
تقي زاده
Cheikh Qassem : le Hezbollah a opté pour la résistance contre l'occupant
Ramadan 2019 France : Lundi 6 mai premier jour du Ramadan
The Wall Street Journal s’est penché sur la capacité des drones d’Ansarallah
« Les missiles tirés par les drones d’Ansarallah atteignent avec une haute précision les positions des pays membres de la coalition qui agresse le Yémen. Ces drones peuvent parcourir, de l’aveu même de la coalition et des États-Unis, un long trajet avant d’attaquer leurs cibles », a écrit le journal américain.
Un responsable du géant pétrolier saoudien Aramco et un diplomate arabe ont déclaré au Wall Street Journal : « En dépit du démenti officiel du gouvernement saoudien, le drone d’Ansarallah avait pris pour cible en juillet dernier une raffinerie de la compagnie pétrolière saoudienne près de Riyad, lui infligeant de légers dégâts matériels. »
L’unité de drones de l’armée yéménite a lancé une attaque avec son drone baptisé Samad-3 contre l’aéroport d’Abou Dhabi.
Dans le même mois, un autre drone est entré dans l’espace aérien émirati avant de bombarder l’aéroport international de Dubaï. Après cette frappe, tous les vols ont été suspendus. Le gouvernement émirati a démenti cette information et les diplomates américains ont corroboré sa version des faits.
Les responsables saoudiens, tout en reconnaissant la multiplication des attaques de drones yéménites contre l’Arabie saoudite, ont prétendu que les forces saoudiennes avaient intercepté 140 de ces drones.
Le mouvement Ansarallah a optimalisé ses drones avant de dévoiler son drone UAV-X, qui est capable de parcourir une distance de 1400 kilomètres. En d’autres termes, il peut prendre pour cible les capitales saoudienne et émiratie.
Les forces yéménites ont, pour la première fois, utilisé ce drone pour tuer des dirigeants de la coalition d’agression en janvier dernier, quand elles ont pris pour cible une parade militaire sur la base d’al-Anad dans le sud du Yémen, tuant six commandants.
« Les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont considérablement investi dans la technologie de la défense antiaérienne », a confié au Wall Street Journal une autorité américaine.
Alors que Riyad et Washington prétendent que l’Iran livre des armes au mouvement yéménite Ansarallah et qu’il forme ses combattants, une autorité américaine a annoncé que le service de renseignement américain est parvenu à cette conclusion que les drones de ce mouvement sont fabriqués par les moyens locaux sans aucun soutien étranger.
Le Wall Street Journal, soulignant que le mouvement Ansarallah avait réussi en peu de temps à fabriquer et à utiliser des drones, a affirmé que des responsables américains et onusiens avaient confirmé que les drones étaient de fabrication nationale.
Selon ce média, les responsables américains ont exprimé leur inquiétude face au danger accru que représentent les frappes de drones d’Ansarallah pour le transport maritime et les navires de guerre américains dans la région.
L'Iran résiste face aux pressions des Américains
Ces deux décisions façonnent la stratégie de Téhéran dans l’étape suivante et définissent sa marge de manœuvre. Elles excluent catégoriquement l’option de la guerre, tant que les pétroliers iraniens pourront circuler librement sur les voies terrestres et maritimes et que les tensions n’obligeront pas Téhéran à fermer le détroit d’Hormuz. Quoi qu’il en soit, la marine iranienne est en état d’alerte », écrit Khalil Kowsarani.
« L’Iran va donc activer sa politique de la résistance face à l’avalanche des hostilités américaines. Cela ne veut pas dire que des négociations sont totalement exclues. Au contraire, cette politique confirme l’équation des “trois non” : non aux diktats, non à la négociation forcée et non aux négociations sur le droit de souveraineté.
Cette équation en appelle une autre qui constitue l’ordre du jour du gouvernement iranien : non à la réduction à zéro des exportations du pétrole iranien, non aux négociations avec Washington dans la conjoncture actuelle et non à la guerre que souhaitent déclencher les faucons américains », explique-t-il.
Pour en savoir plus : Sanctions US : la Résistance contre-attaque
Le rapport d’Al-Akhbar met l’accent sur le consensus entre le gouvernement et la société composée des hommes politiques, de l’élite et des citoyens iraniens qui approuvent les moyens employés pour contourner la politique de Trump.
