
تقي زاده
Les politiques générales pour le soutien à la production nationale
Les grandes lignes de la politique de soutien à la production nationale, au travail et au capital iranien:
1- Augmentation de la concurrence et de la productivité de la chaine de production à travers:
- une réforme et une reconstruction du système de production nationale
- une baisse des dépenses et une augmentation de la qualité de la production
- des prises de mesure d’encouragement et de châtiments pour les délits
- une optimalisation de la coordination au sein de la chaine de production
2- Orientation et renforcement des recherches, développement des activités d’innovation et des infrastructures, et utilisation industrielle des résultats en vue:
- d’une augmentation qualitative et quantitative de la production nationale
- d’une élévation des standards de production nationale
- d’un soutien à la commercialisation des recherches, l’encouragement des échanges scientifiques et des technologies de pointe, et la création d’un système national d’innovation.
3- Développement des activités économiques fondés sur le savoir, avec une insistance sur le développement de ses éléments essentiels à savoir: les systèmes de communication, l’application industrielle des recherches et le développement de sa fonctionnalité, le soutien juridique aux personnes et aux organismes, et le développement d’une coordination appropriée entre les milieux scientifiques et les centres de production dans le pays.
4- Soutien aux produits des centres de production de nature stratégique et de première nécessité, pour la consommation des secteurs publics ou des secteurs nationaux.
5- Elaboration d’une chaine complète de production depuis la matière brute jusqu’au produit final, dans le respect des règles de concurrence et de l’arrêt progressif -dans une période déterminée- de la vente de matières premières.
6- Soutien à la production des produits dont la concurrence représentent une augmentation de devises importée ou une baisse de devise exportée.
7- Gestion des fonds de devises et soutien à la production nationale et à l’entreprenariat, et stabilisation de la valeur de la monnaie nationale.
8- Amélioration des activités commerciales pour l’augmentation de la production nationale et la réforme des activités culturelles, juridiques, exécutives et bureaucratiques.
9- Augmentation des aides aux secteurs coopératifs et privés de production nationale à travers:
- le renforcement de la motivation et de la détermination nationale en vue de l’accélération et de l’application parfaite de l’article 44 de la Constitution, dans le respect de la discipline financière et budgétaire du gouvernement
- la suppression des privilèges éventuels entre le secteur gouvernemental et les secteurs privés et coopératifs
- la systématisation et protection des petites et moyennes entreprises, en vue d’améliorer leurs rendements.
10- Réglementation des activités économiques des associations publiques non gouvernementales dans le sens d’un plus grand soutien à la production nationale.
11- Clarification et synchronisation des statistiques et des données, facilitation de leur accessibilité, information sur les capacités des investisseurs et les possibilités d’investissements dans les différents domaines, et suppression des accès privilégiés aux données.
12- Renforcement et amélioration de la productivité de la main-d’œuvre par l’augmentation des motivations professionnelles et l’amélioration de la formation et de la créativité, et instauration d’une harmonie entre les centres d’enseignement et de recherches en fonction des besoins du marché du travail.
13- Préparation du terrain et organisation de l’emploi et des activités des travailleurs iraniens au niveau national, régional et international.
14- Développement des organisations populaires pour le soutien à la production nationale par le biais d’une amélioration des investissements et des conditions physiques, sociales, naturelles et humaines.
15- Développement du soutien aux ressources, au travail, aux produits et aux services de ravitaillements iraniens, avec l’aide des experts et des théoriciens en économie.
16- Empêchement des pertes de temps et de la stagnation de capitaux iraniens et de main d’œuvre, avec une insistance sur la création et le développement des services techniques des centres de consultation économique, et augmentation des rendements économiques des investissements dans les différents domaines économiques.
17- Multiplication des modèles d’investissements et préparation des structures concernées, et application de politiques d’encouragement aux investissements au niveau national et international, et surtout au niveau régional, dans le marché iranien.
18- Soutien aux chercheurs et investisseurs, et encouragement des investissements iraniens pour entreprendre des activités économiques à risque, avec la création de fonds de coopération et d’assurances pour les investisseurs dans ce secteur.
19- Amélioration de la gestion des ressources existantes dans le Fonds national de développement en vue d’une optimalisation de la production et d’une amélioration de la qualité du travail et du capital iranien.
20- Législation et réforme des règlements et des lois concernées (notamment dans le domaine monétaires, bancaire, l’assurance sociale et les impôts), pour de meilleures conditions de production et la suppression des obstacles à l’investissement au niveau national, en vue d’une relative stabilité au niveau des lois.
21- Amélioration de la performance du système de distribution des produits et des services, grâce à une meilleure clarification et information, et la suppression des intermédiaires inutiles et non performants.
22- Développement des ressources financières et amélioration de la gestion de ces centres pour une augmentation de la capacité de production nationale et une baisse des dépenses grâce à une systématisation, un développement et la protection des organismes financiers de développement et d’assurance.
23- Rejet de l’exclusivité dans la chaine de production et de commerce, ainsi qu’au niveau de la consommation.
Libye: Les fruits amers de la révolution
Deux années après la révolution de jasmin qui a distillé ses effluves dans certains pays du Maghreb, les fruits restent amers pour les populations et les Etats concernés.
En Egypte, en Tunisie et en Libye, suite au balayage des régimes de Hosni Moubarak, Ben Ali et Mouammar Kadhafi la stabilité et la prospérité sont toujours mises à l'épreuve par une situation politique difficile. Les nouvelles autorités ont beaucoup de mal à rétablir l'ordre, la sécurité, condition sine quoi non d'une relance économique.
Même si beaucoup d'Egyptiens, de Tunisiens et de Libyens ne sont pas forcément nostalgiques d'un passé encore récent, force est de constater que les résultats de la révolution du jasmin sont loin d'être à la hauteur des attentes.
Et cela malgré l'organisation d'élections démocratiques ici et là. Les acteurs politiques qui se sont alliés, il y a deux ans, pour la révolution sont désormais incapables de s'entendre sur l'essentiel.
En Egypte, les manifestations qui persistent contre le président Mohamed Morsi poussent le bouchon jusqu'à demander sa démission.
En Tunisie, la situation devient de plus en plus critiques pour l'avenir du gouvernement. Ce dimanche, les Libyens ont commémoré le deuxième anniversaire de la disparition de Mouammar Kadhafi sous haute surveillance policière.
C'est la preuve que le chemin qui mène à la paix et la sécurité est encore long dans ce pays. Les fruits de la révolution sont plus amers qu'on pouvait l'imaginer, il y a seulement deux ans
"L’Iran est la première puissance maritime, dans la région" (le contre-amiral Sayyari)
Le commandant de la Marine iranienne, le contre-amiral Habibollah Sayyari, a déclaré en marge du troisième jour de la Conférence sur le développement du littoral de Mokran, que "l’Iran a su se distinguer en tant que première puissance maritime de la région par le renforcement de ses capacités militaires".
Il a affirmé le dévoilement imminent de nouveaux acquis des forces navales iraniennes avant d’ajouter que l’Iran n’avait pas l’intention de se comparer avec les puissance arrogantes, car ces dernières ne visent qu’à assurer leurs objectifs expansionnistes.
Tout en soulignant que les forces navales iraniennes s’étaient engagées sur la voie du progrès, le contre-amiral Sayyari a poursuivi :
"Les forces navales iraniennes se sont engagées sur la voie du progrès, et donc la fabrication des équipements de ces forces comme les sous-marins demande beaucoup de temps. Nous espérons avoir de nouveaux acquis dans ce domaine, d’ici la fin de l’année".
En fin le commandant de la Marine iranienne a réitéré : "Nous souhaitons la sécurité durable, dans la région, en général, et dans le détroit d’Hormuz, en particulier".
COMMENT SE SONT CONSTITUÉS LES CHIITES?
Nous savons à présent comment est né le Chiisme, il nous reste à savoir comment le secteur chiite s'est constitué t comment la Ummah s'est scindée. C'est ce à quoi nous allons essayer de répondre dans les pages suivantes.
Lorsqu'on retrace la première phase de la vie de la Ummah islamique, à l'époque du Prophète, on constate que deux tendances principales et différentes ont accompagné la naissance de la Ummah et se sont manifestées depuis les premières années de l'Expérience islamique. Elles cohabitaient à l'intérieur du cadre de la Ummah naissante que le Messager avait fondée. Cette différence entre les deux tendances conduira à une division doctrinale, apparue directement après le décès du Prophète, division qui a scindé la Ummah islamique en deux parties: l'une, portée au pouvoir et devenue, de ce fait, majoritaire, l'autre exclue du pouvoir et réduite, par conséquent à jouer un rôle d'opposant minoritaire dans le cadre général de l'Islam. C'est cette minorité qu'on appellera par la suite, les «Chiites».
