shah), tout le monde pouvait entendre les messages courageux du centre islamique de Qom et ni les menaces, ni les arrestations, ni les condamnations à l’exil n’ont pu venir à bout de la résistance des religieux révolutionnaires de ce centre spirituel.

Après la victoire de la Révolution islamique et l’instauration de la République islamique d’Iran, les membres de ce centre ont été présents dans de nombreuses activités politiques, scientifiques, de recherches et de Djihad. L’image exceptionnelle de ces centres et des grandes références religieuses, dans les responsabilités religieuses et politiques, a fait qu’une grande partie du peuple d’Iran considère leurs déclarations dans ces domaines, comme des références.

Aujourd’hui, après cinquante ans d’expérience politique et révolutionnaire, ce centre est confronté à de nouveaux défis et à de nouveaux besoins. Ce centre sera renforcé par ses efforts, sa créativité et son courage et par la sincérité et la bonne foi qui le caractérisent. Aujourd’hui, les jeunes qui ont été formés dans ces centres ont le regard fixé sur des horizons lointains et de grandes ambitions.

Les occasions et l’espoir sont des bienfaits divins, qui ont été donnés à ce grand peuple à cause de son mérite. L’art de ce centre et de l’association des professeurs des centres islamiques, est d’avoir pu utiliser au maximum, ce capital divin dans les activités religieuses et révolutionnaires, et de préparer un avenir brillant avec la réalisation des promesses de Dieu qui a dit dans le Coran :

أَلَمْ تَرَ كَیْفَ ضَرَبَ اللّهُ مَثَلاً كَلِمَةً طَیِّبَةً كَشَجَرةٍ طَیِّبَةٍ أَصْلُهَا ثَابِتٌ وَفَرْعُهَا فِی السَّمَاء، تُؤْتِی أُكُلَهَا كُلَّ حِينٍ بِإِذْنِ رَبِّهَا...

Que les grâces et le salut divins vous accompagnent

Seyed Ali Khamenei

Février 2013

L'Iran a réagi, par la voie de son porte-parole du Ministère iranien des Affaires étrangères...

aux récentes déclarations attribuées au Ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal qui avait parlé de la tentative iranienne de se doter de l'arme nucléaire. « Ces sont des déclarations, dénuées de tout fondement. Les activités iraniennes en matière de nucléaire sont, purement, pacifiques » c'est en ces termes que le porte-parole de la diplomatie iranienne a réagi aux propos de Saoud al-Fayçal.

« Membre du TNP, traité de non-prolifération nucléaire, la République islamique d'Iran s'estime engagée à tous les engagements et il n'y pas lieu d'aucune inquiétude » a-t-il précisé.

Un manifestant a été tué et d'autres blessés jeudi lors d'affrontements avec la police dans des villages chiites à Bahreïn, selon l'opposition, au deuxième anniversaire du soulèvement maté dans ce pays du Golfe Persique.

Des centaines de manifestants sont descendus dans la rue tôt dans plusieurs villages chiites, selon des témoins, pour protester contre le gouvernement et commémorer le soulèvement animé par la majorité chiite réclamant des réformes politiques dans cette monarchie dirigée par une dynastie sunnite.

Les manifestants répondaient à un appel à la grève générale et à la désobéissance civile jeudi, lancé par le "Collectif du 14 février", un groupe clandestin radical qui orchestre la mobilisation via les réseaux sociaux.

Hussein al-Jaziri est mort après avoir été grièvement blessé, notamment à la poitrine, par des tirs à la chevrotine lors d'affrontements entre forces anti-émeutes et manifestants dans le village de Daih, a annoncé la principale formation de l'opposition chiite, Al-Wefaq.

Selon AFP, le ministère de l'Intérieur a confirmé un décès. "Un blessé, âgé de 16 ans, a été prononcé mort à son admission à l'hôpital Salmaniya" à Manama, a indiqué le ministère sur Twitter sans donner de détail. L'affaire a été confiée au parquet, a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, le Wefaq a dénoncé "un recours excessif à la force" de la part des autorités qui répriment les manifestations "sauvagement et en faisant usage de toutes sortes d'armes".

Les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogène et tiré à la chevrotine contre les manifestants, qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov en direction des policiers, déployés en force autour des villages chiites, ont indiqué des témoins faisant état de plusieurs blessés.

"Le peuple veut la chute du régime", "A bas Hamad", le roi de Bahreïn, scandaient les protestataires dans plusieurs villages chiites, dont Sitra, Barbar et Bilad al-Qadim, dont ils ont bloqué les accès par des pneus enflammés, des troncs d'arbres ou des bennes à ordures, selon des habitants.

Autour de Sanabes, proche banlieue de Manama, les forces de sécurité sont intervenues pour empêcher des dizaines de manifestants de marcher sur la "Place de la Perle", symbole du soulèvement du 14 février 2011, ont indiqué des témoins.

Le "Collectif du 14 février" a prévu une marche jeudi sur cette place, dont le monument central a été totalement rasé par les autorités peu après la répression en mars 2011 d'un mois de contestation.

L'opposition réclame notamment une monarchie constitutionnelle, un gouvernement issu d'élections et la fin de la discrimination confessionnelle.

