تقي زاده

تقي زاده

L’armée israélienne a tiré ce dimanche 3 mars deux obus sur les positions de l’armée syrienne dans les régions d’al-Wasit et de Qurs al Naql, à l’ouest de la ville de Hadar, dans le district  méridional d’al-Qassal, situé à Quneitra. L'armée israélienne qui menaçait il y a peu la Syrie de pires attaques balistiques et aériennes, semble se contenter désormais de pilonner les régions frontalières pour, dit-elle, faire éloigner "les proxies iraniens". Des tirs-spectacles comme ceux qu'elle effectue depuis deux jours contre Gaza. Le prétexte d'avoir à faire éloigner l'Iran du Golan occupé constitue selon les analystes, un coup médiatique, militairement nul qui est destiné à booster Netanyahu dans les sondages. 

Des sources locales ont déclaré que l’attaque israélienne n’avait entraîné aucune perte et ont souligné que les bases de l’armée syrienne restaient abandonnées la plupart du temps.

 

Les États-Unis s’emploient à former une soi-disant « armée de libération » au Venezuela. L’ambassadeur du Venezuela à l’ONU, Samuel Moncada, a déjà dévoilé aux journalistes que l’administration US armait les opposants fugitifs vénézuéliens pour qu’ils forment une « armée de libération » qui envahirait le pays. Mais ils n'y arriveront pas. Tout porte à croire que les États-Unis ont échoué dans leur tentatives de former une milice en vue de renverser le gouvernement Maduro. Le nouveau signe de cet échec est que Washington a même décidé de remplacer son pion Juan Guaido par un autre pion.  

Le ministre vénézuélien de la Défense Vladimir Padrino Lopez a indiqué, ce samedi 2 mars, que l’opposition avait promis aux soldats locaux et aux combattants de la Garde nationale 20.000 dollars pour désertion. Le ministre a pourtant, précisé que les personnes bernées n’étaient pas nombreuses : « Nous avons compté, il n’y avait pas plus d’une centaine de gardes, en fait, ils ne sont pas nombreux, qui ont traversé la frontière dans l’espoir des 20.000 dollars promis. »

Rappelant que ceux qui étaient passés de l’autre côté étaient des jeunes bernés, le ministre vénézuélien a souligné que pour l’armée « ils n’ont jamais été soldats. Un soldat ne peut jamais devenir un mercenaire, un soldat respecte un code d’honneur » et que cela ne pourrait jamais affecter la capacité de combat des forces armées vénézuéliennes.

Sur la situation en Algérie, l’heure est aux grandes manipulations médiatiques. Alors que les médias mainstream continuent à refléter l’image d’une Algérie en état de pré guerre-civile, ce qui de l’aveu des témoins oculaires est totalement infondé, une information révélée ce samedi 2 mars par le quotidien américain The New York Times fait état de l’organisation en 2017 de « manœuvres militaires secrètes » par les États-Unis sur les frontières orientales entre l’Algérie et la Tunisie.

Parallèlement aux agissements croissants américano-otaniens dans la région du Sahel, soit aux portes de l’Algérie, le fait de diffuser cette info n’est pas anodin : est-ce un avertissement que les Américains lancent au pouvoir algérien ?

« Il y a deux ans, des Marines américains ont lutté contre des terroristes d’al-Qaïda dans l’ouest de la Tunisie, le long de la frontière algérienne. Un soldat américain et un soldat tunisien ont été blessés. Pourtant, de nombreux détails sur les affrontements de février 2017 restent obscurs, en grande partie à cause des sensibilités politiques du gouvernement tunisien sur la présence des forces américaines sur son territoire.

Les responsables américains ont uniquement annoncé que la bataille s’est déroulée dans un pays “hôte” nord-africain. Les autorités tunisiennes ont refusé de confirmer que quelque chose s’était passé.

L’année dernière, lorsqu’un des rapports les plus détaillés sur les affrontements de 2017 a été publié par Task & Purpose, un site web américain privé, le ministère tunisien de la Défense s’est montré dédaigneux. Selon le ministère, “la présence des troupes américaines en Tunisie était uniquement destinée à la coopération et à la formation, et non à la conduite d’opérations”.

Mais en réalité, les États-Unis et la Tunisie ont discrètement développé et renforcé leurs liens en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme au cours des dernières années. Environ 150 Américains ont formé et conseillé leurs homologues tunisiens dans l’une des plus grandes missions de ce type sur le continent africain.

Et les affrontements de 2017, confirmés par un responsable et un expert américain en matière de sécurité, étaient un exemple flagrant des risques auxquels les forces américaines sont confrontées lorsqu’elles tentent d’aider leurs alliés nord-africains à combattre des groupes liés à al-Qaïda.