Les deux tendances principales qui ont accompagné la naissance de la Ummah islamique du vivant du Prophète et depuis le début de l'Expérience islamique sont:
1- La tendance qui croit au cultede la religion à son arbitrage et à l'acceptation absolue du Texte religieux dans tous les aspects de la vie.
2- La tendance qui croit que la foi en la religion n'exige du Musulman qu'une culte limité à certaines piétés et certains aspects (de l'Islam) relevant du mystère. En dehors de ce cadre limité, elle croit à la possibilité de l'ijtihâd dans les autres domaines de la vie, et par conséquent à la légitimité de changer ou de modifier le Texte religieux selon les intérêts du moment et les circonstances de la situation (pour ce qui concerne ces autres domaines de la vie).
Bien que les Compagnons - en leur qualité d'avant-garde pieuse et éclairée - aient constitué la meilleure graine et la plus saine pour l'engendrement d'une nation missionnaire (et ce à tel point qu'on peut dire que l'histoire de l'humanité n'a pas connu une génération doctrinale plus merveilleuse, plus noble ou plus pure que celle que le Prophète avait forgée), il faut reconnaître qu'il y avait dans leurs rangs un large courant - du vivant du Messager - qui tendait à préférer l'ijtihâd (le jugement personnel) dans l'appréciation de l'intérêt (de la Ummah ou du fidèle) et sa déduction des circonstances, opposé à l'autre courant qui croyait à l'arbitrage de la religion, à la nécessité de se soumettre à elle et d'observer d'une façon scrupuleuse et absolue tous ses Textes, dans tous les domaines de la vie. Sans doute, l'un des facteurs de l'adhésion de la majorité des Musulmans au second courant (le courant de l'ijtihâd) réside dans la tendance naturelle d l'homme à agir selon l'intérêt qu'il pressent et apprécie lui-même et non pas conformément à une décision dont il ne comprend pas le sens.
Ce courant comptait des représentants audacieux parmi les grands Compagnons, tels que Omar Ibn al-Khattâb, qui discutait les décisions du Prophète et se permettait de donner un avis personnel, qui n'allait pas toujours dans le sens du Texte, convaincu qu'il pouvait s'arroger ce droit.
Notons à ce propos sa position de protestataire à l'encontre du traité de paix de Hudaybiyyah, son attitude vis-à-vis de «l'Appel à la prière» (athân) légal dont il a supprimé la formule (hayya alâ khayr al-'amal); ou encore sa position à l'égard du Prophète (P) lorsque celui-ci institua «muta'at al-hajj» ainsi que bien d'autres positions ijtihâdites qu'il avait prises.
Les deux courants se sont reflétés dans une séance qui se déroulait chez le Messager vers la fin de sa vie. Al-Bukhârî, citant Ibn Abbâs, dans son "Çahîh", rapporte le récit suivant:
«Lorsque le Messager de Dieu agonisait chez lui en présence de quelques hommes, dont Omar Ibn a-Khattâb, il dit:
- Laissez-moi vous écrire une lettre (testament) de conduite qui vous empêchera de vous égarer.
- Le Prophète est emporté par la souffrance. Vous avez le Coran. Nous pouvons nous contenter du Livre de Dieu, dit Omar en s'adressant aux assistants».
Là, un différend et une dispute éclatèrent entre les hommes présents. Les uns disaient: «Laissez le Prophète vous écrire une lettre qui vous empêchera de vous égarer après sa mort, d'autres étaient d'accord avec ce qu'avait dit Omar. Lorsque le différend et dispute s'élargirent, le Prophète, excédé, leur a dit:
- Allez-vous-en».
Cet incident était suffisamment révélateur, pour le Prophète, de la profondeur du fossé qui séparait les deux courants, de la profondeur de leur contradiction et de leur rivalité.
On peut y ajouter - pour montrer la profondeur de ce courant et son enracinement - le désaccord ou le différend qui divisa les Compagnons à propos de la nomination de «Usâmah Ibn Zayd» au commandement de l'armée, nomination ordonnée pourtant clairement par le Prophète, dont relevant du Texte. Ce différend était d'autant plus grave que le Messager s'est vu obliger de sortir, malgré sa maladie, pour faire un discours public à ce propos: «O gens! J'ai appris que certains d'entre vous ont contesté la décision de la nomination de Usâmah au Commandement, tout comme vous l'aviez fait avant, pour le commandement de son père. Pourtant, Dieu sait combien le père était digne de ce commandement, tout comme l'est son fils, après lui».
Ces deux courants qui sont entrés en conflit, du vivant du Messager, vont se refléter sur la position des Musulmans vis-à-vis d la thèse de la désignation de l'Imam Alî à la direction de l'Appel de l'Appel après le Prophète.
Ainsi, les représentants du courant du «culte du Texte prophétique» estimaient que celui-ci leur imposait l'obligation d'accepter ladite thèse telle quelle, de ne pas la suspendre ni l'amender; tandis que les tenants de l'autre courant pensaient qu'ils pouvaient garder leur liberté vis-à-vis de cette thèse si leur «ijtihâd» (leur déduction personnelle) conduisait à un point de vue plus adapté aux circonstances selon leur vision.
Ainsi, les Chiites ont vu le jour directement après le décès du Prophète; et en cela, on peut les définir comme étant «les Musulmans qui se soumis pratiquement à la thèse désignant l'Imam Alî» à la direction et au leadership de l'Appel, et dont l'exécution immédiate après la disparition du Messager était rendue obligatoire par celui-ci.
Ce courant Chiite s'est opposé dès le début à l'orientation de la Saqîfah tendant à geler la thèse du leadership de Alî et à confier le pouvoir à quelqu'un d'autre.
A propos de la protestation contre la décision de la Saqîfah, al-Tabarcî cite le témoignage suivant de Abân Ibn Taghlib qui dit: «Lorsque j'ai demandé à Ja'far Ibn Muhammad al-Sâdiq s'il y avait quelqu'un parmi les Compagnons du Prophète à s'être élevé contre l'acte d'Abû Bakr, il m'a répondu:
- Oui, il y en avait douze: Khâlid Ibn Sa'd Ibn Abî Waqqâç, Salmân al-Farecî, Abû Tharr al-Ghifârî, Al-Muqdâd Ibn al-Aswad, Ammâr Ibn Yâcir, Buraydah al-Aslami, parmi les Muhâjirine, et Abû Haytham Ibn al-Tayhan, Othmân Ibn Hanafi, Khuzayma Ibn Thâbit Thoul Chahâdatayn, Abî Ibn Ka'b, Abû Ayyûb al-Ançârî, parmi les Ançârites.
Certes, on peut opposer à cette affirmation l'objection suivante: «Si le courant chiite représente la fidélité au Texte et que l'autre courant représente le recours à l'ijtihâd, cela signifierait que les Chiites refusent et rejettent l'ijtihâd. Or, on sait que les Chiites pratiquent toujours l'ijtihâd!»
La réponse à cette objection est que l'ijtihâd que les Chiites pratiquent et considèrent du moins permis, sinon «conditionnellement obligatoire», c'est l'ijtihâd dans la déduction d'un jugement à partir du Texte, et non pas un ijtihâd dans le refus du Texte lorsque le Mujtahid en voit la nécessité ou en suppose l'intérêt. Un tel l'ijtihâd n'est pas permis. Le courant chiite refuse de pratiquer tout ijtihâd pris dans ce sens. Lorsque nous parlons de deux courants apparus au début de l'Islam, l'un prêchant «le culte du Texte», l'autre partisan de l'ijtihâd, nous entendons par ijtihâd ici, l'ijtihâd dans l'acceptation ou le refus du Texte (c'est-à-dire le fait que Mujtahid décide lui-même de l'opportunité ou de l'inopportunité de l'application d'un Texte dans une situation donnée).
L'application de ces deux courants est tout à fait naturelle, dans tout message radicalement révolutionnaire qui vise à changer dès les racines la réalité corrompue. Car un tel message exerce des degrés d'influence qui varient selon l'ampleur des séquelles du passé, et le degré de l'adhésion et de l'allégeance de l'homme nouveau au nouveau message. De là nous pouvons alléguer que, dans le cas de l'expérience islamique, le courant du «culte du Texte» représente le degré supérieur de l'adhésion et de la soumission totale au Message, sans pour cela refuser l'ijtihâd, si celui-ci se fait dans le cadre du Texte, ni l'effort personnel en vue de déduire de celui-ci un jugement légal. Il est important de noter à ce propos que le culte du Texte ne signifie pas figement et raideur, lesquels s'opposent aux exigences de l'évolution et aux facteurs du renouveau dans la vie de l'homme. Car, certes, comme nous l'avons vu, le «culte du Texte» signifie fidélité à la religion t son acceptation intégrale et non partielle; mais cette religion elle-même porte dans ses entrailles tous les éléments de la souplesse et de l'aptitude de s'adapter aux changements des circonstances, ainsi qu'à toutes les formes du renouveau et de l'évolution que ces changements comportent. En conséquence, la fidélité à tous ces éléments et à tout ce qu'ils comportent d'esprit de création, d'invention et de renouveau.