Le chef de la police, Tarek al-Hassan, a averti dès mercredi dans un communiqué que des renforts policiers avaient été déployés dans le pays, invitant la population à "ne pas se joindre (...) aux activités illégales!!!"

Les nouveaux affrontements ont eu lieu malgré la tenue, mercredi, d'une deuxième séance du dialogue national entre l'opposition et le gouvernement.

Ce dialogue, entamé dimanche dans le but de sortir le pays de l'impasse politique dans laquelle il est plongé depuis deux ans, doit se poursuivre dimanche prochain, ont indiqué les autorités.

La contestation s'est soldée par 80 morts selon la Fédération internationale des droits de l'Homme, et plusieurs dirigeants de l'opposition sont emprisonnés.

Amnesty international a réclamé jeudi la libération de ces opposants. "Il est temps que les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression soient libérés et que le harcèlement d'autres militants cesse", a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, responsable d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, dans un communiqué.

«Le premier pas vers la Religion, c'est la Connaissance d'Allah ;

la perfection de cette Connaissance, c'est croire en Son Unicité ; et la perfection de la croyance en Son Unicité, c'est Lui être fidèle.»(226)

«Allah n'accepte pas un acte que l'on accomplit sans le connaître, ni un savoir sans action. Car celui qui connaît, sa connaissance le conduit à l'action ; celui qui n'a pas d'action n'a donc pas de connaissance. La Foi est faite de parties complémentaires.»(227)

L'Unicité (Tawhîd) est le fondement de la compréhension et de la pensée en Islam. Elle est l'axe du Savoir et de l'Action. En un mot, elle est le point de départ et la base de la Législation, des Valeurs, de la Morale et du mode de pensée.

Le concept de "l'Unicité" fait partie du Fondement de la Civilisation islamique, qui se distingue par sa couleur "unicitaire" :

«L'Onction d'Allah ! Et qui peut donner meilleure onction qu'Allah ? C'est Lui Que nous adorons.» (Sourate al-Baqarah, 2 : 138)

C'est l'onction "unicitaire" qui distingue la Civilisation islamique des civilisations obscurantistes, et qui lui confère ses qualités missionnaires spécifiques. Et c'est cette onction "unicitaire" qui assigne à la conduite et à la pensée du Musulman un caractère distinctif.

Le Noble Coran et la Sunnah sont la source de la pensée et du mode de pensée doctrinal. Ils nous ont expliqué clairement la Doctrine de l'Unicité, montré l'Existence d'Allah, défini Ses Qualités de Perfection et démontré Sa Sainteté absolue. Dès lors, les fondements et les racines de cette Doctrine se sont parachevés, et les premiers Musulmans y ont cru après l'avoir apprise du Saint Prophète et du Coran.

L'Islam s'est répandu, les conquêtes musulmanes se sont multipliées, des peuples et des nations de civilisations et de philosophies obscurantistes, appartenant à la Perse, à l'Inde, à la Chine, etc. ont embrassé l'Islam.

De même, des adeptes du christianisme et du judaïsme déviés, et des gens ayant subi l'influence de la philosophie et de la théologie chrétiennes et juives sont entrés en Islam. En outre, des idées et des conceptions philosophiques grecques et autres ont été transposées en Islam. Il s'en est suivi que des controverses et des doutes se sont manifestés, et que des superstitions et des notions occidentales ont frayé un chemin dans la Doctrine islamique à travers cette infiltration civilisationnelle destructrice. La Doctrine "unicitaire" s'est trouvée ainsi troublée au sein de la catégorie des spécialistes de la Doctrine et des différentes questions qui y ont trait, ainsi que de la philosophie et de ses différentes branches, tels le problème de la fatalité et du libre arbitre dans la conduite humaine, le problème de l'extrémisme et de l'incarnation, de l'interprétation de "l'Ascension" et du "Voyage Nocturne". Tout ceci a provoqué des brouilles dans les idées et a conduit à la naissance de groupuscules et de courants doctrinaux égarés et déviés de la Doctrine "unicitaire". Les Imams d'Ahl-ul-Bayt, les uléma et les penseurs islamiques ont eu ainsi à s'engager dans une lutte de civilisation et de pensée très acharnée dont nous subissons encore de nos jours les traces évidentes -malgré la disparition de certains de ces groupuscules et courants égarés-, lutte qui a laissé des effets à la fois positifs et négatifs sur la pensée doctrinale, sur l'orientation de la pensée et du tafsîr des questions de la Doctrine. Dans cette lutte, les Imams d'Ahl-ul-Bayt -en raison de la pureté de leur Entendement, de la perfection de leur Connaissance des Sciences de la Chari'ah, de leur Savoir concernant Allah, et de leur assimilation intégrale du Livre d'Allah et de la Sunnah de Son Prophète- ont joué un rôle prépondérant dans la réfutation des soupçons, le rejet des équivoques, la dénonciation des courants égarés et déviés, et la défense du concept pur et originel de "l'Unicité".

Nous avons encore de nos jours, entre nos mains, les transcriptions des débats des Imams d'Ahl-ul-Bayt, leurs hadith et leur tafsîr de Versets qui traitent de "l'Unicité", s'évertuent à dissiper les équivoques de la pensée, à indiquer la Bonne Voie vers une compréhension adéquate de l'Islam authentique, à déjouer les tentatives de s'écarter de la signification réelle des Versets et d'en interpréter les apparences au gré des caprices personnels et des préjugés de la pensée égarée et déviée, ou selon une compréhension incertaine et hésitante. Leur méthode de compréhension du Livre d'Allah et leur Connaissance d'Allah ont permis la cristallisation de l'unité intellectuelle cohérente de la Doctrine de l'Unicité.