L’intensification de la participation des États-Unis à un ensemble de missions secrètes n’a généralement pas été signalée, car les Tunisiens et les Américains craignent que cela ne suscite encore plus la violence extrémiste. Il existe également une forte aversion, à travers tout le spectre politique, en Afrique du Nord pour une intervention occidentale dans la région.

Néanmoins, cette coopération croissante est remarquable, car elle intervient à un moment où le Pentagone réduit sa présence ailleurs sur le continent, notamment en Afrique de l’Ouest, alors que l’armée américaine se concentre de plus en plus sur les défis que posent la Russie et la Chine.

Un contingent des forces d’opérations spéciales du Marine Corps, impliqué dans la bataille de 2017, fait partie des 150 Américains opérant en Tunisie.

 

Selon Abdel Bari Atwan, les États-Unis et Israël cherchent à profiter de la tension militaire entre l’Inde et le Pakistan pour déstabiliser l’Asie du Sud et transférer le conflit dans cette partie du monde où coexistent deux pays détenteurs d’armes nucléaires.

Dans une note publiée par le journal Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan a examiné la crise entre l’Inde et le Pakistan, ainsi que le rôle que Washington et Tel-Aviv jouent ensemble pour aggraver la tension en Asie du Sud.

Selon l’éditorialiste de Rai al-Youm, le gouvernement pakistanais a réussi à contrôler partiellement la tension dans ses relations avec son voisin indien, car les forces pakistanaises sont parvenues à capturer puis ont relâché le pilote d’un avion indien abattu le 26 février au Cachemire. Les avions de l’armée de l’air indienne ont frappé le même jour une base du groupe extrémiste Jaysh-e-Mohammad, auteur d’un attentat-suicide au Cachemire sous contrôle indien contre un convoi de l’armée indienne, le 14 février, tuant plus de quarante personnes.

Atwan rappelle que plusieurs pays ont proposé leur médiation entre New Delhi et Islamabad, alors que les États-Unis se sont contentés d’appeler les deux parties à la retenue.

Tandis qu’Islamabad se dit prêt à accepter une médiation russe, turque ou iranienne, le gouvernement indien préfère, avec prudence, ne pas laisser un pays tiers s’immiscer dans cette affaire. Le ministère indien des Affaires étrangères a annoncé que New Delhi n’avait pas besoin de la médiation d’un pays tiers, étant donné qu’il existait des contacts entre l’Inde et le Pakistan. « La balle est dans le camp du Pakistan. Les Pakistanais doivent prouver qu’ils ont la volonté et la puissance de prendre des mesures sérieuses contre les groupes terroristes sur leur territoire », a déclaré la ministre indienne des Affaires étrangères, Sushma Swaraj.

Des personnalités et des membres de mouvements de la Résistance se sont réunis le samedi 2 mars à Beyrouth, au Liban, en signe de soutien au président du Venezuela, Nicolas Maduro, et pour dénoncer la violation des lois internationales par les États-Unis.

C’est le parti politique libanais al-Mourabitoun qui a été à l’initiative de la réunion, rapporte ce dimanche le site Al-Ahed News.

Mostafa Hamdan, dirigeant d’al-Mourabitoun, a appelé « tous les épris de liberté à se ranger aux côtés du peuple et du gouvernement vénézuéliens ».

À la réunion de Beyrouth, différentes personnalités ont répondu présent, dont le président du Conseil politique du Hezbollah, les ambassadeurs de Russie et de Syrie, d'Iran et le secrétaire général du Fatah.

Le Hezbollah

Mahmoud Ghamati, président du Conseil politique du Hezbollah libanais, a appelé la nation américaine — attachée à des principes comme les droits de l’homme et la liberté des peuples — à remettre en question l’administration de Donald Trump qui est « un déséquilibré notoire, un homme dépourvu de raison et de perspicacité qui poursuit obstinément ses objectifs. Mais le Venezuela est un pays révolutionnaire que son peuple revendique haut et fort ».

« Nous attendons tous la libération de la Palestine et de Qods du joug du régime sioniste. Le Venezuela soutient fermement la cause palestinienne. Quant aux États-Unis, pour légitimer leur ingérence dans les affaires du Venezuela, ils accusent ce pays d’aider le Hezbollah libanais. Il faut savoir que l’armée, les leaders et le peuple vénézuéliens n’ont besoin de personne pour gérer la crise et surpasser le terrorisme américain », a-t-il indiqué.

C’est dans l’intérêt d’Israël de mener la politique de « diviser pour régner » dans la région pour que ses adversaires soient engagés dans des conflits les uns contre les autres, estime Glen Segell, chercheur au Centre Ezri pour les études sur l’Iran et le golfe Persique à l’Université de Haïfa.