Telles sont les lignes générales de l'interprétation du Chiisme, en tant que phénomène naturel né dans le cadre de l'Appel islamique, et de l'explication de l'apparition des Chiites comme une conséquence de ce phénomène naturel.
L'Imamat d'Ahl-ul-Bayt (et de l'Imam Alî) que ce phénomène naturel représente, exprime deux autorités (références): l'autorité intellectuelle (autorité en matière de la pensée) et l'autorité directoriale (autorité en matière de l'action dirigeante et de l'action sociale). Ces deux autorités étaient représentées dans la personne du Prophète. Aussi était-il inévitable que celui-ci prenne en considération les circonstances de la formation de l'expérience, et prépare, en conséquence, un successeur sain susceptible d'assumer le rôle de ces deux autorités, afin qu'il puisse, en sa qualité d'autorité intellectuelle, remplir les vides qui pourraient se créer dans la mentalité des Musulmans, présenter la conception islamique appropriée et le point de vue islamique concernant toute nouvelle situation, expliquer les parties ambiguës du Noble Livre qui constitue la première autorité intellectuelle de l'Islam; et afin qu'il (le successeur) poursuive, en sa qualité d'autorité directoriale et sociale, la direction de l'Expérience islamique dans sa ligne sociale.
En examinant les circonstances et les péripéties de l'Expérience islamique, on peut constater que les Ahl-ul-Bayt étaient les seuls qualifiés à incarner ces deux autorités. Les Textes prophétiques venaient continuellement confirmer cette vérité.
Le principal exemple de Texte prophétique réaffirmant l'appartenance de l'autorité intellectuelle de l'Appel, aux Ahl-ul-Bayt, après la disparition du Messager, c'est le Hadith al-Thaqalayn. Dans un discours célèbre, le Prophète (P) a, en effet, tenu les propos suivants: «Je m'approche du moment où je serai appelé et où je devrai répondre à cet appel. Je vous laisse donc les Thaqalayn (les deux poids): le Livre de Dieu, lequel est une corde étendue entre le Ciel et la Terre, et ma famille, Ahl-ul-Bayt (les Gens de ma Maison). Le Doux et le Bien Informém'a appris qu'ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils reviennent à moi auprès du Bassin. Regardez donc bien comment vous vous y prenez».
Quant au principal exemple de Texte prophétique concernant «l'autorité» d'Ahl-ul-Bayt, en matière d'action directoriale et sociale, c'est Hadith al-Ghadir qu'al-Tabari a rapporté selon une chaîne (de transmetteurs) dont l'authenticité est unanimement admise et qui remonte jusqu'à Zayd Ibn Arqam, Selon ce Hadith, le Prophète (P) s'adressant aux masses des Musulmans dit :
- «"O gens! Je m'approche du moment où je serai appelé et où je devrai répondre à l'Appel. J'ai une responsabilité et vous en avez une! Qu'avez-vous donc à dire?
- Nous témoignons, ont répondu les auditeurs, que vous avez transmis (le Message), accompli votre lutte missionnaire et apporté vos conseils. Dieu vous en récompense de la meilleure façon.
- "Ne témoignez-vous pas qu'il n'y a de Dieu que Dieu, que Muhammad est Son Serviteur et Son Messager, que Son Paradis est vrai, que la mort est vraie, que la résurrection après la mort est vraie, que l'Heure viendra immanquablement, où Dieu ressuscitera à ceux qui sont dans les tombeaux? leur a-t-il demandé."
- Si, ont-ils répondu.
Il a dit alors:
- O Dieu! Sois-en témoin, et d'ajouter:
- O gens! Dieu est mon Maître je suis le maître des fidèles dont je suis plus responsable qu'ils ne le sont d'eux-mêmes. Aussi de quiconque je suis le maître, celui-ci (c'est-à-dire Ali) est également son maître. Mon Dieu, soutiens qui le soutient et sois ennemi de son ennemi».
Ainsi, ces deux nobles Textes prophétiques, comme bien d'autres semblables, ont consacré les deux maraja'iyyah (autorités) d'Ahl-ul-Bayt. Le courant islamique «attaché aux Textes Prophétiques» a épousé ces deux Hadith et a cru par conséquent aux deux maraja'iyyah précitées. Il est le courant des Musulmans partisans d'Ahl-ul-Bayt.
Notons que si «l'autorité (maraja'iyyah) directoriale et sociale» de chaque imam a un caractère temporaire, puisqu'elle est limité à la durée de la vie de l'imam, et traduite par son exercice du pouvoir pendant cette durée, «l'autorité intellectuelle» est une vérité constante et absolue qui n'a pas de limites temporelles, et qui, de ce fait, revêt une signification pratique et vivante de tout temps; ce qui est tout à fait normal, puisque tant que les serviteurs ont besoin d'une compréhension précise de l'Islam et de la connaissance de ses jugements, de ses «permis» et ses «interdis», de ses conceptions et de ses valeurs, ils ont besoin d'une autorité (maraja'iyyah) déterminée par Dieu et représentée par:
1)- Le Livre de Dieu;
2)- La Sunnah du Prophète et de la Famille Impeccable d'Ahl-ul-Bayt (du Prophète), laquelle est inséparable du Livre comme l'a dit le Messager dans le Hadith précité.
Quant au second courant des Musulmans, lequel a penché vers l'ijtihâd au lieu du «culte du Texte», il a décidé dès le décès du Prophète, de confier «l'autorité directoriale», chargée d'exercer le pouvoir, à des hommes choisis parmi les Muhâjirine, selon des bases changeantes, souples et variables. Ainsi Abû Bakr était porté au pouvoir, directement après la mort du Messager, à la suite d'une concertation limitée dans le Conseil de Saqîfah. Et enfin Othmân a succédé à Omar grâce à un testament de celui-ci, le désignant indirectement au califat. Aussi cette souplesse dans les règles de l'accession à la direction officielle de la Ummah a-t-elle Abouti, un tiers de siècle après la mort du Prophète, à l'infiltration des «fils des relâchés (tulaqâ')» (ou libérés) - qui avaient combattu la veille, l'Islam - dans les centres de l'autorités (le pouvoir).
«L'autorité directorial» (le pouvoir, le califat) des Ahl-ul-Bayt étant ainsi confisquée grâce à l'ijtihâd, il était difficile de laisser «l'autorité intellectuelle» (idéologique) à ses héritiers légitimes (Ahl-ul-Bayt); car cela aurait permis à ces derniers de trouver les conditions objectives qui les conduiraient au pouvoir, et de réunir ainsi pour eux les deux autorités. Mais d'un autre côté, il était également difficile de conférer des exigences de l'exercice du pouvoir. En effet, reconnaître la compétence de quelqu'un pour diriger le pouvoir et appliquer les lois, ne signifie en aucun cas qu'on l'admette du même coup comme imam spirituel et autorité idéologique suprême (en matière de connaissance de la théorie islamique) après le Coran et la Sunnah prophétique. Car cet imamat spirituel et idéologique exige un haut degré de culture, de connaissances générales et d'assimilation de la théorie. Or, il est évident que personne parmi les Compagnons - les Ahl-ul-Bayt mis à part - ne pouvait y prétendre à titre individuel.
Pour cela, la balance de l'autorité spirituelle restait oscillante pendant un certain temps. Les califes continuèrent pendant longtemps à traiter avec Alî en sa qualité d' «Imam spirituel», ou presque. Aussi, le second calife, Omar, répétait-il à plusieurs reprises: «Sans Alî, Omar aurait péri. Que Dieu ne me confronte à un problème qui n'aie pas un Abû-l-Hassan- l'Imam Alî- (pour le résoudre)».
Après la mort du Prophète (P) et au fur et à mesure qu'on s'éloignait de cet événement, et que les Musulmans s'habituaient peu à peu à considérer l'Ahl-ul-Bayt et l'Imam Alî comme des hommes ordinaires et des «gouvernés», on a fini par ignorer leur position de «haute autorité spirituelle». Mais cette position ne pouvant pas être vacante, elle fut conférée, non pas au calife au pouvoir, mais à l'ensemble des Compagnons. Et l'autorité spirituelle d'Ahl-ul-Bayt n'étant plus de mise, celle de l'ensemble des Compagnons, qui l'a remplacée, semblait d'autant plus conforme à la raison, que ceux-ci avaient longtemps côtoyé le Prophète, vécu sa vie, son expérience, ses hadith et sa Sunnah.