« La politique du président américain qui consiste à faire pression sur les pays n’est pas exclusivement utilisée contre l’Iran, mais elle touche aussi la Chine et l’Europe. Les Iraniens, qui ont su résister aux pressions venant des États-Unis dans le passé, sauront les surmonter une nouvelle fois », indique-t-il.
À noter que le secrétaire général de l’OPEP, Mohammad Barkindo, en visite à Téhéran, a déclaré le jeudi 2 mai que « l’OPEP s’efforce de dépolitiser le pétrole » dont les États-Unis se servent comme « arme contre l’Iran », d’autant plus que la Chine, la Turquie et l’Irak s’y opposent.
« On s’attend à ce que la Chine, premier grand client du pétrole iranien, tente de contourner activement les nouvelles sanctions américaines via ses ports et ses compagnies pétrolières. Elle achète plus de 585 000 barils de pétrole par jour et devrait continuer à en acheter.
L’Iran, la région et le monde avec, sont entrés dans une nouvelle phase des événements qui est caractérisée par l’insoumission de Téhéran, selon les termes du chef de la diplomatie iranienne. Et même si l’Iran fait l’objet des pires sanctions possibles, il “ne sera pas, comme par le passé, l’instigateur de la guerre. Mais il ne laissera pas l’ennemi gagner et terminer la guerre”, pour reprendre les propos du président Hassan Rohani », conclut l’article d’Al-Akhbar.
Un bébé palestinien de 14 mois tué dans les bombardements israéliens contre Gaza
Après que deux militaires israéliens ont été pris pour cible par deux activistes palestiniens, l’armée du régime israélien a bombardé Gaza, d’où la montée de la tension dans cette région.
En représailles, les groupes de la Résistance palestinienne ont tiré des dizaines de missiles sur les colonies israéliennes, suite à quoi les chars de l’armée israélienne ont tiré des obus sur la bande de Gaza.
Le gouvernement de l’Autorité autonome de la Palestine, présidée par Mahmoud Abbas, a demandé aux Nations unies d’intervenir immédiatement pour mettre fin aux agressions de Tel-Aviv.
Selon la chaîne 13 de la télévision israélienne, les groupes de la Résistance palestinienne ont tiré depuis ce matin plus de 200 missiles depuis Gaza en direction des territoires occupés.
Les Gilets jaunes français à nouveau dans la rue pour l’acte 25
Lors des manifestations du 1er mai à Paris les manifestants se sont réfugiés à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière pour se protéger des gaz lacrymogènes lancés par les forces de l’ordre.
Dans une tribune intitulée « Gilets jaunes : Nous ne sommes pas dupes ! » et publiée sur le site du journal Libération, de nombreux comédiens, écrivains, dessinateurs ou encore scénaristes saluent « un mouvement que le pouvoir cherche à discréditer et réprime sévèrement alors que la violence la plus menaçante est économique et sociale ».
Les signataires dénoncent également une « répression qui s’aggrave chaque semaine ». « Rien ne justifie la mise en place d’un arsenal législatif dit “anticasseur” qui bafoue nos libertés fondamentales », estiment-ils.
Quelques manifestants se sont rassemblés en fin de matinée à l’aéroport de Roissy, au nord-est de Paris. Ils entendent dénoncer la privatisation des aéroports parisiens et demander l’instauration du RIC, le référendum d’initiative citoyenne.
Du gaz lacrymogène est employé à La Roche-sur-Yon, où des manifestants se sont rassemblés, bravant l’interdiction de manifester prononcée par les autorités.
À Lyon, les Gilets jaunes, qui défilent avec Youth for Climate Lyon, un collectif de jeunes luttant contre le réchauffement climatique, viennent de s’élancer. « Un avenir juste, juste un avenir », peut-on lire sur une banderole en tête de cortège.
Dans le cortège toulousain, un manifestant brandit un drapeau français sur lequel le bleu est remplacé par un gilet jaune.
À Toulouse, les Gilets jaunes entonnent des chants hostiles à Christophe Castaner après ses propos sur l’incident survenu à la Pitié-Salpêtrière le 1er mai.