Dans une note publiée dans le journal israélien The Jerusalem Post, Glen Segell évoque la récente réunion du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avec de hauts responsables des pays arabes du sud du golfe Persique pendant la tenue de la conférence de Varsovie (Pologne), ce qui a ouvert la porte, selon lui, à des spéculations sur un autre État du Moyen-Orient, c’est-à-dire l’Irak.  

Un groupe de réflexion américain a mis en garde les Européens contre une possible sortie de Téhéran de l’accord avec les 5+1 en raison de la stratégie adoptée envers l’Iran par l’UE, stratégie qui vise surtout à plaire aux États-Unis.
 groupe de réflexion Stratford a publié une note analytique sur les relations UE-Iran, ainsi que sur les relations américano-européennes avec le gouvernement de Donald Trump et a mis en garde contre le renforcement de la position de l’Europe contre l’Iran et la possible sortie de Téhéran de l’accord 5+1.

Il est d’abord rappelé dans ce rapport les différences de vues existant entre l’Europe et les États-Unis concernant l’accord 5+1 : « Depuis que le président Donald Trump a pris ses fonctions en 2016, Washington a demandé à l’Europe de prendre des mesures en réponse au programme de missiles balistiques de l’Iran et à ses activités régionales, que la Maison-Blanche juge également problématiques. »

« L’Europe, contrairement aux États-Unis, ne croit pas que l’Iran soit le seul à blâmer dans les conflits régionaux, comme ceux en Syrie et en l’Irak. Et malgré les tentatives pour trouver un équilibre au Moyen-Orient, il ne croit pas que cette région puisse trouver un équilibre par la domination d’un seul État. Mais Washington s’inquiète de l’équilibre des forces et, en particulier, de tout changement qui affaiblirait l’Arabie saoudite, son principal allié dans la région. »

Stratfor estime que « l’Europe a la volonté de maintenir ses canaux de communication et de commerce avec Téhéran, parce que l’Iran est une des économies les plus diversifiées du Moyen-Orient et qu’il possède aussi des cadres supérieurs. Si les sanctions américaines sont véritablement mises en œuvre contre l’Iran, l’Europe perdra un grand marché et de grandes opportunités d’investissement. »

Ensuite, le rapport indique que l’Europe se prépare à prendre de nouvelles sanctions plus restreintes contre l’Iran et que « ces sanctions sont une tentative de plaire à Washington. Il s’agira de cibler davantage les personnes civiles et morales impliquées dans le programme balistique iranien et de trouver un moyen d’empêcher l’Iran de soutenir les autres acteurs régionaux ».


« Téhéran se plaindra peut-être des sanctions européennes, mais il est habitué à faire face à de tels défis, et ces mesures ne sont pas aussi dangereuses que les sanctions massives ciblant les secteurs financier et énergétique iraniens. Mais tout durcissement des sanctions européennes contre l’Iran incitera certainement les États-Unis à demander encore plus de sanctions. Alors que Washington continue de demander aux autres pays d’adopter sa stratégie de pression sur l’Iran, Téhéran peut rejeter les conditions énoncées dans le mécanisme INSTEX des trois pays européens et exiger le développement rapide de cet outil afin de couvrir des biens autres que le commerce des biens humanitaires [produits de première nécessité et médicaments]. »
 
« Nous resterons en Syrie aussi longtemps que Damas le voudra… La colère de Netanyahu sera impuissante face à notre présence », a déclaré Ali Chamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l’Iran.
 
En marge du Congrès national sur l’histoire orale de la Défense sacrée (guerre Iran-Irak), qui a eu lieu à la Bibliothèque nationale, Ali Chamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l’Iran, a déclaré que la présence de l’Iran en Syrie faisait suite à la demande du gouvernement syrien :

« La lutte continue depuis 40 ans sur deux fronts : le front de ceux qui cherchent et créent la déstabilisation et le front de ceux qui cherchent et créent la stabilité. Les déstabilisateurs ne sont destinés qu’à enchaîner les échecs et c’est tout à fait visible dans notre région pétrolifère. 

La République islamique d’Iran, qui fait partie de l’axe des pays qui veulent restaurer la stabilité, a répondu favorablement à l’appel du gouvernement et du peuple syrien qui avait besoin d’aide. Nous sommes présents en Syrie et nous y resterons aussi longtemps que Damas le voudra. Les gesticulations de Benjamin Netanyahu, ses déclarations et ses voyages stériles n’y feront rien. »

Quant à la lutte antiterroriste du Pakistan à la frontière avec l’Iran, il a indiqué que ce dossier était à l’ordre du jour. « Le gouvernement pakistanais s’est engagé à lutter contre l’infiltration d’éléments terroristes en Iran. De notre côté, nous allons renforcer les mesures de sécurité aux frontières irano-pakistanaises », a-t-il déclaré.
 