De cette façon Ahl-ul-Bayt ont perdu pratiquement leur privilège divin, leur primauté spirituelle, et furent réduits à une part de l'autorité spirituelle, en leur qualité de Compagnon parmi les Compagnons. Et étant donné que les Compagnons eux-mêmes étaient déchirés par des différends graves et des contradictions profondes qui les opposaient les uns aux autres et conduisaient parfois à des batailles, à l'effusion du sang, à l'atteindre à la dignité de l'adversaire, à des accusations réciproques de déviation t de trahison, il s'en est suivi que diverses contradictions doctrinales et idéologiques apparurent dans le corps de la Ummah, comme reflet des diverses contradictions à l'intérieur de cette même autorité spirituelle qu'avait créée l'ijtihâd.
Avant de terminer mon exposé, j'aimerais attirer l'attention sur un point dont l'explication revêt une tendance à scinder le Chiisme en deux courants distincts: le Chiisme spirituel et le Chiisme politique, croyant que le premier est plus ancien que le second, et que, après la tuerie de Karbalâ' où l'Imam al-Hussayn (p) fut assassiné, les Imams d'Ahl-ul-Bayt (p), descendants de celui-ci, se sont désintéressés de ce bas-monde, ont renoncé à la vie politique et se sont consacrés à la prédication et aux pratiques cultuelles.
Or, cette distinction ne correspond pas à la vérité, car depuis sa naissance, le Chiisme n'a jamais été une tendance purement spirituelle. Mieux, il est né tel que nous l'avons expliqué exactement lorsque nous exposions les circonstances de la naissance du Chiisme - comme une thèse défendre la désignation de l'Imam Alî pour la poursuite de la direction spirituelle et sociale de la communauté islamique après la disparition du Prophète.
Il n'est pas donc possible, vu les circonstances précitées, de séparer l'aspect spirituel de l'aspect social dans la thèse du Chiisme, pas plus qu'on ne peut faire une telle distinction dans l'Islam lui-même. Le Chiisme ne pourrait faire l'objet d'une telle distinction que s'il était vidé de son contenu, c'est-à-dire de sa qualité de thèse visant à sauvegarder l'avenir de l'Appel après le Prophète. Car pour sauvegarder cet avenir, l'Expérience islamique avait besoin et d'une autorité spirituelle - idéologique, et d'une direction socio-politique.
En tant que successeur digne de poursuivre le rôle de ses trois prédécesseurs, à la tête du pouvoir, l'Imam Ali jouissait largement de l'allégeance des Musulmans à son égard, allégeance qui l'a conduit effectivement au califat après l'assassinat du troisième calife, Othmân. Mais cette allégeance n'est ni Chiisme spirituel, ni Chiisme socio-politique, car le Chiisme signifie: «La croyance à la thèse faisant de Alî le successeur légitime direct du Prophète, au lieu de trois califes qui l'ont précédé au pouvoir». Elle est donc plus large que le vrai chiisme intégral, spirituel et socio-politique. C'est pourquoi, bien que le Chiisme intégral fût développé dans le cadre de cette vaste allégeance, on ne saurait considérer celle-ci comme un exemple de Chiisme partiel.
D'un autre côté, l'Imam Alî bénéficiait de l'allégeance spirituelle et idéologique d'un grand nombre de Compagnons notables, tels Salmân, Abû Tharr, Ammâr et d'autres... à l'époque d'Abû Bakr et de Omar. Mais là encore, on ne peut appeler cette allégeance, «Chiisme spirituel distinct du Chiisme politique»; car elle n'exprime, en fait, que la croyance des dits Compagnons, suivant laquelle la direction spirituelle et politique de l'Appel revient à l'Imam Alî directement après le décès du Prophète. Alors que leur croyance à l'aspect idéologique de l'autorité de Alî s'était traduite par leur allégeance spirituelle précité, leur croyance à son aspect politique s'est matérialisé dans leur opposition au califat d'Abû Bakr et au courant qui a conduit à l'Imam Alî.
La vision fragmentaire d'un Chiisme spirituel dissocié du Chiisme social, n'est apparu effectivement et n'a pris naissance dans l'esprit du Chiite que lorsque celui-ci s'est soumis à la réalité, et que la braise ardente du Chiisme - cet attachement spécifique (du Chiisme) à une direction islamique légale, chargée de poursuivre l'édification de la Ummah après le décès du Prophète et d'accomplir la grande opération de transformation entreprise par celui-ci - s'est éteinte en lui, et s'est transformée en une simple doctrine que l'on garde dans le coeur et dans laquelle on cherche espérance et consolation.
Là, nous rejoignons l'assertion selon laquelle les Imams d'Ahl-ul-Bayt qui ont succédé à l'Imam al-Hussayn se seraient retirés de la vie sociale, et désintéressés de ce bas-monde. Rappelons à ce propos, tout formule exprimant l'attachement à la continuité de la celle-ci ne signifie autre chose que la poursuite de l'action de changement entreprise par le Prophète, afin de compléter l'édification de la Ummah sur la base de l'Islam. Et cela étant dit, il n'est pas possible de concevoir que les Imams puissent renoncer à la vie sociale, sans renoncer du même coup au Chiisme!
Ce qui a laissé croire, donc, que ces Imams aient renoncé à l'aspect social de leur autorité, c'est d'une part le fait qu'ils n'avaient pas entrepris d'une action armée contre le pouvoir établi, et d'autre part le fait que l'on confère à l'acceptation d' «aspect social» un sens étroit qui ne comporte que l'action armée.
Nous possédons beaucoup de textes montrant que les Imams étaient toujours disposés à passer à la lutte armée s'ils avaient la conviction de l'existence d'hommes prêts à y participer, et de la possibilité de réaliser par cette lutte les buts islamiques escomptés.
Lorsque nous retraçons l'acheminement du mouvement chiite, nous remarquons que la direction chiite, représentée par les Imams d'Ahl-au-Bayt, croyait que l'accession au pouvoir ne suffirait ni ne pourrait suffire à réaliser islamiquement l'opération du changement si ce pouvoir n'était pas appuyé sur des bases populaires, conscientes de ses objectifs (du pouvoir), croyant à sa théorie du gouvernement, disposées à le protéger, capables d'expliquer ses positions aux masses et de résister à tous les tourbillons.
C'est pourquoi, pendant la première moitié du siècle qui a suivi la mort du Prophète, la direction chiite essaya toujours de reprendre le pouvoir - après en être exclue - par tous les moyens auxquels elle croyait, car elle pensait qu'il existait des bases populaires conscientes ou sur le point de l'être, parmi les Muhâjirine, les Ançâr et les Suivants. Mais un demi-siècle plus tard, lorsque ces bases conscientes ont disparu ou presque, et que l'on l'on assistait à la naissance - sous le règne déviationniste - de générations nonchalantes, la prise du pouvoir par le mouvement chiite n'aurait pu conduire à la réalisation du grand objectif islamique, n l'absence d'une assise populaire prête à fournir consciemment le soutien et le sacrifice nécessaires.
Devant une telle situation, il était indispensable, pour la direction chiite, de mener deux types d'action:
1- Oeuvrer en vue de constituer les bases populaires conscientes afin de préparer le terrain pour la prise du pouvoir;
2- Ramener la conscience et la volonté de la Ummah, et les maintenir dans un degré de fermeté et de vie, où elles pourraient immuniser la nation islamique contre le risque de céder totalement sa personnalisé et sa dignité aux gouvernements déviés.
Le premier type d'action était accompli par les Imâms eux-mêmes, le second, par des Alawides révoltés qui tentaient, par leurs sacrifices désespérés de protéger la conscience et la volonté islamiques. Les Imams soutenaient les plus honnêtes d'entre eux.
L'Imam Alî Ibn al-Ridhâ parlait du martyr Zayd Ibn Ali Talib, au calife al-Mimine dans les termes suivants: «Il était parmi les oulémade la famille du Prophète. Il s'est élevé contre ennemis de Dieu et les a combattus jusqu'à ce qu'il fût tué pour Sa Cause (de Dieu). Mon père Moussa Ibn Çafar m'a raconté que son père Çafar disait: que Dieu donne Sa Miséricorde à mon oncle Zayd qui avait appelé au soutien des Âle- Muhammad. S'il avait gagné (la bataille), il se serait acquitté de son engagement devant Dieu (de faire triompher Âle-Muhammad) ...».