Quiconque étudie les Sciences de la Doctrine de "l'Unicité" et approfondit sa compréhension de l'unité de la structure doctrinale, ses branches et ses problèmes, conformément à la méthode de l'Ecole d'Ahl-ul-Bayt et à sa vision, constatera que la structure doctrinale et civilisationnelle gravite, dans sa totalité, autour de la Doctrine de "l'Unicité", et que celle-ci repose sur "la démonstration de la Perfection Absolue d'Allah, de Son dépouillement de tout manque et de la négation de tout associé, de tout semblable, de tout équivalent et de tout opposé à Lui."

L'Imam 'Alî a fixé les fondements de ce courant "unicitaire" lorsqu'il a déclaré :

«L'Unicité [Tawhîd] consiste à ne pas confondre quelqu'un avec Allah, et la Justice à ne pas L'accuser.»(228)

Dans un grand nombre de hadith, de débats et de déclarations, les Imams d'Ahl-ul-Bayt se sont appliqués à établir le bien-fondé de la Doctrine "unicitaire" et à réfuter les contestations et les doutes soulevés par les Mubtilîn(229) et les Zanâdiqah(230), tels qu'al-Dîdhânî, Ibn Abî al'Awjâ', Ibn al-Muqaffa', ainsi que par les athées, les Ghulât(231), les Mujassemah(232), les Mufawwadhah(233), les Jabarites(234)

, etc.

Nous allons maintenant passer en revue une partie de ces Principes "unicitaires", qui traduisent la Doctrine du Saint Coran et dessinent les fondements de la Science et de la Pensée "unicitaires" dans toute leur pureté et toute leur originalité.

Selon l'Imam Jafar al-Çâdiq, l'Imam 'Alî ibn Abî Tâlib a dit : «Connaissez Allah par Allah Lui-Même, le Messager par le Message, les Tuteurs(235)par la Commanderie du Bien, la Justice et la Bienfaisance...»(236)

Al-Fath ibn Yazid rapporte ce que l'Imam 'Alî ibn Mûsâ al-Redhâ lui a dit à propos de la Connaissance d'Allah :

«Lorsque je lui ai demandé ce qu'est la moindre connaissance [qu'il faut avoir], il m'a répondu : "Reconnaître qu'il n'y a de Dieu que Lui, qu'Il n'a ni semblable ni pareil, qu'Il a toujours existé, qu'Il est Immuable, Existant, Nécessaire et sans égal.''.»(237)

Lorsque Nafî' ibn al-Azraq a demandé à l'Imam Muhammad al-Bâqir : «Dis-moi quand Allah a été ?», l'Imam lui a répondu : «Mais quand n'était-Il pas pour que je t'informe de quand il était ? Gloire à Celui Qui a toujours existé, et qui existe toujours. Il est Unique et Impénétrable. Il n'a ni compagne ni enfant.»(238)

Selon l'Imam al-Çâdiq, un docteur a demandé à l'Imam 'Alî : «O Commandeur des Croyants ! Quand ton Seigneur a-t-il existé ?». L'Imam 'Alî lui a répondu : «Malheur à toi ! On demande : "Quand a-t-il existé" à propos de quelqu'un qui n'a pas toujours existé. Mais quand il s'agit de Quelqu'Un Qui existe depuis toujours, on ne demande pas "quand a-t-il existé", car Il existait avant "l'avant" sans avant, et après "l'après" sans après. Il n'a pas non plus une destination finale pour que Son But soit terminé.» «Es-tu donc un Prophète ?» demanda le docteur. Il a dit : «Malheur à toi ! Je ne suis qu'un des serviteurs du Messager d'Allah !»(239)

L'Imam Muhammad al-Bâqir a dit :

«Evitez absolument de vous interroger sur Allah ! Mais si vous voulez connaître Sa Grandeur, regardez la grandeur de Sa Création.»(240)

L'Imam Ja`afar al-Çâdiq a fait un jour la recommandation suivante à l'un de ses Compagnons, Muhammad al-Çâdiq :

«O Muhammad ! Les gens persistent à vouloir une explication rationnelle à tout, même lorsqu'ils parlent d'Allah . Lorsque vous entendez parler ainsi, dites : "Il n'y a de Dieu qu'Allah l'Unique, Qui n'a pas de semblable."»(241)

L'Imam Muhammad al-Bâqir disait :

«Parlez de tout sauf de l'Essence Divine.»(242)

Lorsqu'on demanda à l'Imam 'Alî : «Où Allah était-Il avant de créer le ciel et la terre ?» il répondit : «"Où" est un adverbe interrogatif de lieu. Or Allah a toujours existé, sans avoir besoin de lieu.»(243)

On a également demandé à l'Imam 'Alî :

«O Commandeur des Croyants ! As-tu vu ton Seigneur lorsque tu t'es mis à l'adorer ?» «Malheur à toi ! Je n'aurais pas adoré un Seigneur si je ne l'avais pas vu !» rétorqua l'Imam 'Alî. «Comment l'as-tu vu ?» insista son interlocuteur. «Les yeux ne peuvent l'atteindre par la vue, mais les coeurs le voient à travers les vérités de la Foi.»(244)