Les Gilets jaunes, nombreux dans le cortège syndical du 1er mai qui a rassemblé entre 150 000 et 300 000 personnes, se mobilisent à Paris et en province pour l’acte 25 de leur mobilisation.
La Macronie se prépare à dévoiler son vrai visage : une nouvelle politique de répression va être dévoilée ce 1er mai.
Depuis l’acte 22, mi-avril, les chiffres du ministère de l’Intérieur, contestés par les Gilets jaunes, montrent un fléchissement du nombre des manifestants qui battent le pavé chaque samedi.
Le week-end dernier, lors de l’acte 24, 23 600 manifestants, dont 2 600 à Paris, ont été recensés en France par les autorités. Le mouvement, lancé il y a près de six mois, comptabilisait de son côté au moins 60 132 manifestants.
Pour l’acte 25, trois manifestations déclarées ont été autorisées par la préfecture à Paris. La première, au départ de l’hôpital Lariboisière, doit rejoindre la place de la Nation.
Comme samedi dernier, une tournée des sièges des médias, dans les XVe et XVIe arrondissements, dans l’ouest de la capitale, est au programme. Le troisième cortège reliera Jussieu à la rue de Patay.
Par ailleurs, une « occupation festive » de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est prévue pour demander, entre autres, l’arrêt de la vente d’Aéroports de Paris.
Trois listes déposées pour les Européennes sont liées au mouvement des Gilets jaunes
Un nombre record de 33 listes ont été déposées pour les élections européennes qui se dérouleront le 26 mai et publiées samedi au Journal officiel. Trois listes sont liées du mouvement social des Gilets jaunes : « Évolution citoyenne », « Alliance jaune » ou encore « Mouvement pour l’initiative citoyenne » qui entend organiser un référendum d’initiative citoyenne au niveau national et européen.
Moscou abandonnera la centrale de Bouchehr?
La Russie a annoncé que les sanctions américaines ne pourraient nullement affecter sa coopération avec l’Iran en matière nucléaire, sans manquer de souligner qu’elle donnerait de l’essor à ses relations et coopérations avec Téhéran.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, faisant fi des menaces de sanctions américaines à l’encontre de l’Iran, la Russie a déclaré que les menaces US ne pourraient jamais mettre un terme à la coopération entre les deux alliés (Iran et Russie) dans le domaine nucléaire et que ce pays poursuivrait sa coopération avec l’Iran.
Contrairement au texte de l’accord nucléaire de 2015, le gouvernement américain a imposé, ce samedi 4 mai dans la matinée, des sanctions à une nouvelle partie des activités nucléaires à vocation civile de la RII.
Les États-Unis ont annoncé de nouvelles « restrictions » au programme nucléaire civil iranien pour renforcer sa « pression maximale » contre Téhéran.
« À compter du 4 mai, toute assistance pour étendre la centrale nucléaire de Bouchehr au-delà de son réacteur existant », construit par la Russie, « sera passible de sanctions » américaines, a annoncé la porte-parole du département d’État américain, Morgan Ortagus.
« En outre, toute activité pour transférer de l’uranium enrichi hors d’Iran en échange d’uranium à l’état naturel sera passible de sanctions », a-t-elle ajouté. Enfin, Washington assure ne plus tolérer que l’Iran stocke l’eau lourde produite au-delà des limites autorisées.
Par cette décision, les États-Unis ont pratiquement interdit aux autres signataires du PGAC de rester fidèle à l’accord, notamment en leur empêchant de faciliter le transfert de l’eau lourde supplémentaire de l’Iran à Oman, de réaliser l’échange d’uranium enrichi contre du yellow cake, tandis que la coopération de la Russie avec l’Iran dans le développement de la centrale de Bouchehr a été elle a aussi interdite.
Les nouvelles sanctions signifieraient que tout pays qui assiste l’Iran dans l’achèvement de sa centrale nucléaire serait soumis à des mesures punitives imposées par le gouvernement américain.
Le gouvernement du président américain Donald Trump s’est retiré unilatéralement de l’accord international, il y a un an. Mais les autres signataires, à commencer par les alliés européens de Washington, restent pour l’instant attachés à ce texte et Téhéran continue de le respecter, selon les inspecteurs internationaux.