Ainsi le fait que les Imams avaient renoncé à l'action armée directe contre les déviationnistes, ne signifie pas qu'ils aient abdiqué l'aspect social de leur autorité ni qu'ils se soient confinés dans les pratiques cultuelles, mais exprime seulement la différence des méthodes d'action sociale selon les conditions objectives, et traduit leur conscience profonde de la nature et 'action de transformation à mener et du moyen approprié de sa réalisation (de l'action sociale).
Des réfugiés maliens, pris au piège, par Fella Bouredj
"Je suis pressée de rentrer, je n'ai pas envie de craquer dans la rue",
lâche Fatimatou, dans un soupir. A Haï Khemisti [ville de la région d'Oran], cette Malienne de 28 ans donne le dos au tribunal d'Oran et hèle les taxis qui passent à toute vitesse. Son mari vient d'être inculpé, pour trafic de faux billets. Il n'a pas eu droit à un avocat commis d'office, comme le prévoit la loi, mais la sentence est quand même tombée : six mois de prison ferme.
Un taxi finit par s'arrêter, Fatimatou monte et se permet enfin de craquer. Aucune larme ne tombe, mais une colère sourde s'empare de cette Malienne installée, en Algérie, depuis presque un an. "Ils l'ont condamné, sans preuve, sous prétexte qu'il y avait un pot de colle suspect, dans notre chambre !" lâche-t-elle encore. Elle a du mal à contenir sa rage, le chauffeur l'invite au calme.
Fatimatou fait partie des 320 réfugiés entrés en Algérie, en mars 2012, portant le nombre de Maliens réfugiés en Algérie à plus de 30.000. "Je ne travaille pas, j'ai un enfant de 4 ans, je ne sais plus quoi faire, sans mon mari, il me faut un cachet, sur mon passeport, avant le 15 février, sinon je serai en séjour irrégulier", confie-t-elle, en sortant son passeport de sa poche et en exhibant la date de sa dernière entrée, en Algérie : le 15 novembre 2012.
Comme le veut l'usage, pour des milliers de Maliens, établis, régulièrement, en Algérie, Fatimatou doit quitter l'Algérie, chaque trois mois, pour quelques heures, et y revenir pour avoir le fameux cachet de la police des frontières, qui rend son séjour régulier, pour une durée de quatre-vingt-dix jours. Mais, depuis que l'Algérie a décidé la fermeture de sa frontière avec le Mali, le 14 janvier, les postes-frontières sont fermés et la situation de centaines de Maliens, en séjour régulier, dans le pays se corse.
C'est beaucoup trop cher !
"On nous dit d'aller à la wilaya [gouvernorat], pour régulariser notre situation. J'y suis allée, on exige de moi un bail de location ou un certificat d'hébergement ! Je n'ai aucun moyen d'en avoir. L'Algérie ne veut pas de nous, mais on ne peut même pas la quitter. C'est une situation chaotique !" tranche-t-elle, dépitée. Fatimatou est loin d'être une exception. Ils sont nombreux à être, dans la même situation. Pris au piège, poussés à l'irrégularité, malgré eux.
A Oran où les migrants maliens, entre autres Subsahariens, sont de plus en plus nombreux à chercher du travail, pour vivre, avant de continuer leur traversée vers le Maroc, puis, l'Europe, la situation se complique. Tahtaha, place mythique du centre-ville [située dans l'ancien quartier historique d'Oran et connue pour être un haut lieu du commerce informel]. Mamadou, 35 ans, un Malien établi, en Algérie, depuis six ans, est installé sur un banc où il attend ses compatriotes, histoire de se tenir au courant des chantiers où ils peuvent travailler, en ce moment. "Je suis, actuellement, en situation irrégulière, parce que la frontière est fermée et que je n'ai pas pu avoir le fameux tampon auquel j'ai recours, chaque trois mois", raconte-t-il, d'un ton calme et résigné. Mamadou s'est présenté plusieurs fois à la wilaya d'Oran, pour régulariser sa situation, on lui aurait demandé, à chaque fois, un acte de location.
"Je ne peux pas quitter l'Algérie (la frontière étant fermée) et je ne peux pas avoir de bail de location, parce que les Algériens refusent de nous en faire, sans compter que c'est beaucoup trop cher, pour nous", raconte-t-il, en montrant du doigt l'enseigne d'un immeuble blanc, à quelques mètres de là. Hôtel Africa. "C'est dans ce dortoir que je vis, à 250 DA, la nuit [2,34 euros]. Alors, me demander un acte de location est totalement absurde !", ajoute-t-il.
Les autorités se renvoient la balle
"On nous demande de prendre l'avion, pour le Maroc ou un autre pays voisin, mais on n'a pas d'argent !" raconte, pour sa part, Tièba, qui vient de rejoindre la conversation. Cet autre Malien, la trentaine, est, lui aussi, en passe d'être en situation irrégulière, malgré lui, justement, à cause de la fermeture de la frontière. "On risque de se faire arrêter, emprisonner ou refouler, à n'importe quel moment, c'est une situation insoutenable, sachant qu'on ne peut même pas retourner au pays", a-t-il encore affirmé.
Iran, le carré manquant du puzzle "eurasien"?
La Conférence de deux jours «Iran et coopérations Eurasie» a débuté ses travaux, lundi matin, à Téhéran.
Cette Conférence réunit des experts russes, kazakhs, tadjiks, afghans, pakistanais, indiens, chinois et allemands. Les participants à cette conférence se penchent sur un éventail de sujets, dont la perspective des évolutions en cours, en Eurasie, la géopolitique de l’énergie, la coopération économique, en Eurasie, la coopération régionale, en Afghanistan, et la sécurité de la région.
A la tribune de la Conférence «Iran et coopérations Eurasie», le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali-Akbar Salehi, a souligné que la coopération, en Eurasie, constituait un besoin mondial. «Il faut élargir les coopérations et les relations en Eurasie», a-t-il ajouté. «Téhéran est prêt à donner de l’essor à ses coopérations avec les pays eurasiens. L’Iran profite d’une bonne position, pour le transit des marchandises et de l’énergie, d’autant plus qu’il possède des réseaux ferroviaires et routiers pouvant jouer un rôle important, dans les relations régionales et internationales, notamment, sur la Route de la Soie et le corridor Nord-Sud. D’où, il peut se servir d’un chemin raccourci et sûr, pour acheminer de l’énergie vers les marchés mondiaux», a déclaré Ali-Akbar Salehi, qui s’est, ensuite, attardé sur la lutte contre la drogue et le terrorisme. «Une fois, les coopérations, en Eurasie, institutionnalisées, nous pouvons commencer nos efforts, en faveur de la croissance de la région, la lutte contre les crises et le rétablissement de la paix et du bien-être international», a-t-il affirmé. Monsieur Salehi, pour qui l’Eurasie est un des foyers importants du monde, a déclaré que la RII, en tant qu’un des principaux maillons de cette chaîne, a d’énormes capacités, pour développer ses coopérations, sur divers plans, y compris, transport, énergie, commerce et sécurité. Le chef de la diplomatie iranienne a plaidé, pour le règlement des problèmes de la région, sans recours aux solutions des puissances extrarégionales.
«Les forces étrangères sont déployées, en Afghanistan, depuis une décennie, sous prétexte de la lutte contre le terrorisme, la drogue et l’extrémisme, mais leur présence n’a fait qu’intensifier les problèmes et l’insécurité, d’autant plus qu’un grand nombre de civils ont été massacrés», a renchéri le ministre iranien des Affaires étrangères. A la Conférence de «l’Iran et les coopérations de l’Eurasie», les intervenants ont, aussi, mis l’accent sur l’élargissement des relations entre les pays eurasiens. Dans la foulée, l’ex-représentant du Premier ministre indien pour l’Asie-Ouest a évoqué le rôle de l’Iran, en tant que pays important, en Eurasie. «Pour diverses raisons, l’Iran compte parmi les pays de poids, qui exerce une grande influence, sur les évolutions positives de la région», a déclaré ce responsable indien. De son côté, le vice-président de la Douma russe a insisté sur l’important rôle joué par l’Iran, en Eurasie, déclarant que Moscou s’intéressait à élargir ses coopérations avec Téhéran. Selon cette autorité russe, la convergence entre les pays eurasiens doit reposer sur des piliers appropriés.
La défaite américaine, face à Bachar al-Assad, par Ghaleb Kandil
La semaine dernière a été marquée par une série d'indices illustrant un changement fondamental, dans le discours politique et médiatique américain, sur la Syrie, en prélude à un aveu franc de l'échec du plan de Washington, dans ce pays, qui devrait apparaître, après le sommet russo-américain.