Muhammad ibn Hakîm raconte :

«Abû-l-Hassan Mûsâ ibn Ja'far a écrit à mon père : "Allah est trop Transcendant, trop Sublime et trop Grand pour qu'on puisse atteindre Sa Substance. Qualifiez-Le donc par les Attributs qu'Il s'est donné, et abstenez-vous du reste."»(245)

Al-Mufal-Dhal raconte :

«Lorsque j'ai demandé à Abâ-l-Hassan de m'expliquer l'Attribut [d'Allah], il m'a dit : "Ne dépassez pas ce qui est écrit dans le Coran."»(246)

'Abdur-Rahmân ibn 'Atik al-Qaçîr raconte :

«Lorsque j'ai écrit, sous la dictée de 'Abdul Malik ibn A'yan, à Imam Jafar al-Çâdiq : "Il y a en Iraq un groupe de gens qui décrivent Allah par l'image et la forme. Pourrais-tu donc -qu'Allah te protège - m'exposer la Doctrine juste de l'Unicité [Tawhîd] ?", il m'a répondu: "Tu as -qu'Allah te couvre de Sa Miséricorde- posé une question sur l'Unicité [Tawhîd] et ce qu'en ont dit ceux qui t'avaient précédé.

Allah - Qui n'a pas de semblable- Le Très-Haut, Celui Qui entend et Qui voit tout, est au-dessus de toutes les descriptions qu'en font les descripteurs et les anthropomorphistes qui dénigrent Allah. Sache donc -que la Miséricorde d'Allah soit sur toi- que la Doctrine correcte de l'Unicité [Tawhîd] consiste en les Attributs d'Allah -Le Très-Haut, Le Puissant- qui figurent dans le Coran. Renie donc toute fausseté attribuée à Allah - Il est Très-Haut - et tout anthropomorphisme. Allah, L'Immuable, est au-dessus des descriptions(247). N'allez pas au-delà de ce qui figure dans le Coran. Autrement vous vous égareriez après avoir été éclairés."»(248)

Concernant l'Unicité de l'Essence Divine et la négation de tout anthropomorphisme, Hamzah ibn Muhammad a écrit :

«Lorsque j'ai demandé à Imam Mussa al-Kâdhim de me parler du "corps" et de l'"image" [d'Allah], il m'a répondu : "Gloire à Celui auquel rien n'est semblable, et Qui n'a ni corps ni image."»(249)

Ainsi, ce qui précède nous montre que l'Unicité selon l'Ecole des Ahl-ul-Bayt reflète avec exactitude l'esprit et la lettre du Saint Coran concernant ce concept. Tout ce que les Ahl-ul-Bayt disent à propos de l'Unicité est une paraphrase des Versets coraniques. Ils ont ainsi sauvegardé l'intégrité de la Doctrine de l'Unicité, et réfuté les faussetés, les équivoques et les erreurs dont souffrait la pensée islamique à cette phase de la vie de la Ummah. De même, leurs déclarations et mises au point ont constitué une réplique tranchante aux Ghulât(250), aux Mufawwadhah, aux Mujassemah, et à ceux qui affirmaient qu'Allah est dissous dans une partie de Sa Création ou qu'Il est fusionné avec Sa Création. Elles devront également suffire à clarifier la pensée de tous ceux qui sont tombés dans les brouillards en confondant la Doctrine pure des Ahl-ul-Bayt avec les bêtises des Ghulât etc. qui se sont injustement réclamés des Ahl-ul-Bayt et que ceux-ci ont justement combattus.

Ceci dit, une mise au point s'impose à ce propos : les diviseurs des rangs de la Ummah, et ceux qui pêchent dans les eaux troubles, exploitent souvent la simplicité des Musulmans non avertis pour les induire en erreur en les laissant croire perfidement que l'Ecole d'Ahl-ul-Bayt -dont le trait le plus saillant est l'attachement aux Enseignements purs du Saint Coran et de la Sunnah - se confond avec les groupes et les groupuscules égarés (Ghulât, Mufawwadhah, etc.) qui se sont réclamés indûment des Ahl-ul-Bayt, lesquels les ont rejetés et ont rejeté leurs idées sans ménagements.

«Allah témoigne, et avec Lui Ses Anges et ceux qui sont doués d'intelligence : "Il n'y a de Dieu que Lui ; Lui Qui maintient la Justice... Il n'y a de Dieu que Lui, Le Puissant, Le Sage !"» (Sourate Âl 'Imrân, 3 : 3)

La Justice est l'une des Qualités d'Allah -Il est Très-Haut. Nous en trouvons les traces dans tous les domaines de l'existence. On peut constater la Justice dans le monde de la Création et de la Genèse... dans le monde de la nature et de la création de l'homme, de l'animal et du végétal. De même, nous remarquons la Justice dans la Chari'ah et la Loi Divine :

«Allah ordonne l'équité, la bienfaisance.» (Sourate al-Nahl, 16 :90)

De même, la Justice d'Allah s'incarne dans Ses Décrets et Ses Décisions relatifs à Sa Création, et dans les Messages et les Législations qu'Il a promulgués. Et cette Justice Divine prendra corps dans l'Autre Monde, le Jour des Comptes et de la Récompense, le Jour où celui qui faisait le Bien sera récompensé pour son bienfait, et où celui qui faisait le mal sera sanctionné pour sa malfaisance.