En réaction au durcissement des sanctions US, le président iranien Hassan Rohani a appelé le pays à « résister et à s’unir » contre la pression américaine dans le cadre d’une « guerre contre l’espoir » menée contre la République islamique.
« L’Amérique abandonnera ce jeu seulement quand elle réalisera qu’elle ne peut rien obtenir », a déclaré Rohani dans un discours télévisé prononcé samedi.
« La guerre d’aujourd’hui est une guerre contre l’espoir. Ils veulent briser notre espoir et nous devons briser le leur. »
Rohani a déclaré qu’il avait promis que l’Iran continuerait à fournir du pétrole à ses principaux clients malgré les mesures unilatérales adoptées par les États-Unis.
L’Iran et l’Irak définissent les fondements d'une défense aérienne commune
Ce qui se passe en ce moment au Moyen-Orient est bien inoui : il s'agit d'un changement de paramètre qui tend à inverser la donne en défaveur des États-Unis et leur principal allié qu'est Israël. Alors que le régime israélien menaçait il y a encore quelques semaines de ne pas hésiter à frapper les positions de la Résistance irakienne, les Hachd al-Chaabi, si ces derniers contraient les efforts de guerre US/Israël visant à couper l'axe stratégique Irako-syrien, une évolution nouvelle attire toutes les attentions : en visite en Iran, le commandant de la DCA de l’armée irakienne a rencontré, vendredi 3 mai, le commandant de la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique. Une rencontre qui est loin d'être un effet du hasard.
Lors de cette rencontre, le général de brigade Amir Ali Hajizadeh a évoqué le soutien de la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique à l’Irak pour combattre Daech : « la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique s’est rangée aux côtés de la nation, du gouvernement et des forces armées irakiennes, sur la demande de Bagdad, pour combattre les terroristes de Daech et d’autres groupes takfiristes. Cette Force a fourni à l’Irak des avions de combat et des renseignements et aux pilotes irakiens, une série de formations intensives. En revanche, la nation irakienne a exprimé sa solidarité envers le peuple iranien lors de la grande marche de l’Arbaïn et des récentes inondations en Iran. Ces bonnes relations entre l’Irak et l’Iran embêtent les États-Unis, Israël et les régimes fanatiques arabes de la région. D’où les tentatives vouées à l’échec des ennemis visant à semer la zizanie entre les deux grandes nations iranienne et irakienne ».
Golan-Gaza: pour la première fois depuis 58 semaines, la Résistance riposte à Israël
La 58e Grand marche de retour qui a mobilisé le vendredi 3 mai des milliers de palestiniens était placé sous le signe de "Golan". D'où sans doute la rage avec laquelle Israël s'est acharné sur les manifestants. Des commandos sionistes se sont mis à tirer mais leurs tirs ne sont pas restés impunis: la Résistance palestinienne a riposté. Dans la foulée, des drones israéliens ont pris d'assaut les sites de la Résistance à Gaza. Mais pourquoi cette panique? Les analystes politiques font relever la synergie de plus en plus vaste entre la Résistance libanaise et palestinienne, synergie suivie avec crainte et inquiétude à Tel-Aviv. Certaines sources israéliennes se disent particulièrement préoccupé que la libération du Golan, territoire syrien qu'Israël croit pouvoir annexer, puisse mobiliser les Palestiniens.
Jeudi 2 mai au soir, le secrétaire général du Hezbollah avait d'ailleurs bien mis en garde le régime israélien : « les combattants de la Résistance ont parfaitement la possibilité d'envahir la Galilée ». Israël veut la guerre? Allons-y. Les soldats israéliens qui oseront rentrer au Liban seront anéantis et exterminés et les images seront transmises en direct à la télévision, devant les yeux du monde entier", a fait remarquer Nasrallah. Ce discours, font souligner certaines sources israéliennes, a un message à faire passer : « la Résistance palestinienne et libanaise traitent de la même façon les dossiers que sont "l'annexion du Golan" ou encore "l'occupation du Gaza et de la Cisjordanie", dans le cadre du Deal du siècle qu'Américains et Israéliens s'apprêtent à dévoiler d'ici quelques semaines », note Hadi Mohammadi, analyste iranien des questions palestiniennes.