Ainsi, Washington a sciemment fait savoir que le président Barack Obama avait rejeté un plan d'armement des rebelles syriens présenté par Hillary Clinton, David Petraeus et Leon Panetta, qui ont été remplacés dans le nouvelle administration. Ce trio dirigeait la guerre universelle menée contre la Syrie dans les domaines sécuritaire, militaire et économique. Le nouveau secrétaire d'Etat, John Kerry, a mis l'accent dans ses déclarations sur la nécessité de trouver un règlement politique à la crise à travers des négociations entre les oppositions et l'Etat national syrien, dirigé par son président Bachar al-Assad. Kerry a préparé le terrain à une éventuelle rencontre avec Assad dans plusieurs déclarations faisant état d'"idées" susceptibles de convaincre le dirigeant syrien de négocier avec ses détracteurs. Il est important de souligner que l'initiative proposée par le président Assad le 6 janvier dernier est la seule initiative sérieuse pour organiser le dialogue et le partenariat avec l'opposition. Toutefois, le chef de la diplomatie américaine semble vouloir préparer son opinion publique et les gouvernements de la région à la scène dont il rêve mais qu'il ne lui sera pas facile de concrétiser: un photo le montrant en train de présenter ses respects au dirigeant de la Syrie, en sa qualité de secrétaire d'Etat américain. Un dirigeant que les Américains ont cru à un certain moment pouvoir renverser.
Tous ceux qui suivent de près les développements de la crise syrienne ne peuvent qu'être écœurés de l'attitude trompeuse et hypocrite des Etats-Unis, qui ont déversé ces derniers jours -via la Maison Blanche, le Pentagone et le Département d'Etat- un flot de déclarations sur le fait que le Front qaïdiste al-Nosra constitue la principale source de danger menaçant la sécurité du monde arabe et des pays occidentaux. Qui a mobilisé ces terroristes du monde entier pour les envoyer en Syrie? Qui a ordonné à la Turquie, au Qatar, à l'Arabie saoudite, à la Libye et au Courant du futur libanais d'offrir argent, armes, entrainement, soutiens logistiques et couverture politique et médiatique aux groupes takfiristes? N'est-ce pas l'Amérique? Quel est le secret de ce revirement?
Certainement pas un éveil de la conscience américaine. C'est tout simplement l'échec du plan occidental contre la Syrie devant la résistance tenace et acharnée du peuple et de l'armée syrienne et de leurs alliés dans la région et dans le monde; devant la détermination inébranlable de Bachar al-Assad qu'ils n'ont pas réussi à briser et qui se prépare dores et déjà à une nouvelle victoire historique après ses succès en Irak, dans la guerre de juillet 2006 au Liban et à deux reprises à Gaza en 2008 et 2012.
L'empire américain a perdu sa guerre contre Assad et contre la Syrie et se prépare à accepter le mécanisme de fin de la violence proposé par le président syrien. C'est-à-dire que Washington va être contraint, dans un proche avenir, de mettre en œuvre des engagements portant sur l'arrêt de l'armement et du financement des groupes terroristes par ses Etats auxiliaires dans la région.
C'est à ce moment là que les vrais problèmes de ces Etats vont commencer.
Dans quel discours l’imam Ali (as) décrit comment les trois premiers califes avant lui ont accédé au pouvoir ?
Le troisième discours donc l’ouvrage Nahjul Balagha est connu sous le nom de Shakiya et il comprend les plaintes de l’imam Ali (as) à propos du califat et sa patience à l’usurpation de ce droit et après l’allégeance des gens avec lui. L’imam Ali (as) dit dans ce discours : « Je jure par Dieu ou (Aboubakr) il a revêtu le manteau du califat alors qu’il s’agit que je suis le pivot pour le fonctionnement de détails islamiques. Je suis pour le fonctionnement de l’Etat islamique comme le pivot placé entre deux pierres qui servent à écraser les graines (sans cela la pierre ne peut tourner). (Il sait que) Les fleuves et les sources (de la science et des mérites) coulent depuis les pentes de mon être. Les esprits les plus élevés ne peuvent atteindre ma pensée. J’ai laissé le manteau du califat et j’ai replié ma soutane vis-à-vis de cela (je m’en suis écarté) je me suis plongé dans cette pensée selon laquelle, avec les mains vides (sans aucune assistance) me soulever (et récupérer mon droit des gens) ou alors faire preuve d’endurance dans cet environnement étouffant et ténébreux, un environnement qui fera pourrir un vieux et vieillir un jeune, prendre impie les hommes de foi. J’ai finalement réalisé que la patience et l’endurance sont plus proches de la sagesse. Raison pour laquelle j’ai opté pour l’endurance. Toutefois, je suis pareille à celui qui à la poutre dans l’œil et l’os dans gorge. Je voyais avec mes yeux comment mon héritage a été dilapidé. Jusqu’à ce que le premier s’en alla (la mort le pris). Et après lui, il confia le califat au fils de Khatab (ici, l’imam cite les paroles d’Hachar le poème dont le contenu apparait comme suit : « il n’y a aucune différence entre hier et aujourd’hui, les choses ne sont passées des mains d’un autre pour un autre).
Plus étonnant, lui Oumar qui de son vivant voulait que les gens acceptent son excuse, c’est-à-dire malgré ma présence qu’il prenne le califat, au moment de mourir confia les reines du pouvoir à un autre. Les deux géraient avec une certaine ruse le califat. Bref en résumé, il le confia à quelqu’un qui par rapport à la violence était plutôt rigoureux, il se trompait, cherchait à couvrir ses actes, le chef des califes était comme un chameau non dompté qui si on tire les rennes cela finira par lui briser les narines et si le libère, il chutera dans l’abime. Je jure par Dieu que les gens étaient à bout de force d’ont l’indignation et les difficultés. Et moi durant cette longue période je n’avais d’autre choix que de faire preuve de patience. Après l’époque de celui là (Oumar) passa et il confia (l’élection du califat) à un groupe dans lequel il m’avait inclus. Je cherche protection auprès de Dieu contre ce collège qui osâ me comparer avec la première personne dans le groupe. Bref les choses sont arrivées à un niveau où ils m’ont placé dans un même rang avec eux. J’ai encore rétrogradé et j’ai agit avec eux (selon l’intérêt des musulmans). Donc j’ai accepté faire partie de ce collège (dans l’intérêt des musulmans). A cause de sa haine, l’autre s’employait à me chasser tandis que l’autre fit passer ses proches parents (par rapport à la vérité). L’autre avait également des prises de position qu’il ne convient pas de rappeler ici. Finalement, le troisième se leva, et il ressemblait à un chameau glouton au ventre plein qui ne savait que manger et thésauriser les biens. Les proches de son père se levèrent pour le soutenir, ils étaient pareils à des chameaux affamés qui avaient les yeux pointés vers le pâturage vert avec un désir incroyable d’avaler les herbes. Et ils n’ont jamais reculé dans l’art de consommer les biens de Dieu, mais finalement ses initiatives (dans le but de renforcer son pouvoir) fit vaine et le résultat de se mauvais actes finit par l’anéantir et le remplissage du ventre et la thésaurisation des bien finit par l’anéantir. C’est alors que beaucoup de cris s’élevèrent et m’acceptèrent comme calife. Ils m’avaient entouré de tous els côtés. Peu s’en est fallu qu’ils écrasent sous leurs pieds les deux lumières, les deux souvenirs du prophète (ç) Hassan (as) et Hossein (as). Tellement la foule m’a mis la pression que commençais déjà à souffrir de douleur et mon manteau se déchirait déjà de part et d’autre. Tel les moutons (ayant vu un tigre se sont rabattus autour du berger) ils m’entouraient. Mais lorsque je me levai et je pris le symbole du califat… »[1]
Si vous les chiites dites la vérité que Mouawiya avait carrément une usine de fabrication de hadiths, si vos propos sont fondés, dites moi combien de hadiths comprenant l’éloge de Mouawiya existe t- il dans les livres sunnites ? Si vous dites la vérité, a
Nous nous sommes particulièrement étendue en répondant auparavant à la question de la fabrication des hadiths par Mouawiya mais en ce qui concerne le point soulevé, il faut dire ceci : « il n’y a pas de doute que les hadiths ont été fabriqués au sujet des mérites de Mouawiya. Mais cette sauce mijotée est tellement salée qu’elle est suscité la protestation de tous y compris le cuisinier lui-même. »[1] Ces hadiths ne sont pas du tout acceptable par nombre de sunnites.
Dans un premier temps, nous allons évoquer les efforts d’un groupe particulièrement engagé pour faire valoir les mérites de Mouawiya et de Yazid en fabriquant des hadiths ou en écrivant des livres. Ensuite, nous chercherons à savoir s’il existe un hadith authentique au sujet des mérites de Mouawiya.