 
La 13e chaîne de télévision israélienne a prétendu que Tel-Aviv avait décidé d’intensifier la collecte de renseignements sur l’Irak afin d’éliminer « les manifestations de la concentration militaire iranienne » dans ce pays.
commentateur militaire de la chaîne, Alon Ben David, a déclaré : « Cette décision a été prise à la suite d’indications selon lesquelles l’Iran essayait de renforcer sa présence militaire en Irak. »

Il a ajouté : « Les principales estimations en Israël laissent entendre que la concentration militaire de l’Iran en Irak est très dangereuse. Tel-Aviv avait effectivement retiré l’Irak du cercle des pays qui constituent une menace stratégique pour sa sécurité nationale après la chute de Saddam Hussein en 2003. »

Dans une récente déclaration à la commission des affaires étrangères et de la défense du Parlement israélien, Tamir Hayman, chef de la division du renseignement militaire du régime israélien, a mis en garde contre les dangers que l’Iran pourrait créer pour Tel-Aviv via l’Irak.

Amos Yadlin, l’ancien chef de la division du renseignement militaire israélien, a récemment précisé que l’une des raisons qui empêchaient Israël de mener une action militaire contre la présence iranienne en Irak était la faiblesse et le manque de renseignements d’Israël sur ce qui se passait en Irak.

Récemment, Moïn al-Kazemi, un commandant des Unités de mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi), a réagi d’un ton sec aux récentes menaces d’Israël à propos d’une possible attaque contre les Hachd al-Chaabi.   

Dans un entretien exclusif avec la chaîne d’information Rudaw, Moïn al-Kazemi a déclaré que les médias israéliens entendaient mettre à l’épreuve le gouvernement irakien en diffusant des actualités sur une possible attaque de l’armée israélienne contre les Hachd al-Chaabi.

« Qu’Israël ne joue pas avec le feu. Des milliers de missiles sont installés dans le sud du Liban et ils sont déjà braqués sur Israël », a déclaré le commandant des Hachd al-Chaabi.

Bien que les Unités de mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi) aient été officiellement reconnues par une loi du Parlement irakien et qu’elles aient joué un rôle majeur dans la lutte contre les terroristes de Daech, les Américains et les Israéliens durcissent leurs pressions sur le gouvernement irakien pour qu’il désarme et dissolve les Hachd al-Chaabi, d’autant plus que ces dernières ont été placées par le Congrès US sur la liste noire des organisations terroristes.

Dans ce droit fil, le Premier ministre irakien Adel Abdel-Mahdi s’oppose à toute ingérence étrangère sur la question des Hachd al-Chaabi, en disant que ces Unités font officiellement partie des unités militaires des Forces armées irakiennes.
 

C’est dans l’intérêt d’Israël de mener la politique de « diviser pour régner » dans la région pour que ses adversaires soient engagés dans des conflits les uns contre les autres, estime Glen Segell, chercheur au Centre Ezri pour les études sur l’Iran et le golfe Persique à l’Université de Haïfa.

Dans une note publiée dans le journal israélien The Jerusalem Post, Glen Segell évoque la récente réunion du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avec de hauts responsables des pays arabes du sud du golfe Persique pendant la tenue de la conférence de Varsovie (Pologne), ce qui a ouvert la porte, selon lui, à des spéculations sur un autre État du Moyen-Orient, c’est-à-dire l’Irak.  

« Israël n’a jamais réussi à se lier d’amitié à la fois avec l’Iran et l’Irak. En effet, d’autres pays ont même cherché à attiser le feu du conflit entre Téhéran et Bagdad en croyant que cela créerait un équilibre souhaitable dans la région », a-t-il écrit.

« Israël et l’Iran sont en désaccord profond, tout le monde le sait. Mais si Israël essaie de se lier d’amitié avec l’Irak, cela ne surprendra personne », a-t-il ajouté.

L’auteur admet que le gouvernement israélien est à des années-lumière de l’établissement de relations diplomatiques avec un pays comme l’Irak. Mais il propose que Tel-Aviv essaie de profiter des conflits d’intérêts qui peuvent exister entre les acteurs publics et les acteurs de la société civile dans tous les pays de la région.

En conclusion, Glen Segell écrit : « La politique de diviser pour régner doit être menée par Israël de sorte que les États arabes et leurs acteurs non étatiques soient en conflit et en guerre les uns contre les autres. »