«Ton Seigneur ne lèsera personne.» (Sourate al-Kahf, 18 : 49)

«Un Jour où chaque homme recevra le prix de ses actes.» (Sourate al-Baqarah, 2 : 281)

«Le Bien qu'il aura accompli lui reviendra, ainsi que le mal qu'il aura fait.» (Sourate al-Baqarah, 2 : 286)

C'est sur cette base que les premiers Musulmans comprenaient leur rapport à Allah et interprétaient la conduite de l'homme et son action. Et lorsque la philosophie, les différentes doctrines philosophiques et théologiques ont fait leur entrée dans le monde musulman, on a assisté à la naissance de trois thèses sur l'explication de la conduite humaine et son rapport avec la Volonté Divine.

Ces trois thèses sont :

1- Al-Jabr (la contrainte).

2- Al-Tafwîdh (la délégation, la liberté absolue).

3- Ni Jabr ni Tafwîdh.

En effet, les apparences de certains Versets coraniques, tels que : «Il [Allah] égare qui Il veut et Il dirige qui Il veut» (Sourate al-Nehal, 16 : 93), ont suggéré aux tenants d'une certaine tendance à soutenir la thèse de la contrainte (al-jabr), thèse selon laquelle l'homme n'aurait ni volonté, ni possibilité de choisir : il serait seulement un lieu dans lequel se dérouleraient les événements prévus par Allah.

Ainsi, selon cette thèse, l'homme serait contraint dans son action, et n'aurait pas de libre arbitre. Cette thèse est celle des "Mujbarah" et de ceux qui ont épousé leur théorie.

La deuxième thèse est celle qui affirme que l'homme serait mandaté pour choisir ses actions, et que sa volonté serait indépendante de celle d'Allah - et bien plus, qu'Allah ne pourrait l'empêcher de faire ce qu'il voudrait et ce, qu'il s'agisse de péchés, tels que le meurtre, l'injustice, la consommation d'alcool, ou d'actes d'obéissance, tels que la justice, la bienfaisance, l'accomplissement de la Prière. En un mot, l'homme serait indépendant d'Allah selon cette thèse, que soutiennent les "Mu'tazalah".

Les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont réfuté ces deux thèses et les ont déclarées invalides, car chacune d'elles est en opposition avec les Enseignements du Saint Coran, sur lequel est fondée la Doctrine de l'Unicité (Tawhîd). Ils ont expliqué qu'il y a une relation évidente entre l'explication de la conduite humaine et la Croyance à la Justice d'Allah, et que la thèse selon laquelle l'homme serait sans volonté ni libre arbitre, et prisonnier de la fatalité, conduirait à accuser Le Très-Haut d'injustice, et à Le dépouiller de la Qualité de Justice, puisqu'elle laisse entendre qu'Allah a obligé l'homme à faire le mal pour l'en punir, et à faire le bien -lequel, n'étant pas volontaire, ne mérite donc pas la récompense promise.

C'est pourquoi les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont refusé cette interprétation erronée que de nombreux Musulmans ont faite par erreur, en raison d'une mauvaise compréhension du sens apparent de certains Versets coraniques, tels que : «Il [Allah] égare qui Il veut et Il dirige qui Il veut».

Les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont expliqué le sens de la Guidance et de l'égarement d'une façon claire et concordante avec la Justice d'Allah, comme nous le verrons plus loin.

De même, les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont rejeté la thèse prétendant que l'homme serait "mandaté", et qu'il pourrait agir sans qu'Allah puisse l'empêcher de faire quoi que ce soit. Ils ont expliqué leur rejet de cette déviation doctrinale en montrant qu'elle accuse Allah de ne pas pouvoir contrôler ni maîtriser Ses serviteurs, alors qu'Il est Tout-Puissant, et qu'Il est Le Propriétaire de tout ce que la Création comporte.

Les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont défini leur Doctrine concernant cette question relative à la Justice d'Allah en adoptant la théorie intermédiaire qui refuse et la "contrainte", et le "mandat", et selon laquelle "la volonté de l'homme n'est pas séparée de celle d'Allah".

Ils ont expliqué cette relation avec une précision doctrinale complète.

Nous allons passer en revue les hadith des Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt exprimant cette théorie.

Mais avant d'exposer ces hadith, fixons les trois questions fondamentales sur lesquelles le programme des Ahl-ul-Bayt diffère des théories des différentes thèses sur la Justice Divine :

1- L'homme possède la volonté et la capacité de choisir une action -bonne ou mauvaise- ou de refuser une action. Ainsi, il peut tuer, voler, commettre une injustice ou mentir en toute liberté intérieure et en connaissance de cause, et il peut également et tout aussi librement être juste, faire le Bien, accomplir la Prière et s'abstenir des actes interdits.

Allah - Le Très-Haut - est Capable d'empêcher l'homme de faire quoi que ce soit, et Il est également Capable de conduire l'homme à accomplir n'importe quelle action sans l'intervention du libre arbitre de celui-ci.