Premier point : sunnites ont pris l’initiative de trouver des mérites pour Mouawiya et Yazid. Ce qui apparait ci-dessous constitue un rapport sommaire à ce sujet :
L’amitié que certains éprouvent pour Mouawiya fait en sorte qu’ils fabriquent des hadiths ventant les mérites de cet homme. Mohammad ibn Abdoul Wahid Abou Amr Goulam Sahalab a écris un essaie sur les mérites de Mouawiya, cet homme dont la vie est pleine de vices et de perversité. Nous avons également ibn Hajar dans « Lisan ul Mizane, vol1, page 374 » il écrit sous le nom de Is’haq ibn Mohammad Soussi : « cet homme a amené des sujets[2] de Mouawiya.
Oubeidoullah Sekti rapporte de lui, une histoire que lui et son maitre ont fabriqué.[3] Ibn Hajar Makki a rédigé un livre intitulé « Tadhir ul Janan wouo Lisan » rien que pour les mérites de Mouawiya.[4] Hafiz Abdoul Mounguiz Hanbali est parti des faits préconçus et fabriqués pour écrire un livre sur les mérites de Yazid ibn Mouawiya.[5] Abou Oumar Zaïd ou Abou Amr Zaïd est parti des hadiths fabriqués pour écrire un livre faisant l’éloge de Mouawiya ibn Abou Soufiyane. Bardoni a également fabriqué des hadiths au sujet des mérites de Mouawiya.[6]
Etudiez le livre « Al Shari’atoul lil Ajiri, vol 5, chapitre Faza’ilul ibn Mouawiya ibn Abou Soufiyane » peut également contribuer à renseigner davantage nos chers lecteurs par rapport à ces hadiths.
Ibn Teimiya d’une par dans une réponse à Allamah Hilli qui se fonde sur le hadith ul teyr pour étayer une affirmation déclare : « le hadith ul teyr n’a pas été rapporté par l’un des compagnons fiables personne parmi les imamites ne confirme l’authenticité de ce hadith. Ce hadith fait partie des hadiths que certains ont rapporté de la même manière qu’ils ont fait sur les mérites de quelqu’un d’autre que ceux d’Ali (as) ils ont fait la même chose au sujet des mérites de Mouawiya en rapportant beaucoup de traditions, ils ont également écris beaucoup de livres. Mais les gens qui maitrisent les hadiths ne confirment ni les traditions rapportées sur Ali (as) ni celles rapportées au sujet de Mouawiya »[7]. D’un autre côté, Hakim Neyshabouri a été traité de chiite par ceux qui ont voulu qu’il fabrique des hadiths sur les mérites de Mouawiya[8] or avant, il disait que les sciences des hadiths ne confirmeront pas de mérites et d’éloge pour Mouawiya.[9] Comment est ce qu’on peut justifier ces contradictions chez lui ?[10] Certes ce n’est pas seulement avec Hakim Neyshabouri qu’on observe un tel comportement, l’auteur de « Sounanou Nassa’i » a également été traité de chiite comme il ressort dans « Wafiyati A’yan ».[11] En effet, Nassa’i avait écris un livre au sujet des mérites et des vertus du prince des croyants Ali (as) et il affirme également : « qu’il n’a pas trouvé de mérite sur Mouawiya cette tradition du prophète dans laquelle Dieu lui remplit le ventre avec la nourriture ».[12]
Il y a également Sarkhasi qui avoue dans « Mabsoud « au chapitre Al Ikrar : « il est rapporté de Masroukh que Dieu soit miséricordieux envers lui qui dit : « on avait envoyé à Mouawiya des figurines en cuivre qu’on vendait dans la zone de l’Inde. Ali Masroukh passait par là et ceci lorsqu’il vit ces figurines il dit : « si je savais qu’il allait me tuer, je les aurais noyé. Mais je crains qu’il m’épuise et me captive. Je jure par Dieu que je ne sais pas quel genre d’homme il (Mouawiya) est : « un homme émerveillé par ses mauvais actes ou alors un homme ayant perdu toute chance en la vie meilleure dans l’au-delà qu’il s’accroche au bas monde ! On dit que ces figurines et ces statuettes s’étaient retrouvées dans le butin et Mouawiya ordonna de les vendre en Inde pour acheter des armes et des protèges Tibia pour la guerre…Masroukh s’est montré arrogant…Masroukh est un savant de la génération suivant immédiatement celle des compagnons et il les dérangeait avec des Fatwa… Mais malgré tout cela, les propos de Mouawiya passent avant les siens…Par ailleurs, nous avons dit que c’est parce qu’il n’a aucun doute sur Masroukh. Et ses propos sur Mouawiya viennent de ses convictions. Toutefois, il (Mouawiya) fait partie des grands compagnons, scribe de la révélation, prince des croyants. Le messager de Dieu lui avait annoncé qu’il règnera sur la communauté après lui. Le prophète (ç) lui dit un jour : « soit bienveillant envers les gens lorsque tu seras le chef de ma communauté. Sauf que son tour devait arriver après celui d’Ali (as). Le temps du califat passa et Mouawiya commis des erreurs en créant des ennuis à Ali (as) en abandonnant son devoir de soumission envers lui. il n’est pas permis de dire davantage que ça »[13]
Allamah Amini l’auteur d’AL Ghadeer rejette ainsi les mérites fabriqués pour faire l’éloge de Mouawiya : « ici nous n’avons pas fait attention aux on a dit et il a dit d’ibn Kathir, nous nous sommes refusés d’écouter certains propos lancé par les anciens depuis les collines de la Syrie. Une voie qui dit : « quiconque éprouve de la rancœur vis-à-vis de Mouawiya allumera lui-même son propre feu en enfer, un feu dans lequel il brûlera ». Nous n’avons également pas fait attention aux songes et rêves sur lesquels s’est appuyé ibn Kathir qui dit : « il y a une déclaration : j’ai vu le messager de Dieu dans le rêve, Aboubakr, Oumar, Ousmane, Ali et Mouawiya étaient auprès de lui, subitement un homme apparu Oumar dit : ô messager de Dieu celui-ci (pointant l’homme de la main nous humilie. Le prophète réprimanda le monsieur et le monsieur et ce dernier dit : ô messager je ne voulais pas l’insulter mais c’est plutôt celui-ci (Mouawiya) que je regardais. Le messager dit : « malheur à toi ne sais tu pas que c’est de mes compagnons ? Il répéta ces propos trois fois. Ensuite, le prophète sortit un poignard, le donna à Mouawiya et lui dit : planque lui ce couteau dans le corps, Mouawiya prit le poignard et frappa le monsieur avec. C’est alors que je sursautais du lit, je me rendis rapidement à la maison et je réalisais que cet homme fut tué la même nuit et cette personne n’est rien d’autre que Rachid Al Koundi ». Nous n’avons également pas pris en considération les convictions de Sa’ad ibn Moussabbab ou Moussabbib qui dit : « toute personne qui meurt alors qu’il éprouve de l’amitié pour Aboubakr, Oumar, Ousmane et Ali et qu’il confesse que ces dix personnes iront au paradis et qu’il adresse des prières et des miséricordes sur Mouawiya ce serait pour Dieu une obligation de ne plus soumettre ses actes au calcul et à la balance »[14]. Nous n’avons également pas fait attention au rêve rapporté d’Oumar ibn Aziz dans lequel Mouawiya dit : « je jure par le seigneur de Ka’aba que je suis devenus modeste » nous ne faisons également pas aux propos d’Ahmad ibn Hanbal qui dit : « qu’est ce que vous avez à faire avec Mouawiya ? Nous demandons la santé et la paix à Dieu ».[15]
En effet, pour avoir une idée et des traditions rapportés dans les ouvrages sunnites au sujet de l’éloge de Mouawiya, vous pouvez lire le livre « Al Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 11, page 92» vous pouvez également lire « Tarjoumah Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 21, page 119 ». Par exemple, nous avons un hadith fabriqué que Ferdoz rapporte sur les mérites de Mouawiya : « je suis cité du savoir Ali en est la porte et Mouawiya en est le maillon »[16]. Bien que Sekhavi et ibn Hajar Makki professent l’irrégularité et les défauts dans ce hadith, Manawi a fermé les yeux sur cela et la cité dans son livre « Kanouzoul Aka’iq ».