Le vendredi 3 mai, les militaires israéliens ont ouvert le feu sur les manifestants palestiniens qui participaient à la 58e tour de la Marche du grand retour dans la bande de Gaza, marche placée sous le signe du Golan. 50 palestiniens ont été blessés. Pour la première fois depuis le début de la marche, les snipers de la Résistance palestinienne ont passé à la riposte en tirant en direction des militaires israéliens, deux militaires sionistes ont été blessés, signe que la Résistance palestinienne ne compte pas éviter définitivement la confrontation.
Les drones de l’armée israélienne ont frappé par la suite plusieurs positions des groupes de la Résistance palestinienne sur les frontières entre la bande de Gaza et les territoires occupés en laçant deux missiles sur un poste d’observation appartenant aux brigades Izz al-Din al-Qassam, l’aile militaire du mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, Hamas. Les frappes ont fait trois martyres.
Lire aussi : Les habitants de la bande de Gaza appelés à participer massivement à la Marche du grand retour de demain
Vendredi soir, le Jihad islamique de la Palestine et le Hamas ont annoncé qu'ils vengeraient le sang de leurs trois martyrs et que le régime israélien pourrait s'attendrait aux contre-coups de son agression du vendredi.
Se réservant le droit de riposter à ces crimes, le porte-parole des Comités de la Résistance palestinienne affirme que les attaques intentionnelles de Tel-Aviv contre les Palestiniens participant aux manifestations de la Marche du grand retour et le bombardement d’une position de la Résistance ont pour objectif d’intensifier les hostilités du régime d’Israël, a rapporté Al-Mayadeen.
Le Front démocratique de libération de la Palestine a, pour sa part, affirmé riposter aux crimes commis par Tel-Aviv dans la bande de Gaza.
Après le 58e vendredi anti-israélien, les observateurs politiques n'écartent plus la possibilité pour les groupes palestiniens de participer directement à toute opération militaire visant la libération du Golan ni non plus une escalade des combats anti-israéliens à la fois à Gaza et en Cisjordanie.
Washington: « Il est impossible de réduire à zéro les exportations pétrolières de l’Iran »
Les autorités américaines reconnaissent la grande préoccupation de la Maison Blanche quant à la réaction de l’Iran à sa campagne de pression maximale.
Alors que l’administration américaine a commencé dès jeudi 2 mai à sanctionner les clients du pétrole iranien, certains responsables de la Maison Blanche avertissent que le fait de réduire à zéro les exportations pétrolières de l’Iran s’annonce plus difficile que prévu.
Ils ont révélé, dans un entretien avec la chaîne de télévision CNN, que l’administration Trump s’inquiétait de possibles réactions vigoureuses de la République islamique d’Iran aux sanctions pétrolières que Washington lui avait imposées. Les responsables ont averti que les États-Unis devraient se préparer à ces réactions.
Selon les mêmes sources, les États-Unis craignent que l’Iran ne prenne pas pour cible leurs avoirs et bases militaires au Moyen-Orient, en réaction à l’annulation par Washington des exemptions desquelles profitaient ses clients pour acheter le brut iranien.
Des responsables de la Maison-Blanche prévoient que les clients du pétrole iranien trouvent des solutions qui leur permettent de contourner les sanctions américaines, voire de réduire leur dépendance au système financier des États-Unis.
Dans la foulée, Elizabeth Rosenberg, ancienne conseillère en chef au département du Trésor américain, a déclaré: « Je ne pense pas que Washington puisse ramener à zéro les exportations pétrolières de l’Iran. Ces exportations pourraient connaître une diminution mais elles ne seront jamais réduites à zéro. Washington connaîtra un grand défi pour mettre en œuvre ce plan. »
Citant des analystes politiques et des économistes, la chaîne de télévision CNN a rapporté que les divergences de vue entre les responsables de la Maison Blanche en termes de politique américaine vis-à-vis de l’Iran risquaient d’affecter la politique extérieure des États-Unis, d’autant plus que ces derniers essayaient de se rapprocher de l’Inde et de la Chine en vue de conclure des accords commerciaux.