Toutefois, Allah ne contraint personne à faire le Bien ou le mal. Mais Allah, par Bonté et Miséricorde, peut empêcher l'homme qui mérite la Providence de commettre des actions répréhensibles, et il se pourrait qu'Il l'aide à faire le Bien, s'Il estime qu'il mérite cette Faveur.

2- L'homme fait l'objet de la Justice d'Allah. Allah récompensera -positivement ou négativement- tout homme pour son action passée - bien ou mal- le Jour du Jugement, ce qui est en opposition avec la thèse d'un groupe de Musulmans selon laquelle Allah pourrait mettre en Enfer un homme qui a accompli le Bien, et au Paradis un pécheur. Ils ont tiré cette conclusion erronée d'une mauvaise compréhension du Verset coranique suivant :

«Nul ne L'interroge sur ce qu'Il fait, mais les hommes seront interrogés...» (Sourate al-Anbiyâ', 21 : 23)

De même, un autre groupe de Musulmans, se fondant toujours sur l'interprétation erronée de ce Verset, ont affirmé qu'Allah n'aurait pas à respecter Sa Promesse de Récompense le Jour du Jugement. Mais les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont réfuté et rejeté ces affirmations en faisant remarquer qu'elles contredisent la Véridicité et la Justice d'Allah. En effet, si ces affirmations étaient vraies, celui qui accomplit le Bien, et celui qui commet le mal seraient égaux, et la valeur de la responsabilité et des Législations Divines n'aurait plus de raison d'être. La vérité est qu'il n'y a pas d'action sans rétribution -positive ou négative- ni responsabilité, et que:

«Celui qui aura fait le poids d'un atome de Bien le verra, et celui qui aura fait le poids d'un atome de mal le verra.» (Sourate al-Zalzalah, 99 : 8)

3- Selon les avis de certains Musulmans, Allah pourrait charger Ses serviteurs de faire ce qui dépasse leur capacité. Ces avis se fondent sur une mauvaise interprétation du Verset coranique suivant :

«... Notre Seigneur ! Ne nous charge pas de ce que nous ne pouvons pas porter...» (Sourate al-Baqarah, 2 : 286)

Les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont récusé cette interprétation erronée du Verset coranique en question, et ils ont montré qu'elle contredit la Justice d'Allah et la stipulation sans ambiguïté d'une autre partie du même Verset coranique, selon laquelle :

«Allah n'impose à chaque homme que ce qu'il peut porter.» (Sourate al-Baqarah, 2 : 286)

Ces préliminaires faits, nous allons à présent mentionner quelques hadith et débats des Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt, qui clarifient et développent ces Principes fondamentaux, expliquent la conduite humaine et la relation entre la volonté de l'homme et la Volonté Divine, et le lien entre cette explication et le Principe de la Justice Divine, ce qui permet de mieux voir la cohérence de la Pensée et de la Croyance islamiques et de conduire au rejet des théories d'al-Jabr (la contrainte) et d'al-Tafwîdh (la délégation).

L'Imam Jafar al-Çâdiq a dit :

«Allah a créé les créatures, et Il savait ce qu'elles deviendraient. Il leur a donné des Ordres, et Il leur a fixé des interdits. En ce qui concerne ce qu'Il leur a ordonné de faire, Il leur a donné la possibilité de ne pas le faire. Et elles ne peuvent ni le faire ni s'en abstenir qu'avec l'Autorisation d'Allah.»(251)

Pendant que l'Imam 'Alî conduisait son armée vers la Syrie, pour combattre Mu'âwiyeh le rebelle à Çiffîn, l'un de ses Compagnons lui demanda : «O Commandeur des Croyants ! Est-ce que notre marche [vers Çiffîn] se déroule selon la Décision et le Décret d'Allah ?» «Oui, ô Chaykh ! Car, par Allah, vous ne montez pas sur une hauteur, ni ne descendez vers le coeur d'une vallée, sans que cela ne se fasse par la Décision et le Décret d'Allah», répondit l'Imam 'Alî. «C'est à Allah que j'en référerai donc pour ma peine !» dit le Chaykh. A quoi l'Imam 'Alî répliqua : «Malheur à toi ! Crois-tu qu'il s'agisse d'une Décision obligatoire et d'un Décret fatal ? Si c'était ainsi, la Récompense et la Sanction n'auraient plus de raison d'être, la "Promesse" et la "Menace" n'auraient plus de sens. Allah a ordonné à Ses serviteurs de choisir librement de faire [ce qui est prescrit], leur a interdit [de faire ce qui est répréhensible] par mise en garde, les a chargés de peu de choses, ne leur a pas imposé une obligation difficile à réaliser, leur a donné beaucoup pour le peu qu'ils feraient. Celui qui échoue n'aura pas désobéi, et celui qui fait quelque chose par contrainte n'aura pas obéi. Allah n'a pas envoyé les Prophètes par jeu ni n'a fait descendre le Livre à Ses serviteurs par absurdité.