Il est bien de savoir qu’Allamah Amini dans le même livre « Tarjoumah Al Ghadeer, vol 10 »[17] s’est investi à répondre à ceux qui accusent les chiites d’avoir fabriqué les hadiths. En effet, dans son il a réservé une section intitulé : « analyse et étude des hadiths et comment se présentent les hadiths fabriqués ». il cite alors presque sept cents personnes parmi les rapporteurs de hadiths sunnites qui sont reconnus comme des menteurs et des fabriqueurs de hadiths et il précise que parmi ces sept cents menteurs, quarante trois personnes ont à eux seules rapporté presqu’un demi million de hadiths fabriqués[18] sans oublier près de 100 hadiths mensongers des sunnites qu’ils rapportent et qui confirment le califat et les mérites des califes soient disant bien guidés. Ces hadiths élèvent également les rangs des gens comme Mouawiya, Yazid, Mansour Dawaniki et autres califes des Omeyades et des Abbassides.[19]
Deuxième point : Existe-t-il un hadith authentique au sujet des mérites de Mouawiya ? Abdoullah ibn Ahmad ibn Hanbal dit : « J’ai demandé mon père au sujet d’Ali et de Mouawiya, il répondit : saches qu’Ali a beaucoup d’ennemis et quels que soient les défauts les défauts que ces ennemis ont voulu trouver sur lui, ils n’ont jamais réussi. Raison pour laquelle ils se sont réunis autour de celui qui combattait Ali et qui avec la ruse et les conspirations le montait contre lui (Ali) »[20]. Hakim Neyshabouri dit : « j’ai entendu d’Abou Abbas Mohammad ibn Yakoub ibn Youssouf dire : « j’ai entendu Is’haq ibn Ibrahim Hanzali dire : « il n’existe aucun hadith valable sur les mérites de Mouawiya ».[21] Etant donné que Boukhary n’a pas pu citer des hadiths valables sur Mouawiya, il s’est retrouvé contraint d’ouvrir une page dans le chapitre les mérites compagnons pour évoquer les mérites de Mouawiya.[22] Ibn Hajar Askalani écrit dans « Fathou Bari, vol 7, page 83 » : « ceci constitue la preuve qu’aucun des mérites et autres particularités rapportées de Mouawiya et qui font l’objet des divergences ne présentent aucun fondement ni authenticité. Il existe beaucoup de hadith sur les mérites de Mouawiya et aucune des voies de transmission de ce hadith n’est authentique.[23] Is’haq ibn Rahouvi, Nassa’i et les autres partagent ces mêmes convictions. Mais Mouslim et ibn Marja qui n’ont également pas trouvé un hadith authentique pour faire valoir les mérites de Mouawiya se sont retrouvés contraints dans leurs ouvrages d’ouvrir un chapitre sous le titre d’éloge sur les compagnons. Tirmizi n’a cité qu’un seul hadith (seigneur de lui un guide et celui qui est guidé et fait en sorte qu’avec sa présence les autres soient guidés). Il dit également : « ce hadith est « Hassan garib »[24] or ce hadith est mentionné ainsi : « seigneur guide ». Ibn Teimiya écrit dans « Minhaj, vol 2, page 207 » : « un groupe a évoque les mérites de Mouawiya dans des traditions et des hadiths soient disant venus du messager de Dieu, mais tous cela c’est des mensonges » Firooz Abadi écrit ceci à la fin de son livre « Safar ul Sahada » et Ajlouni dans son livre « Kashful khoulafa, page 420 » disent ceci au sujet des mérites : « il n’existe pas de hadiths authentiques à ce sujet »
Heini dit dans « Oumdatou kari » : « si vous dites qu’il existe beaucoup de hadiths au sujet des mérites de Mouawiya je dirai oui mais aucun de ces hadiths n’a été rapporté d’une chaine de transmission authentique. Choukani écrit également dans « Fawa’idoul Majmou’a » : « les mémorisateurs de hadiths s’accordent sur le fait qu’aucun hadith sur les mérites de Mouawiya n’est authentique »[25]
En conclusion, pour essayer de laver Mouawiya et Yazid de tous les soupçons qu’ils ont engagés, certains se sont lancés dans la fabrication de hadiths, mais ils n’ont pas réussi. Mais en temps, ceux qui affirment qu’il n’existe pas de hadith authentique sur les mérites de Mouawiya ne se dér rangent pas à fabriquer des propos élogieux à son égard. Des gens tels qu’Ibn Teimiya, et Sarkhasi.
[1] - Cette expression est un proverbe dans la langue persane : « tellement la sauce était salée que le cuisinier lui-même se rendit compte et lança un cri ».
[2] - Hadiths fabriqués et conçus.
[3] - Tarjoumat ul Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 21, page 127.
[4] - Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 13, deuxième section page 35, Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 13, première section page 126, pour réfuter les hadiths sur lesquels ibn Hajar s’appuie, confer Al Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 10, page 514 ; Tarjoumat ul Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 20, page 267 à 278.
[5] - Tarjoumat ul Ghadeer fi Kitab wouo Sunna, vol 10 page 120.
[6] - Id, vol 5, page 449.
[7] - Minhaj ul sunna, vol 2, page 207, retrouvez la réponse de cette affirmation dans le livre Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 13, deuxième section page33.
[8] - Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 1, deuxième section page38.
[9] - Il dit également dans Minhaj : « Certes il n’existe pas des peaux mettant en évidence les mérites de Mouawiya dans les Sahih. Mais il a été aux côtés du prophète dans la guerre de Hounein, de Ta’if, de Tabouk et il a été avec lui lors du pèlerinage d’adieu du messager. Il était l’un des rédacteurs de la révélation, celui en qui le prophète a placé sa confiance pour recopier le livre de Dieu comme il l’avait fait à certains autres personnes parmi les compagnons ».
[10] - Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 15, page 415.
[11] - Al Nassa’i avec un hadith qui ressort dans le livre Wafiyat ul i’yan, vol 1, page 21.
[12] - Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 15, page 411 et 415, Tarjoumat ul dala’iloul Sidq, vol 1, page 7.
[13] - Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 22, page 718 à 722.
[14] - Tarikh Ibn Kathir, vol 8 , page 139 et 140.
[15] - Tarjoumat ul Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 19, page 217 et 218.
[16] - Pour en savoir plus sur le caractère fabriqué de ce hadith, consultez Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 15, page 415, Naf’atoul Zahar fi Khoulassat ul Oukbat ul anwar, vol 12, page 165 à 171.
[17] - Al Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 5, page 301.
[18] - Cela n’est pas étonnant ici car ibn Hajar dit dans l’introduction de Fat’ou Bari, page 4 : « Aba Ali Gassani cite Boukhary en affirmant qu’il a dit : « j’ai extrais ce hadith dans une base de données de six cent milles hadiths » car on sait parfaitement que le nombre de rapporteurs de hadiths dans Boukhary ne dépasse plus de deux cents soixante seize en excluant bien évidemment les répétitions.
[19] - id, vol 10, page 8.
[20] - Tarikh ul Khoulafa de Souyouti, page 133 ; Fat’ou Bari, vol 7, page 83, Al Sawa’ik, page 76.
[21] - Al Ahnna Mas’ouha, vol 1, page 220.
[22] - Sahih Boukhary, vol 3, page 1273, Bab 28.
[23] - Fath ou Bari, vol 7, page 83, page 104.
[24] - dans le 10ème volume d’Al Ghadeer, la fausseté de ce hadith est prouvée.
[25] - Tarjoumat ul Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 21, page 127, extrait du logiciel de Behar ul anouar.
L’ONU condamne l’attentat terroriste de Quetta au Pakistan
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a condamné fermement l’attentat terroriste qui a frappé samedi la ville de Quetta dans le sud-ouest du Pakistan.
Selon IQNA citant KUNA, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné fermement" l'attentat qui a fait 81 morts à Quetta au Pakistan et a demandé que les autorités pakistanaises agissent rapidement contre les responsables.
Rappelant qu'il s'agit de la deuxième attaque contre la communauté chiite de Quetta en quelques semaines, Ban "appelle à une action rapide et déterminée contre ceux qui en revendiquent la responsabilité et qui commettent de tels actes".
Il a réitéré le soutien ferme des Nations unies aux efforts du gouvernement et du peuple pakistanais pour protéger les minorités religieuses et ethniques et lutter contre le fléau du terrorisme.
L'attentat, qui a fait 81 morts et près de 180 blessés selon un dernier bilan de la police locale, est le deuxième plus meurtrier contre les chiites dans l'histoire du Pakistan, pays majoritairement sunnite en proie à une montée en puissance du fondamentalisme religieux et des violences sectaires.
Ces nouvelles violences interviennent un peu plus d'un mois après une série d'attentats anti-chiites ayant fait plus de 90 morts à Quetta revendiqués par le Lashkar-e-Jhangvi, un groupe fondé au milieu des années 90 qui multiplie les assauts contre la minorité chiite qui constitue environ 20% des 180 millions de Pakistanais.