Il n'a pas créé les cieux et la terre et ce qu'il y a entre eux en vain, "contrairement à ce que pensent les incrédules. Malheur aux incrédules, à cause du Feu!"(252)»(253)

L'Imam 'Alî ibn Mûsâ al-Reza, parlant de "Jabr" et de "Tafwîdh" a dit :

«Voulez-vous que je vous donne sur ce sujet un Fondement à propos duquel vous n'aurez pas de convergence et vous triompherez de quiconque vous contesterait ?» «Oui, s'il te plaît» lui dit-on. «Allah -Il est Puissant et Glorifié- n'est pas obéi par contrainte ni désobéi par force. Il n'a pas négligé Ses serviteurs dans Son Royaume et Il est Le Possesseur de ce qu'Il leur a fait posséder, et Il a le Pouvoir sur ce sur quoi Il leur a donné pouvoir. Si les serviteurs se conforment à Ses Ordres, Il ne les en empêche ni ne le leur interdit. Et s'ils s'appliquent à Lui désobéir, Il peut les en empêcher, s'Il le veut. Et s'ils font ce qu'Il n'a pas autorisé, ce ne sera pas Lui qui les y aura conduits.» Et d'ajouter : «Quiconque assimile les dispositions de cette explication, aura raison de celui qui s'oppose à lui sur ce sujet.»(254)

Dans "Charh al-'Aqâ'id", al-Chaykh al-Mufîd écrit:

«Selon Abû-l-Hassan al-Thâlith, qui répondait à la question de savoir si les actes des serviteurs sont le fait d'Allah : "S'Il était responsable de ces actes, Il ne s'en serait pas déchargé. Car Allah a dit : "Allah désavoue les polythéistes", mais Il n'a pas désavoué la création de leurs essences ; Il a seulement désavoué leur polythéisme et leurs actes répréhensibles."»(255)

Dans "Kitâb al-Tawhîd", on rapporte ce témoignage de Muhammad ibn Ajlân :

«"Allah a-t-Il délégué la responsabilité de l'action aux serviteurs ?"(256) ai-je demandé à Abî 'Abdullâh. "Allah est trop Généreux pour la leur déléguer" a-t-il répondu. "Les a-t-Il donc contraints dans leurs actes ?" ai-je demandé encore. "Allah est trop Juste pour obliger un serviteur à commettre un acte et pour l'en punir par la suite" a-t-il répondu.»(257)

Il est dit dans "'Uyûn Akhbâr al-Reza", à propos de l'interprétation de cette Parole d'Allah : «Il les laisse dans les ténèbres, ne voyant rien»(258)

que : «On ne peut appliquer le concept "laisser" à Allah de la même façon qu'on l'applique à Sa Création, mais on peut dire que lorsqu'Il constate que les serviteurs ne se départent pas de leur impiété et de leur égarement, Il les prive de Son Aide et de Sa Bonté, et Il les laisse dans leur choix.»(259)

Il est dit dans le même ouvrage -"'Uyûn Akhbâr al-Reza"- à propos de l'interprétation de cette autre Parole d'Allah : «Allah a mis un sceau sur leurs coeurs et sur leurs oreilles»(260) que : «"Mettre un sceau", c'est imprimer sur les coeurs des impies une peine, et c'est conformément à la Parole d'Allah : "Non... Allah a mis un sceau sur leurs coeurs à cause de leur incrédulité : ils ne croient donc pas. A l'exception d'un petit nombre d'entre eux."(261)»(262)

Tels sont donc, selon les Ahl-ul-Bayt les concepts de Guidance et d'égarement. Pour eux, Allah n'a créé les gens ni égarés ni Bien Guidés.

Il leur a laissé la possibilité de choisir. Il les a dotés d'une volonté, leur a montré le Chemin du Bien et les a mis en garde contre les voies du Mal et de l'égarement.

En effet, Allah a dit :

«Nous l'avons dirigé sur le Chemin Droit, qu'il soit reconnaissant ou qu'il soit ingrat.» (Sourate al-Insân, 76: 3) et : «Ne lui avons-Nous pas montré les deux voies ?» (Sourate al-Balad, 90 : 10) c'est-à-dire Nous lui avons fait connaître la Voie du Bien et la voie du mal, et c'est à lui de choisir l'une d'elles.

Le Prophète(psl) avertit à propos de ce Verset de la façon suivante : «Ces deux voies sont celle du Bien et celle du Mal. Que la Voie du Bien soit plus aimée de vous que la voie du mal.»(263)

Partant du Saint Coran, et restant toujours dans ses limites, les Ahl-ul-Bayt ont abouti à une théorie expliquant la conduite de l'homme et ses actes, bons ou mauvais, et formulée comme suit :

«Ni contrainte, ni délégation, mais une chose intermédiaire entre les deux, et une position entre les deux positions.»

L'un des Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt à qui l'on avait demandé s'il y avait une position intermédiaire entre les deux positions - le "Jabr" et le "Tafwîdh"- a décrit cette position comme étant assez large pour «contenir ce qu'il y a entre le ciel et la terre».

Telles est donc, en bref, la thèse que les Ahl-ul-bayt ont définie, concernant le "Jabr" et le "Tafwîdh", thèse à laquelle les Musulmans ont cru et qu'ils ont suivie.

jeudi, 14 février 2013 11:31

Ayatollah Khomeiny (R)

les Propos de Ahmad Riboyrot, écrivain français sur Ayatollah Khomeiny (www.iqna.ir) 2012:

...L'Imam khomeiny, grâce à sa force spirituelle et sa lumière divine, avait réussi à déraciner un pouvoir despotique et à transformer la pensée de ses contemporains pour une prise de conscience générale.

C'est sa pensée et son idéologie qui m'ont le plus influencé. Bien que sa pensée rejoigne les grands courants de la philosophie contemporaine, elle s'enracine dans la pensée islamique et diffère de la philosophie occidentale qui recherche un monde sans Dieu. Son interprétation de la situation politique contemporaine dépasse les grands penseurs de notre siècle.

Avant de connaître la pensée de l'Imam Khomeiny, j'étais fasciné par les grands philosophes occidentaux comme Heiddeger.

C'est en lisant ses travaux que je me suis rendu compte que la véritable philosophie était celle de l'Imam, car la philosophie occidentale est essentiellement fondée sur des spéculations intellectuelles,

alors que la philosophie de l'Imam Khomeiny est une philosophie vivante, que l'Imam avait définie et respectée dans sa vie de tous les jours.

Nous pouvons dire que la philosophie de l'Imam Khomeiny est une Renaissance des principes islamiques après une époque de désintérêt général

. Je le comparais avant avec Gandi, il existe bien sur des ressemblances, mais l'Imam khomeiny était doué d'une grande spiritualité, alors que Gandi n'avait fait que ressusciter le passé de l'Inde. Aujourd'hui beaucoup de gens en Indes, ne croient plus aux idées de Gandi. Par contre les idées de l'Imam, elles, resteront vivantes tant que vivra l'Histoire, et il restera vivant dans les mémoires, malgré les opposants.

L'occident est à la recherche d'une vie sans Dieu, alors qu'en Orient, l'adoration et la foi imprègnent tous les principes de vie et de philosophie.

L'Iran est un pays dont toute l'Histoire est marquée par le Monothéisme. Le rôle de l'Imam a été crucial, c'est lui qui a réveillé dans l'esprit des Iraniens, les principes oubliés et la réalité de leur identité.

Nous sommes tous les jours, de plus en plus conscients du déclin de l'Occident qui est continuellement à la recherche de remplaçants, pour Dieu et la spiritualité, alors que l'Imam khomeiny était, lui, au contraire plein de spiritualité et de sagesse.

J'ai réussi à connaître la personnalité de l'Imam Khomeiny, grâce à une thèse de doctorat, à la Sorbonne, qui est d'ailleurs la seule sur ce sujet, et qui concerne la personnalité politique et spirituelle de l'Imam khomeiny. En France il n'y a avait qu'un aspect de la personnalité de l'Imam Khomeiny qui était présenté, car ils cherchaient à ternir l'image du leader et du mouvement révolutionnaire iranien, et les politiciens français ne donnaient que des informations très négatives et très irréelles sur la situation en Iran.

La réputation d'une personne au niveau international, est très relative, en Occident tous les renseignements passent par le filtre gouvernemental et sont accordés à la politique des pays occidentaux. Ces politiciens n'ont jamais voulu et n'ont jamais pu d'ailleurs, donner une image véritable des diverses dimensions de la personnalité de l'Imam Khomeiny, à cause l'idéologie qui domine cette région du monde.

La première fois que je suis venu visiter la demeure de l'Imam, j'ai été suffoqué, je n'avais jamais vu un dirigeant avec un tel pouvoir, vivre de façon si simple, cela était inimaginable. C'était un maître, un véritable disciple du Prophète(SAWA) et de l'Imam Hussein(AS , un modèle éternel pour les gens épris de liberté. Je regrette que les multiples dimensions de sa personnalité soient encore très mal connues dans le monde arabe et les pays islamiques".

"La révolution de l'Imam Khomeiny est une lumière pour toute l'Humanité, c'est le plus grand message que nous pouvons tirer de ce mouvement populaire, sous la direction de ce grand et libre penseur," a-t-il souligné.

Hassan Chateri, Président de la délégation de reconstruction iranienne, au Liban, a été assassiné, mercredi, par des terroristes, de retour de sa mission, en Syrie, au Liban ."L'ambassade iranienne au Liban a l'immense regret d'annoncer que le chef du Comité iranien pour la reconstruction du Liban, Le genéral Hassan Chateri a été assassiné par des mains des terroristes sur la route reliant Damas à Beyrouth".

La Commission iranienne pour la reconstruction au Liban a été mise en place après la guerre israélienne contre le pays en 2006.

Le corps du martyr Le genéral Chateri sera inhumer en vendredi dans Semnan ( lieu de sa naissance )

"Nous sommes, désormais, un pays nucléaire et il n'y a aucun retour en arrière", a déclaré le président iranien. En réponse à une question sur les négociations entre l'Iran et l'Agence international de l'Energie atomique (AIEA) tenues, aujourd'hui (mercredi), à Téhéran, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a affirmé que la République islamique est maintenant un pays nucléaire et il n'existe qu'un seul chemin, le chemin de coopération avec l'Iran.

Par rapport à la demande de visite de l'AIEA du site de Parchine, Mahmoud Ahmadinejad a souligné qu'il ne ferra aucun interférence à ce sujet et que les experts des deux côtés sont entrain de tenir des négociations, mais ce qui est certain, c'est que "les droits du peuple iranien devraient être reconnus officiels".

Une nouvelle tour des entretiens entre l'Iran et l'AIEA se tiendra aujourd'hui, le 13 février, au siège de l'Organisation de l'Energie Atomique d'Iran (OEAI), à Téhéran.